Groupe:

Epica + VuuR + Myrath

Date:

18 Novembre 2017

Lieu:

Bordeaux

Chroniqueur:

Deicide5000

Là, c’est rêvé, une affiche qui réunit du heavy prog, du rock et du symphonique. Honneur aux Néerlandais ce soir avec Epica et VuuR, complété par Myrath.  Le tarif est ajusté avec un billet à 35 euros, 10 bons euros au dessus du ticket moyen dans le coin. Le Krakatoa (Mérignac) est assez plein et les deux files de part et d’autre de la rue sont plutôt longues.

Myrath

Myrath est ma réjouissance et frustration de la soirée. Un set bien exécuté, avec un enthousiasme communicatif, mais bien trop court. A 20h00 pétantes, on a droit à la prestation d’une jolie danseuse du ventre qui est la même qu’au Hellfest, le tout sur l’instrumental Jasmin. Puis les musiciens envahissent la scène pour enchainer sur le hit Believer. Zaher Zorgati, le chanteur, est au top. Après les premières chansons, il présente son groupe qu’il dit venir de Tunisie… puis se reprend et mentionne que Morgan Berthet (le batteur que j’ai interviewé au Hellfest) est français, donc “nous sommes Franco-Tunisiens”.

On a droit à plein de “Merci Bordeaux” avec une dédicace, ballon de vin rouge à la main. Believer est une pure merveille et l’enchainement avec Get Your Freedom Back est super huilé (même si cette suite devient un peu convenue). La danseuse revient à la moitié de set.

Zaher, showman accompli, encore une fois verre à la main, en profite, sur fond de duo basse-batterie, pour nous annoncer qu’ils reviendront au mois de mars avec un nouvel album ! Beyond the Stars clôture le set après seulement vingt-cinq minutes, c’est trop court !

Setlist de Myrath :

01. Jasmin
02. Believer
03. Get Your Freedom Back
04. Storm of Lies
05. Merciless Times
06. Beyond the Stars


Vuur

On attend pas mal de temps pour voir le groupe suivant… Pourquoi avoir raccourci celui du Myrath ? Dès 20h50, c’est au tour de Vuur de nous emmener. Vuur, c’est avant tout la présence d’Anneke van Giersbergen, chanteuse historique du très apprécié The Gathering. Personnellement, j’avoue que je ne m’y suis jamais intéressé. A cette époque, j’écoutais d’autres groupes “female-fronted” comme Within Temptation, Lacuna Coil ou autres Theatre of Tragedy. Et je ne regrette pas tant que ça car à part la prestation d’Anneke (vocale et scénique), je ne vois pas bien ce que j’ai pu louper mais c’est avant tout question de goûts.

Vuur signifie "feu" en néerlandais, Anneke est rejointe par le batteur Ed Warby, qui joue sur la plupart des albums d'Ayreon, ainsi que Johan van Stratum (ex-Stream Of Passion), deux musiciens qu'on retrouvait également dans le projet Gentle Storm.

Dès la deuxième chanson, Anneke saisit sa guitare. Pas bien compris à quoi ça sert à part pour le look. Ils ont déjà deux guitaristes et elle ne fait qu’ajouter des notes déjà jouées par l’un des deux, bref pas nécessaire. Perso, je n’y vois aucun intérêt.

Mais ne soyons pas rabat joie, Anneke mérite amplement sa réputation. Elle nous livre une prestation vocale remarquable. Mais ce qui dépasse cette prestation c’est son attitude super positive, très empathique avec son public. Au risque de passer pour une ingénue, elle dégage de superbes ondes. Elle est virevoltante, montée sur bottines à talons, jouant de ses cheveux, arborant un super sourire.

Musicalement, je vous le livre, ça me fait chier mais le jeu des musiciens rend cependant le spectacle intéressant. Après une demi-heure de jeu, elle n’en peut plus et exulte avec une longue série de “Merci”, ”Vive la France”, elle est littéralement ultra positive. Il ira même jusqu’au “How can you be so wonderful ?”, ça y est le piège charmeur de la Néerlandaise est tendu ! Suivi d’un “notre merch est à l’étage, ne l’oubliez pas….”.


Le show se finira sur une reprise de The Gathering (surprise !!!) : Strange Machines. Après quarante-cinq minutes de show, c’en est fini d’une prestation sympathique mais focalisée sur la belle, pas les bêtes.


Setlist de Vuur :

01. Sail Away - Santiago
02. My Champion - Berlin
03. The Storm (reprise de The Gentle Storm)
04. Save Me - Istanbul
05. Days Go By - London
06. Your Glorious Light Will Shine - Helsinki
07. Strange Machines (reprise de The Gathering)


Epica

Il est 22h00, Bon, si je suis là, c’est avant tout pour Epica. Sans être le fan absolu, j’aime bien et je trouve que leurs prestations scéniques sont à voir.


Ca commence avec Eidola, l’intro de Holographic Principle (2016), leur dernier album pour chauffer la salle. Ca démarre fort sur Edge of the Blade très bien emmené avec un son refrain accrocheur et son grain de gratte à tomber. Je suis fasciné par la très belle performance de chacun. Simone Simmons (chant) comme à son habitude, est à 100% dès la première chanson. Coen Janssen fait naviguer son synthé sur roulettes de gauche à droite de la scène. Il faut qu’il soit partout, et quand ça lui prend, il se saisit de son autre clavier portable. Les guitaristes sont aussi à plus de 100%.

La setlist fait la part belle aux deux derniers albums Holographic Principle (2016) et The Quantum Enigma (2014) mais permet tout de même d’évoquer les 7 derniers albums donc il y en a pour tout le monde.

Alors, quand on parle de showman, là il n’y en a pas qu’un, c’est la totalité ! C’est sans doute un peu trop artificiel avec des placements de chacun répétés et rejoués chaque soir mais bon, c’est du spectacle. On a droit au face à face des deux guitaristes, à la collaboration du clavier Coen Janssen qui prête une main gauche au gratteux Isaac Delahaye. Donc, c’est très certainement chorégraphié.


Ca se dandine sérieusement sur Universal Death Squad, une sorte de ballade issue du dernier album. Après on a droit à une pause avec The Holographic Principle - A Profound Understanding of Reality. Simone sait y faire et nous branche “Voulez vous chanter avec moi ?”, le tout, en français s’il vous plaît !


Je les avais vus au Rocher de Palmer à Cenon en 2014 en tête d’affiche puis au Hellfest 2015. Quelques regrets, plus de solo de batterie, ils ne jouent plus The Second Stone ni Victims of Contingency de l’avant dernier album.

A 23h00, c’est l’heure du rappel, c’est le clavier Coen Janssen qui fait l’attraction. Depuis les coulisses, il joue du synthé, ça commence comme le thème des dents de la mer, qu’il fait évoluer vers un semblant de We will rock you.
Le groupe enchaine le lendemain sur Madrid et lance “Are we ready to go to Spain?” pour que le public lui dise “NO”. C’est mignon. C’est au tour d’Isaac Delahaye, missionné par ses acolytes pour s’adresser à nous en français au moment du rappel. Il se débrouille bien et c’est pas si évident car il est Belge Flamand, donc pas francophone.

Il met l’ambiance, ce qui permet de lancer Sancta Terra. Avant la dernière chanson Consign to Oblivion, comme c’est la tradition (voir les nombreuses vidéos), la foule est invitée à se séparer pour faire un wall of death. On a droit au traditionnel “Hold”, “Hold” avant de se lancer les uns contre les autres. Epica fait un finish très apprécié. Quelle belle performance !

Setlist de Epica :

01. Eidola
02. Edge of the Blade
03. Unleashed
04. Fight Your Demons
05. The Essence of Silence
06. Universal Death Squad
07. The Holographic Principle - A Profound Understanding of Reality
08. Reverence (Living in the Heart)
09. Unchain Utopia
10. Cry for the Moon
11. Sancta Terra
12. Beyond the Matrix
13. Consign to Oblivion