Krokus

Interview date

22 Juin 2013

Interviewer

Didier, Evanessa

I N T E R V I E W

Interview Marc Storace Chris Von Rohr (face à face)


Salut les gars, comment allez-vous ? Vous êtes un groupe Suisse, pourtant lorsque j’étais aux Etats-Unis dans les années 80 je me souviens que vous étiez plus célèbres là-bas que dans votre pays d’origine. Comment cela est-il arrivé ?

En fait c’est parce que nous avions un manager américain, et qu’il souhaitait nous faire jouer aux Etats unis et au Canada, parce que c’était plus simple pour lui. Mais cela nous a toujours manqué de ne pas faire de tournée dans notre pays, la Suisse, et aussi dans le reste de l’Europe bien sûr. Oui la Suisse est un petit pays, et notre son est énorme ! En Angleterre et aux USA, les gens se sont tout de suite intéressés à notre groupe, ce n'est arrivé que plus tard en Suisse.

Vous devez être un peu fous, parce qu’en France on entend surtout parler des français qui partent s’installer en Suisse et non l’inverse.

Cela ne m’étonne pas, Hollande est cinglé, avec son socialisme à la con.

Et aujourd’hui, comment vous considérez-vous ? Comme des Suisses ou des Américains ?

Les deux à la fois. La Suisse c’est notre pays d’origine, nos racines. Nous partons et revenons. L’Amérique c’est notre pays d’adoption, du point de vue musical.

Voilà la question à 1000 francs suisses, quel est le meilleur groupe Suisse, Krokus ou Gotthard ?

Hahaha, voilà comment je vois les choses : Gotthard a eu beaucoup de succès dans les années 90 et au début des années 2000 parce qu’à cette époque nous faisions la sieste, nous dormions ! Mais Krokus est le plus grand groupe de tous les temps, car nous sommes allés aux Etats Unis, au Canada et en Angleterre. Ce n’est pas comparable. Il y a deux niveaux différents, celui de Gotthard et celui de Krokus. Nous sommes amis et tout va bien entre nous.

C’était pour rire, mais il me semble que vous les connaissez non ?

Oui j’ai été leur producteur et leur compositeur pendant douze ans, quand Steve Lee était en vie.

Vous êtes venus à Clisson avec vos familles, ou uniquement le groupe ?

Ah non, nous ne sommes pas un groupe « familial », il n’y a que nous les mecs et les groupies, les nanas !

Quel effet cela vous fait d’être invités dans un si grand festival après toutes ces années ?

Nous sommes très heureux de faire nos premiers pas vers la célébrité en France. Nous allons pouvoir jouer souvent ici. Le public a eu l’air d’adorer notre show et cela nous a beaucoup plu aussi ! Nous avons été très bien accueillis. Alors nous espérons avoir brisé la glace. Maintenant la presse et tout le monde nous connaît. Ce festival nous a peut-être permis de nous faire connaître en France et peut-être pourrons-nous revenir jouer ici plus souvent.

Comment s’est passé votre set ?

Ca a été trop court ! Nous n’avons pas pu jouer beaucoup de morceaux, nous avons été obligés de réduire le nombre de titres au minimum. Nous avons joué pendant une heure.

Votre set a eu lieu très tôt dans la matinée, le public a-t-il tout de même répondu présent ?

Oui.

Comment avez-vous trouvé l’organisation du festival ?

Tout a été parfait : un bon horaire, un bon emplacement, de la bonne bouffe, une belle scène et des gens géniaux. Nous reviendrons, pour jouer pendant une soirée.

Sinon vous préférez un créneau court dans un gros festival comme ça, ou un petit concert en tête d'affiche ?

C’est toujours mieux d’être en tête d’affiche, tout est mieux lorsque c’est le cas : les lumières, le concert…On peut jouer davantage de morceaux.

Le public du Hellfest est très éclectique, on y trouve des vieux, mais aussi des plus jeunes. Est-ce un problème pour vous ?

Non c’est cool, notre son est unique. Ici on trouve des groupes de nu-metal, de speed metal, de thrash metal et même des groupes de metal merdique.

Je me souviens que vous aviez donné un concert avec Def Leppard dans les années 80. Ils étaient ici hier soir, avez-vous eu la chance de les croiser ?

En fait, ça n’a pas été une très bonne expérience, ils jouent de la musique pour gonzesses. Leur son est trop trafiqué, et on n’aime pas ça.

"Hoodoo" et "Dirty Dynamite" sont d’excellents albums. Ont-ils eu du succès en termes de vente ?

Oui ça a très bien marché, nous en sommes très heureux.

Sûrement pas autant qu’"Headhunter" ? Ressentez-vous aussi les effets de la crise ?

Oui, bien sûr, les ventes ne sont plus aussi bonnes qu’avant. Mais c’est comme ça aujourd’hui, personne ne peut échapper à la crise.

L’année prochaine vous fêterez les quarante ans de Krokus. Avez-vous prévu quelque chose de spécial pour 2014 ?

Oui, nous allons enregistrer un DVD.


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