Wildpath

Interview date

17 Décembre 2009

Interviewer

Ostianne

I N T E R V I E W

Interview Olivier Caron, Alexis Garsault et Pierre Mahier


Non Omnis Moriar est un concept-album. Quel est son sujet ?

Olivier : Alors en fait, le sujet, c'est les tribulations d'une jeune femme dans une maison un peu bizarre, un peu hantée. Et le principe même du concept c'est de pouvoir faire plusieurs lectures. En fonction de ce que vie la nana qui rencontre des épreuves, des pièges, on découvre les secrets de la maison. Et en fait, ces secrets la concernent, elle. L'histoire est une représentation de l'accident qui lui est arrivé. On n'en dévoile pas trop quand même !

C'est un peu initiatique en fait ?

Olivier : Ouais, c'est ça !

Entre les morceaux chantés, il y a des morceaux uniquement instrumentaux. D'où vous est venue l'idée de permettre à la musique de raconter elle-même cette histoire ?

Alexis : En fait, c'est justement dans l'idée même du concept de raconter une histoire, avoir un fil continu. Et on ne voulait pas forcément mettre des mots sur les passages, mais plus faire passer les émotions. Et vu qu'on est passionné par la musique orchestrale aussi, on en a profité pour en rajouter un maximum pour lier les chansons. Et surtout, il y a des thèmes musicaux qui reviennent pour les personnages, pour les lieux, et les situations, ça nous a permis de plus jouer avec les thèmes. Forcément, si on reprenait pleins de thèmes dans des chansons, l'album serait construit sur quelques mélodies, et ça serait peut-être lassant pour l'auditeur. Donc on s'est dit que si on voulait jouer avec des variations de tous ces thèmes, autant le faire sur des morceaux un petit peu à part.

Et est-ce que "Desire" et "Sanctuary" rentrent aussi dans cette optique là puisqu'ils sont des morceaux en plusieurs parties sans être intégrés dans la même chanson ?

Alexis : Dans l'histoire, il y a vraiment des gros chapitres qui se dessinent. Par exemple, pour "Desire", les deux parties, musicalement, elles sont construites d'une manière un petit peu similaires, mais ce sont des choses complètement différentes. Et on a pu les rapprocher par le concept d'un même titre. Après, "Sanctuary", c'est un gros chapitre à part, c'est le final. Et on voulait les mettre ensemble sous un même titre, histoire de créer un événement dans l'histoire.

Et donc, Olivier et toi, vous êtes les compositeurs, paroliers, vous mixez, vous produisez. Vous avez donc fait tout pleins de choses sur cet album. Comment vous arrivez à gérer tout ça ?

Olivier : On a déjà eu l'habitude avec Alexis, pour "Nyx Secrets", on a travaillé comme ça jusqu'à "Non Omnis Moriar", parce que après, on va changer. Le groupe va vraiment être investit. Tous les membres du groupe vont être intégrés dans le travail de composition. Ça va être plus "groupesque".

Et est-ce que le changement de line-up qu'il y a eu entre les deux albums, ça a eu une incidence sur votre manière de composer ?

Olivier : Justement, ouais. Les petits nouveaux sont entrés vraiment pour l'enregistrement de "Non Omnis Moriar". A ce moment là, le travail était pratiquement fini. Pas de grands changements sur l'album par rapport à ce qu'on avait fait avant qu'ils arrivent. Sur scène, il y a des changements qui ont eu lieu par rapport à "Non Omnis Moriar". C'est adapté et ça colle mieux à l'état d’esprit du groupe finalement. Pour en revenir à la question initiale, avec Alexis, on avait déjà l'habitude de travailler comme ça et finalement, c'est une manière un peu particulière, on lie un peu tout. On ne marche pas par grosse partie. On ne dit pas "tu fais telle partie de la compo". Et dans celui-là, c'était encore plus flagrant. Au cours de l'enregistrement, quand on était vraiment en studio, il y a eu des changements au niveau de la compo. Ça a été fait en parallèle. C'est vraiment une manière particulière de travailler, mais ça nous permettait de vraiment gérer les choses à notre manière. Mais ça aurait été plus dur s'il y avait eu quelqu'un d'autre pour le travail. C'est plus simple pour nous quand c'est comme ça.

"Nyx Secrets" a plutôt bien été accueilli par la critique et "Non Omnis Moriar" semble vouloir suivre le même chemin. Faîtes-vous attention à ce qui se dit sur vous ou essayez-vous de ne pas trop vous y attarder pour plutôt vous concentrer sur votre musique et ce que vous aimez ?

Vu les critiques, après le premier album, on ne s'est pas remis en questions, on a continué dans notre lignée, dans ce qu'on avait à dire. On a toujours un peu composé de la même manière, en faisant ce qui nous faisait envie. Et tant que ça marche, je pense qu'on continuera comme ça. Après, il y a des remarques flagrantes qui sont faîtes, je pense qu'on y réfléchira, mais je ne sais pas si elles seront forcément prises en compte. Quand il y a une critique qui est faîte sur un point précis, il arrive que la critique ne prenne pas en compte tout ce que ça implique, par exemple sur une manière de chanter. Une manière de chanter, un timbre travaillé différemment peut changer toute la couleur d'un album, le ton, les orchestrations et on ne fait pas les choses de la même manière. Je ne sais pas si ces choses là, on peut les changer, mais y réfléchir, oui.

Et justement, dans ces critiques, il arrive qu'on vous compare à Nightwish ou à Within Temptation. Pour vous, c'est un compliment ou une comparaison un peu "empoisonnée" ?

Alexis : C'est flatteur car ce sont de très gros groupes. On aime beaucoup leur musique, en particulier Nightwish donc, ça c'est bien, mais ce n'est pas forcément notre source principale d'inspiration. On a toujours eu un univers musical même avant de connaître tous ces groupes là. On puise nos influences dans plein d'autres choses. On est aussi influencé par du black metal, par énormément de choses...

Olivier : Mickael Jackson ! (rires)

Alexis : Il y a vraiment beaucoup de choses différentes, il peut y avoir de la pop. Il y a énormément de choses. On a notre vision musicale et on s'y tient. Après, si on nous compare, je ne sais pas si ça nous touche particulièrement. Enfin, ça nous touche, mais la manière dont ça nous atteint... On prend ça avec un peu de recul en fait. Ce qui est gênant par contre, c'est la catégorisation du metal à chanteuse. Nous on a toujours été contre, on a pris une chanteuse parce qu'on aimait bien cette idée là. C'est ensuite qu’on a découvert Nightwish et les groupes de metal à chanteuse, enfin, tel qu'il est appelé. Mais ce terme là est un petit peu gênant, car il n'y a pas de metal à chanteur. On fait du speed metal, on n'est pas beaucoup à faire quelque chose de symphonique comme ça. Est-ce que quelqu'un qui écoute du Sirenia sera plus touché par notre musique plus que quelqu'un qui écoute du Rhapsody ? Ces comparaisons là, se font souvent sur la voix féminine et ça, ça peut être un petit peu gênant. C'est vrai qu’on trouve dommage de faire une catégorie comme ça.

Olivier : En général dans les groupes à chanteuse, tel qu'ils sont appelés, les voix féminines sont plutôt lyriques, elles ont des formations lyriques, et donc il y a une grosse influence au niveau de leurs timbres classiques. Et nous on a toujours rejeté ça. Déjà du temps de l'ancienne chanteuse, Caroline, qui aimait beaucoup le lyrique, on essayait de la freiner à ce niveau là pour garder un timbre très léger. Ce qu'on recherche dans notre musique, finalement, on le retrouve très rarement dans les autres groupes qui ont une chanteuse : c’est le côté encore en dessous : le côté très metal, avec de grosses guitares et une petite voix qui va se poser dessus. En général, quand ça bastonne grave... Notamment, il y a Diablo Swing Orchestra qu’on aime beaucoup, qui utilise de grosses basses. Mais par contre, eux, leur chanteuse, elle chante pratiquement tout le temps en lyrique. Par contre, nous on voulait développer autre chose, ce contraste entre la voix légère et cristalline avec le gros metal !

Justement, sur "Non Omnis Moriar", je trouve ça bien, car l'histoire de la jeune fille va bien avec la voix de Marjolaine que je trouve assez enfantine sur l'album.

Olivier : C'est cool que tu l'ais remarqué, car c'était ce qu'on voulait faire justement.

En tant que groupe français, comprenez-vous pourquoi la majorité des groupes venant de France soient plus reconnus à l'étranger qu’ici ?

Olivier : Je crois qu'en France, on n'a pas beaucoup de chance au niveau de la communication qui est faîte autour des groupes de metal. Même les groupes de metal qui tiennent la route en France ont du mal à sortir au grand jour, en tout cas aux yeux du grand public. Ça reste très confidentiel. Alors que dans les autres pays, ça l'est moins. Ce style est placé au niveau d'autres styles qu'en France. Bien évidement, le Japon, pour nous, ça a été une chance. Après pour la Finlande ou l'Allemagne, que ça soit du metal, de la pop, finalement, tous ces styles sont à peu près égaux là-bas. En France on a vraiment des styles bien définis qui plaisent, ou pas d'ailleurs qui sont donnés au grand public et il y a plein d'autres styles qui restent underground. C'est peut-être pour ça aussi que ça plait dans les autres pays, tout simplement parce que les gens connaissent. Mais vu qu'en France on a du mal à se faire connaître, forcément les gens ne peuvent pas savoir s'ils aiment ou pas quoi !

Alexis : Pour la médiatisation à France, je pense que les producteurs, les labels, sont un peu plus frileux que dans pas mal d'autres pays. Il n'y en a pas un qui a pris le risque de sortir tel ou tel disque pour le grand public. Ils s'appuient juste sur ce qui marche déjà et quand il y a une petite évolution, de transe ou de n'importe quoi, qui dépasse un petit peu les limites et qui marche bien, on va vers ce style là pour tout ce qui va sortir. Je pense qu'on avance à tout petit pas, alors que dans d'autres pays, peut-être qu'à un moment, il y a un label d'un côté qui a dit qu'il allait peut-être essayer ce truc là avec un groupe et que ça a fait connaître le style et ça a montré qu'il y avait un public. Je pense qu'en France aussi il y a un public, mais pour ceux qui dirigent un peu tout ça, c'est juste leur manière d'appréhender le risque qu'ils peuvent prendre, surtout vu la période, qui n'est pas du tout la même.

Et Olivier parlait du Japon, l'album est sorti en juillet là-bas. Quelle est cette histoire d'amour avec le Japon pour qu'ils aient la primeur l'album et non la France ?

(Rires) Alexis : Au moment de "Nyx Secrets", on avait démarché des labels, et un label qu'on n'avait pas démarché, un label Japonnais, StayGold, est lui, venu nous voir, qui nous avait écouté sur Myspace et nous a proposé un contrat qui nous a intéressé. Les groupes qu'il avait nous plaisaient donc on s'est dit que ça allait et ça s'est super bien passé avec eux. Et avant même de commencer les démarches pour "Non Omnis Moriar", on les a recontacté. Ils ont été emballés par le deuxième album, donc ça a été beaucoup plus vite qu'avec d'autres labels qui ne nous connaissaient pas encore et pour lesquels il a fallu refaire toutes les démarches, attendre qu'ils écoutent, d’avoir les réponses... Au moins, au Japon, tout était presque déjà fait, on a arrondi un petit peu le truc. Et en fait, c'est juste parce que c'était plus pratique et que ça a pris moins de temps.

Justement, l'album devait sortir en octobre ici et finalement, la sortie a été repoussée à ce mois-ci. Quel est le sentiment que l'on a quand on apprend que la sortie d'un album est repoussée alors que tout est déjà prêt ?

Olivier : C'est chiant ! Le plus chiant, c'est qu'on ne peut rien y faire ! Nous, on a fait notre travail en amont, et après c’est aux autres personnes de faire de leur mieux et finalement, c'est indépendant de la volonté de certaines personnes, même du label. La sortie a été repoussée, on ne sait même pas trop pourquoi. Et l'album était prêt, il était même pressé ! Nous on l'a eu dans les temps, et après, il fallait juste le temps que toute la chaîne se déroule. On ne sait pas trop pourquoi ça prend du temps et surtout on ne peut rien y faire ! Il faut juste attendre que ça se fasse. C'est vrai que c'est assez frustrant.

Alexis : Le système avec lequel ça fonctionne, c'est avec beaucoup d'intermédiaires. Il y a le groupe, il peut y avoir des intermédiaires entre le groupe et le label, ensuite le label qui va voir avec un distributeur, etc. Il y a plein d'intermédiaires. Et il suffit qu'il y en ait un qui prenne un peu de retard et qu'on ne peut rattraper, pour que l'autre décale son calendrier et ça fait effet boule de neige. Donc, avec tout ça, il y a risque de retard et c'est pour ça que c'est assez fréquent dans pas mal de milieux. C'est vrai que pour nous, l'album a été enregistré un an avant de sortir au Japon. C'est vraiment toutes les démarches qui prennent du temps et après, faut espérer que tout se passe bien. Et un grain de sable dans l'engrenage peut tout foutre en l'air.

Vous avez fait un clip sur "Secret's Case" dont l'ambiance est assez bon-enfant. Dans quelles conditions vous l'avez tourné ?

Pierre : Je pense qu'en fait le clip, pour moi, présente l'image et l'ambiance qu'il y a au sein du groupe. On fait de la musique, on n'est pas là à se prendre la tête. On aime surtout ce qu'on joue. Donc, c'est bon-enfant parce qu'au sein du groupe, on est tous bon-enfant. On aime bien la rigolade ! C'est ça qui ressort en fait !

Olivier : On a tourné ça dans nos locaux, dans notre studio. C'est notre producteur, Jean-Marc Toussaint, qui a bossé aussi dans le cinéma à un moment de sa vie. Il a quelques notions, et c'est lui qui s'est occupé du tournage et de la réalisation du clip. On a juste fait ça entre nous, il y avait Jean-Marc et le groupe.

Si vous deviez dresser un bilan de l'année 2009 pour Wildpath, ça serait quoi comme bilan ?

Olivier : Positif ! On n'a pas chopé la grippe ! (Rires) Le Line-up est assez récent, il date de "Non Omnis Moriar". C'est comme s'il y avait eu un nouveau départ avec cet album et en fait. On s'est apprivoisé pendant cette année, on a pris énormément de plaisir à se découvrir, se développer, musicalement !

Pierre : Attention quand même, il emploie des mots très osés ! (Rires !)

Olivier : L'année 2009 a vraiment permis de souder le groupe, lui donner une personnalité qui est maintenant très stable et dans laquelle tout le monde se sent bien ! On n'a jamais été autant soudé dans Wildpath qu'aujourd’hui. Et demain, on le sera encore plus. Cette année a stabilisé les choses et en cette fin d'année 2009, on est vraiment prêt à y aller, à envoyer le boudin, être sur scène, faire un nouvel album...

En parlant d'être sur scène, en janvier prochain, vous allez vous produire avec Patrick Rondat. Qu'est-ce que ça fait d'être la première partie d’un tel artiste ?

Pierre : On n'est pas sa première partie. Il y a des chances que ça soit l’inverse en fait. En gros, il vient, il fait sa masterclass et après, c'est à Wildpath et Silent Fall. Ça fait bizarre forcément. C'est quand même le Guitar Hero français donc bon... Bon, moi, je suis batteur donc bon... C'est agréable et on sent vraiment qu'on est dans une phase ascendante, on y va, on bourrine ! L'objectif, c'est de montrer qu’on est au niveau de personnes comme Patrick Rondat. Mettre la beute à papa comme on dit ! (Rires)

Alexis : La preuve aussi qu'on est très enthousiastes, c'est qu'on a organisé tout un machin avec un bus pour pouvoir emmener des gens là bas. Car notre fan base est plutôt sur Paris et aussi voir ce que ça donne là-bas.

A part ces deux dates, celle-ci et la date à Paris, vous prévoyez d'autres dates ou une petite tournée pour 2010 ?

Olivier : On est justement en train d'organiser tout ça. On cherche, on a deux/trois plans qui ne sont pas sûrs, sûrs, mais oui en 2010, on va essayer de faire un maximum de dates ! La veille du concert avec Patric Rondat, on joue dans une ville tout à côté de Paris qui s'appelle Pavillon-sous-Bois, et on donnera un show de deux heures ! Donc on a vraiment la capacité d'assurer de gros shows, donc maintenant, on va essayer de trouver des dates pour pouvoir l'exprimer. Une tournée, c'est assez difficile à organiser pour le moment avec nos moyens et les relations pour l'instant. Pour faire une tournée, il faut suffisamment de répondant des organisateurs... Mais à priori, on ne peut pas prévoir de but en blanc une tournée dans la France. Mais après, on cherche activement ! C’est le but de 2010, au-delà de la réalisation du troisième album. La priorité, c’est de jouer, jouer, jouer pour promouvoir "Non Omnis Moriar" !

Si vous voulez venir en Bretagne, je peux m'arranger pour amener de monde !

Pierre : Ah mais ça serait avec plaisir !

Olivier : La Bretagne, ça vous gagne ! (Rires)

Oui, parait que le public Breton est bon !

Olivier : Ah bah très bien !

Pierre : Surtout qu'en live, on joue d'anciens morceaux de "Nyx Secrets" et des inédits pour la France, mais réarrangés avec la pâte des nouveaux membres ! Et puis, il y a la bonne humeur sur scène, qu'on ne voit pas forcément sur le CD.

Et pour 2010, à part organiser des dates, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour l'année qui vient ?

(Rires) Olivier : Déjà plein de public à nos concerts, pouvoir autant se marrer qu'on s'est marré avec les gens et entre nous. Et puis qu'on prenne la place de Nightwish, pourquoi pas ! (Rires)

Oui, faire deux Zéniths deux soirs de suite !

Olivier : Bah ouais, pourquoi pas !

Alexis : C'est ça aussi, pouvoir développer nos activités en live avec d'autres groupes. On connaît deux/trois groupes quand même, qui fonctionnent bien en France. Pouvoir organiser des trucs avec eux, ça serait chouette. Diversifier un peu les thèmes, les projets. Faire autre chose peut-être. En tout cas, qu'on tourne autant qu'en 2009, ça sera déjà pas mal ! Olivier : Et il n'y a pas de raisons. Qu'on aille encore plus loin !

Et avec un troisième album ?

Olivier : Bah oui, avec un troisième album ! C'est ça le truc, on essaye déjà de bien s'occuper de "Non Omnis Moriar", mais en parallèle, on bosse sur le troisième en même temps !

Bon et bien, je ne vais pas vous empêcher de travailler plus longtemps ! Je vous remercie pour ce petit moment ! Bonne fin de journée et bonnes fêtes !

Alexis, Pierre, Olivier : Merci à toi et bonne fêtes aussi !