Rustfield

Interview date

20 Janvier 2014

Interviewer

dominique

I N T E R V I E W

Interview Andrea & Davide (par email)


Bonjour, merci pour ce très bon premier album et pour donner un peu de votre temps au webzine français "Aux Portes Du Metal".

Andrea : Merci à vous pour votre temps et pour votre belle chronique de notre premier album ! Nous avons étudié le français à l’école mais nous ne nous rappelons pas beaucoup de vocabulaire, alors nous continuerons en anglais, si ça va ?

Bien sûr ! Pouvez-vous nous en dire plus sur votre groupe et sa musique pour nos lecteurs qui ne connaissent pas encore Rustfield ?

Andrea : Oui, bien sûr ! Nous sommes un jeune groupe de rock/metal progressif originaire de Turin, en Italie. Notre style mêle des ambiances différentes et dans nos chansons, vous pouvez ressentir des influences heavy metal, electro ambiant, rock mélodique et psychédélique. C'est notre façon de jouer de la musique progressive.

Davide : Nous avons commencé cette aventure vers la fin de 2007 et avons sorti notre premier album "Kingdom of Rust " en décembre 2013 sur le label Massacre Records. Sur celui-ci nous avons des invités spéciaux tels que John Macaluso (Symphony X, ex Y.J. Malmsteen) à la batterie, Federica de Boni (White Skulls) au chant et Douglas R. Docker (Docker’s Guild, ex Biloxi) aux claviers.

En 2009, vous avez sorti votre premier EP démo et seulement en 2013, votre premier album. Qu'avez-vous fait pendant ces quatre années et pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour produire "Kingdom of Rust "?

Davide : Eh bien, après le EP autoproduit en 2009, nous avons composé de nouvelles chansons et nous avons produit une nouvelle démo sortie en juillet 2011. Pendant ce temps, nous avons commencé des tournées. La session d'enregistrement de "Kingdom of Rust " a commencé en septembre 2011 et a pris fin en janvier 2012, car nous avons enregistré dans des studios différents en fonction de nos besoins. Ensuite, nous avons mixé l'album à Turin avant qu’il soit remasterisé à Stockholm. Ensuite, nous nous sommes occupés des illustrations et du graphic-art et en en clin d’œil, nous nous sommes retrouvés à l'automne 2012 ... L'étape suivante a été la promotion de notre album auprès des labels et comme ceux-ci reçoivent des centaines de CD par mois, ils ont mis pas mal de temps pour nous répondre. Pour nous, ce délai a été de plus d’un an après avoir fait parvenir la démo à la maison de disque.

Andrea : En fin de compte, nous avons été très chanceux car nous avons reçus plusieurs offres et nous avons pu prendre le temps de les comparer afin de choisir celle qui semblait la plus intéressante. Nous avons signé pour Massacre Records au début avril 2013. Mais comme chez eux, les sorties des albums pour les nouveaux groupes sont prévues en fin d’année, nous avons attendu le mois de décembre pour la sortie de "Kingdom of Rust " ! C’est un peu frustrant d’avoir attendu si longtemps, mais au final l'album est sorti sur un bon label qui fait une bonne promotion. Nous sommes donc satisfaits !

Comment se passe le processus de création au sein du groupe ? J'ai vu que seuls Andrea et Davide génèrent la musique et les paroles ? Rustfield est-il un groupe totalitaire ?

Andrea : Mmhhhh ... Oui, plus ou moins ! ;) La raison se trouve aux origines du groupe, en 2007. Nous étions à la recherche d'autres gars pour former un groupe de classique de cinq musiciens. Mais comme nous ne venons pas de Turin mais de Torre Pellice, un petit village rural à cinquante km à l'ouest de Turin (en fait, nous sommes plus proches de la France que de Turin !) nous n’avons trouvé que très peu de personnes intéressées par le genre de musique que nous voulions composer et jouer. Dans notre région, il y a beaucoup de musiciens, mais le metal et le rock ne sont pas très populaires. En outre, il était également difficile de trouver des musiciens qui s’investissent sérieusement. Et comme, depuis le début, nous avions l’objectif de sortir un album sur un label important même si cela nécessitait un travail acharné et des sacrifices, nous n’avons pas croisé beaucoup de gars qui partageaient notre but. Donc comme le désir de composer de la musique était plus grand, nous avons commencé à travailler à deux sur notre musique sans le reste du groupe.

Davide : En septembre 2009, les premières démos ont été prêtes. Grâce à un ami qui est venu nous prêter main forte pour la batterie, nous avons pu présenter quelques titres finis, ce qui a facilité la recherche de musiciens intéressés par le son et la démarche. C'est de cette façon que nous avons trouvé Alessandro & Luca Spagnuolo, le bassiste et le guitariste, ainsi qu’un nouveau batteur. C’est avec ce line-up que nous avons pu nous sentir pour la première fois comme un vrai groupe. Pendant que les autres bossaient sur la première démo, Andrea et moi travaillions déjà sur les chansons pour la deuxième ! Et le processus s’est répété entre la seconde démo et les titres de "Kingdom of Rust". Salvo Amato, le batteur actuel, est entré dans la bande lorsque la session d'enregistrement a été terminée. Ce n’est donc pas nous qui avons décidé de tout faire à deux, cela s’est juste passé comme ça ! :)

Quelles sont vos sources d'inspiration, aussi bien dans les grands noms que dans les groupes émergents ?

Andrea : Ah, c’est difficile à dire ! J'écoute beaucoup de groupes différents, mais je ne peux pas dire lequel d'entre eux est une source d'inspiration. Dans le monde du metal progressif, j'aime vraiment la première période de Dream Theater, bien que je ne pense pas que notre musique ressemble à la leur. J'aime aussi tout ce que Fates Warning fait depuis les années 90. Peut-être que notre intérêt pour la musique électronique a partiellement été inspirée par eux. Du côté du rock progressif, j'aime Pink Floyd, même si je ne suis pas fan de ce qu’ils ont produit au début de leur carrière, et aussi des groupes comme The Moody Blues et King Crimson. Dans la partie heavy metal, mon inspiration ce sont les groupes comme Judas Priest, Black Sabbath, Helloween, Blind Guardian et Iced Earth. Mais j'aime aussi des groupes plus metal extrême, comme Opeth et Dark Tranquillity. C’est, comme vous pouvez le voir, des goûts très différents, qui ont inspiré le son de Rustfield. C'est amusant aussi de noter que certaines critiques nous ont assimilé à des groupes comme Styx et Riverside alors que nous n'avons jamais écouté ces artistes ! :) Sur ce, je viens de voir Riverside en live et j'ai vraiment apprécié leur spectacle, même si je n'ai jamais écouté un de leurs albums entièrement. Je suis assez curieux de savoir si moi aussi je trouverai des similitudes à l’écoute de leurs disques !

Davide : Mes inspirations sont Pink Floyd, Pain of Salvation ainsi que les premiers albums de Dream Theater. J'écoute également beaucoup de folk musique italienne et internationale mais également un gars comme Peter Gabriel. Mais je ne pense pas que cela influence notre son...

Avez-vous le temps d'écouter ce qu’il y a de nouveau sur la scène metal en général et sur celle progressive en particulier ?

Andrea : Malheureusement, je n'ai pas eu beaucoup de temps libre récemment. Je ne suis pas pro, je travaille comme ingénieur, et Rustfield est une activité très prenante. Je donne tout de moi-même à ce groupe et à ces différentes activités. J'ai donc rarement du temps libre pour écouter d’autres choses. Toutefois, il y a quelques jours, j'ai écouté "Pirut", le nouvel album de Kauan, un groupe Ukrainien. Un bel album, un mélange entre post-rock et doom avec un son très sombre et intéressant !

Votre metal progressif sied parfaitement à la florissante scène metal progressive scandinave. Vous sentez-vous proches de ce que des groupes comme Pain of Salvation font ?

Davide : C’est vrai, beaucoup de critiques l’ont remarqué à l'écoute de "Kingdom of Rust". Je ne peux pas vous dire si nous nous sentons proches de la scène metal progressive scandinave. Comme dit plus haut, il est difficile, même pour nous, de dire quelles sont nos inspirations. J'aime Pain of Salvation, surtout le son qu'ils avaient dans des albums comme "Remedy Lane" et "The Perfect Element". Je ne suis pas très à jour sur leurs albums plus récents, même si je les ai vus live pour la deuxième fois il y a deux ans. Ils sont très émotifs, intenses, ils sont bons ! Après le dernier spectacle que nous avons joué en Allemagne, il y a deux mois, un gars nous a dit que notre musique sonnait un peu comme celle de Pain of Salvation, ce qui est définitivement un compliment ! Personnellement, je ne ressens aucune similitude entre eux et nous, mais il doit bien y avoir quelque chose, car ce n’est pas l’opinion que d’un type isolé en Allemagne ! ;)

J'ai mentionné dans ma chronique que ce premier album ressemblait à un melting-pot de toutes vos influences musicales (prog, psyché, heavy, power...). Pensez-vous que cette diversité est une force et voulez-vous maintenir le schéma à l'avenir ?

Andrea : Oui, à mon avis, la diversité de l'album est un point fort de notre travail. Nous ne sommes pas en train d'inventer quelque chose de révolutionnaire, mais on mélange différents types de musique afin de les faire sonner frais et, si possible, de nouveau. Heureusement, de nombreux chroniqueurs ont, comme vous, pensé que ce melting-pot entre le metal, prog et musique électronique pourrait être quelque chose d'intéressant sur la scène internationale. Nous en sommes heureux parce que ce style hybride est exactement la façon dont nous aimons faire de la musique ! Il est vrai que, à cause de ce son particulier, nous demandons aux auditeurs de "Kingdom of Rust" d’être assez ouverts d'esprit et de mettre de la bonne volonté, car il faut écouter l'album deux à trois fois afin de comprendre et d’apprécier son hétérogénéité. De ce fait, d’autres chroniques ont estimé que l'album allait dans de trop nombreuses directions sans en choisir une bonne.

Davide : Nous savions depuis le début que c'était un risque et nous l’avons pris en compte dans notre démarche. D’une certaine manière, nous pourrions dire qu'il n'y avait pas d'autre choix. C'est juste ce qui est venu naturellement ! Bien sûr, nous ne pouvons pas plaire à tout le monde mais heureusement nous avons reçu de nombreuses réactions positives, ce qui nous a satisfait :) En ce qui concerne l'avenir, je peux vous dire que nous travaillons déjà sur une poignée de chansons pour le prochain album. Mais elles sont actuellement à différentes étapes de la création. Certains titres ont juste besoin de paroles et certains autres ne sont encore que des esquisses ou des riffs rugueux. Jusqu'à présent, cela sonne heavy et électro, mais certains des morceaux ont une certaine influence post- rock, quelque chose que nous n'avions jamais essayé de composer avant. Actuellement, nous ne voulons pas mettre d'obstacle à notre créativité ! Il reste beaucoup de travail, mais j'espère que les nouvelles chansons seront encore plus intéressantes que celles de "Kingdom of Rust". Seul le temps nous le dira ...

Il y a quelques titres de "Kingdom of Rust" très inspirés par la musique électronique. Etes-vous intéressés par cette approche musicale et envisagez-vous l'intégrer un peu plus dans l'avenir ?

Andrea : Oui, bien sûr ! :) Je pense que mon intérêt pour la musique électronique est né quand j'avais quatorze ans et j'ai commencé à écouter Pink Floyd. Ils ont toujours utilisé de nombreux instruments électroniques et des albums comme "Wish You Were Here" ou "A Momentary Lapse of Reason" ont été très importants dans mon développement musical. Aujourd'hui, je pense que OSI, le projet parallèle de Jim Matheos et Kevin Moore, est l'un des meilleurs exemples de la façon dont la musique électronique peut être intégré dans le Heavy Metal et vice et versa. La chose qui m'attire le plus dans la musique électronique, c'est que ce n'est pas important de jouer un millier de bits par minute, Vous faites de la bonne musique électro si vous allez en profondeur dans la recherche d'un son particulier .

Davide : Cette approche est très intéressante car elle vous oblige à comprendre et étudier vos machines autant que vous le pouvez. Tout le monde peut faire une boucle de séquence, mais seuls quelques-uns sont bons à reproduire des sons intéressants et de qualité. Je pense que notre capacité à connaître nos machines s'accroît de jour en jour et que cela, nous l'espérons, sera un point de départ fondamental pour tout futur développement de notre style.

Dans cet album, vous avez invité quelques musiciens à participer à l'enregistrement (John Macaluso à la batterie, Federica De Boni au chant, Douglas R. Docker aux claviers). Pourquoi demander de l’aide à l’extérieur du groupe et cela affecte-t-il le processus de travail de la bande ?

Davide : Eh bien, leur contribution a été très importante mais n'a pas été reliée à notre processus de travail. Comme nous l'avons dit, la plupart des chansons de "Kingdom of Rust" avaient déjà été composées avant, même si quelques-unes ont effectivement changé de titre en cours de route (ça, seuls les fans de la première heure le savent). De sorte que chaque invité n’est venu participer à l’enregistrement que lorsque la phase de production était déjà terminée. L'histoire de ces trois apparitions diffère d’un cas à l’autre. Je connaissais John au travers de la « clinique de tambour » qu’il possède à Turin et je l’ai rencontré de nouveau en studio durant un enregistrement avec Andreas Polito, l'ingénieur du son qui a mixé "Kingdom of Rust". A cette occasion, nous lui avons fait écouter certaines de nos démos et il a décidé de se joindre à nous afin d'enregistrer la batterie sur Waxhopes. Après cette première séance, nous étions tous heureux du résultat et nous avons décidé de le garder avec nous pour enregistrer six autres chansons de l'album. Les quatre autres chansons ont été enregistrées avec Max Gordiani, notre batteur de l'époque. Max a joué avec nous juste pour deux spectacles avant que Salvo Amato ne prenne sa place de façon permanente. A cette époque, nous passions d'un batteur à l'autre, nous avions donc pas mal de chance de rencontrer John sur notre route. En effet c’est un batteur très talentueux et je pense que les chansons ont gagné en qualité grâce à ses enregistrements. L'histoire était différente pour Federica. Nous avons toujours adoré sa voix, notamment sur "Tales from the North", l'album de White Skull. Nous savions par Danilo Bar (son guitariste) qu'elle revenait des États-Unis pour rejoindre le groupe. Nous sommes entrés en contact avec Tony Mad Fonto (le guitariste et leader de White Skull) afin de lui demander si elle pourrait être intéressée à faire partie de l'album en tant qu'invitée. Elle a accepté et nous lui avons proposé d'effectuer son travail sur "Waxhopes", le titre que nous pensions être le plus approprié parmi les onze chansons de "Kingdom of Rust". Nous sommes honorés de l'avoir sur notre album, c’est une star pour nous, nous avons adoré sa voix pendant plus de dix ans, et l’entendre sur une de nos chansons a été une expérience incroyable !

Andrea : L'histoire est encore une fois différente pour Douglas qui est un de nos bons amis. Il m'a donné quelques leçons de piano dans le milieu des années 90, quand j'étais enfant, avant de quitter l'Italie pour jouer, travailler et voyager en France, en Suède et en Thaïlande. Nous sommes entrés en contact à nouveau peu de temps après son retour en Italie en 2008. Depuis ce jour, nous avons une étroite collaboration. Nous avons rejoint The Docker Guilde, son projet opéra rock, comme invités spéciaux dans "The Age of Ignorance", le premier album, ainsi que comme musiciens pour les live du groupe. Lui a enregistré certains claviers et solos électroniques sur des démos. Nous avons aimé ce qu'il avait fait et nous avons décidé de garder sa contribution sur l'album. Au début, nous étions à la recherche d'un claviériste permanent afin de rejoindre le groupe, mais cela a été difficile de trouver la bonne personne pour cette partie ainsi que pour participer au développement du son. Douglas était le bon gars pour ce genre de travail, mais malheureusement, il était trop occupé avec The Docker’s Guilde et il a dû décliner l'invitation pour nous joindre seulement comme invité spécial. Nous pouvons dire que nous aurions pu sortir l'album sans la contribution de ces trois personnes. Mais je pense que ce qu'ils ont fait pour nous est aussi important qu’incroyable. Et nous allons peut-être demander la contribution d'autres invités dans le futur. Toutefois la phase de composition restera toujours au sein de Rustfield.

Mes collègues chroniqueurs et moi-même, avons eu l'occasion de chroniquer quelques bons groupes de metal italiens récemment (Kingcrow, The Moor, Deceit). Que pensez-vous de la scène metal italienne et manquons-nous quelques groupes intéressants ?

Andrea : Une fois que vous connaissez Rustfield, vous ne manquez personne ! ;) Je connais les Romains de Kingcrow, nous étions en contact il y a quelques mois pour organiser un concert en commun à Turin. Malheureusement cela ne s’est pas fait à cause d’agendas trop différents et d’une période peu propice à l’organisation de petits concerts. Pour être honnête, je ne connais pas les deux autres groupes que vous avez mentionnés, mais je sais que nous avons de bons groupes comme White Skull bien sûr, mais aussi Sadist ou Death SS.

Est-il facile d'être un artiste de metal en Italie et est-ce la raison pour laquelle vous avez signé sur un label allemand (Massacre Records) ?

Andrea : Oh non, ce n'est pas facile du tout ! La situation est tout totalement folle à mon avis. Si vous allez dans les grands festivals vous pouvez voir que le metal est très populaire dans notre pays, mais vous ne pouvez pas en entendre ni à la radio ni à la télévision. Il semblerait que ce genre de musique doit se battre en sous-terrain encore aujourd'hui ! Pour moi, à l’époque de l'âge d'or du metal, l'industrie de la musique italienne ne savait pas que ce genre de musique pouvait devenir une opportunité. En plus, la crise économique de ces dernières années a tué définitivement un marché qui a déjà du mal à survivre. Par exemple, en Italie, il n’y a qu’un seul grand festival de metal annuel et l'édition 2013 n'a pas eu lieu. Pas de festivals, pas de lieux pour jouer, pas de publicité sur des supports de grosse audience, la situation est tout sauf rose pour la scène métal italienne.

Davide : Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas décidé de signer chez Massacre Records juste en raison de cette situation difficile. C’est aussi parce qu’ils ont une vingtaine d’années d’expérience et qu’ils ont travaillé avec de nombreux groupes connus. Ils nous ont offert ce que nous pensions nécessaire pour notre premier album et nous sommes très heureux de leur promotion et leur professionnalisme. Une autre raison est que je vis actuellement en Allemagne et que cela a donc des avantages pour étendre les activités live du groupe dans ce pays.

Vous venez de faire le vernissage de l'album à Rivoli, près de Turin. Est-ce une tournée est prévue pour 2014 et, si oui, aurons-nous la chance de vous voir sur scène en France ?

Andrea : C'est exactement ce que nous prévoyons de faire ! Le prochain défi auquel nous nous préparons est une tournée, peut-être en ouverture d’un artiste plus connu de la scène metal progressif. Nous attendons avec impatience de jouer devant ce public, ce qui serait la meilleure façon pour que les gens écoutent les chansons de "Kingdom of Rust". Je pense que le live est l'expérience la plus enrichissante pour un musicien. Le problème c’est que les tournées sont de plus en plus importantes et c’est un gros souci pour les nouveaux groupes qui n’ont pas encore un public propre. Nous, comme les autres jeunes groupes, devons investir beaucoup d'argent afin de nous créer une base de fans. Mais c'est ce que nous voulons faire, tôt ou tard. Et nous ferons en sorte de passer également en France ! :)

Avez-vous pour finir un message pour nos lecteurs francophones?

Andrea : Bien sûr ! Merci Dominique pour cette interview et pour la bonne critique de notre premier album. Et merci à nos cousins français de s’intéresser au travail de Rustfield. A bientôt ! ;)


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