Groupe:

Hellfest 2016 - Vendredi

Date:

17 Juin 2016

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Jojo, Didier, Deicide5000, PhilipeC

Monolord - The Valley - 10h30 (Philippec)

Alors que ma fille et son parrain sont dans la file d’attente, je savoure un des avantages du pass presse qui est que l'on ne fait pas la queue pour entrer sur le site ! Une fois à l’intérieur je fus attiré vers The Valley par un trio Suédois nommé Monolord. Des riffs bien lourd, une basse qui dégouline, un batteur en mode shiva le décor est planté, la tente se remplit peu à peu pour finir au 3/4 pleine. Le public, très réceptif, adhère rapidement au doom joué par les Suédois. Ayant des morceaux à rallonges, les trois gars de Gothenburg n'en joueront que trois, tout d'abord Cursing The One dont le riff me fit entrer sous The Valley, suivi du single Lord Of Suffering sorti quelques semaines avant le hellfest, une excellente compo qui est pour moi plus accessible que la précédente. Trente minutes c'est court, le trio fini son set par Empress Rising qui, par sa rythmique pesante et envoûtante, mettra le public en transe ! Après leur belle prestation, le trio a droit à une belle ovation. Premier concert de la journée, première découverte !
Inconnus pour moi avant ce vendredi, les musiciens de Monolord, m'ont vraiment surpris par leur énergie ainsi que par la facilité qu'ils ont eu d'embarquer le public dans leur univers musical. J'en redemande !

Setlist Monolord :

Cursing the one
Lord Of Suffering
Empress Rising

The Shrine - Main Stage 2 - 10h30 (Didier)

Je ne connais pas ce groupe qui a la responsabilité d'ouvrir l'édition 2016 du Hellfest. C'est un trio plutôt stoner qui nous vient de Californie. Leur petit backdrop indique que le groupe n'est pas forcément habitué à ce genre de scène et qu'on aurait tout aussi bien pu les voir en Valley. C'est le guitariste qui assure le chant alors que le bassiste et le batteur assurent les chœurs. Tous les trois sont d'excellents musiciens, notamment le bassiste qui joue tantôt aux doigts, tantôt en accord et soutient ainsi magistralement le guitariste quand il part en solo. En parlant des solos justement, c'est dommage mais le niveau sonore est faiblard alors qu'on l'entend très bien en rythmique. Les morceaux alternent entre stoner, punk et parfois des petites intonations plus Motörhead, franchement sympas. Il y a de nombreux changements de rythme et des petits breaks bien amenés et qui relancent la machine. Sur leur dernier morceau, ils invitent à chanter avec eux un célèbre chanteur punk français, Beb du groupe Soggy, que je ne connais absolument pas, et dont le look et le comportement sur scène font penser à Iggy Pop croisé avec Emmet Brown de Retour Vers Le Futur. En tout cas, ils envoient la sauce et terminent le set avec une reprise de Soggy, dans une belle hystérie punkisante.

Setlist de The Shrine :

Tripping Corpse
The Vulture
Destroyers
Worship
Dusted And Busted
Death To Invaders
Nothing Forever
Waiting For The War (Feat. Beb du groupe Soggy)

TheShrine-Hellfest2016

TheShrine-Hellfest2016

TheShrine-Hellfest2016

TheShrine-Hellfest2016




Delain - Main Stage 1 - 11h05 (Didier)


Je ne suis pas un fan de ce type de musique, mais je reste écouter leur set, on ne sait jamais. Je remarque que dans la programmation, il y a tous les jours au moins un des meilleurs représentant de ce style avec Delain le vendredi, Within Temptation le samedi et Tarja le dimanche. Il semblerait que le backdrop soit une bonne mesure de la notoriété d'un groupe, car si celui de The Shrine était minuscule (par rapport à la taille de Main Stage 2) celui de Delain est carrément énorme et totalement adapté à la taille de Main Stage 1. Preuve en est que le groupe est taillé pour les grandes scènes. Et je me demande d'ailleurs comment c'est possible de le retrouver si tôt dans la journée et avec un set aussi court (trente minutes). Quand ils attaquent, la météo fait des siennes et il commence à flotter, ce qui nous permet de tester notre capacité à enfiler des ponchos par-dessus les sacs photos et le matos à interviews le plus rapidement possible. C'est une opération qu'il nous faudra réaliser plusieurs fois le vendredi. Sur scène, Charlotte fait le show habillée d'un gilet en (fausse ?) peau de bête. Elle connaît l'été en pays nantais, visiblement. En contraste avec sa belle voix, c'est son bassiste qui assure les growls sur certains morceaux. Deux guitaristes, dont une fille, plus un clavier, envoient de gros riffs qui rendent les morceaux plaisants. Dans certains cas, je trouve que ça sonne un peu Nightwish, mais bon, malgré la pluie, le public s'y retrouve, c'est le plus important.

Setlist de Delain :

Suckerpunch
Get The Devil Out Of Me
Army Of Dolls
Mother Machine
We Are The Others
Don't Let Go
Pristine

Delain-Hellfest2016

Delain-Hellfest2016

Delain-Hellfest2016

Delain-Hellfest2016

Moonreich-The Temple-11h05 (Philippec)

Il y a déjà pas mal de monde amassé pour voir Moonreich, le premier groupe à passer ce vendredi sous The Temple. Le groupe de Black Metal parisien que je ne connais pas est le projet du charismatique Weddir. Celui-ci est accompagné par des (bons) musiciens de session. Leur Black Metal pur et dur est porté par un excellent son, permettant malgré l'abus de la double pédale de ressentir le talent du guitariste soliste qui arrive à nous placer quelques arpèges et d'excellents solos. Weddir et sa horde nous propose un set de bonne facture, ils occupent bien l'espace, Weddir avec son charisme naturel arrive à captiver le public. La setlist est homogène même si elle est composée en majorité avec des titres de leur troisième album, Pillars of Detest. D'ailleurs j'ai bien aimé, avec son côté Black 'n' Roll, le morceau Long Time Awaited Funeral qui clôt le concert. Le public est conquis, Moonreich sort sous des applaudissements nourris et après cette très bonne prestation, ils peuvent se targuer d'être une référence du Black Metal français.

 

Setlist Moonreich:

Believe & Behead
Le regard du pendu
Curse Them
Pillars of Detest
Long Time Awaited Funeral

Audrey Horne - Main Stage 2 - 11:40 (Didier)

Seulement trente minutes pour Audrey Horne, je trouve ça plus que dommage. D'autant plus que c'est leur troisième participation au Hellfest où ils ont toujours assuré. Je ne comprends pas la logique et Joshi, le chanteur, non plus puisqu'il le mentionnera pendant leur set et encore pendant mon interview. Ils livrent encore un super set, grâce à leur excellent chanteur, qui pour l'occasion porte une cravate, et de ses musiciens. On remarque encore son bassiste avec ses mimiques et son jeu de scène atomique et sa paire de guitaristes qui alternent les solos. Joshi descend de la scène (à noter que la scène de Main Stage 2 est bien plus basse que la Main Stage 1 cette année, une aubaine pour les musiciens qui veulent descendre dans la foule et pour le photographes dans le pit) et vient au contact des premiers rangs. Ils terminent par un Waiting For The Night au refrain entêtant que je vais pouvoir chantonner toute la journée. Joshi termine en prenant des photos avec les premiers rangs et les membres du team sécurité qui sont ravis.

Setlist de Audrey Horne :

Redemption Blues
Straight Into Your Grave
Youngblood
Out Of The City
Pretty Little Sunshine
Waiting For The Night

AudreyHorne-Hellfest2016

AudreyHorne-Hellfest2016

AudreyHorne-Hellfest2016

AudreyHorne-Hellfest2016

Stoned Jesus -The Valley-11h40 (Philippec)

Stoned Jesus est un groupe de stoner originaire de Kiev, Ukraine. Le groupe, composé d’Igor (chant/guitare), Sergii (basse) et Viktor (batterie), s'est formé en 2009. Je les ai découverts avec leur nouvel et troisième album Harvest sorti en début d'année puis raté en live quand ils sont venus au printemps avec Mars Red Sky dans ma région. Donc j'avais à cœur de ne pas les louper ce vendredi ! Vu la foule amassée, je ne suis pas le seul intéressé.

C'est avec le sourire aux lèvres que les Ukrainiens entrent sur scène, on les sent heureux d'être là, en particulier Igor, toujours prêt à la déconne. Stoned Jesus commence avec Electric Mistress, une compo extraite de l’album Seven Thunders Roar (2012). Même si ce titre dure près de dix minutes, il est d'une efficacité imparable. Ses riffs simples et les vibrations de la rythmique nous transpercent de la tête au pied. Stoned  Jesus est de suite en communion avec ses milliers d'apôtres. Quelques paroles d'Igor pour nous dire le plaisir qu'ils ont d'être sous the Valley avec nous puis ils enchaînent avec deux extraits de The Harvest (2015), tout d'abord YFS, assez sympa, puis un tonitruant Jesus Christ sorti de la bouche d'Igor annonce le maxi groovy Here Come the Robots ! A ce moment-là, The Valley est bouillante... Les musiciens de Stoned Jesus sont en totale osmose avec le public, ils ne se refusent rien et terminent leur set avec I'm the Mountain, une compo de presque quinze minutes sortie de l'album Seven Thunders Roar. Cette fin est dantesque, The Valley remplie à bloc à ce moment explose ! Nos amis ukrainiens, tout le long du show, ont communiqué de la bonne humeur et de la joie. Musiciens, public, tout le monde quitte The Valley la banane aux lèvres !

Setlist Stoned Jesus:

Electric Mistress
YFS
Here Come the Robots
I'm the Mountain

Nashville Pussy - Main Stage 2 - 12h50 (Didier)

Je ne connaissais pas vraiment le groupe donc je décidais de rester écouter ça. Le son est bien trop fort, un peu crado. Ça s'arrange un peu ensuite. On dirait bien que les rednecks ont investi la scène : le chanteur porte des bottes de dingue, le batteur une barbe à la ZZ Top et la guitariste porte un t-shirt un peu spécial, ajouré sur la poitrine pour dessiner un drapeau confédéré et dévoiler un maillot rose bonbon. C'est aussi une fille qui est à la basse. Le chanteur/guitariste/leader du groupe râle qu'il n'entend rien dans ses retours, mais il continue. Quand une grosse soif le saisit, il empoigne une bouteille de whisky et boit au goulot avant de la passer à ses collègues. Leur son est du pur rock 'n' roll avec une touche de Motörhead, les morceaux sont systématiquement ponctués de solos de la guitariste qui envoie du pâté, il faut le reconnaître. D'ailleurs, la guitariste finira couchée par terre sur le dos, visiblement épuisée. Du coup, dans la foule ça commence à s'agiter et on voit même apparaître les premiers petits pogos. Le chanteur annonce le dernier morceau mais, pris d'une nouvelle petite soif, il décide de se verser une bière dans son Stetson retourné et de boire sa bière dedans. Le comble de l'élégance dans le Sud des États-Unis. Au final, un set énergique mais pas forcément des plus originaux.

Setlist de Nashville Pussy :

Struttin' Cock
Rub It to Death
Wrong Side of a Gun
Pillbilly Blues
I'm So High
Up the Dosage
Everybody's Fault But Mine
Can't You See
Good Night for a Heart Attack

NashvillePussy-Hellfest2016

NashvillePussy-Hellfest2016

Wo Fat - The Valley - 12h50 (Philippec)

Au départ, Wo Fat est pour moi une découverte. Mais bien qu'inconnu, vu le monde agglutiné dans The Valley, j'ai senti qu'il fallait y être ! Ce groupe texan originaire de Dallas fait dans la finesse comme Monolord. Il perpétue la série de la matinée dans The Valley : trois concerts égal trois trios. 

Comme pour les deux premiers groupes, j'ai pris mon pied. C'était bon ! Bien pachydermique et dégoulinant, le public connaisseur aussi a apprécié. Les Texans, qui ont droit à quarante minutes de set, vont nous jouer cinq compos de huit minutes en moyenne. Toutes sont entrecoupées de superbes solos accomplis par le guitariste chanteur. Après le premier brûlot, Black Code, ils enchaînent avec The Conjuring, encore une claque ! Putain de guitariste, ce Kent Stump ! J’aime !  Suit Read The Omens ; même si le solo est très bon, plus rock, ce titre ne restera pas trop dans ma mémoire. Par contre, le suivant, Nightcomer, est un pur bijou, le final est dantesque. Il y a une grosse ambiance devant la scène pour le morceau final Beggar's Bargain, encore un sacré brûlot. Je sors encore de The Valley avec la banane. Il pleut, mais je suis heureux quand je vois tous ces branleurs devant les Mainstage, je me dis qu'il n’y a rien de mieux que les scènes couvertes pour découvrir de nouveaux groupes !

Setlist Wo Fat:

The Black Code
The Conjuring
Read The Omens
Nightcomer
Beggar's Bargain

 

 

Shinedown - Main Stage 1 - 13h35 (Didier)

Je ne connais pas non plus Shinedown, mais comme le Hellfest sert aussi à faire des découvertes, me voilà bien calé devant la Main Stage 1 (où j'ai décidé de passer le vendredi) pour me laisser convaincre. Je dirais que le style est modern metal, avec un line up assez simple, constitué d'une guitare, une basse et une batterie, avec un chanteur. Ça bouge bien sur scène, ça saute beaucoup et donne envie de bouger à la foule. Le bassiste porte pourtant une attelle à son genou, mais ça ne l'empêche pas de sauter de partout. Lui et le guitariste assurent beaucoup de chœurs et, régulièrement, ils utilisent sur des intros, chacun leur tour, des guitares acoustiques posées sur un trépied, installées puis retirées par un roadie. C'est bien fait et leur son est excellent. Le bassiste jouera aussi sur un mini piano, en alternant basse et piano. Même si tout est fait pour être le plus vrai possible, certains claviers sont quand même samplés. Brent Smith, le chanteur, assure un super show, il fait écarter la foule en deux parties et, pour bien qu'on comprenne qu'il faut attendre trois pour lancer le wall of death, il n'hésite pas à descendre dans la foule et remonter le long du no man's land. Il remonte sur scène pour orchestrer la furia des festivaliers. Ça bouge bien, et l'unique (et premier du festival sur les Main Stages) slammeur fait son apparition. Je dois avouer que j'aime beaucoup le set et que le chanteur sait se mettre le public dans la poche : on lève le poing, on tape des mains et du coup, il nous trouve excellents et demande au cameraman d'ARTE présent sur scène de filmer plutôt le public que le groupe. Visiblement, les Américains découvrent la qualité du public du Hellfest. Pour moi, Shinedown est une belle découverte de ce vendredi.

Setlist de Shinedown :

Asking For It
Diamond Eyes (Boom-Lay Boom-Lay Boom)
Enemies
Unity
Devour
Second Chance
Cut The Cord
Sound Of Madness

ShineDown-Hellfest2016

 

Le Bal Des Enragés - Mainstage 2 - 14h20 (Philippec)

Je suis sur Mainstage 1, les yeux et les oreilles rivés devant l'écran géant en train de faire la queue à l'entrée du pit pour faire quelques photos du collectif Le Bal Des Enragés, qui sévit sur la  Mainstage 2.  Le bal commence par un hommage à Lemmy avec le titre Ace Of Spades, l'ambiance monte déjà. C'est Stéphane Buriez qui se colle le solo. On enchaîne avec un  Rock And Roll de Led Zep’ endiablé avec la danseuse de Punish Yourself en fond qui se déhanche comme une diablesse.

Comme d'habitude, cela défile sur scène : on y voit Stéphane Buriez de Loublast, les zicos de Lofofora, Tagada Jones, Parebabellum, les chanteurs VX de Punish Yourself, le petit dernier Vince d’AQME, Nico de Tagada, Poun de Black BombA… Après un imparable Smells Like Teen Spirit, je rentre dans le pit sur Sabotage des Beasties Boys. Vince, masqué, est au chant et on voit de faux flics derrière ; puis une petite frappe arrive avec un gun pour viser tout le monde en bord de scène ! Ils enchaînent avec Killing In The Name : ça y est, dans le pit c'est la guerre, des vagues de dizaines de personnes arrivent en même temps ! Les Challengers sont contents, ils commencent enfin leur Hellfest ! L'ambiance est chaude bouillante, ça fait plaisir ! Je ressors et reste sur le côté de la Mainstage pour savourer l'hommage à Schultz sur le titre Cayenne, mais aussi pour écouter le trio de brûlots final : Refuse/Resist, Antisocial et Vive Le Feu des Bérus. Eh bien, j'ai passé un super moment ! 

Setlist Le Bal Des Enragés:

Ace of Spades(Motörhead cover)
Rock and Roll(Led Zeppelin cover)
Smells Like Teen Spirit(Nirvana cover)
Sabotage(Beastie Boys cover)
Killing in the Name(Rage Against the Machine cover)
Cayenne(Parabellum cover)
Refuse/Resist(Sepultura cover)
Antisocial(Trust cover)
Vive le feu(Bérurier Noir cover)

Sadist - Altar - 14h20 (Deicide5000)

Je n’avais pas aimé Sadist quand je les avais vus il y a vingt ans. La particularité, c’est Tommy Talamanca, le mec qui fait à la fois les claviers et la guitare. Le groupe, même s’il ne compte plus parmi les espoirs depuis longtemps, est très engageant. Le death metal de Sadist est technique, pas forcément accessible à tout le monde mais je trouve qu’ils ont plutôt bien réussi leur pari et m’ont embarqué avec eux. Note spéciale pour Talamanca ainsi que le batteur plutôt groovy.

Setlist de Sadist :

One Thousand Memories
Season in Silence
The Lonely Mountain
Bouki
Perversion
Lust Orgasm
Tribe
Tearing Away
Sometimes They Come Back

 SADIST-Hellfest2016

 

Mass Hysteria - Main Stage 2 - 15h50 (Didier)

Comme il y a trois ans, je suis très content de retrouver les Mass au Hellfest, encore sur Main Stage 2. Leur dernier passage m'avait totalement convaincu et j'avais même mis leur set dans mon top 3. Entre temps, ils ont sorti un nouvel album, Matière Noire, très puissant (nous avions pu nous en rendre compte lors de la tournée de support qui passait par Marseille). Résultat des courses, la foule est hyper dense devant Main Stage 2. Plus possible de bouger, encore moins de m'approcher faire des photos. Comme il faut faire la queue une heure avant pour arriver dans le pit photo officiel, tant pis, on se passera de photo. Le son des Mass est toujours hyper puissant, ça défonce tout. Mouss, comme souvent, se déchaîne entre les morceaux. Là, je trouve qu'il en fait même trop. Il s'en prend d'abord à l'Euro, "ici, il n'y a pas de bagarre, pas de hooligan", mais je trouve sa tirade sur les flics maladroite et inutile, surtout au lendemain de l'attentat qui a coûté la vie à un policier et sa femme. D'ailleurs, s'il n'y a effectivement pas de hooligan, il y a quand même des esprits échauffés (et avinés) puisque le "jeune" de notre équipe, qui a plongé dans le circle pit, nous a rapporté un début de bagarre, suivi d'une intervention musclée des hommes de la sécurité qui ont sauté les barrières pour aller chercher manu militari le fautif, évacué rapidos sous les huées du reste de la foule. C'est la première fois que j'entends parler de bagarre en six Hellfest. En parlant de circle pit, Mouss décide de mouiller le maillot et de descendre (comme régulièrement) jouer P4 dans le pit avec ses deux guitaristes. Sauf que là, c'est trop le bordel, on ne voit plus rien et on n'entend plus grand-chose non plus. Seuls Rapha qui, je le remarque, porte une coudière et semble subir un peu, et Nico, le bassiste, restent assurer la section rythmique sur scène. Tout le monde remonte sur scène mais, explique Mouss, ils sont obligés de sacrifier un morceau de la setlist pour faire tout ce tintouin. Au final, moi, j'aurais préféré un autre morceau à ce rituel, sympathique mais archi réchauffé. Mouss nous demande de soutenir la scène française et d'aller voir les potes français au Hellfest, comme The Arrs ou Cowards. Il dédicace l'Enfer Des Dieux aux victimes des attentats du Bataclan, de Charlie et d'ailleurs dans le monde. Entre deux morceaux, il décide de s'en prendre aux Américains, qui foutent le bordel partout, surtout là où il y a du pétrole, puis c'est l'heure du wall of death géant. Il essaye de faire remonter le wall jusqu'au bout de la foule, mais ça marche plus ou moins et, sur Furia, c'est l'énorme merdier, Mouss demande même plusieurs fois aux gens d'aider les autres à se relever. Nous récupérerons d'ailleurs notre jeune envoyé spécial dans le pit, dans un piteux état, couvert de terre. Mouss descend au contact du premier rang, il s'égosille, "on met le feu dans le cerveau", et se jette en slam dans la foule tout en continuant à chanter. Le plus gros circle pit se forme devant Main Stage 2. Une fois de plus, Mass Hysteria enflamme le Hellfest même si j'ai trouvé le Mouss un peu lourd avec ses discours.

Setlist de Mass Hysteria :

Chiens De La Casse
Vae Soli
Vector Equilibrium
L'Enfer Des Dieux
Une Somme De Détails
P4
World On Fire
Notre Complot
Plus Que Du Metal
Furia

Anthrax - Main Stage 2 - 16h45 (Deicide5000)

Le Hellfest nous a réservé trois membres du Big 4 (seul Metallica manque - l'année prochaine peut-être ?). Anthrax est à la hauteur de sa réputation. Magique même si je ne suis plus du tout fan comme avant. La performance est au rendez-vous. En revanche, comme c’est le cas pour un tas de groupe… Comment faire la différence entre ce concert et les autres ? Peu d’interaction avec le public, mais bon, ce sont des légendes vivantes du thrash old school, donc on les excuse.

Setlist de Anthrax :

Impaled
You Gotta Believe
Caught in a Mosh
Got the Time
Evil Twin
Antisocial
Breathing Lightning
Indians

Anthrax -Hellfest2016

Anthrax -Hellfest2016

Sacred Reich - Altar 19h30 (Deicide5000)

C’est la première fois que je vois les Sacred Reich. Quel plaisir de voir le line-up d’origine. Pour tout dire, The American Way est le tout premier CD que j’ai acheté. Séquence émotion. Phil Rind (chant / basse) est bouffi, c’est à peine si je l’ai reconnu mais il affiche une bonne humeur et une jovialité communicative. Le groupe prend un plaisir fou à être sur scène. Phil communique pas mal avec le public. Il dit adorer la France (ce qui peut paraître étonnant pour un Américain, précise-t-il). Avant de jouer Heal, il nous annonce qu'ils ne l'ont jamais jouée avant sur scène et que "ça devrait être intéressant"... Il demande combien d'entre nous possèdent l'album Heal, peu de mains se lèvent. Pas de problème, il lâche un "bon, eh bien six ou sept d'entre vous connaissent cette chanson". On a droit à la fameuse reprise du War Pigs de Black Sabbath. Puis il nous dit que le monde est peuplé de cinglés mais que nous, le public metal, on est super cool. Il nous incite d'ailleurs à faire un câlin à notre voisin. Super ambiance. Le show se termine par le "tube", Surf Nicaragua.
Ce qui est dommage, c'est que je constate à plusieurs reprises des problèmes de son.

Setlist de Sacred Reich :

Intro
The American Way
Death Squad
Love... Hate
Ignorance
Heal
Blue Suit, Brown Shirt
War Pigs
Who's To Blame
Independent
Surf Nicaragua

SREICH-Hellfest2016

SREICH-Hellfest2016

Hatebreed - Man Stage 2 - 19h40 (Jojo)

Hatebreed, c’est comme ce bon gros kebab que tu t’enfiles après que tatie Danielle t’a forcé à l’accompagner au salon des vegans : la valeur sûre que tu vas savourer parce qu’il y a pas grand-chose autour pour prendre son pied. Les légumes, le hard rock de quadragénaire, c’est gentil, mais fallait bien un peu de mosh et de sauce samouraï pour lancer ce Hellfest, non ? Donc Hatebreed c’est le groupe dont tu sais qu’il sera présent aux Hellfest 2018, 2020, 2022 et certainement 2024, et que t’iras voir à chaque fois, parce que tu sais que c’est l’occasion de passer un moment joyeux, festif et violent en compagnie de mecs qui kiffent visiblement venir dans ce festival. Alors certes, Jamey sera plus ou moins en forme, il y aura plus ou moins d’oignons dans ton kebab et le goût sera parfois un peu fade (cf Hatebreed @ Hellfest 2012), mais rien à faire, tu sais que tu vas te jeter dessus dès que t’en auras l’occasion. Hatebreed au Hellfest 2016, c’était aussi l’occasion de s’assurer que le nouvel album passe bien en live. Mosh !


Setlist Hatebreed :

Destroy Everything
Looking down the barrel of today
A.D.
Everyone bleeds now
Live for this
Honor never this
In ashes they shall reap
Last breath
Never let it die
As diehard as they come
This is now
Perseverance
To the threshold
Tear it down
I will be heard

 

The Arrs - Warzone - 20h30 (Jojo)

Au départ, Architects devait jouer sur ce créneau. Un petit problème familial, une tournée annulée une semaine avant le début du festival et hop, les potes de The Arrs qui les remplacent au pied levé pour le plus grand bonheur des plus de 15 ans. L’occasion rêvée pour les vétérans de la scène hardcore française de botter des culs pendant une heure devant 30 000 personnes. Evidemment, The Arrs fout le bordel, soutenu par une grosse armée de fidèles supporters qui moshent comme des porcs dans un pit enflammé de bout en bout. Les mecs sont super contents d’être là autant qu’ils sont surpris (pour rappel, leur venue s’est faite une semaine plus tôt), c’est plein de puissance, les potes du crew viennent partager le mic sur la scène, pas de répit. Même la setlist est bien foutue, du récent, du moins récent. Un concert best-of, du bonheur pour le groupe qui était franchement heureux de jouer au Hellfest à un tel horaire, du bonheur pour les fans, et beaucoup de curieux qui ont kiffé leur race. Qui ont kiffé leur Arrs (pardon).

 

Volbeat - Main Stage 1 - 20h45 (Deicide5000)

Volbeat est assez en forme ce soir. Le mariage du metal et du rockabilly. En fait, le spectacle est presque plus dans la foule où une bite gonflable vogue sur la foule. C’est une blague à tiroirs puisqu’il s’agit donc de “Vole bite”. Bon, côté prestation, Volbeat est au rendez-vous et réalise une très belle performance même si je ne suis pas fan de tout ce qui tourne autour de Johnny Cash.

Setlist de Volbeat :

Born to Raise Hell
The Devil's Bleeding Crown
Heaven nor Hell / A Warrior's Call / I Only Want to Be with You
Sad Man's Tongue
Lola Montez
Hallelujah Goat
For Evigt
Dead but Rising
16 Dollars
Goodbye Forever
Fallen
Doc Holliday
Seal the Deal
The Mirror and the Ripper
Still Counting

VOLBEAT - Hellfest 2016

VOLBEAT - Hellfest 2016

Rammstein - Main Stage 1 - 23h10 (Didier)

J'avais pu voir Rammstein au Zénith de Strasbourg en 2009, j'en avais pris plein la tronche et les tympans et je suis assez surpris qu'une telle affiche ne soit pas programmée le samedi soir. Mais bon... peu importe, au final nous voilà tous devant la Main Stage 1 pour un show qui promet du lourd. Par exemple, la nouvelle tyrolienne du Hellfest ne peut fonctionner le vendredi car elle interfère avec les effets pyrotechniques de Rammstein. Le résultat aura, je pense, comblé tout le monde, fans inconditionnels du combo allemand ou simples curieux venus pour voir le phénomène. Pourtant, ça commençait moyennement bien pour moi car un groupe de débiles profonds avait décidé pendant le premier morceau de faire le forcing vers le devant de la scène. La foule est très dense à ce moment de la soirée et, du coup, ça a déclenché un mouvement de foule et un début de panique autour de moi. Une dame à côté de moi, choquée, pleure, elle a eu très peur ; les deux gosses qui étaient juste à côté de moi ont réussi à esquiver, et personnellement j'ai failli tomber au sol sans comprendre ce qui m'arrivait. Franchement, ce comportement est vraiment stupide et dangereux et carrément pas dans l'esprit d'un festival comme le Hellfest. Il y a des cons vraiment partout. Retour au spectacle ensuite, car sur scène on ne s'ennuie jamais. Les effets à base de feu se multiplient, souvent par Tillman, mais aussi par ses deux guitaristes (lance-flammes montés sur leurs guitares, système de masque pour cracher du feu en jouant, ...), les gusses donnent de leur personne. Dans l'habituelle séquence où Till s'en prend à Flake, il le met dans une baignoire qu'il arrose d'étincelles. Flake resurgit avec une tenue de paillettes au lieu de la tenue blanche avec laquelle il était rentré dans la baignoire. C'est bien fait.
Sur Du Hast (mythique), il utilise une espèce d'arbalète qui lance des feux d'artifices, qui s'enchaînent avec des feux qui suivent les câbles qui passent au-dessus de nos têtes et reviennent. J'avais bien vu ces câbles qui croisaient en effet celui de la tyrolienne, mais je m'attendais à un truc plus énorme. J'ai trouvé marrants les micros escamotables des deux guitaristes, qui peuvent descendre sur le côté et qu'ils rappellent du pied à la demande (sympa aussi pour le photographes). C'est quand même Till qui fait le show et sur qui tous les regards sont braqués. Il a l'air vraiment possédé quand il chante, il est impressionnant. Je trouve la scène où il dévoile et met à feu une ceinture d'explosifs un peu limite (provoc', provoc'), par contre la scène de l'ange qui s'envole et crache des flamme par les ailes, sur le final, est énorme. On dirait un peu du théâtre antique, tout est bien rôdé, et quand on prépare les effets spéciaux de Till (pour lui mettre les ailes de l'ange par exemple), ça se passe toujours dans l'obscurité avec les guitaristes qui attirent la lumière et les regards pour détourner l'attention de Till. Seul soucis pour moi, c'est ce côté froid, distant, qui fait que Rammstein fait le même show partout, quoi qu'il arrive. Je crois que Till n'a prononcé qu'une fois le mot Hellfest, il a juste dit merci en français à la fin, sinon pas du tout d'échange avec le public. Ça fait partie du mythe, je suppose...

Setlist Rammstein :

Ramm 4
Reise, Reise
Hallelujah
Zerstören
Keine Lust
Feuer frei!
Seemann
Ich tu dir weh
Du riechst so gut
Mein Herz brennt
Links 2-3-4
Ich will
Du hast
Stripped (Depeche Mode cover)
-------
Sonne
Amerika
Engel

RAMMMSTEIN - Hellfest2016

RAMMMSTEIN - Hellfest2016

RAMMMSTEIN - Hellfest2016


Plus le courage après cette longue journée de rester pour The Offspring. D'ailleurs, je me demande comment faire pour un groupe qui passe après Rammstein et sa débauche d'effets spéciaux. Ça me semble compliqué. Les commentaires que j'ai eus du set de The Offspring ne m'ont d'ailleurs rien fait regretter ; donc retour au gîte et dodo, il faut encore tenir deux jours. Mais ce premier jour a été pour l'équipe une réussite. Seule ombre au tableau, la perte d'un smartphone haut de gamme par notre jeune. C'est ballot.