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Groupe: |
Myrath + Sidilarsen |
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Date: |
19 Novembre 2016 |
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Lieu: |
Vaureal |
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Chroniqueur: |
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Encore un live report consacré à Myrath ? Mais ils n'ont que ça à faire les chroniqueurs des Portes du Metal ? Bah non, ils n'ont pas que ça à faire... mais que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas. Et Myrath est un groupe qui tourne beaucoup, c'est de sa faute aussi... C'est vrai que je les ai vus en première partie de Symphony X en février dernier, puis en tête d'affiche en juin au Divan du Monde... Et voilà une troisième occasion de s'informer de la santé du groupe en ce mois de novembre puisque nos Tunisiens préférés ont repris la route pour une petite tournée européenne. En plus, cette fois-ci, le concert a lieu au Forum de Vauréal, salle pour laquelle j'ai une certaine affection (et c'est vraiment tout près de chez moi, ce qui ne gâche rien). Bref, donc oui, c'est comme ça, on vous reparle de Myrath, il va falloir vous y faire ! Le concert de ce soir va être l'occasion pour moi de découvrir Sidilarsen, groupe français dont j'ai déjà entendu le nom à plusieurs reprises mais sur lequel je ne me suis jamais penché. SIDILARSEN Le show démarre avec un sens certain de la mise en scène. La salle est plongée dans le noir, deux écrans sont disposés sur scène, un à gauche, l'autre à droite, des yeux apparaissent sur ces derniers, le batteur fait son entrée et commence à lancer une rythmique bien entraînante, soutenu par un jeu de lumières assez sympa. Petit à petit, tout le monde prend place sur la scène et le premier morceau est lâché : Retourner La France, qu'il s'appelle ! Le style ? Un mélange de rock/metal/musique électro... et, autant le dire tout de suite, pas vraiment mon truc. Ce type de metal, chanté en français qui plus est, a du mal à me séduire... je ne critique pas la démarche et respecte totalement ce que fait le groupe, c'est juste un constat honnête sur mes goûts, rien de plus. En plus, j'observe et écoute ce que Sidilarsen nous propose et je trouve tout de même des choses qui me séduisent. L'énergie des morceaux suivants, les très entraînants Back To Basics et Spread It, est un argument de poids... Difficile de ne pas taper du pied ou secouer la tête. Je ne suis visiblement pas le seul à découvrir le groupe et la fosse met un peu de temps à se réchauffer même si l'accueil réservé au groupe est assez chaleureux. Comprenez : entre les morceaux, les applaudissements fusent, mais pendant les chansons, ce n'est pas la folie furieuse dans le "pit". En revanche, l'assistance est attentive et on sent que, comme moi, elle se laisse de plus en plus séduire au fur et à mesure que le set se déroule.
En milieu de parcours, le batteur nous gratifie à nouveau d'un petit passage en solo (je dis à nouveau en référence au démarrage du concert), avant de se faire rejoindre à nouveau par ses acolytes sur des compos assez séduisantes parmi lesquelles je retiendrai surtout Dancefloor Bastards, Frapper La Terre ou l'excellente Des Milliards qui a totalement mobilisé le public sur son refrain. Le set est long (treize chansons, pas loin d'une heure), on sort carrément du cadre de simple première partie, mais en toute honnêteté, et bien que la musique de Sidilarsen ne soit pas véritablement du genre de celles qui me font relever la nuit, ça passe assez vite. Les interventions de David, le chanteur, qui n'hésite pas à tenter de motiver la foule ("on vous a un peu pris sur la digestion au début, mais ça va aller mieux, on va y arriver") font leur petit effet et l'énergie déployée par l'ensemble du groupe, très carré, bien en place, aussi. Petit détail marrant, enfin qui n'amuse peut-être que moi : juste après Frapper La Terre, David lance un petit "on va accélerer le tempo, là"... sauf que la chanson suivante, Fluidité, est jouée sur un tempo quasi-identique à celui du morceau précédent. Effet d'annonce un peu raté ou tentative d'humour, allez savoir... Au final, pas mal du tout, ce petit show de Sidilarsen. J'avais démarré un peu méfiant et j'ai fini, comme quasiment tout le monde, en gueulant les paroles de Des Milliards. Je ne m'achèterai pas la discographie de ce quintet fort sympathique mais le moment passé fut globalement agréable.
Setlist de Sidilarsen : 01. Retourner La France
Après la pause réglementaire, il est l'heure de savourer le metal mélodique oriental de Myrath ! Bien sûr, les différences entre le set de ce soir et celui de juin dernier sont assez peu nombreuses... Juin, ce n'est pas si loin et il s'agit de la même tournée, il ne faut donc pas s'attendre à d'énormes changements... mais quand même, il y a des choses à dire. Sur l'intro, Jasmin, c'est une nouvelle danseuse qui vient charmer l'auditoire... Puis le groupe déboule sous les acclamations du public (très chaleureux) pour un Believer toujours aussi efficace en concert. Entraînant, quasiment dansant, avec sa mélodie hyper accrocheuse reprise aussi bien par Elyes, le clavieriste qui donne souvent de la voix pour soutenir Zaher, que par le public, ce tube est une entrée en matière assez imparable. Le son est très bon, même si (et c'est assez souvent le cas avec ce groupe, je trouve), la guitare de Malek ne ressort pas autant que les autres instruments. C'est en tout cas le ressenti que l'on a quand on est assez proche de la scène (sans être dans les tous premiers rangs non plus), il paraît que, dans le fond, le mix est plus équilibré.
Au niveau des morceaux joués, le début du concert est identique à celui d'il y a cinq mois... Et cela, pendant les cinq premiers morceaux. L'accent est encore bien mis sur l'excellent Legacy avec un enchaînement Believer - Get Your Freedom Back - Storm Of Lies toujours aussi impeccable. Ensuite, c'est au tour de Wide Shut de représenter Tales Of The Sands avant que le groupe ne revienne sur sa dernière oeuvre avec la bien heavy The Unburnt (ce qui redonne à l'occasion de la danseuse de revenir nous charmer, on ne s'en plaindra pas). A promos de cette dernière chanson, l'introduction proposée par Zaher est très sympa : Et puisqu'on en parle, disons-le franchement, on sent le chanteur de plus en plus à l'aise dans son rôle de frontman. Plus charismatique, plus affirmé, plus porté sur la déconne aussi... Même s'il n'est pas encore hyper à l'aise quand il prend la parole (il est un peu hésitant, marque des temps de pause... mais comme je le disais dans le live report précédent, ça le rend sympa aussi, ce côté naturel, pas grosse rock star), on voit qu'il évolue... et dans le bon sens.
Petit retour sur l'album Desert Call avec deux titres : le très "Symphony Xien" Madness (qui n'avait pas été joué en juin dernier) et Forever And A Day. Le groupe est très bon, la qualité du jeu des différents membres éclate au grand jour (enfin non, on est à l'intérieur et, de toute façon, il fait nuit). Morgan est toujours aussi impressionnant à la batterie. En plus ce soir, pas de malaise (cf. concert de juin dernier), c'est quand même plus sympa (pour lui, surtout). Anis a une basse magnifique et prend de belles poses de bass hero (ça existe ? oui, certainement). Après Endure The Silence et Nobody's Lives, Zaher nous parle très rapidement de la Tunisie et du fait qu'ils ne peuvent pas donner de concert là-bas. Le metal serait considéré comme faisant partie d'un mouvement satanique, ce qui peine le chanteur... Il en profite pour faire monter une jeune fille du public sur scène et expose ainsi l'absurdité de la situation... Franchement, c'est satanique ça ? Le discours est fédérateur, nous sommes une famille, dit-il... et c'est reparti en musique avec un beau Tales Of The Sands.
Sur Duat, Zaher demande au public de s'asseoir et il vient chanter parmi nous, jouant le rôle d'un conteur. Encore un très chouette moment. Après que le groupe ait quitté la scène, on l'entend nous parler dans le micro pour nous dire "Barrez-vous ! C'est fini." Quand je vous disais qu'il était plus porté sur la déconne, vous voyez ce que je veux dire ? Evidemment, après qu'il nous ait dit à plusieurs reprises (et de différentes manières) de rentrer chez nous, personne ne bouge, on attend le rappel. Le groupe finit donc par revenir et nous balance un rappel spécial Tales Of The Sands constitué de Sour Sigh, Merciless Times et du morceau final rituel, l'indispensable Beyond The Stars. Sur cette dernière chanson, c'est la fête, Elyes sort de derrière ses claviers pour accompagner la danseuse, Zaher invite à nouveau sur scène la jeune adolescente "satanique" qui s'éclate aux côtés des musiciens. Elle n'aura vraiment pas fait le déplacement pour rien, celle-là !
Voilà, Myrath en concert en 2016, c'est fini... Et on sent que le groupe progresse et s'éclate de plus en plus sur scène. C'est toujours un plaisir de le retrouver. A la fin de la soirée, comme c'est souvent le cas au Forum de Vauréal, on traîne, on croise les musiciens, on échange quelques mots avec eux. On apprend à l'occasion que Myrath va lever le pied sur les concerts en 2017 car il va déjà se consacrer à la préparation de son prochain album... Cette fois-ci, l'attente d'un nouvel opus sera donc bien moins longue que pour Legacy. Une bonne nouvelle qui vient clore une soirée réjouissante. Vivement la prochaine ! Et vous l'avez déjà compris (depuis le temps qu'on suit ces messieurs), on y sera !
Setlist de Myrath : 01. Intro (Jasmin)
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