Rise Of The North Star

Interview date

24 Septembre 2012

Interviewer

Lurk

I N T E R V I E W

Interview Vithia et Brice (par mail)


Bonjour à vous, merci de nous accorder de votre temps, nous sommes le webzine Aux Portes du Metal. Tout d'abord, pouvez-vous présenter le groupe ?

Vithia : Nous somme Rise of the Northstar, un groupe de furyos qui jouent une musique puisant ses racines dans le N.Y hardcore. On vient de nulle part et on représente tout le monde.

Que signifie le nom de votre groupe ?

Vithia : C'est une référence à un manga appelé "Hokuto no Ken" aka "Fist of the Northstar" chez les Cainris. Dans ce manga, Ken joue le rôle du justicier vengeur, il protège les opprimés. ROTNS c'est l'avènement de la vengeance, on vient régler des comptes avec nous-même et le monde entier.

Comment définiriez-vous votre musique ?

Vithia : Violente, vraie et sans concession. Négative ou positive je ne le sais pas encore.

Brice : Otaku-core !

Votre musique est inspirée par les mangas, je ne suis pas connaisseur alors pouvez-vous me dire de quels mangas parlez-vous, et pourquoi ?

Vithia : Notre Univers s'inspire de tous les mangas traitants des Furyos et autres Bosozokus, des trucs comme GTO, SlamDunk, Rookies ou Racaille Blues... Après j'écris sur tous les mangas tout court, de DBZ à Saint Seiya en passant par Hokuto no Ken ou Akira. Toutes ces œuvres ont nourri ma/notre jeunesse, et encore aujourd'hui elles nous aident à avancer. Chacun trouve son salut dans quelque chose dans la vie, pour le moment, nous, ce sont le manga et la musique.

Votre maxi est introduit par Végéta ( de son nom japonais Bejita ), pourquoi ce personnage ?

Vithia : Parce qu'il incarne parfaitement ce qu'est Rise of the Northstar, un mélange de forces, de faiblesses, de prétention, de fierté, de rage, d'égotrip, de tyrannie et de plein d'autres choses... On est tous des grands fans de Dragon Ball, et Vegeta est le Furyo de DBZ, toujours à flirter entre le bien et le mal... Avec une certaine classe haha.

Brice : En plus de ça, ce fut une très belle rencontre. Le mec (Eric Legrand) en lui-même est juste génial, on a pu dénicher des petites anecdotes de l’époque qui sont très plaisantes pour des fans de DBZ comme nous.

Quel a été le processus de composition ?

Brice : Erwan et Kev (guitare / batterie) composent souvent ensemble et moi je reste de mon côté. Pour DMSS on a composé des chansons entières en solo. On se présentait les chansons complètes et à partir de là, chacun mettait son grain de sel. On n’est pas fan de la compo « riff par riff ». Ce n’est pas comme ça que je perçois le processus de composition. Je préfère quand le musicien me donne sa vision entière d'un titre pour ensuite la modifier, que d'analyser des bouts d'idées. Une fois que les compos sont faites, Vithia pose ses lyrics.

Vithia : Après il arrive parfois qu'on guide nos compos, du genre pour Sound of Wolves, j'ai dit à Brice que je voulais un titre qui aille dans telle direction, avec un pont plus mélodieux etc... Il y a généralement un peu de tout le monde dans un titre.

En connaissant vos thèmes, j'aurais pu m'attendre à ce que le clip pour Sound Of Wolves soit en manga, pouvez-vous en parler ?

Vithia : En animé tu veux dire ? Un manga c'est un format papier. Bref, non ce n'est pas pour tout de suite, un animé coûte très cher à produire et demande du temps, ce que nous n'avions pas. Après, on est content de ce que l'on a réussi à faire avec nos petits moyens. À la base on voulait partir tourner le clip au Japon mais pas assez d'argent pour ça, et là-bas plus qu'ici, les autorisations de tournages dans des lieux tel que des écoles sont super compliqués à décrocher... Mais dans Rise, on s'inspire aussi de films comme Crows Zero ou Waruboro, du coup le format classique convient très bien à notre univers.

Brice : Déjà qu’on a galéré même en France pour tourner dans les endroits voulus...

Vous avez beaucoup d'affinités avec le Japon ( tournée, sous-titres de votre clip en japonais, distribution au Japon, mangas... ), d'où cela vient-il ?

Vithia : De l'enfance, de notre amour pour le Japon... Et de notre objectif, devenir un gros groupe là bas. On s'en tape des Etats-Unis et de tout le reste du monde, on ne refusera pas une tournée là-bas ou ailleurs mais ce n'est pas notre objectif premier... Y'a déjà une ribambelle de groupes qui veulent se rendre au US, on leur laisse.

Brice : On a tous grandi avec le club Dorothée haha. Aller au Japon pour moi c’est juste comme être dans un manga en temps réel, et c’est exactement ce que j’ai ressenti sur le moment.

Comment s'est passée votre tournée au Japon ?

Vithia : C'était incroyable, magique, comme je me l'imaginais, ça à méchamment pris. Je vise une tournée comme ça depuis quatre ans, depuis la création du groupe je ne fixe que cet objectif, tourner là bas. Tout est génial, tout nous correspond, les groupes de là bas sont super bons, ils surclassent largement notre scène mais surtout... Ils sont soudés.

Brice : C'était comme vivre un rêve. Déjà tu te rends sur place pour jouer de la musique et en plus, tu te retrouves dans le pays dans lequel tu rêves d'aller depuis tout petit. Chaque jour était une découverte. En plus, les gens étaient super réceptifs et connaissaient tous nos codes, c'était vraiment enrichissant de discuter avec eux.

Avez vous d'autres dates de prévues ? En France , à l'étranger ?

Brice : On va refaire quelques dates en Europe en Octobre/Novembre, et on prépare un gros truc pour Janvier 2013.

Vithia : Un concert sur Namek haha.

A quoi s'attendre lorsqu'on va découvrir Rise Of The Northstar en concert ?

Vithia : À de l'énergie!

Brice : Et à un univers que vous n'oublierez pas de sitôt.

Avez-vous des influences spécifiques au sein du groupe ? De quelles formations vous sentez-vous proches ?

Vithia : C'est assez vaste... Certains groupe comme Slayer ou Terror font l'unanimité mais après, chacun cultive ses propres références. Pour ma part ça va de RATM à Suicidal Tendencies en passant par Downset, Metallica ou Biohazard, du Wu Tang à Mobb Deep, Big L, Lords of the Underground, Ntm, Booba, Body Count...

Brice : Je rejoins Vithia sur les groupes unanimes. Moi je ne viens pas du Hardcore à proprement parler. Je suis resté dans le Brutal Death un petit moment et j'adore toujours ça : Necrophagist, Beneath the Massacre... En ce moment je suis énormément dans le prog avec Dream Theater, Periphery ou Animals as Leaders, ou encore des guitaristes solo comme Guthrie Govan.

De quoi va être fait l'avenir proche ou plus lointain de Rise Of The Northstar ?

Vithia : De concerts un peu partout, d'un Album et d'une autre tournée japonaise.

Qu'écoutez-vous en ce moment ? Avez-vous dernièrement pris une grosse claque avec un album ?

Vithia : Je réécoute pas mal les Guns, sinon Luniz, Third Strike, les derniers Trapped Under Ice et Lionheart. Mais rien ne m'a couché ces derniers temps. Si, "Demonstrating My Saiya Style" de ROTNS !

Brice : Moi j'ai pris une claque énorme sur le dernier Periphery et le dernier The Faceless. Juste monstrueux... Sinon j'écoute pas mal d'OST d'animés.

Que pensez-vous de la scène Metal française actuelle ?

Vithia : Je dois t'avouer ne pas trop m'y intéresser. J'écoute parfois la musique des potos, c'est tout.

Brice : Je pense qu'elle grandit sur un point de vue international. Pas mal de groupes arrivent à sortir de France et cela ne peut être que bénéfique pour notre scène.

Un mot sur le téléchargement illégal ?

Vithia : Rien à foutre, ça diffuse la musique, si des mecs veulent réellement nous soutenir et nous voir avancer ils achèteront notre EP mais surtout ils viendront en concert. De toute façon l'industrie musicale est morte, mais ça reste une pute qui cherche à t'enculer.

Brice : +1.

Y a-t-il quelque chose qui vous tient à cœur que je n'ai pas évoqué dans cette interview et que vous souhaitez dire ?

Vithia : ROTNS joue une musique typiquement Hardcore mais ne se revendique pas fondamentalement en tant que tel... Depuis le début. Je suis fatigué de tous ces petits branleurs donneurs de leçon qui brasse du vent sur la toile, je fréquente cette scène depuis assez longtemps pour savoir où se situe mon groupe. Pour simplifier les choses, on dit donc que l'on est un groupe de Thrash. Un groupe qui tape fort quoi.

Merci pour cette interview, je vous laisse le mot de la fin !

Vithia : Big Up à tous les supporters, à tous ceux qui se retrouvent dans notre univers, dans notre musique ou dans les deux à la fois, ROTNS continuera à avancer avec ses propres codes, intègre à notre vision de ce que doit être un vrai groupe de Hard.


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