I N T E R V I E W

Interview Alfred Romero

Un an après la sortie d'Autumnal, que penses-tu de cet album ?

Je pense que c'est le meilleur album de notre carrière. Et nous avons vraiment eu de bons retours de la part du public, des fans, des médias, de la presse... Tout le monde aime l'album, donc nous en sommes très contents.

Vous avez déjà commencé à travailler sur le prochain album ?

Oui, en ce moment, nous travaillons dessus. Et nous avons prévu de commencer l'enregistrement en août, et peut-être qu'il verra le jour début 2011 !!

Les sujets des derniers albums étaient le tarot, les contes et la mythologie. Tu as une idée de quel sera le prochain ?

Oui, nous le savons.

Mais tu ne me diras pas ce que c'est ?!

(Rires) Non. (Rires). Je t'ai déjà parlé de l'enregistrement et de la sortie, et je ne l'avais jamais dit à quelqu'un avant cela. C'est une exclu !

Je pose juste une dernière question sur le prochain album, et après, je le promets, j'arrête ! Vous êtes habitués à reprendre des compositeurs de musique classique, la tradition va continuer ?

Oui, nous allons le faire. Mais je ne t'en dirai pas plus non plus ! (Rires).

Sur les albums, nous entendons toujours une femme chanter, alors pourquoi ne pas engager une choriste, même pour les secondes voix ?

Je ne sais pas. Nous sommes bons comme nous sommes, à quatre, et on ne veut pas être plus. C'est assez difficile d'être seulement quatre et de voyager... Une personne de plus représente plus de problèmes pour les vols en avion et pour tout le reste.

Parfois, nous sommes tentés de comparer ta voix à celle de Roy Khan (rires). Que penses-tu de cela ?

J'aime ça parce que Roy Khan est l'une de mes influences les plus importantes. Mais je ne pense pas que ça soit comparable. C'est Roy Khan ! (Rires). J'essaye juste de faire mes trucs, et d'avoir mon propre style, ma propre façon de chanter. Et donc oui, on peut dire que Roy Khan est une forte influence pour moi, mais ce n'est pas le seul, il y a bien d'autres chanteurs.

Qu'aimes-tu dans Dark Moor ?

J'aime les compositions d'Enrik, parce que c'est un mélange parfait entre le metal et la musique classique. Donc, c'est ça que j'aime.

Et est-ce qu'il y a une chose que vous n'avez jamais faite avec Dark Moor et que tu aimerais vraiment faire ?

(Hésitant) Nous aimerions vraiment aller jouer au Japon où nous avons beaucoup de fans. Il y a toujours des opportunités pour aller y jouer, mais c'est vraiment très difficile parce qu'ils sont vraiment très loin de nous. Donc jouer au Japon serait quelque chose que j'aimerais faire avec Dark Moor.

D'après toi, quelles sont les forces et les faiblesses de Dark Moor ?

Les forces et les faiblesses... (Hésitant). C'est une question difficile. Je ne sais pas. Il faut que j'y réfléchisse ! (Rires). C'est la première fois que quelqu'un me demande cela. Donc... Je pense que la force, c'est le mélange entre le classique et le metal. L'orchestre donne beaucoup de force à la musique, c'est très puissant. Et en même temps, c'est très mélodique. Et les faiblesses... Et bien tout le monde a des faiblesses. Personne n'est parfait, et je sais qu'il faut que l'on travaille sur beaucoup d'aspects de notre musique. Mais c'est ce que nous faisons, nous continuons de progresser, et c'est tout.

Le line-up a changé plusieurs fois, penses-tu que vous ayez trouvé le line-up définitif ?

Oui, tout à fait ! Roberto, Mario, Enrik et moi, nous sommes le line-up définitif.

Ce soir, vous allez jouer dans une petite salle de concert. Je suppose que c'est aussi le cas à Chambéry et Grenoble. C'est quelque chose que vous appréciez ou vous préféreriez jouer dans des salles plus grandes ?

Et bien, c'est différent. Mais jouer dans des petites salles de concert, c'est aussi quelque chose de bien parce qu'on a plus de contacts avec le public. Et tu peux voir tous les visages (rires). Et nous aimons ça parce que nous sommes un groupe qui est très proche de ses fans, des gens qui nous suivent. Et nous aimons être proches d'eux. Donc, nous aimons ça.

Et as-tu écouté les groupes avec lesquels vous jouez ce soir ?

Non, pas vraiment. Juste avant, pendant les répétitions. Et j'aime bien ce groupe, Broken Mirrors. Je serai là pendant le concert ! C'est certain !

C'était surprenant de voir que vous veniez à Grenoble, Lyon et Chambéry. D'autres villes auront-elles bientôt la chance de vous voir ?

Je ne sais pas. Nous préférons continuer à écrire les nouvelles chansons pour l'album. Je ne pense pas que nous allons plus jouer dans les prochains mois ou avant que l'album soit sorti. Donc, il est probable que non.

Et ce n'est pas difficile de faire une tournée alors que vous travaillez sur l'album ?

Si ça l'est parce que nous avons beaucoup de travail. Mais tu sais, c'est quelque chose qui est toujours bon, parce qu'on peut sortir. Jouer en live est quelque chose que nous aimons, nous pouvons libérer notre énergie, notre adrénaline. Et c'est quelque chose d'important de ne pas toujours rester chez soi à écrire des chansons. Donc c'est quelque chose de positif !

Quels sont les groupes que tu as écoutés ces derniers mois ?

Dernièrement, j'ai écouté les dernières sorties d'Avantasia. Et je les trouve superbes. Ce sont de bons albums, avec de bonnes performances et de bons artistes. Mais la plupart du temps, j'écoute du hard rock et j'aime des groupes comme Whitesnake, ou Kiss ; quelques groupes de power metal comme Kamelot que j'aime beaucoup. Mais j'écoute un peu de tout dans le metal et le rock.

Que penses-tu de la scène metal actuelle Espagnole ?

Ça craint ! (Rires). Elle est très pauvre. La scène n'est soutenue par aucun organisme du pays. A chaque fois, c'est de plus en plus difficile de jouer. Et c'est vraiment très difficile parce que des gens essayent de nous enfoncer quand on essaye d'écrire. La crise est elle aussi très mauvaise pour le metal, parce que beaucoup de personnes ne peuvent acheter des albums ou assister à des concerts. Et beaucoup des concerts sont annulés, les festivals n'attirent pas le nombre de personnes qu'ils espéraient donc, ils ne le refont pas l'année suivante. C'est de pire en pire.

Mais le public est bon malgré cette situation ?

Oui, les metalleux sont fous en Espagne. Ils sont comme "waooooow". C'est très bien. Mais pour parler de la scène, la scène est plombée. (Rires). C'est honteux, mais c'est la vérité.

Quelle est la question qui t'est le plus posée pendant les interviews ?

Cela dépend des pays dans lesquels se passent les interviews ! En Espagne, pendant la plupart des interviews, ils demandent : "pouquoi ne chantez-vous pas en Espagnol ?". Et je répond aussi toujours la même chose : Personne ne demande à Helloween pourquoi ils ne chantent pas en allemand plutôt qu'en anglais, ou pourquoi Rhapsody ne chante pas qu'en italien. Il y a beaucoup de groupes dont je pourrais te parler qui ne sont pas Anglais et qui pourtant chantent en anglais, et tout le monde trouve que cela normal. Mais comme nous sommes Espagnol, les gens pensent que nous devons chanter en espagnol. Je ne comprends pas ça. Et dans les autres pays... (Hésitant). Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas. Tu sais, toutes les interviews sont différentes, tous les journalistes le sont aussi. Il y quelques fois où ils répètent des questions, mais je ne sais pas laquelle dire.

Avant que je ne te laisse te reposer avant le concert, connais-tu quelques mots français ?

Juste quelques-uns. (Rires). Mais je ne parle pas beaucoup français, je ne préfère pas ! (Rires).

Donc, as-tu quelque chose à dire à vos fans, mais en anglais ?

Oui. Nous vous aimons et nous sommes heureux d'être en France. C'est un pays dans lequel on sent qu'on est aimé, donc nous aimons toujours venir ici. Nous avons de très bons amis en France. Et à chaque tournée, nous jouerons en France.

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