Groupe:

HELLFEST 2015: Le bilan

Date:

21 Juin 2015

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier

Wouhaaaaouuuu ! Le site est superbe ! Il y a de l’herbe magnifique partout, tout est vert, tout est propre. C’est juste incroyable ! Quand je rentre sur le site quasi vide, grâce au passage VIP ouvert avant l’entrée principale, je reste scotché : les allées sont dallées, oubliée la poussière de l’année dernière. Franchement je suis bluffé par tant d’améliorations. On dirait un parc d’attraction avec les décorations autour des Mainstages. Il y a maintenant, intégré au décor, trois écrans autour des Mainstages, on voit bien de partout. Je constate aussi qu’on entend bien de partout, ce n’était pas le cas avant, quand on attendait un artiste sur la Mainstage 1 en subissant l’artiste de la Mainstage 2. Du côté des autres scènes c’est aussi la fête. Les tentes siamoises de l'Altar et du Temple sont désormais côte à côte, rectangulaires et plus grandes. Un écran a été placé devant chaque tente, il annonce le groupe à venir ou relaie le live, permettant aux gens de rester assis dehors et de suivre ce qui se passe dedans. Il n’y a plus aucun poteau dans les tentes, c’est aussi une bonne chose. Même chose pour la tente Valley, beaucoup plus grosse, elle bénéficie aussi de son écran. Il fait toujours très bon sous ces tentes, la chaleur et l’herbe tendre nous y mèneront régulièrement. Je note aussi des améliorations du côté des pissotières, avec par exemple des systèmes installés le long des palissades proches des tentes, permettant d’éviter les mauvaises odeurs des années précédentes. J’adore aussi la déco des pissotières installées juste sous les terrasses super-VIP (même avec mon pass Presse, je n’y accède pas). On y incite avec beaucoup d’humour à « pisser sur les VIP ». De là-haut le spectacle ne doit pas être banal. 

Du côté des VIP, on retrouve toujours le décor recherché, avec pas mal de petits coins sympa. La tente presse est toujours une ruche bourdonnante, surchauffée et bruyante. J’ai réussi à ne faire qu’une seule interview dans un des box (6 :33) et on ne s’y entend quasiment pas parler. Mes autres interview se sont passées dehors (The Answer et Godsmack) où finalement on s’entendait bien mieux, ou bien dans le bus Gibson (Wampas), bien sympa au premier abord car climatisé, mais où les artistes, déconcentrés par les joujoux du showroom Gibson, n’était pas du tout concentrés sur l’interview qui fut donc difficile... J’ai découvert un bar à huitres de Vendée dans la zone VIP, et je me suis régalé d’une douzaine de No2 à huit euros, accompagnée d’un verre de Muscadet offert par un compagnon de table breton, qui n’en revenait pas de trouver des huîtres à un festoche de musique. Le top ! Je suis aussi passé à la conférence de presse de Billy Idol, et celle de Airbourne. Dans les deux cas, c’était un peu la cohue et je ne restais que quelques minutes, le temps de faire une une deux petites photos.

 Trainer dans le quartier VIP c’est aussi l’occasion de croiser des artistes. J’ai pu ainsi discuter avec Guillaume de Klone, en pleine promo, avec Tom des Sticky Boys, ainsi que Swan et MatH de Black Rain. Allez puisque il faut quand même un peu râler ceux qui n'ont pas l'accès VIP, je vous avoue avoir trouver un bar à huitre fantastique. Only at Hellfest!

Le nouveau système cashless, inauguré cette année, est efficace côté bar ; par contre ça coince pas mal pour recharger. Je suis surpris que l’opération soit manuelle, clairement il manque des bornes de rechargement à carte bleue, j’espère que c’est la prochaine étape. Il serait bon aussi que les stands nourriture soient aussi équipés du terminal de paiement cashless, au moins optionnellement. En parlant de nourriture, je trouve que la qualité et le choix est toujours au rendez-vous et permet de varier les plaisirs. Les queues peuvent être parfois un peu longues, obligeant à jongler avec les heures et les menus, mais on peut quand même assez facilement récupérer son repas sous forme de barquette et aller le manger devant un concert. Malgré les queues, l’ambiance reste super détendue. Les dessoifeurs qui circulent devant les scènes avec leur fût de bière sur le dos, livrent le festivalier assis tranquille dans l’herbe, c’est cool, et ils sont équipé des terminaux cashless (uniquement), c’est cool aussi. Ils proposent demi ou pinte, les pintes sont servies dans des verres Hellfest/Motörhead, collectors, pour sûr.  

Lors de la première matinée, les pompiers débarquent et font évacuer une grande zone pour pouvoir faire rentrer un camion muni de la grande échelle. Nous comprenons qu’ils vont chercher un gars de l’organisation, perché sur les plateformes des suiveuses qui s’est blessé à l’épaule (semble-t-il) et qui ne peut plus descendre.

On découvre dans le parc, des nouvelles sculptures métalliques, comme ce superbe bras levé, et les "devil horns", vers l’entrée. Des nouveaux bancs sont installés en forme d’os, marrant, et, plus étonnant, après la grande roue, déjà présente l’année dernière, un skate park en cage a été installé et on y trouvera de nombreux adeptes et animations tout au long du festival. 

Le thème de Warcraft est omni présent : la déco des trains Nantes-Clisson (pas vus en vrai), les petits gingles sur les écrans des Mainstage entre deux concerts, un bar à l’extérieur, qui propose une énorme statue d’orque, des tables pour boire un coup, des ports USB pour recharger, et des tables avec consoles intégrées pour jouer. 

La météo est, pour la deuxième année consécutive, avec nous (effet du réchauffement climatique sans doute) et nous avons encore un festival sans pluie, c’est quand même appréciable, même si du coup on souffre de la chaleur. Cette année les premiers rangs sont régulièrement arrosés, et le fait qu’il n’y ait pas de poussière, rend les choses beaucoup plus faciles. On se vautre dans l’herbe, on fait des siestons, c’est la fête.

Le festival fait de son mieux pour gérer les déchets (175 tonnes), et propose un tri sélectif, orchestré par une équipe de 320 bénévoles. On les applaudit. Il n’empêche que sur les zones « sauvages », les festivaliers ne sont pas tous des citoyens exemplaires et laissent des traces de leurs passages franchement dégueulasses. Dommage. 

La sortie du premier soir a été cauchemardesque, sans raison, les portes d’entrées n’étaient pas ouvertes, et la sortie se faisait au compte-gouttes, occasionnant une grosse bousculade à la fin du concert de Slipknot, c’est dommage. Les autres soirs tout se passera bien.  

Le seul vrai souci important cette année, et c’est tout à fait inédit, était du côté de la sono de la Mainstage 1. Première panne pendant le set d’Airbourne, ça revient au bout d’une dizaine de minute, puis rebelote, plus de sono encore quelques minutes. Nouvelle panne le samedi pendant le set de Scorpions. Bing, plus de sono, incroyable quand même ! Et encore quelques soucis pendant le set de Korn le dimanche. On n’a pas eu d’explication officielle, mais je trouve ça un peu étonnant et vraiment anormal pour un tel festival. Toujours par rapport au son,  on peut aussi se demander pourquoi c'est toujours aussi fort (sur les main stages principalement) et pourquoi on est quasi obligé de porter des bouchons pendant trois jours non-stop. Même si il y a un net mieux sur la qualité du son cette année (par exemple devant Mainstage 1 alors que le concert à lieu sur MainStage 2 et inversement), le niveau sonore global est troujours très (trop) élevé. Tant qu’on en est à signaler les anomalies, les roadies qui évacuent des grosses caisses de matos en les roulant au milieu de la foule de nuit, c’est vraiment limite.

Dans la foule, on retrouve le même carnaval que les années précédentes. Power Rangers, mec avec son cône sur la tête, masque de DSK, vikings, curés, trolls et toute la gamme de trucs marrants. Comme l’année dernière, je trouve qu’il y a de plus en plus de femmes, c’est sympa. Elles prennent beaucoup d’assurance, et cette année, elles représentaient 50% des slammeurs. Qui l’eut cru ? J’ai même vu passer une mamie au dessus des sur les têtes ! Il n’y a vraiment qu’au Hellfest qu’on peut voir des mamies qui slamment. Truc de fou !Si tous les festivals dignes de ce nom, offrent des zones PMR (personnes à mobilité réduite), je remarque que certains préfèrent se méler à la foule (peut-être grace à l'herbe et aux allées). C'est fort en émotion !

Bref vous l’aurez compris, l’ambiance est géniale, les gens s’excusent quand ils vous heurtent, j’ai perdu deux fois mes lunettes de soleil coincées dans mon chapeau, et à chaque fois un festivalier m’a couru dernière pour me les rendre. Jean-Phi oublie sa carte cashless sur un bar, et le client d’après la lui ramène… C’est vraiment le monde des bisounours ici. No stress, on forme tous une grande famille. Et en parlant de famille voici une petite photo des chroniqueurs AuxPortesDuMetal qui ont pu se libérer le samedi à 12h avec de gauche à droite, FlorentV, Didier, Deicide, Mythos et Lurk (manquent à l'appel PhilippeC, Jojo, et Pélo-Pélo)

Rendez-vous les 17, 18 et 19 Juin 2016, pour la onzième édition. Et merci à mes potes pour ce week-end encore une fois exceptionel.