Groupe:

Benighted + Svart Crown + Fleshdoll + Blood Ages

Date:

03 Mars 2017

Lieu:

Toulouse

Chroniqueur:

Deicide5000

Ce soir, affiche purement française au Metronum, une salle de plus petite taille que Le Bikini, là où une semaine plus tôt Kreator, Sepultura, Soilwork et Aborted officiaient. Ce soir, âmes sensibles s’abstenir. En même temps, le Metronum se remplit bien donc il y a un futur pour la musique de brutes.

Blood Ages

Blood Ages est un groupe toulousain que j’ai déjà vu en concert en première partie de Cannibal Corpse (eh oui, rien que ça) au Bikini. Bon c’est sans grande surprise, c’est de la balle. Le chant de Aniki est renforcé par les autres musiciens. Mais, je suis désolé, le son est mauvais, pas leur faute, mais difficile à apprécier du coup.



Setlist de Blood Ages :

01. Among the Ashes
02. The Beast Within
03. Pandore
04. Face the Vigrid
05. Crowns Collector
06. Collapse
07. The Maze


Fleshdoll

Place à Fleshdoll, du death metal qui tâche, toulousain également. Ils viennent de sortir un nouvel album en février, Hearts of Darkness.

Le chanteur est l’attraction de ce groupe. Il se présente torse nu, arbore un tatouage énorme sur le dos et le torse.


Les groupes Fleshdoll et Blood Ages se dépannent l’un, l’autre. Ainsi, même si le guitariste principal est celui des deux formations (le grand balaise), le batteur de Blood Ages ce soir est en fait celui de Fleshdoll. Celui de Blood Ages s’est apparemment fait lourder. Et preuve d’ouverture, le second guitariste de Fleshdoll ce soir est bien l’autre guitariste de Blood Ages.  Bon, je vais être franc, je n’ai pas beaucoup apprécié ce set. Le son est brouillon. Le chanteur est un véritable excité, gesticulant, allant et venant sur la scène. Il ne fait pas trop gaffe aux photographes et nous frôlera plusieurs fois sans prendre soin de nous éviter. Il sautera sur la rambarde, gesticulera de partout. Merci pour les photos.


A noter à mi-set, une reprise de Testament Into The Pit, issue de The New Order (1988), le second album du légendaire quintet de la Bay Area. C’est plutôt bien exécuté mais c’est dur de tenir la comparaison avec les musiciens originaux.



Setlist de Fleshdoll :

01. 2084
02. A Feast for the Rats
03. World of Terror
04. Silent Faces of Stone
05. Battle Royale
06. Into the Pit (reprise de Testament)
07. Feeding the Pigs
08. Not Sentinel Island
09. Tanka
10. The Animal Factory (reprise)


Svart Crown

La salle est désormais saignée à blanc, belle perf des Toulousains d’ouverture !

Je ne connaissais pas Svart Crown, groupe originaire de Nice, à part savoir que Kevin Paradis (batteur) évolue chez eux. Et pourtant, j’y ai habité à Nice. La présence sur scène de ce groupe est assez impressionnante. Vêtus de noir, gros cheveux longs... le style. Leur actualité est plutôt riche avec une tournée récente en soutien de Marduk (rien que ça).

De plus, leur nouvel album, Abreaction est sorti ce même 3 mars. Je l’ai écouté et c’est plutôt bien travaillé. Le son de ce soir n’est pas extra mais l’investissement, l’engagement physique est au rendez-vous. Le public répond du coup plutôt bien. Le set est très bien maîtrisé. Le black/death entraîne le public dans son délire rageux et plein de haine. Bon, je ne connais pas super bien donc je ne vais pas me la jouer.


Setlist de Svart Crown :

01. In Utero: A Place of Hatred and Threat Profane
02. Where the Light Ends
03. Colosseum
04. Transsubstantiation
05. Khimba Rites
06. Until the Last Breath
07. The Therapy of Fleshrn
08. An Eternal Descent


Benighted

Ce n’est pas la première fois que je vois Benighted mais j’ai bien dû les voir à chaque fois avec un line-up différent. Je les ai découvert en 2010 à Marseille en première partie de Morbid Angel, à Toulon en 2013 au Vox avec Loudblast, au Hellfest en 2014, au Connexion Live à Toulouse avec The Black Dahlia Murder en 2016... bref, je commence à connaître.

Julien Truchan, le chanteur, a une putain de présence et d’aisance. Ca tranche sévère avec les autres groupes. C’est mille fois plus technique, sans limite de boeuf-itude, et pourtant ça se fait en totale décontraction. Les mecs sont souriants. Ca respire le bonheur de jouer ensemble.


Il y a eu pas mal de changements sur le line-up ces derniers temps. En 2016, exit le légendaire Kevin Foley, enter Romain Goulon, non moins légendaire. C’est pareil pour un des deux guitaristes (Olivier Gabriel, out, Fabien "Fack" Desgardins in), le tout après des changements en 2014 (basse et guitare). Bref, il n’y a que Julien d’origine.


Je partage une certaine ressemblance avec l’ami Julien, ayant la boule à Z et la barbe. Cette ressemblance m’a valu des remarques du style "eh toi t'es le frère de Juju ? Tu gruikes aussi ?".

Julien félicite très vite le public toulousain : “putain Toulouse, vous foutez le bordel à tous les coups”.  Le chanteur sait se mettre le pit dans la poche. Les Stéphanois (bon, ok, pas tous de là-bas) ne font pas dans la dentelle

A lui seul, Julien fait le show : “D’habitude, je lance un défi, une sorte de challenge, à la fosse…. mais là vous êtes dispensés.” Eh ouais, ça ne s’improvise pas de venir à ce genre de concert. La fosse est de très bonne taille en proportion et le plaisir est communicatif. Ca bouge même quand la musique s’est arrêtée. Point significatif, les musiciens qui ne jouent pas ensemble depuis des années font une super impression et sont super carrés.

J’observe toujours les réactions du public et dès qu’Hostile est annoncée, c’est la folie. Julien lâche son habituel “Va falloir s'éclater le cou”. C’est en effet un gros bordel mais c’est aussi très court. Sur Asylum Cave, on a droit au plus gros wall of death de la soirée.

J’en reviens à peine, Julien Truchan est en complète maîtrise de son jeu. “Vous êtes putain de monstrueux” et se risque à défier son audience “montrez-moi ce que ça donne”.

Bref, vous avez compris que j’ai bien aimé, d’autant plus que je n’avais jamais vu Romain Goulon jouer en concert… en fait c’est plutôt lui qui m’a vu jouer le plus. Normal, pas de pétage de chevilles, j’ai juste été son élève pendant trois ans et c’est en partie ce que fait un prof de batterie : te regarder jouer.


Le final est purement énorme avec un duo avec Nutz, le chanteur de Gorod sur Jekyll. Le père Nutz est bien sympa et nous raconte l’histoire de l’invraisemblable et nouvel EP de Gorod Kiss The Freak qui sort en avril.


Merci SPM Prod, cette soirée très bien foutue avec une affiche super sympa, ça vaut le déplacement depuis Bordeaux !

Setlist de Benighted :

01. Hush Little Baby (magnéto)
02. Reptilian
03. Reeks of Darkened Zoopsia
04. Let the Blood Spill Between My Broken Teeth
05. Carnivore Sublime
06. Collapse
07. Slut
08. Versipellis
09. X2Y
10. Noise
11. Necrobreed
12. Forgive Me Father
13. Hostile
14. Stay Brutal
15. Asylum Cave
16. Experience Your Flesh

Rappel
17. Jekyll