Broken Mirrors

Interview date

24 Avril 2010

Interviewer

Ostianne

I N T E R V I E W

Interview François Guichard, Florian Didier


Vous avez mis l'intégralité de l'EP en écoute sur Myspace et Facebook. Pourquoi ce choix ?

François : Alors, au départ on s'est pas mal posé la question. Et le choix est venu du fait qu'on enregistre le prochain album cet été et on a voulu faire découvrir au plus de monde possible ce que l'on fait.

Et pourquoi sortir un EP et non directement l'album ?

Florian : On voulait faire une transition en fait. C'est-à-dire que le deuxième album sera relativement différent du premier, ce n'est pas tout à fait le même style, un peu plus thrash, un peu plus rentre dedans. Et avec une telle différence, on a préféré sortir un petit EP pour faire une transition et pour continuer à faire parler de nous, montrer qu'on est là.
François : Et puis, sur un EP, tu peux te permettre des choses qu'à priori tu ne peux pas faire sur un album, des reprises ou des choses comme ça.

Donc l'album sera dans la lignée des deux morceaux originaux qui sont sur l'EP...

François : Oui, dans cette lignée là. Mais un peu plus sombre. Mais pas sombre dans le sens black metal, quoique... (Rires). Et puis, un peu plus épuré. C'est-à-dire moins fouillis, au niveau des claviers, on va épurer un peu plus.
Florian : Il y aura beaucoup moins ce côté néo classique.
François : Oui voilà, ça sera plus direct.
Florian : Et puis, on voulait partir dans ce sens là, et cette évolution a été renforcée grâce à l'arrivée de Julien, le batteur. Lui, à la base, il est dans le deathcore, donc la grosse technique de bourrin, il l'a déjà, donc ça nous a aidés.

Et sur cet EP, il y a deux reprises, une des Sex Pistols et une autre de The Offspring, qui sont des groupes réputés punk. Est-ce un courant qui vous inspire ?

Florian : Ce n'est pas forcément une influence musicale pour les compositions. Mais c'est quand même des groupes qu'on écoute et c'est quand même des groupes qui sont mythiques. Offspring, c'est toute une époque, les Sex Pistols, c'est culte.
François : Quand on part en tournée, ce sont des CDs qui tourne dans la voiture quoi !

Et en plus de ces deux reprises, il y a deux chansons originales. Pourquoi en avoir mis que deux et pourquoi celles-ci ?

François : Le souci, c'est qu'on voulait présenter ce qui arrivait avec le nouvel album, mais sans dévoiler la totalité. Donc on a choisi deux morceaux qui nous paraissaient pas forcément les plus représentatifs, mais ce sont vraiment des titres différents et qui montraient qu'il y a du changement. Et voilà, on a pris ces deux là.
Florian : Ils sont plus à mi-chemin entre le premier et le second album. C'est aussi ça. Une bonne transition.

Comment avez-vous travaillé les nouveaux morceaux ?

François : Sur douze morceaux, on va dire que Florian, Vann le claviériste et moi, on en fait quatre chacun, donc un tiers, un tiers et un tiers. Et puis on bosse chacun nos morceaux. Par contre, après, c'est beaucoup retravaillé. Chacun dit un peu ce qu'il a envie de voir sur un morceau, il y a des changements pour les lignes de basse, pour la batterie... Quand on prend le morceau de base et qu'ensuite on voit le résultat, on se rend compte que sur pas mal de choses, ça n'a plus rien à voir.
Florian : Chacun finit de travailler ses propres parties. Après en répétition, on est dans cette phase où on avance rapidement pour qu’on ait ensuite le temps de les jouer un certain nombre de fois, pour justement pouvoir faire nos propres arrangements. Chacun apporte son truc, ce qui va donner la couleur finale du morceau. Mais principalement, c'est Vannick, François et moi qui composons, on balance le truc et après on voit.

Et d'après-vous, sur les morceaux composés, quels sont les points forts ?

François : Je pense que c'est beaucoup plus accessible, parce que moins de recherches mélodiques dans le sens où c'est moins farfelu. On est plusieurs à composer parce qu'il faut se retenir sur pas mal de choses, pour se cadrer : "ça non, ça oui.".

Y-a-t-il des choses qui vous ont marqué et qui vous ont permis d'écrire, peut-être plus facilement ?

Florian : On a tous notre manière de composer. François, il est plus dans la composition musicale. Il compose la musique, puis après, il voit ce que ça lui inspire. Vannick, c'est beaucoup le thème du morceau. C'est-à-dire qu'en même temps qu'il commence à le composer, il sait tout de suite ce que ça va donner. Et moi, c'est petit à petit. Je pars sur un truc, ça va donner quelque chose, je développe, et ça me fait modifier mon idée petit à petit pour arriver à mon truc final. Et après, j'arrive au chant.

Et au niveau des paroles justement, comment ça se passe ?

François : Sur le premier album, on ne s'était pas trop posé la question. C'était un peu à l'arrache, il fallait trouver beaucoup de choses et j'avais écrit les textes parce que ça me paraissait plus simple comme ça. Et au final, on s'est rendu compte que selon le morceau, selon l'influence, chacun avait, en fonction de sa musique, quelque chose de plus simple à faire passer et que c'était mieux.
Florian : Et surtout, personnellement, ce qui m'a poussé à écrire, c'est que quand je compose un morceau, j'aime bien écrire dessus. Vannick aussi s'y est mis pour le deuxième album et c'est vraiment une envie d'affirmer quelque chose de plus personnel. Ce n'est plus : on fait un morceau, on balance, on envoie, c'est rock'n'roll...
François : C'est faire passer quelque chose avec le texte !
Florian : C'est ça. Et sur le deuxième album, la composition est plus personnelle. Nous, on s'en rend compte parce qu'on est habitué à jouer ensemble, mais quelqu'un qui écoutera l'album s'en rendra sûrement compte. Il suffit de voir qui a composé les chansons, les liens qui existent entre les morceaux.
François : Ce dont on avait un peu peur, c'est que l'album soit complètement incohérent puisque chacun a fait son truc. On s'était dit que si chacun apportait son truc et apportait un gros bazar, ça allait faire un ensemble qui n'était pas cohérent du tout. Et au final, ça fonctionne. Et ce qui est amusant, c'est qu'on a remarqué qu'il n'y avait pas de cohérence entre les morceaux, mais que malgré ça, le fait de savoir qui avait fait quoi, ça rend la chose cohérente.
Florian : Et puis, il y a aussi ce travail en répétition qui permet de ramener les compositions dans quelque chose de commun.

Oui, puis le fait que vous vous connaissiez bien, ça aide aussi !

François : Oui, après il y a des groupes où les membres sont dispatchés, nous on vit dans la même ville, on ne peut pas dire qu’on fait tout ensemble, mais on en fait même trop. (Rires)
Florian : Tout le monde a son mode de composition. Guillaume et Julien ne composent pas, mais ils apportent quand même énormément. Ils n'ont pas le goût, peut-être pas l'envie, je ne sais pas. On leur a dit : "si vous voulez composez, vous composez, et allez-y, il n'y a pas de problèmes !". Et ils n'ont pas envie de se lancer dedans, après chacun a son mot à dire. Moi, je compose quelque chose, François compose et si ça ne plait pas à quelqu'un, soit on vire le morceau, soit on change. C'est arrivé il y a quelques mois.

Et à part le fait que tu étais le seul à travailler sur le premier album et puis, le côté moins fouillis, est-ce qu'il y a des choses que vous n'avez pas eu envie de renouveler par rapport au premier album ?

François : Une chose en particulier, et ça c'est vraiment de ma faute. En fait, c'est surtout au niveau des influences. Parce que sur le premier album, au niveau des influences, je disais que c'était très vaste, ça allait de Darkthrone, Burzum, Iron Maiden, les Ramones, vraiment de tout. Et au final, pourtant en mélangeant tout ça, la réflexion qu'on avait, c'était qu'on avait forcément comme influence Children Of Bodom. C'est un groupe que je n'écoute plus trop. Avant si, surtout les premiers albums qui étaient très, très bons.
Florian : Mais au final, plus personne n'écoute Children dans le groupe. Ce n'est pas du tout notre influence.
François : Et c'est bizarre de le dire comme ça, mais dans le metal, beaucoup de gens ont tendance à caser les choses. Les groupes à chanteuse, c'est un groupe comme Nightwish. Donc, on a voulu sortir de la case, c'est pour ça que, quand on a attaqué l'album, c'est vraiment con, mais la priorité c'était de faire de tout, mais tout ce qui sonnait un peu comme Children, fallait l'évacuer.
Florian : Pour revenir à la question de base, parce que là, on part un peu dans des délires, il y a un truc particulier qui va ressortir par rapport au premier album, non seulement, les compositions sont plus thrash et plus direct, mais aussi la présence de son beaucoup plus électro, une espèce de mélange, donc ça n'a vraiment rien à voir.

Et au mois de février, vous avez tourné dans quelques pays européens. Comment avez-vous été accueillis par les publics Italiens et les autres ?

François : Oh le public Italien ! C'est magique ! Le public Italien, c'était vraiment énorme. Dans les pays nordiques, ils ont accueil très fort pour le metal, et je pense que quand tu vas au sud, en Espagne ou Italie, c'est pas mal aussi.
Florian : Les concerts commencent à 22h, et à 3h du matin, ils sont encore tous debout ! (Rires)
François : Non mais là où on a halluciné, c'est qu'on partait à priori avec de mauvaises conditions de scène, parce qu'on devait jouer un dimanche. La première scène en Italie, ce n'était pas top top. On était assis dans la salle : 20h, il n'y avait personne dans la salle, 21h, il n'y avait personne dans la salle, et à 22h, on s'est sauvé, on a arrêté de se poser des questions et quand on est arrivé pour jouer, la salle était bondée.
Florian : C'est un flux continu jusqu'à 23h ! La première partie a commencé à 23h30 et ça a fini à 3h. François : Et avec une super ambiance, des gens super sympas. Et que ça soit en Italie, en Suisse, tous les pays où on a pu passer, ça a été.
Florian : Le seul endroit où on a eu une mauvais impression, c'était en Allemagne. Ce n'était pas avec le public qui était vraiment bien, sympa. C'est le directeur de la salle, c'était un gros connard. Il nous a dit de commencer à 20h15, alors que là-bas, c'est pareil, normalement, ça commence vers 22h. On commençait donc à 20h15, mais ce qu'il ne nous a pas dit, c'est que le soir même, il y avait un match de foot du Bayern de Munich...
François : C'était un mec qui avait bouclé la date que pour se faire de l'argent et qui n'avait pas vraiment cherché à savoir s'il y aurait du monde ou pas. Donc c'est ce qui s'est passé avec lui qui n'est pas passé, car on a rencontré des gens géniaux. C'est malheureux, mais au final, on se dit que c'est plus sympa de partir à l'étranger que de rester chez nous ! (Rires). Le problème en France, qu'on a vu aussi en Angleterre, c'est que les gens sont trop enfermés, ils restent les bras croisés comme pour se donner une image, pour paraître bien. Mais bon, heureusement, ce n'est pas comme ça dans tous les concerts en France ! (Rires).
Florian : Normalement, avant cet été, on va sortir une vidéo basée sur le concert de Genève, principalement, avec une espèce de mix des vidéos qu'on a faites en tournée. On doit avoir six ou sept cassettes, donc faut en faire quelque chose !

Et part rapport aux groupes avec lesquels vous jouez ce soir, vous ne vous sentez pas en décalage ?

François : En fait, musicalement, on nous le reproche souvent, mais nous, on s'en fout, c'est qu'on aime bien inviter des groupes avec lesquels on s'entend bien. Céphée Lyra, on s'entend très bien avec eux, on en connaît un ou deux et donc, on a fait connaissance avec les autres. Et en général, pour le metal qu'on fait, ça arrive qu'on fasse des soirées où c’est vraiment notre style, ne serait-ce que pour la tournée. On a invité un groupe qui est à priori un groupe de heavy prog, avec lequel on n'avait pas vraiment d'affinité musicale et pourtant... Puis comme on écoute de tout... Pour nous en concert, le plus important c'est qu'au niveau humain et relationnel, ça se passe bien. De ce point de vue là, on a jamais vraiment eu de problèmes parce que justement, c'est plus facile de travailler avec des gens avec lesquels tu t'entends bien qu'avec des gens qui vont te prendre la tête, qui vont te pourrir ta soirée, alors que toi, tout ce que tu veux, c'est passer un bon moment.
Florian : Après, forcément, on est en décalage avec les deux autres groupes, mais déjà, on n'en a rien à foutre. Ceux qui ne sont pas contents, ils n'ont qu'à rester chez eux ! (Rires). Après, c'est une question d'organisation. Le premier groupe, c'est Céphée Lyra, donc, ça va être du metal symphonique à chant féminin, après on arrive et puis après c'est à Dark Moor. Souvent ce qu'on a vu dans ce genre de soirée, quand il y a du heavy avec nous qui faisons plus du death, ça se passe vachement bien au niveau humain, mais aussi au niveau de l'ambiance. Souvent, ça pète d'un coup, et après ça revient sur un truc beaucoup plus calme, ce n'est pas vraiment le mot mais... Enfin, ce soir, ce n'est pas le problème, c'est Dark Moor ! Je pense qu'il y aura suffisamment de fans qui vont venir et ça ne posera pas de problèmes.
François : En plus, on a un bassiste qui est ultra fan de Dark Moor ! Donc, depuis tout à l'heure, il ne tient plus !

Et à la base, pourquoi vous-êtes-vous tournés vers le thrash ?

François : En fait, à la base, j'avais monté le groupe parce que je m'ennuyais dans ce que je faisais avant, dans mon groupe de black. Ce n'était pas vraiment un groupe, c'était plus pour de la déconne, ce que j'avais envie, ce qui me faisait plaisir. Puis à force de discuter avec des personnes que j'avais rencontrées, je me suis dit pourquoi pas, qu'il fallait que j'essaye de monter quelque chose, mais dans un style différent. Le problème, c'est que pour trouver des gens avec lesquels tu es vraiment en phase sur pas mal de choses, il faut qu'ils soient plus ouverts. Dans le black, soit c'était des gens avec lesquels je m'entendais bien, mais il n'y en avait pas assez, soit c'était des gens qui, sur Annecy, étaient franchement cons. Donc, je me suis dit que j'allais essayer autre chose, et ça en est arrivé à ça. Donc après, j'ai lancé cette idée. Il y avait Guillaume que je connaissais depuis très longtemps, qui m'a rejoint directement. On a trouvé quelqu'un pour se mettre à la batterie, et Florian et Van qui jouaient dans un autre groupe ensemble et qu'on connaissait déjà. Et on a dit : "il y a une place pour le clavier, c'est à prendre ou à laisser !" (Rires).
Florian : Et on prend ! "Hey les mecs, s'il vous plait, je veux jouer avec vous !!"
François : "Allez viens, il y a de la place pour un autre gratteux !!" (Rires). Donc ça s'est passé comme ça. Et on s'entendait bien et ça s'est fait. Après, souvent on nous demande ce qu'il s'est passé pour le changement de batteur. Et ça n'a rien à voir avec le fait qu'on ne s'entendait pas, puisque c'est resté un très bon pote. C'est plus que musicalement, ça partait dans une direction opposée et ça ne pouvait plus continuer comme ça. C'est-à-dire qu'il ne bossait pas sur les mêmes choses. Et même techniquement, ça commençait à se ressentir. Il y avait des choses qu'on voulait placer, et lui comme il ne les avait jamais faites, il ne voulait pas essayer et du coup, ça ne passait pas.
Florian : Il était plus tourné vers Metallica et compagnie. Maintenant, quand tu fais un morceau typé années 80 avec de la double (pédale) tout le long, forcément, ça ne passe pas.
François : J'en parle parce que je le vois, là, il est dans un autre groupe, avec lequel ça se passe très bien parce que justement, c'est plus axé sur ce metal. Et puis, Julien, on l'a rencontré comme ça, pendant un concert qu'il faisait avec un groupe sur Annecy, et on lui a demandé si ça le branchait de venir le remplacer et lui, ça l'a bien branché.

Et vous pensez-quoi de la situation du metal en France ?

Florian : Après avoir vu certains concerts à l'étranger, on se rend compte qu'en France, c'est un peu compliqué et ça fait mal !
François : En France, je trouve que par rapport à des mouvements, on est trop individualistes sur pas mal de choses. Par contre, quand on voit certains concerts, pour prendre le plus récent que j'ai vu, c'est Dark Funeral ou Hypocrisy, on voit qu'il y a un public qu'on n'a pas à envier à l'étranger, il est vraiment bien, il répond présent. Le problème, c'est que c'est aléatoire, suivant les endroits où tu vas en France. C'est spécial. Ces dernières années, par rapport à quelques années en arrière, je pense que ça s'est pas mal amélioré. C'est une bonne chose. Il y a de plus en plus de groupes, internet a pas mal aidé, des associations qui se bougent... Avant, c'était un peu la dégringolade, il y avait pas mal de salles qui fermaient, et puis là, il me semble qu'il y a certains qui poussent pour que ça continue à tourner.
Florian : C'est vrai qu'en France, et pour nous, ce n'est pas forcément un désavantage, bien au contraire, il y a un public relativement extrême. Un concert de grind ou de death, c'est différent d'un concert d'un petit groupe de metal sympho ou de prog.
François : C'est vrai. Et quand je parlais des régions, par exemple, quand tu vas dans le sud comme à Marseille, on trouve beaucoup de groupes de hardcore. Tu montes ne serait-ce qu'à Paris, ça n'a plus rien à voir. Il y a pas de groupe à Paris qui sont dans le thrash, du death, voire même à la limite du rock. Selon les zones, on remarque qu'il y a vraiment une prolifération de style. Sur Annecy, c'est vraiment du heavy metal ou metal prog.

Et par rapport à la polémique sur le Hellfest ?

François : Ah moi, ça m'a bien fait marrer !
Florian : Quelle polémique ? Quel côté de la polémique ? Parce que faut pas confondre ce qu'il y a eu avec VS. Moi j'ai marché et je n'ai pas vu que c'était le premier avril (ndlr : VS avait annoncé l'annulation du festival).
François : Je connais bien le président de l'association qui organise le concert de ce soir, et lui m'avait proposé, en hommage à tout ça, de créer un Christine Boutin Metal Fest. Il a dit que ça pourrait vraiment marcher et que ça pourrait ramener du monde. (Rires). Non, mais c'est une polémique qui n'est pas vraiment justifiée. C'est par période. Il y a quelques années, c'était le rap qui déchainait soit disant la violence. Quelque soit le style, ça reste de la musique.
Florian : Le problème pour les politiques, c'est qu'en général, les paroles sont en anglais et ils doivent avoir la flemme de les lire, parce qu'ils racontent toujours des conneries. Ils dénoncent des groupes de black, et même s'il y a des extrémistes, la plupart des groupes de black parlent de la nature !
François : Elle avait même dit que l'écriture des "S" à la fin du nom de Kiss, c'était les "S" des SS. Et ça m'avait fait halluciner !!
Florian : Non, mais voilà, c'est des conneries. Moi, ce que je voulais faire, c'était envoyer au parti chrétien un album de White Chapel, du deathcore chrétien. Ça leur ferait les pieds !
François : Non, mais ils ne doivent pas assez pousser la chose. D'entendre que Kiss était un groupe néo-nazis... ça m'a fait bien rigolé ceci-dit. Par période, c'est un style. Par exemple le reggae, ça poussait tous les jeunes à avoir un bédo dans la bouche. Le rap, à une période, ça déchainait les violences dans la rue, maintenant, le metal, ça met tous les gens dans les bars.
Florian : Dans les bars, et ça saccage des cimetières. D'ailleurs, nous avons un député, Patrick Roy, qui a un fils qui est metalleux, et tant mieux ! Tout le monde est en noir, lui, il arrive avec son costume rouge, c'est magnifique. Il montre Rock Hard, c'est trop beau ! Au moins, on a quelqu'un qui nous défend et c'est bien. J'avais vu justement sur ce qu'on trouve sur internet, que derrière il y a des gens qui disent qu'en effet, il a raison. Donc, faut pas se focaliser là-dessus. Alors oui, il y a des choses qui font des buzz, mais faut voir aussi ce qu'il se passe derrière. A mon avis, faut pas se faire de souci, le Hellfest aura une édition de plus cette année, ça grossit et tant mieux.
François : Quand on demande aux gens qui vivent dans l'organisation du festival, ils n'en disent que du bien. Déjà, financièrement, ça aide beaucoup la ville. Les gens, en général sont respectueux. L'expérience que j'ai des scènes, en ce qui concerne le metal, on est accueillis comme des princes, parce que dans les concerts de metal, il n'y a jamais d’emmerdes, pas de soucis.

Quelle serait, pour vous, la meilleure conclusion pour cette interview ?

François : Alors attend (Rires). Il y a un truc que je dis tout le temps, genre, faut dire au gens : Spartiates, quel est votre métier ?
François et Florian : Hahou Hahou !
Florian : Non ! Concrètement, changement radical sur le prochain album, on va envoyer du gros et ça n'aura plus rien à voir avec le premier album. La preuve, en concert ce soir.
François : Je pense que la meilleure façon de finir l'interview, c'est de te remercier toi aussi et le webzine. Ne serait-ce que ce que tu fais ce soir, ça prouve qu'il y en a encore qui continuent à se bouger et que ce n'est pas prêt de s'arrêter !!