Groupe:

Freak Kitchen + Quaoar

Date:

15 Mars 2015

Lieu:

Bordeaux

Chroniqueur:

Deicide5000

Bon, ce soir, on se retrouve au Rocher de Palmer à Cenon. J’y suis déjà venu mais c’était pour Epica en décembre mais cette fois-là, c’était la “1200”, à savoir la salle de 1200 places. Le Rocher compte en fait trois salles différentes et celle de ce soir est un peu plus petite que celle qui avait été mobilisé pour Simone et compagnie.

Quaoar

Dès 20h30 pétantes, les babas cools de service sont arrivés. Le quintet espagnol au nom bizarre pratique un rock emprunt de metal progressif et de grunge. Le concert débute sur une note très piano, le chanteur armé de sa guitare sèche amorce une chanson très cool.

Les chansons s’enchaînent de manière très professionnelle. Ca ne sautille pas partout mais ça se regarde bien. Le chanteur s’aperçoit à un moment qu’il ne reste plus beaucoup de temps et s’en amuse car de toute façon, ses chansons ne sont pas courtes, donc faudra faire avec. Quaoar boucle son set vers 21h10.

 

Setlist Quaoar :

01. The River & The Soul
02. Memento Mori
03. A Big Hole
04. Tough Guy
05. The Man Drained Of All
06. Go To Momo

 

Freak Kitchen

Il est 21h30, l’heure d’accueillir la tête d’affiche. Impossible de résister à la transmission de bonne humeur de Freak Kitchen. Il y a bien sûr Mattias Eklundh, le guitar hero. Mais c’est sans compter sur Christer Örtfors (basse) et Björn Fryklund (batterie). Quelle pêche ! Ma foi, c’est facile d’enflammer la salle avec une telle musique. Tout est improbable. On retrouve de tout dans leur musique. Du heavy, des bouts de pop, un feeling déjanté à la Strapping Young Lad

Perso, je connais Mattias Eklundh depuis un bail, en fait depuis qu’il avait apposé un solo de folie sur une chanson de Soilwork sur l’album Follow The Hollow (2002). Et je m’étais intéressé à son album Freak Guitar, très réussi mais encore loin de ce que deviendra Freak Kitchen. J’avais par la suite décroché… Erreur.

Le trio est absolument décapant. Mené par un guitariste ne sachant pas garder son sérieux, le groupe nous fait passer un moment délicieux. Difficile de voir passer le temps, Mattias est un vrai clown. Il fait feu de tout bois. Il s’amuse de ne rien voir de sa guitare en dépit du fait qu’il s’est brossé les cheveux avant d’entrer en scène. “Eh oui, je suis un Viking typique, j’ai une grosse tête, beaucoup de cheveux, et un tout petit nez”. Le voilà donc à nous montrer son profil pour qu’on acquiesce “eh oui, t’as un petit nez”.

Comme pour tout show, il y a un gimmick qui va fonctionner toute la soirée. On surprend Mattias à lire la composition de sa bouteille d’eau de marque Cristalline... du magnésium, du calcium. Mais il ne peut résister à la tentation de lâcher un “Cristalline……” façon death metal. Encore une fois dans la démonstration de sa douce folie… Le public le lui rend bien. Il l’a dit une fois, et ça suffira à laisser place au public qui reprend en coeur “Cristalline…” de la même manière.

Mattias Eklundh connaît plein de mots en Français : “tip top”, “je suis une petite fille” et il est content de nous les prononcer. Après, il lui passe par la tête d’entraîner encore une fois le public dans son délire. Quel plaisir quand il nous invite à saisir nos babines à pleines mains et lancer un “brrrrlll” rageur.

Christer Örtfors - très remuant - alterne le chant avec Mattias Eklundh sur plusieurs chansons. Littéralement, c’est en somme le second chanteur. Il fait les choeurs mais a sa place à part entière sur plusieurs des titres. 

La colonne vertébrale du trio est son côté “je ne me prends pas au sérieux”, enrobé de heavy metal nostalgique allié à une construction de morceaux meshuggesques par moment (les polyrythmes bien sûr). C’est super bien en place. Grosse présence sur scène de l’ensemble de la front line. Sans compter sur le batteur qui n’est jamais en reste d’un “yeah” beuglé en arrière plan.

Juanjo Guarnido artiste de son état, dessinateur de la bande dessinée Blacksad entre autres, rejoint son groupe préféré sur scène. Il a notamment fait l’animation (dessin animé) du clip officiel de Freak Of The WeekJuanjo se lance sur un tableau blanc avec ses marqueurs et esquisse ses héros pendant que ceux ci nous régalent de leur musique. C’est plutôt réussi. Juanjo Guarnido est visiblement ému et nous déclare dans un français parfait à quel point il est heureux d’être là auprès de son groupe préféré.

Sur Goody Goody, Juanjo Guarnido saisit une guitare et prête main forte à ses idoles.

Sur la “presque dernière” chanson My New Haircut, nos amis font une permutation circulaire (fatal, ce sont des matheux dans l’âme). Le guitariste prend la batterie, le batteur prend la basse et le bassiste... la guitare (bah... ouais !). Les gusses continuent à assurer comme si de rien n’était. Quelle pêche !

J’avais vu plusieurs setlists d’autres dates. J’avais bien peur de passer à coté du titre Murder Groupie, un pur bonheur quand on est amateur de polyrythmes. Et non, super ! C’est celle du finish. Super bien exécutée. 

Le tout se termine vers 23h20. Ok il n’y avait que deux groupes mais quels groupes ! Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu un tel concert... énergie, bienveillance, bonne zique, entertainment au top !

 

Setlist Freak Kitchen :

01. Propaganda Pie   
02. Walls of Stupidity  
03. Sloppy 
04. (Saving up for an) Anal Bleach
05. God Save the Spleen
06. Nobody's Laughing  
07. Private Property  
08. Teargas Jazz  
09. Chest Pain Waltz 
10. Ranks of the terrified  
11. Speak When Spoken To
12. Freak of the Week  
13. Porno Daddy 
14. Razor Flowers
15. Goody Goody
16. My New Haircut 
17. Murder Groupie