Hacride

Interview date

Avril 2009

Interviewer

Damien

I N T E R V I E W

Interview Sam (chant)

Lorsqu'un groupe français sort un album qui risque de faire trembler sur ses fondations toute la scène européenne, Auxportesdumétal est forcément sur le coup. Hacride a fait voler toutes nos certitudes en éclat avec son troisième album, l'occasion de rencontrer Sam et de parler de sa passion pour la musique, de l'état du monde, et d'un chef d'oeuvre nommé Lazarus.

Bonjour Sam pour commencer peux tu nous présenter Hacride ?

Bonjour moi c'est Sam, chanteur d'Hacride. Le groupe s'est formé en 2002, moi je suis arrivé a peu près a ce moment là 2002-2003. Le groupe était déjà formé avec trois musiciens, dont deux guitaristes. On a vite enchainé sur une première démo 4 titres, on a enregistré Deviant Current Signal sur Listenable. Ensuite nous avons enchainé en 2005 avec Amoeba, notre deuxième album toujours chez Listenable et là on arrive avec ce nouvel album Lazarus.

Lazarus est donc votre troisième album, il marque une grande évolution par rapport au premier mais se montre comme la suite logique d'Amoeba. Comment se sont passés l'écriture et l'enregistrement ?

Alors au niveau de l'écriture le compositeur principal est Adrien. Lui il fait des maquettes, il fait tout par informatique, par MAO (musique assistée par ordinateur). C'est un peu comme un cd nous on le reçoit presque déjà finit avec les guitares, la batterie, les arrangements, quelques samples. Donc il y a déjà une vision très précise des morceaux. Cela ne nous empêche pas d'intervenir sur des arrangements ou autres mais le gros du travail c'est lui qui le fournit avec cette maquette. Pour l'anecdote c'est lui qui a composé le premier morceau, c'est le premier qu'il a composé aussi. Among Them est le morceau qui a prit la ligne directrice de la composition, avec ses 15 minutes. Au niveau des paroles j'ai fais un peu pareil, nous n'avons pas fait morceau par morceau mais comme un bloc entier pour l'album. On a essayé de ne même plus parler de morceaux mais de chapitres pour avoir un côté histoire cinématographique. Après pour l'enregistrement on a d'abord enregistré la basse la guitare puis nous sommes allés au Loco Studio pour les prises de batterie et la prise de son finale. Ensuite j'ai fais mes prises de chant sur Poitiers au studio 4. C'est Franck Hueso qui était aux manettes à la production et Marco Casanova est aussi venu travailler avec nous nottament sur les arrangements et les samples.

La production est plus profonde et donne plus de relief à votre musique, moins lourde que sur Ameoba. Est-ce là que vous vouliez aller ?

Nous avons voulu sortir du côté production métal traditionnel comme sur Ameoba, gros riffs, doubles pédales, guitares accérées. Il faut savoir que l'accordage a été revu beaucoup plus bas et la production à suivit d'elle même. On a preféré élargir le son, mettre en avant le côté atmosphérique et les ambiances que chercher à avoir forcément une puissance ou un volume. Le producteur, Franck Hueso a tout de suite donné cette ligne directrice en disant 'le volume on s'en fout, ce que l'on veut c'est une profondeur, qu'il y ait de la sensation, du relief, des émotions, le volume on rattrapera ça au pire au mastering si il faut mais d'abord ce qu'il faut c'est l'âme du son'. Tu peux très bien faire un gros son de guitare ou de batterie mais une fois que tu mets le chant ou la basse ça ne donne rien. Il a fallu trouver l'équilibre pour qu'il y ait vraiment une espèce d'osmose entre les instruments.

Le côté progressif est plus marqué sur Lazarus, vous prenez plus le temps de développer vos idées et immanquablement on vous compare de plus en plus a Opeth. Es-tu d'accord avec cette comparaison et ce groupe fait il partit de vos influences ?

Opeth c'est un groupe que nous écoutons tous, on aime beaucoup, c'est une des influences on écoute et on apprécie mais on a pas cherché à faire du Opeth, loin de là. C'est un groupe que l'on adore. Certes Lazarus est plus progressif, on a cherché une fois qu'on était dans une ambiance à la faire monter et à la faire éclore, une fois qu'on est dans quelque chose on y reste et on va jusqu'au bout. Effectivement dans les arrangements on va dans la progression et on arrive sur du prog. C'est aussi quelque part pour mettre en valeur toutes les ambiances que nous avons voulus créer.

De manière plus générale qu'est ce qui vous inspire ?

Nous sommes tous influencés par plein de choses. Moi je viens plus à la base du hardcore mais j'écoute aussi plein d'autres choses. Sebastien (basse) à une base un peu plus Death/ Black métal et il écoute aussi plein d'autres choses. Le batteur Olivier est beaucoup plus Jazz et Adrien à une culture musicale très large, il écoute de l'extrême comme par exemple Strapping Young Lad mais il écoute aussi beaucoup de flamenco, du rock prog, du Muse. Les groupes que nous avons en communs sont Opeth, Meshuggah, Tool, voilà là où nous allons nous retrouver. Chacun amène ses influences et sa petite vision à lui.

Nous parlions tout à l'heure de l'album comme d'un concept, découpé en chapitre. Est-ce un concept-album à part entière et de quoi parle-t-il ?

Dans cet album la musique a été crée quasiment d'un seul jet, en partant du premier morceau To Walk Among Them, 15 minutes qui ont tout déclenchées. C'est l'introduction de l'histoire, on y explique un peu tout ce qui va se passer, le monde dans lequel on est pour tout Lazarus. Ensuite chaque morceau définit une ambiance bien particulière. Pour les paroles j'ai écris une histoire globale, et ensuite avec Adrien nous avons essayé d'orienter les émotions en fonction des morceaux. C'est l'histoire d'un personnage qui évolue dans un milieu qui peut être la vie de tout les jours et qui est sur le fil du rasoir parce qu'il se sent en contradiction avec l'environnement dans lequel il est. Lazarus correspond au syndrôme de Lazare, c'est une mort clinique suivit d'un réveille, donc d'un retour d'entre les morts. Le patient ne voit plus le monde de la même façon et il se sent en décalage. Act Of God le morceau le plus violent, c'est le moment où le personnage fuit physiquement, se sent tiraillé et prends ses distances avec le monde dans lequel il est. Ensuite Lazarus c'est la fuite psychologique, il commence vraiment à réfléchir à ce qu'il est en train de vivre et au fait qu'il en décalage non plus par les actes mais par la pensée avec son environnement. Phenomenon, pas de chant, moment calme, c'est un peu le sommeil du personnage. World Of Lies est la phase avant le réveil, il est entre deux eaux, dans un demi sommeil. Awakening, le réveil du personnage et ensuite My Enemy, le moment où il est quasiment au passage à l'acte. On aborde pas le passage à l'acte en tant que tel dans l'album ; c'est volontaire. Une idée qui m'est venue tout de suite dans l'histoire, quelque chose que j'ai voulu exprimer tout de suite dès que nous avons reçu la maquette à un rapport avec l'étranger de Camus. Comment un personnage peut arriver à tuer à cause du soleil, le truc qui n'a rien a voir et pourtant si. On peut tous a un moment donné peter un plomb et faire des trucs incroyables que le système trouve fou.Je voulais donc schematiser comment un personnage quelconque peut à un moment donner se retrouver de l'autre côté. Dans My Enemy, on dit je suis mon propre ennemi et c'est donc l'aboutissement de l'histoire. Voilà toute l'histoire !

To Walk Among Them débute l'album en affichant 15 minute. C'était un pari osé mais que vous avez relevés haut la main. Comment ça vous est venue cette idée ?

C'est le premier morceau qui a été composé mais en même temps nous n'étions pas sur de le poser en premier. L'idée avait germé, Adrien avait pensé que ce serait bien de le mettre là, de l'assumer ce côté : premier morceau de 15 minutes, sachant que ça peut avoir un effet on aime ou on aime pas. D'habitude le long morceau est à la fin ça peut inverser la tendance. Nous n'étions pas sur jusqu'au mixage et a force d'écouter de voir le résultat final de l'album on a trouvé qu'il avait sa place et je penses qu'il l'a tout a fait. De plus vu que c'est le début de l'histoire...

Lazarus commence a être reconnu dans la presse comme une nouvelle référence. Vous y attendiez vous ?

Ce qui est sur c'est que nous voulions aller plus loin qu'Amoeba, nous ne voulions pas reproduire ce qu'il avait été. Nous pas que nous ne l'avions pas aimé mais nous partons du fait qu'il faut tout le temps aller plus loin pour ne pas retomber dans quelque chose que l'on connaissait. De là a ce que ça devienne une référence, je ne sais pas, si ça l'est un jour tant mieux mais nous n'avons pas fait ça pour devenir une référence mais pour aller plus loin dans notre démarche artistique. Nous voulions repousser nos limites et tout les musiciens y sont arrivés. Basse, batterie, guitare, sample, même moi au chant je me suis fais peur aussi de me dire 'où est ce que ça va aller cette histoire'. Tout le long de l'enregistrement. Même au mixage nous ne savions toujours pas. A un moment donné, les prises étaient finies depuis trois semaines, les premiers mixs arrivaient, et là nous nous sommes tous prit une giffle. On s'est dit 'ouahou', nous sommes allés au bout de notre délire. En tout cas pour nous nous sommes allés au bout, après si les gens et la presse le voient aussi comme ça tant mieux. Mais en tout cas nous ne faisons pas ça pour reproduire des schémas que l'on connait déjà et que l'on a déjà maitrisés, nous faisons ça pour nous épanouir dans notre musique et pour cela il faut faire quelque chose de nouveau, de neuf, de plus ambitieux, repousser les limites.

De manière un peu plus globale, la scène française connait un regain d'inventivité et arrive à se sortir depuis 4/5 ans de l'image Frenchcore qui a fait beaucoup de mal au métal français au début des années 2000. Comment te situes-tu par rapport à ça ?

Je suis un peu de ton avis. Quand j'ai commencé la musique, des groupes de métal français qui le faisaient grave et qui s'exportaient, il n'y en avait pas. Il y avait quand même quelques tentatives comme Loudblast. Mais ça c'était des groupes qui restaient dans une mouvance mais on savait très bien qu'aux Etats Unis il y avait des groupes qui faisaient mieux, je suis désolé de dire ça pour eux mais c'est la vérité et pour combler ce manque d'exportation il fallait que l'on soit nous même. Je pense qu'il y a eu un groupe qui a ouvert la voix d'une façon magistrale, et on peut les remercier car ce sont les fers de lance, evidemment c'est Gojira, nous le savons tous. Nous nous sommes créés a peu près en même temps et nous les avons vu partir, nous nous sommes dit qu'il y avait quelque chose a faire. Nous subissions une période de 15 ans où en France il ne se passait rien et où nous écoutions tous ce qui se passait aux Etats Unis, en Norvège, en Finlande, en Allemagne mais quelque part en France il n'y avait rien. Du coup ça nous fait du bien. Je pense que ça synthétise cette frustration qu'il y a eu en France pendant quelques années. Aujourd'hui il y a des groupes qui ont vraiment la rage de vouloir faire leur son, leur vision des choses et de dire voilà maintenant nous avons notre truc. On parle de Frenchtouch, moi je peux le voir comme ça et je l'analyserais comme je l'ai dis avant, nous sommes trop restés dans l'ombre et à moment donné quand on enferme des gens ils ont envie de sortir et là nous avons tous cette envie. Après il y a plein de bons groupes en France qui amènent des choses bien particulières, personnelles, et tant mieux !

Allez vous tourner un clip pour Lazarus ? Il n'y a pas de single disséminé dans l'album mais est-ce en prévision ?

Nous aimerions bien. L'idée à la base était que To Walk Among Them soit un court métrage avec les gens qui ont fait la production du clip de Perturbed. C'est lié a des histoires de finances. Nous ne sommes pas un groupe qui a des moyen extraordinaire et pourtant nous essayons d'avoir de l'ambition. L'image c'est de travailler avec des bouts de ficelle, donc nous essayons d'avoir un rendu le plus professionnel possible. Nous avons une idée en tête et nous faisont tout pour l'atteindre mais après nous n'avons pas les moyens, même si nous essayons de nous les donner au maximum, on fait tout pour y arriver, mais c'est très dur, on sait très bien que ça ne tombe pas du ciel et on fait tout pour y arriver. Aujourd'hui j'espère vraiment qu'il y aura un clip sur Lazarus, j'aimerais que l'on fasse quelque chose dessus parce que je pense qu'il y a moyen de faire un truc très bien dessus, c'est tout ce que je peux dire.

L'album sera défendu sur scène, notamment le concert de demain (entretien réalisé la veille du concert au Nouveau Casino de Paris), la tournée française est lancée, allez vous sillonner l'Europe ?

Oui il y a quelques dates annoncées, on part un peu en Belgique, on retourne en Hollande à Rotterdam, on va jouer aussi en Allemagne au Legacy Festival (ndlr : 21 mai avec rien de moins que Kreator, Arch Enemy, Sodom, Satyricon, Textures, Aborted... de l'autre côté du Rhin !). Nous avons une dizaine de dates posées qui alternent entre le nord de l'Europe et la France. Il y aura une tournée française de toute façon et on espère voir plus.

Vous voilà maintenant au cap du troisième disque, avez vous un DVD en préparation ?

Comme je te l'ai dis un peu avant un clip ça nous parait déjà ambitieux financièrement donc un dvd, pourquoi pas mais pas pour l'instant. Lazarus va sortir en vynile par contre. Nous essayons de changer aussi notre fusil d'épaule pour prendre à contre pied ce qui se fait et trouver notre petite touche à nous. C'est un bel objet, nous avons tous écoutés des vyniles, avec les grosses pochettes et les grosses disques donc nous voulons revenir un peu plus sur l'objet en lui même. C'est vrai que nous sommes dans l'air du téléchargement et de l'internet mais ça fait du bien aussi de revenir à ce genre de choses.

Tu parles justement d'Internet, Hacride est très présent sur les nouvelles technologies de communication, avec un myspace et un facebook très suivis, que pensez-vous réellement de cette dématérialisation de la musique qui permet aussi de se faire connapître plus facilement ?

La grosse différence, c'est la chute des ventes de cd, ça c'est indéniable. Après que le groupe se fasse connaître beaucoup plus facilement c'est aussi un fait. Internet, les nouvelles technlogies, permettent de toucher un maximum de gens, Les réseaux, Facebook, Myspace, ça nous permet de communiquer et de toucher les gens, et de nous faire connaître. Donc d'un côté ça nous apporte des choses, de l'autre ça peut nous pénaliser sur les ventes de cd. Après nous avons toujours plus crut aux lives et aux concerts qu'a la vente de cd, même si il faut être conscient que c'est quand même une perte d'argent. Mais la diffusion de notre musique n'aurait pas été la même il y a quinze ans. Il y a beaucoup de gens qui nous connaissent nous avons beaucoup de contact dans le monde, des gens qui nous appellent de Chine, des Etats Unis, du Japon, d'Inde, d'Australie, ça fait quand même vraiment plaisir !

Votre noyau de fans présent depuis vos débuts n'est-il pas un peu perdu ? Entre la brutalité de Deviant Current Signal et le raffinement de Lazarus, avez vous eu des remontés de vos fans par rapport à votre évolution ?

Oui. Lundi nous avons joués a Dijon avec Gojira (ndlr le 20 Avril à la Vapeur) et un fan m'a fait une critique que j'attendais. Il est venu me voir au stand et m'a dit qu'il n'aimait plus le groupe. Il trouve ça trop mou. De fait, je trouve ça normal, j'apprécie sa démarche, déjà il vient me le dire, c'est sympa : voilà Deviant et Amoeba ça allait mais là ça manque de pèche, je ne m'y retrouve plus, si vous restez dans cette direction en gros pour moi c'est finit. Je lui ai expliqué que nous avions effectivement pris des risques, que nous avions essayés d'aller plus loin dans notre démarche artistique, de trouver un autre univers, ne pas rester dans ce que nous connaissons. Les morceaux bourrins on connait, on a déjà fait. J'apprécie cette démarche quand même, c'est pas grave, il se souviendra de nous sur Deviant. Il nous a dit qu'il fallait rejouer This Place (sourire). On ne plus la jouer pour l'instant, on est sur autre chose tout simplement, ce n'est pas que nous renions notre premier disque. Mais je m'attendais a ce qu'il y ait des gens qui me disent ça et quelque part c'est un peu normal. Et puis quand tu as aussi cinq ou dix personnes qui viennent te voir à la fin du concert et qui te disent 'j'ai fais un voyage énorme, extraordinaire, j'ai eu des frissons partout' bon voilà, on en a perdu deux, trois, on en a gagné quinze... On s'attendait à ça.

Au niveau de l'artwork qui est sublime, qui est derrière, d'où vient-il ?

C'est Ben le bassiste qui travaille beaucoup sur le visuel. Je peux revenir d'ailleurs sur les nouvelles technologies, on essaye de maitrîser ces outils là, on sait que c'est important. Le visuel c'est pas directement lié mais un truc bien travaillé peut déclencer beaucoup de choses. C'est l'image du groupe. Là on a travaillé avec Alex (Eckman-Lawn) qui est des Etas Unis. Avant nous travaillons avec Larki, qui est hollandais je crois, sur les deux précédents albums et là nous avons changés. C'était intéressant. Nous lui avons envoyés quelques morceaux de la maquette, le principe de l'album, quelques texte, il a travaillé autour de ça. C'est marrant avec ce personnage, le syndrôme de Lazare, et cette vision d'homme un peu étrange. La pochette je le trouve déjà très belle et le livret à l'intérieur et aussi super classe. J'aimais bien aussi le côté Amoeba très épuré et organique. Cela représente un peu cette rigueur que nous avons essayé de mettre sur Lazarus et j'en suis très content. Rien n'est laissé au hasard, tout est coordonné et je crois que c'est ça qui déclenche le côté concept-album, les paroles, la musique, le visuel, tout ça dans une seule ligne directrice, aller plus loin, ne pas avoir un côté 'un morceau plus un autre plus un autre' mais bien un ensemble... J'espère que nous avons réussis notre pari.

Que dirais-tu à un jeune groupe qui commence dans la musique aujourd'hui ?

Ecoutes c'est marrant, je travaille dans un lycée donc les jeunes groupes j'en vois tout les jours dans les salles de répéte, et il faut concrétiser. Un groupe qui ne reste que dans sa salle de répéte et ne va pas aller sur scène à un moment il va arrêter. Il faut créer. Ce sont ces moments d'expérience conptent. Le fait de jouer en groupe c'est important car ça créer un côté échange social avec les gens, tu vas pouvoir te confronter à d'autres, confronter tes idées, voir le jeu, sentir la personne a côté de toi , échanger. Monter sur scène c'est une expérience inoubliable, et c'est ce que j'essaye de défendre auprès de ces jeunes qui sont avec moi. D'ailleurs je leur passes le bonjour si ils lisent l'interview. Je les fais travailler avec des professionnels, là je les ai fais travailler avec les Berruriers Noirs par exemple, qui sont venus pendant une semaine avec les jeunes et les emmener sur scène après. Et voilà ce que je vois dans leurs yeux c'est que ça a été un moment inoubliable, je pense que pour un groupe c'est un important. Il faut travailler pour y arriver,il faut de la rigueur, monter sur scène ça ne se fait pas tout seul. J'essaye aussi d'expliquer que la musique ce n'est pas que faire du bruit dans une salle mais qu'au moment d'arriver sur scène c'est un échange avec les gens qui sont dans ton groupe et avec le public et c'est vraiment énorme. Il ne faut pas non plus envoyer les groupes au 'casse-pipe', qu'ils ressortent frustrés en disant 'je ne veux plus jamais remonter sur scène' mais c'est inoubliable. Moi c'est ça qui a fait qu'un jour je me suis dis que je devais le faire, même si je flippe toujours avant, mais voilà moi je suis fais pour ça et j'ai toujours cette petite flamme au fond de moi.

Dans les sorties actuelles parues dernièrement, qu'est ce qui te parles ?

J'ai lu pas mal de critiques positives sur le dernier album de Depeche mode, j'ai envie de l'écouter, j'aime pas mal Depeche mode. Le dernier Mastodon m'a énormément parlé aussi, on s'est tous prit une méchante claque sur Crack The Skye. Cela date un peu mais évidemment il y a aussi Watershed d'Opeth, qui nous a parlé a tous. J'écoute beaucoup moins qu'avant et je regrette une période de ma vie où j'écoutais tout ce qui sortait, je voulais être au courant... Je me reprends des claques des vieux albums aussi. Je réécoute tout les Led Zeppelin, Deep Purple, j'étais passé a côté de choses un peu hallucinantes a l'époque et ça fait du bien de se remettre aussi dans les racines. Mais il y a de très bons albums qui sortent, j'essaye d'être à l'écoute, je discutes beaucoup via myspace pour voir ce qui sort en ce moment.

Un grand merci à Jessica et au label Listenable pour avoir rendu cette rencontre possible, merci au Black Dog pour son accueil chaleureux et bien sur merci a Hacride a qui l'on souhaite une très très longue carrière.