Flayed

Interview date

23 Novembre 2014

Interviewer

Didier

I N T E R V I E W

Interview Julien et Renato


Bonjour à vous, pouvez vous nous présenter le groupe, pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas ?

Julien : Alors Flayed est un projet assez récent puisqu'il existe depuis 2013 en gros, j'ai plus les dates exactes en tête. C'est un projet que j'avais en fait démarrer en 2011, de sorte que sur l'album qui vient de sortir, la plupart des morceaux avaient été écrits à cette époque et on les jouait avec d'autres musiciens, entre 2011 et fin 2012. Mais comme le projet ne fonctionnait pas exactement comme je voulais, parce qu'il faut dire que j'écris vraiment tout, batterie, basse, guitare. Bref j'avais des projets de dates, et j'ai dû rappeler mes anciens potes que tu vois là, pour me dépanner pour deux des dates. Et de fil en aiguille, ça c'est transformé en vrai groupe. Et voilà. 

D'ou vient le nom du groupe ?

Julien : Oui, mais je vais pas m'étendre dessus. Flayed ça veut dire écorché, et c'est en rapport avec un ami qui s'est foutu en l'air il n'y a pas longtemps...

Aujourd'hui on vous retrouve dans la famille Klonosphere, gage de qualité, comment s'est passé cette association ?

Renato : En fait, ça s'est fait grâce à mon pote Nico qui jouait dans Livarkahil et qui nous a orienté vers Klono. C'est d'ailleurs aussi lui qui a fait notre pochette et tout l'artwork de Flayed. On a signé là bas, car Guillaume a bien aimé le CD, et voilà on est parti comme ça.

Vous sortez un premier album, pourtant on se dit en voyant votre photo promo que vous n'êtes pas des bleus. Je me trompe ?

Julien : Pas du tout non [rires]. Ca fait des années qu'on fait tous de la zic. On a tous des groupes qui ont plus ou moins bien marchés. On a donc tous un background et des kilomètres dans les pattes. C'est aussi pour ça que Flayed, ça fonctionne d'entrée de jeu. On se connait tous et on a des kilomètres au compteur.

Vous êtes d'où au fait ?

Julien : De la région Viennoise.

A l'écoute de votre son, on est de suite frappé par le bon vieux son d'un orgue Hammond. Est ce que c'est la clef de voûte du projet Flayed ? Ou juste de cet album ?

Julien : Ah non ! [grosses plaisanteries envers Raf, le clavier]. En fait, quand j'ai créé ce projet, je me suis posé la question de savoir si j'ajoutais une deuxième guitare ou plutôt un orgue, parce que je suis très fan de Deep Purple et ce côté orgue me plaisait vraiment. Et en fait, Renat m'a dit "pourquoi on se prend la tête ? On va faire avec une deuxième guitare et un orgue". On a donc appelé Raf, qui a tout ce qu'il faut chez lui, orgue et tout, et ça s'est fait super naturellement.

Vous œuvrez dans un style hard rock assez vintage, on pense à Deep Purple bien sûr, mais aussi AC/DC, Motörhead. Vous reconnaissez là des influences majeures et assumées ?

Julien : Bien sûr. C'est pas super original, mais oui, on a été influencé par les plus grands.

Question un peu provoc, mais la voix éraillée de Renato, c'est naturel ou bien tu cultives ça ?

Renato : Evidemment c'est naturel. Ca fait des années qu'on me parle de Phil Anselmo, alors j'en parle avant que tu m'en parles...

Non je n'avais pas d'allusion à Anselmo...

Renato : Merde je suis dégoûté, pour une fois, j'aurais mieux fait de me taire alors [rires]. Non mais sans rire, c'est éraillé, parce que ça sort comme ça. Et puis on fait du Rock 'n' Roll, au bout d'un moment, il faut crier, tu vois. C'est bien beau les mélodies mignonnes mais quand faut crier, faut crier.

Bon, on en parlait, ce premier album vient de sortir, expliquez-nous comment vous avez travaillé pour la composition de ce "Symphony For The Flayed" ?

Julien : Comme je te le disais tout à l'heure, j'ai tout composé. C'est facile maintenant avec l'arrivé des home studio à la maison, je bosse chez moi, j'écris tout, je fais des pré-prod, et puis j'envoie aux copains. Renat fait une sorte de sélection, il pose le chant et à partir de ce moment-là, on va le bosser en répète tous ensemble.

Certains morceaux ("Free Mind", "Symphony for the Flayed") sont assez bluesy, c'est aussi une des briques de base du son de Flayed ?

Julien : Ah carrément, je suis un très grand fan de blues. Plutôt même du vieux blues, du genre Robert Johnson.

Vous chantez en anglais, avec un excellent accent, vous avez un secret ?

Renato : Ben ouais j'en ai un, c'est de me dire que quand ça sonne pas, c'est vraiment de la merde. Donc je m'entraine, je mate tous mes films et mes séries en VO, et au bout d'un moment l'anglais sort comme il faut.

Le chant en anglais, c'est important pour l'évolution de groupe à l'étranger notamment ?

Julien : Oui. Au delà de ça je trouve que c'est la langue qui sonne le mieux avec le Rock. On s'est d'ailleurs jamais posé la question. Quand il faut que ça sonne, c'est en anglais, et puis c'est tout. Il y a bien TRUST qui a essayé de faire quelque chose à une époque mais bon...

Je connais des groupes qui défoncent bien en français, comme Mass Hysteria...

Renato : Oui bien sûr. Lofofora et d'autres...

Julien : Oui mais c'est pas les mêmes projets. On ne défend pas d'idées, on n'a rien à revendiquer, et faut que ça colle avec notre musique.

Vous tournez pour la promotion de cet album, racontez nous un peu ça ?

Julien : Jusque là tout va bien. Les dates sont cool. Le public, ben c'est toujours pareil, ça dépend de l'endroit, de la promo...

Comme Luynes un dimanche soir...

Renato : Ouais d'ailleurs moi, Luynes un dimanche soir ça ne me fait pas flipper [rires].

Julien : On s'est plus fait peur le week-end dernier. On s'est tapé un goûter-concert à Grenoble à 18h30, au bout d'un moment faut pas déconner quand même... A 18h30 les gens ils commencent à peine à prendre l'apéro. Non, faut pas déconner...

Vous allez défendre cet album à l'étranger ?

Julien : On aimerait bien. Mais pour l'instant, on n'a encore pas de piste. On a un tourneur, The Link, mais pas encore de piste malgré qu'on ait eu de bonnes chroniques en Allemagne et en Hollande.

Une chance de vous voir fouler les planches de nos gros festoches cet été ?

Julien : Ouais on sera à Guitare en Scène. On a gagné le tremplin l'année dernière et du coup on est à l'affiche cette année. On sera aussi en Haute Savoie, au Panic Open Air. On ouvrira pour Blues Pills, c'est plutôt cool. Le mois prochain, on ouvre pour Lofofora aussi.

Quels sont les plans pour le groupe ?

Julien : Le prochain album sera enregistré début 2015, en février probablement, et il devrait sortir l'année prochaine, on essayera de le faire à la même date que le premier, fin octobre. Entre temps, on fera du concert. On a pas mal de matos pour encore d'autres albums. On est bien.

Merci et bon concert...

Tous : Merci à vous !


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