Groupe:

Blood Ages + Black March + Supremacy + Praetorian

Date:

24 Février 2018

Lieu:

L'Isle Bouzon

Chroniqueur:

Deicide5000

Je suis cette fois invité par la radio Distorsion FM basée à Auch dans le Gers. Distorsion FM c’est avant tout une bande de potes, passionnés de metal. A l’appui : une programmation fournie, plein d’actualités, une radio locale bien implantée dans le sud ouest. Chaque année, ils organisent un, voire deux rendez-vous façon festival à l’Ecole des filles de l’Isle Bouzon.

Rien que y aller, c’est une aventure ! Et dire que je m’interrogeais sur comment se rendre à l’Ecole des filles, en l’absence de panneaux… c’est tout petit comme patelin donc pas si dur que ça à localiser !

J’ai passé un super moment grâce à mes potes, un après-midi de rêve à partager avec des groupes sympas, dévoués à leur art, aux interviews décontractées, un bon repas (cassoulet !) puis une soirée très bien remplie en riffs tueurs.

Praetorian

Praetorian est le seul groupe bordelais de la soirée. En fin de soirée, je trouve un peu injuste qu’ils aient été placés en premier car ils s’en sortent mieux que Supremacy, mais bon, pas bien grave. Praetorian, c’est du “punch metal”, attention pas du punk metal, chanté en Français. Formé à la base par deux frères à la batterie et la guitare, auxquels se sont greffés un bassiste (que j’ai traité de guitariste frustré…) et un chanteur.



La soirée commence tard (21h30) et la foule afflue bien, même pour le premier groupe mais l’assistance restera un peu trop sur la terrasse pour fumer. Les Praetorian arrivent sur scène en uniforme noir, écusson personnalisé (voir photos), masqué ou chapeauté (façon gangster) pour certains. C’est un show énervé pour lequel je déplore l’absence de backdrop pour bien emballer le tout… Mais aucun groupe n’aura droit à un backdrop. Dommage, même si c’est cool pour Distorsion FM d’apparaître sur toutes les photos. J’aime bien l’énergie dégagée par ce groupe avec qui j’ai pu largement échanger dans l’après-midi (et à l’apéro). Après, moi, je suis rarement fan du chant en français, désolé les gars. C'est donc un groupe pour amateurs de rock énervé style No One is Innocent (dont ils ont déjà partagé l’affiche).


Coup de gueule : honte à ceux qui sont restés fumer en terrasse plutôt que d’assister à leur concert.


Setlist de Praetorian :

01. La Face Cachée
02. La Vie
03. Alea Jacta Est
04. Corps à Coeur
05. Planète Rouge
06. La Jungle
07. Le Nouveau Dieu
08. Temps Mort
09. A la Chaîne
10. Praetorian


Supremacy

Supremacy, c’est du très frais, du bien jeune, bien énergique. C’est du thrash revigorant qui enchaine vingt minutes après la fin du set de Praetorian. Ca fait penser à du Megadeth par moments, notamment du côté de la voix. Le trio (guitare-chant, basse, batterie) se débrouille bien et enchaine ses titres. Les breaks sont puissants et bien accompagnés par la réaction du public.

Le bassiste fait quelques backing vocals mais la voix principale doit encore mûrir pour servir les compos. L’énergie et la conviction sont là mais ça manque encore de profondeur. La prestation est bien assurée même si leur accent anglais est plutôt difficile à rendre crédible vu leur accent français d’origine, super méga prononcé.

Après on sait que s’adresser au public n’est pas facile mais simplement dire “Ben nous, c’est Supremacy, voilà”, c’est sans doute pas assez. Le look est soigné façon chemise, pantalon mais cela colle-t-il vraiment à leur musique ? Le bassiste n’est pas en reste et prend le lead sur la quatrième chanson. En résumé, un petit groupe sympa, avec des relents de Megadeth, et même de Prong par moments, ils ont un album à venir, ce serait cool à checker.



Black March

Black March, encore une formation toulousaine, est emmené par une équipe énergique avec en tête Marie, la chanteuse. Oui, c’est bien elle qui vocifère comme une enragée alors qu’elle est plutôt calme et peu expansive hors scène. A la batterie, on reconnait Samuel Santiago (notamment ex-Gorod), de passage en France pour quelques dates et projets.



Il est presque minuit et ça commence par le remplacement d’une tête d’ampli. Marie, cheveux noirs et perfecto, a une voix black, mais est aussi capable de voix death. Le set est méga en place. J’ai le sentiment qu’on monte en gamme. Le son est meilleur que pour les deux premiers groupes, ça doit aider. Cela vient aussi du fait qu’il y a maintenant deux guitares. Samuel a son jeu bien à lui, avec ses toms inversés et ses cymbales ride à gauche et droite. Un vrai plaisir à écouter même si leur style n'est pas mon préféré.


Je suis un peu déçu par la présence scénique qui est en retrait mais c’est typique du black. Ils jouent, ça bouge peu, “on livre la sauce et on s’en va”. Le set se finit vers minuit et demi. S’ils repassent dans mon coin, j’irai les revoir. A noter, je n'ai mis aucune photo de Marie car elle m'a demandé de ne pas figurer, idem pour l'interview avec Distorsion FM où elle ne prendra pas la parole. Si vous voulez la voir ou l'entendre, il n'y a donc pas le choix.... allez y !


Blood Ages

Blood Ages récupère en effet les félicitations du jury. Et de loin ! Il est 1h00 du mat’ et c’est le moment de se faire défoncer.

Blood Ages semble avoir un line up stabilisé et ça s’éclate bien sur scène. Chapeau bas. La puissance est au rendez-vous. L’équipe, brutalement sympa, est concentrée sur son set. Aniki est super en forme et se démène comme un dératé. La présence scénique est impressionnante pour un groupe de cette dimension… à suivre !

Aniki est rejoint en cours de set sur une chanson par Josh Smith, chanteur de Prophetic Scourge, un groupe de brutal death du sud-ouest. Dans l’après-midi on a bien sympathisé avec ces grands fous. Que ce soit Augustin ou Pat’ (guitare), Peyo à la basse, Aniki au chant ou Mickael à la batterie, tout y passe dans les grimaces. Aniki renforce son plaisir en nous disant qu’ils sont très contents d’être ici. On a même droit à deux nouvelles chansons. Le concert finit à 1h50 et il restait de la bière, si si ! La prochaine fois qu'ils passent dans votre coin, allez les voir, ça vaut le détour.