Groupe:

Headcharger + Unchained + The Way I Breathe + Arisen

Date:

02 Octobre 2015

Lieu:

Nice

Chroniqueur:

Didier

Dure soirée que ce vendredi soir à l’Altherax. Il pleut et il fait froid, et pas grand monde ne s’est bougé le popotin pour accueillir un plateau alléchant de groupes français. C’est les Caennais de Headcharger qui sont en tête d’affiche, et après l’excellent concert du dernier TribalFest en août, on aurait pensé que plus de monde aurait eu la reconnaissance de faire le déplacement. Avant eux, nous retrouvons des piliers locaux de l’Altherax : Unchained, The Way I Breath et Arisen rajouté sur l’affiche au dernier moment. Comme d’habitude, l’Altherax a tout tenté malgré la pluie pour attirer les métaleux azuréens : Barbecue, barnum pour éviter les gouttes, navette depuis la gare. Mais bon, peine perdue ! Si au final je compte cinquante personnes, je suis gentil ; et encore je compte les musiciens des différents groupes. Pas normal ! Nous nous y retrouvons à six (sur cinquante, pas mal), avec notre bande du Hellfest. Nous avons même la visite de l’ami JP/Deicide, le Bordelais, en visite dans la région. Il faut aussi dire que le même soir, au Rats, la nouvelle salle de Puget sur Argens, Dagoba est en action. C’est Philippe qui couvre l’événement. C’est dommage que les salles se tapent la bourre, ça va pas aider. Essayez d’accorder vos programmes, les mecs, on est déjà pas bien nombreux. Certaines mauvaises langues ajoutent même que Johnny joue au Nikaïa ce soir-là, et qu’il nous a vidé l’Altherax. Gag !

Je ne connais pas Arisen, mais c’est un trio de stoner que j’ai trouvé pas mal du tout. Philippe les avait déjà vus (et appréciés) en 2014 en première partie de Mars Red Sky. Ils balancent un rock stoner bien pêchu, chanté par Robin, le guitariste. Thibault, à la batterie assure un très bon jeu, Kevin à la basse, envoie pas mal de bonnes lignes de basse bien travaillées. A sa tenue, on devine qu’il sort direct du boulot. On en est d’ailleurs tous là, et j’en vois un paquet qui baillent à tout va. Dur, dur, le vendredi soir. Le son est, une fois de plus, trop fort, pour une si petite salle et une si maigre audience. C’est dommage, ça rend le son un peu trop brouillon. Robin fait un signe caractéristique à ses acolytes, indiquant qu’il perd sa voix. Il arrêtent assez rapidement après. J’ai pu discuter avec Thibault après leur set, en mangeant mon Altherax-burger/frites, et il m’a expliqué que lui est maintenant sur Lyon pour ses études et que du coup, ils ont moins l’occasion de se retrouver pour répéter. Ils préparent néanmoins un EP.

Arisen à Nice

Arisen à Nice

Arisen à Nice

Setlist de Arisen :

01. Rise A reason 9
02. Killing Charm
03. Overtrusted
04. The Lost Sailor

J’avais déjà entendu parler des sets explosifs de The Way I Breathe par Philippe qui les avait déjà vus en première partie de Hypno5e. Le groupe est constitué de Seb à la guitare, de Roman à la batterie, de Candy au chant et de Sébastien (décidement, c’est la soirée des Sébastiens !) à la basse et au chant. Sébastien n’est autre que notre Sébastien national, le responsable de Dead Rose Entertainment et organisateur de la plupart des concerts metal de l’Altherax. Rien que pour cela, il mérite notre respect. Qu’en est-il musicalement ? Le groupe officie dans un style assez difficile à cerner, tantôt metal, punk, teinté d’électro. J’avais écouté avant de venir le morceau mis à disposition sur leur SoundCloud, sans réussir à décider si j’aimais ou pas. Toujours est-il que si le père Seb est plutôt réservé en temps normal, sur scène c’est une véritable furie. Un tant que bassiste amateur, je ne peux qu’admirer la prestance sur scène. Il bouge, il saute de partout, grimpe sur une caisse placée devant lui, secoue sa basse comme un prunier. La vache ! Ça décoiffe.

The Way I Breathe à Nice

The Way I Breathe à Nice

Il est équipé sans-fil, donc n’hésite pas à deux reprises à descendre jouer dans le (petite) foule clairsemée. C’est aussi lui qui assure les samples, sur une machine Korg, placée près de la batterie. Il me semble que c’est lui qui gère aussi la machine à fumée, bête noire des photographes. Le diable se cache dans les détails, dit-on, Seb, lui, soigne justement les détails. A côté du garçon multifonctions, bondissant, et hurlant par moments dans son micro, les autres paraissent bien plus calmes. La chanteuse, n’est pas avantagée par un bras en écharpe et une bonne crève qui limite un peu ses capacités vocales. Le son est encore plus fort, il me semble, et pas forcément des plus net. Pour sûr, on entend bien la basse de Seb. Je ne sais toujours pas si j’aime les compositions travaillées du groupe, mais il faut reconnaitre que l’expérience en live vaut le détour. Ils arrivent à nous placer une reprise de Love Is Gone version metal, après les Las Ketchup en intro, c’est dire si le groupe fusionne tous les styles. Ils terminent sur des samples de ce qui me semble être des samples de Hal dans 2001 l’Odyssée de L’espace et quittent la scène sous les applaudissements, Seb se retransforme en organisateur de la soirée. Il est partout. Sacrée santé et vraie passion !

The Way I Breathe à Nice

The Way I Breathe à Nice

The Way I Breathe à Nice

The Way I Breathe à Nice


Setlist de The Way I Breathe :

01. Intro (Las Ketchup + intro metal)
02. Happiness (has made rooms for tombs)
03. Love Is Gone (David Guetta cover version metal)
04. Disconnection
05. Stockhausen

C’est Unchained qui monte ensuite sur scène. On les connait bien. Le line up s’est stabilisé autour de Pierre au chant, Olivier à la batterie et Jonathan à la guitare, avec l’arrivée de Loïc, le guitariste gaucher que l’on a aussi vu avec Darktribe cet été au TribalFest, et de Noël à la basse (par ailleurs bassiste chez Moghan Ra). Ils sont bien en place, Pierre assure ses parties de chant, dans un style death, qui en théorie ne me plait pas, mais que j’ai toujours bien aimé dans Unchained. Loïc et Jonathan se complètent bien, on sent une vraie complicité. Ils nous font découvrir pas mal de nouveaux morceaux qui apparaitront sur leur second album. Là encore c’est bien rodé. J’ai pu discuter avec Pierre le lendemain soir à la mi-temps du match Nice-Nantes (qui ne saute pas n’est pas niçois !!), avant que la météo se décide à transformer la soirée en complète apocalypse. Il se disait déçu du manque de monde au concert, et que c’était dommage car il donnait le max sur scène, face à trois chevelus. C’est démotivant. Comme avec Jonathan la veille, il confirme la préparation pour 2016 d’un second album. Les nombreux nouveaux morceaux entendus ce soir (marqués d’une étoile dans la setlist), laissent envisager l’avenir avec sérénité. Reste plus qu’à avoir du monde aux concerts, en fait.

Unchained à Nice

Unchained à Nice

Unchained à Nice

Unchained à Nice

Unchained à Nice
Setlist Unchained :

01. Intro
02. No Lessons Learned*
03. Death From Above
04. The Great Disease*
05. Replicant
06. Black As Your Soul*
07. My Favorite Nightmare*
08. Cosa Nostra
09. Russia
10. Six From Hell*
11. Infernal Death Machine

La scène est entièrement vidée puis réorganisée avec le matos de Headcharger. Tous s’y mettent et l’opération est réalisée avec brio et avec une surprenante rapidité. Deux, trois tests son et tout est prêt pour la suite. Une fois de plus, les Normands de Headcharger, ont fait douze heures de van pour venir jouer pour nous. Quel dommage que nous ne leur ayons pas réservé meilleur accueil (en quantité, car le peu de monde présent est plutôt vocal). Heureusement que le lendemain ils jouent à Toulon, qu’ils n’aient pas à se taper l’aller-retour pour une seule date comme lors du dernier TribalFest. Mais les barbus de Headcharger, Seb, le chanteur, en tête, sont de sacrés pros. Cinquante personnes ou trois mille, même combat, même engagement, même énorme putain de gros son. A noter que le son est bien meilleur pour Headcharger, un poil moins fort et surtout mieux mixé. Comme au TribalFest, je me fais la réflexion que leur son est hyper puissant. C’est simple, si t’as un pacemaker ou que t’es enceinte, l’accès est déconseillé et il est fortement recommandé d’avoir fait pipi avant le début du set :-). Le son est massif ! C’est en partie dû au double effet des deux grattes de Anthony et David, marquées à la culotte par Romain et sa superbe basse Musicman. Rudy, aux baguettes est aussi puissant qu’il est souriant. Le fait que lui et ses comparses soient tous super souriants et visiblement heureux d’être là permet à la petit foule de se sentir privilégiée. Seb demande à tout le monde de se rapprocher. Il fait son show : grimaces, sourires, mimes.. du grand Seb. Petite surprise (enfin pas tout à fait pour moi, les réseaux sociaux ayant fait leur boulot), ils nous interprètent une bien bonne version de Communication Breakdown, qui visiblement surprend et fait plaisir à la foule. Ils alternent morceaux de leur dernier album et morceaux plus anciens, pour nous emmener jusqu’à un peu plus de minuit.

Headcharger à Nice

Headcharger à Nice

Headcharger à Nice

Tout le monde se retrouve au stand merchandising pour discuter. La soirée fut excellente, chaude à l’intérieur de l’Altherax, malgré le froid et la pluie à l’extérieur. Espérons que Seb et son association s’y retrouvent financièrement et continuent de nous programmer de bien bonnes choses à l’Altherax. On remercie une fois de plus Headcharger d’avoir traversé la France pour notre plus grand plaisir et les autres groupes pour leur ardeur à chauffer les planches. Respect !

Headcharger à Nice

Headcharger à Nice

Headcharger à Nice


Setlist Headcharger :

01. 1000 Tides
02. All Night Long
03. Land Of Sunshine
04. Time Rider
05. The Diver
06. Drifter
07. Communication Breakdown
08. Backtracking
09. Do You Think
10. Wanna Dance
11. Intoxicated
12. Dustry Dreams