PARALLAXE

Interview date

Août 2007

Interviewers

Ralph,Yann G

I N T E R V I E W

Pouvez-vous nous présenter votre nouvel album "Soundtrack" ?

Matthieu Huck : C'est un album ayant pour concept le rapport musique et image. Il fait donc référence à la musique de film, de jeu vidéo...

Alex Andrini : Oui, nous avons donc essayé de mélanger la musique progressive aux scores des bandes originales de films de compositeurs tel que John Williams, Hans Zimmer ou Danny Elfman.
L album est composé de 4 morceaux : le premier "Freak circus" (plage 1) est un clin d oeil aux B.O de dessins animés avec une ambiance à la fois sombre et comique. Le deuxième "Sacre" (plage 2 à 9) est un morceau de presque 20 minutes qui fait plutôt référence à des films d' aventures, voir épiques. Nous avons décidé de le découper en plusieurs plages pour un meilleur confort d' écoute et une meilleure compréhension des différentes ambiances. Pour "Game Over" le troisième titre (plage 10), on s' est basé sur la musique des jeux vidéo, d 'arcades et de simulations. "Origine" (plage 11 à 17) le dernier morceau de l album, composé de 7 parties, fait quant à lui référence aux scores d' Alan Silvestri ( Back to the future ), de David Arnold ( Stargate ) ou encore de John Williams ( Star Wars ). Yohann Kochel, un ami du groupe a d' ailleurs écrit l' histoire d' "Origine" dans l'esprit de ce genre cinématographique. Le scénario sera accessible sur notre nouveau site très prochainement.
Tous ces morceaux ont été illustrés par des images en 3D à l' intérieur du livret.

"Soundtrack" est-il un concept album ? Si oui, qu'est-il censé relater ? Comment avez-vous composé les enchainements ?

Alex Andrini : Comme le dit Matthieu, le concept c' est le rapport musique et image, mais ce n' est pas un concept album dans le sens où les morceaux sont liés par une histoire commune, mais plutôt dans le sens où les titres sont issus d' une même idée maîtresse.
L' album est composé de 4 titres et non pas 17, et nous avons juste pensé qu' avec ce système de plages il serait plus aisé pour l' auditeur de naviguer sur des morceaux aussi longs que Sacre et Origine, par ailleurs ces titres ont tout de même été conçus pour être écoutés d'un bloc.

Pouvez-vous nous expliquer la manière dont vous composez les morceaux et comment les choses se passent entre vous ?

Matthieu Huck : Les morceaux sont construits à partir de plans trouvés par l'un d'entre nous et qui les présente aux 3 autres avec une idée de batterie, de basse en midi par informatique. Ensuite chaque musicien cherche ses idées chez soi et ensuite la mise en commun est faite en répétition.

Alex Andrini : Lorsque la quantité de plans nous semble satisfaisante pour démarrer un morceau et que l' ambiance générale se dessine, on détermine en midi les tempos, les mesures et les enchaînements.
Le travail technique se fait bien au chaud chacun chez soi et on se retrouve en répétition pour travailler l' interprétation. Les arrangements se font pendant toutes ces étapes jusqu' au dernier moment à l' enregistrement.

Vous êtes souvent comparés à Liquid Tension Experiment. Plus généralement, quelles sont chacun vos influences ?

Alex Andrini : Pour ma part mes premières influences c'est la musique de guitaristes comme Steve Vai ou Satriani, j' ai ensuite écouté des groupes de métal progressif (Dream Theater, Symphonyx et compagnie...), mais quand j' en ai eu marre (pas glop) je me suis ouvert aux autres styles musicaux comme le jazz (Azziza Mustapha Zadhed, Jaco Pastorius...), le classique (Bach, Chopin, yo-yoma, Keith Jarrett...), le flamenco (Vicente Amigo, Paco De Lucia...), du rock (Muse, Red hot Chili Peppers...), même de la variété (Stevie Wonder, Prince, Amos lee, Bjork...).Matthieu, Bruno, Béa et moi écoutons tous des musiques très variées.

Quels sont les albums qui vous ont marqué récemment ?

Alex Andrini : Matthieu et moi avons eu un petit coup de coeur pour A.C.T, surtout l'album" Last Epic ".

Comme vous l'expliquez sur votre site internet, vous effectuez pas mal d'allers et retours répétés du fait de la présence de l'un d'entre vous sur Paris. Est-ce qu'on peut espérer vous voir en concert dans certaines salles parisiennes ?

Matthieu Huck : Oui et nous l'espérons aussi. Mais ce n'est pas facile de trouver une salle qui accepte de faire venir les groupes inconnus et plus particulièrement les groupes de province. Mais nous gardons la foi...

Pouvez-vous nous expliquer les difficultés que vous avez sans doute rencontrées dans l'enregistrement de vos albums et la manière dont vous êtes parvenus à contourner celles-ci ?

Matthieu Huck : Les problèmes sont liés au manque de moyens. Comme il s'agit d'une auto-production, il faut tout faire nous-même avec nos propres sous... Donc les prises sont faites assez rapidement, avec du matériel que l'on nous prête gentiment.

Alex Andrini : D' un point de vu technique la réalisation de "Soundtrack" n' a pas été simple, mais heureusement une aide précieuse nous a été apporté par des amis dont Yohann Kochel pour le graphisme du site et du livre, Rémy Fardègue pour le mixage et le mastering au Studio "From The Mars Hotel" et Jonathan Pain-Chamming's nous a beaucoup épaulé pour la sortie de notre démo en 2003.

Quelles pistes explorez-vous actuellement et pouvez-vous dessiner l'évolution future de votre musique. Envisagez-vous notamment d'intégrer des choeurs ou des voix ?

Matthieu Huck : Nous pensons faire évoluer notre musique vers quelque chose de plus "touchant" et moins technique. Pourquoi pas, effectivement, intégrer du chant. C'est quelque chose que nous sommes prêts à accepter maintenant.

A vous entendre, on ne fait aucune différence entre un groupe américain ou anglais et un groupe français.
Avez-vous espoir de franchir les frontières et pensez-vous que le public outre-atlantique soit plus réceptif à votre style de musique que ne l'est le public français ?

Matthieu Huck : C'est beau de rêver alors oui pourquoi pas franchir les frontières. Il est vrai que le public français n'est pas le plus disposé à écouter du métal progressif, qui plus est, instrumental. Mais les réactions que nous recevons après les concerts sont cependant encourageantes. Comme on nous le dit souvent, nul besion d'être un spécialiste du métal progressif pour apprécier notre musique.

Que pensez-vous de la scène métal musicale instrumentale française ? Notamment de nos shredders nationaux Patrick Rondat, Christophe Godin, Pascal Vigné etc...

Alex Andrini : C' est un style musical très peu médiatisé et par conséquent peu connu, il est donc difficile pour un groupe comme nous de se produire régulièrement sur scène. Ces artistes sont des guitaristes très talentueux et méritent à mon avis encore plus de reconnaissance.

Quels ont été les retours de chroniques et du public sur "SoundTrack" ?

Alex Andrini : Pour ne rien te cacher "Aux Portes Du Metal" n'est que le deuxième site à chroniquer "Soundtrack" et pour le moment les avis sont très positifs...

Comment distribuez-vous vos albums aujourd'hui ?

Matthieu Huck : De façon artisanale. Nous n'avons pas encore trouvé de distributeur.

Alex Andrini : Nous distribuons "Soundtrack" par le biais de notre site internet : www.parallaxe.org

Etes-vous en discussion avec des labels pour une éventuelle distribution ou pour un prochain album ?

Alex Andrini : Nous avons eu quelques contacts avec des labels à l' époque où nous avions sorti notre Démo "PaRaLLaXe", et malgré des appréciations gratifiantes au niveau artistique, il semblerait que notre musique soit trop difficile à étiqueter.

Comment fait-on pour atteindre un tel niveau en finalement peu d'années. Sans doute beaucoup de travail et sans espérer qu'il y ait une recette magique, quelles pistes de travail as-tu explorées pour franchir les étapes si vite ?

Alex Andrini : Cela fait maintenant 13 ans que je pratique la guitare (il faudra que je pense à changer les dates sur le site...) et je crois que ma passion pour cet instrument m' a aidé à évoluer assez vite mais comme tu le dis, il faut surtout beaucoup de travail et de rigueur. J'ai commencé par reprendre les morceaux des guitaristes que j' écoutais à l' époque et je crois que ça a été bénéfique pour développer mon oreille. Ensuite j' ai travaillé toutes les techniques les plus répandues comme le picking, le legato, le tapping, le sweeping, le finger picking...tout ça au métronome. Parallèlement je composais des morceaux en essayant d' approfondir ma connaissance du manche tout en apprenant les bases de l' harmonie. A savoir: on n' a jamais fini de bosser et il faut aussi penser à faire des pauses.

As-tu des pistes ou des conseils pour les "apprentis" guitaristes qui vous écoutent ?

Alex Andrini : Donnez vous les moyens de vous faire plaisir...

Dans quel style de musique vous classifieriez-vous précisément ?

Alex Andrini : Instrumental progressif

Considérez-vous l'usage d'Internet comme un excellent moyen de promo ou comme un outil de piratage ?

Alex Andrini : Les deux.

Quels sont vos projets futurs ?

Alex Andrini : Partir en vacances !!