Groupe:

Death Decline

Date:

22 Juin 2019

Interviewer:

Deicide5000

Interview Death Decline

[Je viens de finir l’interview de Skindred, et je suis en rush pour celle de Death Decline. Heureusement, ils la prennent bien plus cool que moi et me mettent à l’aise]

Salut les Death Decline, je suis avec Aux Portes du Metal, un webzine Français qui traite de metal sur un spectre large allant de Rainbow à Cannibal Corpse. Je ne savais pas que je rencontrerai trois personnes à la fois, je vais vous demander de vous présenter.

Fab : Ok, moi c’est Fab, je suis guitariste dans le groupe.

Alex : Salut, moi c’est Alex, je suis le chanteur et parolier.

Mario : Et moi Mario, le second guitariste.

Je vous propose de nous en dire un peu plus sur le contexte de votre présence au Hellfest.

Alex : Tout à fait : le groupe tourne de manière assez active depuis 2014, on s’est toujours acharnés à trouver des dates le plus loin possible. On a sorti en octobre dernier notre second album et contrairement au premier, on a décidé de prendre une belle structure de promotion avec Roger de Replica et Alex de Emeo qui nous a trouvé pas mal de plans et de contacts. On démarre tous les ans sur le Metal Corner et cette année, on nous a répondu qu’il n’y avait plus de place, que notre nom avait tourné et qu’on nous proposait une place sur la Hell Stage à 17h00 donc on n’a pas mis longtemps à réfléchir, on est venus de suite.

En clair, à l’ouverture du fest, tu assistes à un concours de Air Guitar sur la Hell Stage, moi je ne devine pas qu’il va y avoir des artistes, donc je n’y retourne pas… C’est marqué nulle part, c’est aujourd’hui ?

Alex : Non demain dimanche à 17h00, et ouais, on n’a pas forcément toute la visibilité mais c’est une belle opportunité quand même. On sait qu’on va être au milieu du trafic entre les magasins (ex : Harley, etc) et l’Extreme Market. Donc clairement, les gens ne sont pas là pour nous. Ca va être à nous de faire en sorte que les gens restent.

Si on revient un peu en arrière dans l’interview, vous venez d’où ?

Pour faire simple, on se situe à Dijon, on en a un peu en Saône et Loire, un peu dans la Marne. le groupe a été fondé en 2008 par Manu. A partir de 2014, le line-up s’est stabilisé avec mon arrivée au chant, l’arrivée de Mario, Boulous à la basse, Fab qui était là depuis 2011, et César à la batterie qui était là depuis 2012. C’est avec cette formation qu’on a passé la vitesse supérieure. On s’est professionnalisés, sans intention d’être vraiment pros mais se faire plaisir. On a enregistré le premier album "Built for Sin" en 2015 et on a fait une tournée pour le défendre. Une trentaine de dates, en France, en Suisse au Luxembourg et en Espagne. En 2017, on a enregistré notre second album "The Thousand Faces of Lies" qu’on a mis vraiment du temps à peaufiner avant de le sortir. On a mis un an pour trouver la structure de promotion. On a aussi pris du temps pour remplacer César qui souhaitait raccrocher les baguettes et on a eu la chance de rencontrer Arnaud qui nous a rejoint à partir de août dernier. L’album est sorti en octobre et on a lancé la tournée de promotion en novembre.

Alors, le gros son sur le second album, il vient d’où ?

Bien là on a travaillé avec HK. Précédemment on n'avait réservé que sept jours de studio et le producteur avait fait de son mieux avec ce qu’on lui avait donné. Pour un groupe de notre niveau c’était beaucoup trop court pour avoir quelque chose du niveau recherché. La faute est vraiment à mettre sur notre inexpérience. Pour le deuxième album, les compos étaient un peu plus mûries et on avait bien mieux bossé. Cette fois-ci on a réservé deux semaines ici à Clisson au Vamakara avec HK. Il nous a beaucoup aidés à trouver notre son. On voulait un artwork fait par un grand nom, avec des personnes compétentes sur l’enregistrement parce qu’en 2019 il te faut un support promotionnel qui tienne la route pour aller plus loin. On n’a pas une musique meilleure que les autres et de toutes façons, la musique seule ne te permet pas de te démarquer.

Putain, il est rôdé aux interviews votre chanteur… j’ai pas besoin de relancer !

Mario et Fab : (éclats de rire) On en a fait pas mal depuis hier, donc il a appris son texte.

Non parce que si il veut, j’ai des questions… (c’est vrai ) (tout le monde rit….) Sinon, quelles sont les influences du groupe ?

Alex : Que ce soit à l’époque de César ou maintenant avec Arnaud, on couvre tout le spectre. Avec Fab, c’est toute la vague thrash des années 80 qui le passionne.

Fab : Je vais aussi amener une couleur heavy aux compos. On a tous des influences différentes.

Alex : Je ne suis même pas sûr qu’il y ait un seul groupe qui fasse l’unanimité au sein de Death Decline. Mario et Arnaud sont plus sur des trucs modernes même si Arnaud écoute de plus en plus de death. Moi je vais plus aller vers le death mélo et le black, quitte à aller sur les scènes blacks bien crados. Moi ce que j’aime c’est quand c’est viscéral et que les gens vont avoir quelque chose à dire et que tu vas bien le retrouver dans la façon d’exécuter avec une vraie énergie, une grosse tension. Et puis on a Boulous, dans le death qui casse des dents. C’est un gros client d’Aborted, Black Dahlia Murder. Donc dans Decline, on s’arrange pour bien mixer et sortir avec le son Decline plutôt que laisser les gens reconnaître les influences directement.

Après l’album, vous avez quoi comme projet ?

Se faire plaisir. On est avant tout un groupe de live sans oublier d’où on vient. Continuer à se développer. On sait très bien qu’on sera jamais professionnels. On connaît le sort du metal.

Des projets de vidéo ?

On en a plusieurs. "Useless Sacrifice" a dépassé les 120 mille vues, ça marche bien. On a un deuxième clip sorti en mars, filmé sur une de nos dates. Et on annonce un nouveau clip qui n’a encore pas fait l’objet de promotion sur le titre "Until the Last Human's Breath" pour lequel on a bien bossé avec un mec très très compétent. On a un ami qui s’est prêté au boulot de figurant et ça marche super bien.

Côté label, vous êtes où ?

Replica nous promeut. REMO Music via Season of Mist nous distribue mais on est autoproduits : on finance et presse nos propres albums.

Peux-tu donner une chanson qui capture bien l’essence de ce qu’est Death Decline de nos jours ?

Alex, Mario, Fab : "Useless Sacrifice", c’est celle-là !

Alex : En plus Mario et César l’ont composée en une journée, au feeling. On veut garder le chant clair dans le bridge. le morceau est catchy et marche bien en live.

J’aime finir les interviews avec la question qui est la vôtre. A quelle question voulez vous répondre ?

Ben on te remercie plutôt de ne pas l’avoir posée, c’est "quelle est la signification profonde de Death Decline ?". Y a plus un seul membre d’origine donc on n’a pas idée de ce que ça veut dire et je pense que le nom n’a pas d’autre prétention que de sonner metal. Autre question : "qu’est-ce qu’on va faire à tous ceux qui préféreront aller voir Testament sur le même créneau que nous demain" ?

Un bisou ?

Non, ça ferait beaucoup de bisous ! Testament ça vaut quand même le coup, certains les auront déjà vus donc on a nos chances. J’aurais été inquiet pour un Trivium qui est plus mainstream. On a déjà de la chance, on touche pas terre. On s’hydrate (montrant son pichet de bière), ça va bien.

Euh, t’es au courant que c’est plus diurétique qu’hydratant ?

Oui, je suis dans la profession de tout ce qu’on se colle dans le bec, donc je suis bien courant que ça ne me fait pas que du bien mais je le fais quand même (rires).

Merci à vous les Death Decline !

Merci à toi !

 

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