Groupe:

Parallel Minds

Date:

21 Mai 2015

Interviewer:

Blaster Of Muppets

Interview Grégory Giraudo (par mail)

Bonjour, Grégory. Merci de répondre à ces quelques questions pour auxportesdumetal.com. Peux-tu brièvement présenter le groupe à nos lecteurs ?

Parallel Minds est le fruit d’une longue collaboration entre moi-même et mon cousin Stéphane Fradet, ex-chanteur de Falkirk. Franky Costanza (Dagoba) participe également à l’aventure. Le style est un mélange entre un Heavy Metal un peu old school, très mélodique, avec des éléments beaucoup plus modernes et une touche de Metal progressif. Notre premier album "Headlong Disaster" vient tout juste de sortir chez Brennus.

D’où vient le nom Parallel Minds ?

On voulait un nom qui ait du sens par rapport à la nature du projet. Steph et moi avons une vision très proche de la musique, de ce qu’on veut raconter à travers nos chansons. On est sur la même longueur d’onde. Les « esprits parallèles », qui vont dans la même direction, ça collait plutôt bien. Et puis, c’est aussi un gros clin d’œil à l’album de Conception, groupe dont nous sommes tous les deux de grands fans.

Comment cette aventure a-t-elle démarré ?

Le point de départ remonte à 2010. C’est là qu’on a commencé à bosser ensemble, comme ça, pour le fun. On a enregistré et mixé une version démo de "Ghost of Sparta" en une après-midi. C’était très spontané et Steph et moi avons été surpris que l’alchimie fonctionne à ce point. A ce moment-là, nous n’avions pas encore envisagé l’idée de monter un véritable projet, ni encore moins d’enregistrer un album. Au fil des années qui ont suivi, on a continué à bosser sur des nouveaux titres, par-ci par-là mais ce n’est qu’en 2013 que le projet a réellement pris forme. La majorité des titres de "Headlong Disaster" ont été écrits à ce moment-là.

Vos influences les plus essentielles pour ce groupe ? A l’écoute de l’album, je me suis dit que vous deviez certainement apprécier des groupes comme Iced Earth, Rage ou Symphony X…

Oui, Iced Earth et Symphony X sont deux énormes influences pour nous, mais pas seulement. On écoute énormément de choses et ce serait donc difficile de te faire une liste de tous les groupes qui nous ont inspirés. Steph est très fan de Blind Guardian et d’Hansi Kürsch, et je pense que tu peux l’entendre dans sa voix. J’écoute également des choses plus progressives telles que Dream Theater, Pain of Salvation (les anciens), ou même Pink Floyd. Les influences sont très variées.

Comment Franky Costanza de Dagoba s’est-t-il retrouvé associé à Parallel Minds ?

Franky propose ses services en tant que musicien de studio, c’est comme ça qu’on l’a contacté. Nous avions tout maquetté avec une batterie programmée, mais je sentais que l’album avait besoin du punch et de la dynamique d’un vrai batteur. A vrai dire, Franky était notre choix numéro un, et je suis très heureux qu’il ait accepté de participer.

Quel a été son niveau d’implication dans la musique de Parallel Minds ?

Franky ne s’est pas du tout impliqué dans l’écriture même des titres car tout était quasiment finalisé lorsqu’on l’a contacté. On lui a cependant laissé un maximum d’ouverture concernant ses parties de batterie. Il a rajouté beaucoup de groove et de puissance aux morceaux. On est très content de son travail et j’espère qu’on pourra bosser encore avec lui à l’avenir. C’est un excellent batteur, en plus d’être un type adorable et très humble (ce qui est plutôt rare dans ce milieu…)

En tant que guitariste, qui sont tes héros ?

Là encore la liste est trop longue :).
Criss Oliva de Savatage est probablement le guitariste qui m’inspire le plus. Tout était parfait chez lui. Je le trouve totalement sous-estimé. C’est le meilleur. Après, John Petrucci est aussi très très haut dans ma liste, Tore Ostby de Conception (un autre grand monsieur qu’on oublie trop souvent). Au niveau du jeu rythmique je suis également un grand fan de Michael Romeo et de Jon Schaffer. Il reste aussi les vieux de la vieille, comme Brian May et David Gilmour, qui m’inspirent bien plus que 95% des guitaristes de Metal actuels.

Où puisez-vous votre inspiration pour ce qui est des textes ?

Stéphane écrit les textes tout seul. Il tire son inspiration de bouquins, de films, de jeux vidéo et plus globalement de la vie en général. Il n’y a pas vraiment de concept derrière "Headlong Disaster", chaque chanson raconte sa propre histoire.

Votre album comporte une pièce épique de vingt minutes particulièrement bien ficelée. Est-il particulièrement compliqué de se lancer dans une telle entreprise ?

Oui, c’est très compliqué à faire. Maintenir l’intensité et l’intérêt de l’auditeur sur une si longue pièce est un exercice périlleux. Il faut que chaque partie s’emboîte parfaitement, que tout soit cohérent. Ce morceau à lui seul a été aussi long à réaliser que tout le reste de l’album. On en est très fier.

L’album est assez varié et chaque chanson a sa propre identité. Etait-ce important pour vous ? Est-ce que cela a été planifié ou le processus de composition a-t-il été plus spontané ?

On a essayé de faire en sorte que chaque morceau ait sa propre couleur. De plus, certains titres ont été composés à des périodes complètement différentes ce qui aide à les distinguer d’autant plus. J’aime avoir cette sensation de voyager quand j’écoute un album. Le rythme est très important pour nous. Si tu n’as que des chansons rapides et couillues tout le long, l’effet s’estompe très rapidement et tu finis par t’ennuyer. C’est ce qu’on voulait éviter.

J’aime beaucoup la façon dont vous avez repris "Coming Home" de Scorpions et "Only The Good Die Young" d’Iron Maiden sur votre album. Vos versions sont respectueuses mais également plus fougueuses et modernes que les originales. Avez-vous travaillé sur d’autres reprises ?

Nous avons enregistré une autre reprise d’un groupe qui nous tient à cœur, mais on se la garde sous le coude pour le moment. On la sortira plus tard.

La production de "Headlong Disaster" est puissante mais pas trop clean ou aseptisée… Etait-ce le son (un peu rugueux, agressif, pas trop propre) que vous souhaitiez obtenir ?

Nous avons tout enregistré et mixé nous-mêmes et nous voulions à tout prix éviter le syndrome son « Home Studio ». Nous ne voulions pas d’une production trop propre. Nous avons cherché à mettre en valeur au maximum les morceaux, et faire un son cohérent, qui colle à l’identité de ces chansons. Je suis plutôt satisfait du son, même s’il y a toujours des petites choses que j’aurais aimé encore améliorer.

Comment s’est passée votre collaboration avec Jacob Hansen ?

Nous ne l’avons pas rencontré directement, tout s’est fait grâce à la magie d’Internet. J’ai assuré le mixage et il nous a masterisé l’album. Aussi simple que ça. :)
C’est un super ingé son, de plus en plus réputé, et il a vraiment fait un super taf pour nous.

Quel avenir pour Parallel Minds dans les mois qui viennent ?

On se focalise pour le moment sur la promo de l’album. J’espère qu’il va faire parler de lui et que les gens vont l’apprécier et parler du groupe autour d’eux. Les premiers retours sont très bons mais ce n’est que le début. Nous avons également commencé l’écriture d’un deuxième album.

Envisagez-vous de donner des concerts ou Parallel Minds va-t-il rester un projet studio ?

Nous en parlons, et on aimerait vraiment que ça se fasse. Franky est évidemment très occupé par Dagoba, donc rien ne dit qu’il puisse nous accompagner dans l’aventure. Rien n’est fait pour le moment, on attend déjà les retours sur le disque avant de nous lancer dans du live. Mais on y réfléchit beaucoup. Les morceaux d’"Headlong Disaster" sont taillés pour la scène.

Greg, ton travail avec Coexistence avait été très apprécié sur notre site… Quel futur pour cet autre groupe ? Qu’en est-il de l’album enregistré après "Flow" ? Une sortie est-elle envisagée ?

Nous avons mis Coexistence en standby pendant pas mal de temps, suite à de nombreux problèmes que nous avons rencontrés. Le deuxième album est prêt depuis très longtemps, enregistré, mixé et masterisé, mais nous attendions de remettre le groupe en marche pour le sortir, histoire de pouvoir le défendre sur scène. Le groupe est reparti, ressoudé, et on compte sortir l’album vers septembre-octobre. Coexistence est toujours en vie ! :)

Je vous laisse le mot de la fin :

Un grand merci à toi et Aux Portes du Metal pour cette interview et la chronique. J’espère que vos lecteurs prendront le temps d’aller écouter ce qu’on fait, et qu’ils apprécieront. On a mis tout notre cœur et notre âme dans cet album, et j’espère qu’ils le ressentiront.