En sortant du concert de The Room à la Black Box une semaine plus tôt, j’étais tombé sur une affiche pour une date du Laura Cox Band dans cette même salle, une semaine plus tard. Etrangement, je n’étais pas au courant. Pourtant, Dieu sait que je suis de très près ce qui se passe musicalement dans ma région. Le pire c’est que pendant des semaines, il n’y a rien eu à se mettre entre les oreilles ; et là, bim ! j’avais déjà noté que le groupe Rosedale passait au Sun City Café de Sophia Antipolis près de chez moi et donc, le même soir, la talentueuse guitariste/chanteuse Laura Cox et son band passaient à Nice. C’est finalement sur la jeune et jolie guitariste que s'est porté mon choix. Je précise pour ceux qui hésitent à sortir pour causes de difficultés financières que la place était à 10€. Oui, 10€, moins cher qu’une place de cinéma, pour des artistes qui se donnent en live pendant une heure trente. Laura Cox, pour ceux qui ne connaissent pas, est une jeune (vingt-quatre ans) guitariste/chanteuse qui, après avoir commencé la guitare sur le tard (quatorze ans), possède aujourd’hui son Laura Cox Band et un premier album, Hard Blues Shot, sorti en 2017. Le titre de l’album résume bien le style du groupe, entre hard rock et blues rock, tendance franchement southern rock, bien chanté, en anglais sans le moindre accent par la belle qui semble totalement bilingue (son papa est anglais, ça aide). Laura est entourée de l'excellent bassiste François C. Delacoudre, du très bon batteur Antonin Guérin et du second guitariste Mathieu Albiac qui assure un max, souvent à la rythmique, mais s’illustre aussi par quelques super solos. Laura chante tous les morceaux, assure grave à la guitare, avec de nombreux solos et beaucoup de feeling ; elle est épaulée aux chœurs par Mathieu et François.

Ca commence plutôt mal, car le site web de l‘évènement indiquait par erreur un début à 21h30 sans première partie ; mais en réalité, c’est à 21h pétantes que le groupe envoie ses premiers riffs de Hard Blues Shot, le titre éponyme de son unique album. A peine rentré dans la salle, je constate qu'elle est presque remplie (trois cents places assises) et que donc les autres ont été plus prudents que nous, côté horaire. C’est pas grave, nous n’avons raté que quelques mesures, nous pouvons maintenant en profiter, confortablement installés. Le son est bon, fort mais bon. Le son de la basse est massif, d’autant que François fait parler sa technique impressionnante aux doigts et au médiator.

Le groupe interprète pratiquement tout le contenu de leur album Hard Blues Shot, puisque seul le morceau semi acoustique 13, qui clôt l’album, est absent de la setlist. Le reste du répertoire est constitué de nouveaux morceaux (Bad Luck Blues, Here’s To War, Fire Fire, As I Am, River), ainsi qu’une reprise plutôt heavy du classique Foxy Lady de Jimi Hendrix. Laura nous interpelle entre les morceaux. Elle est contente d’avoir passé la journée à Nice, sous le soleil, ça la change de Paris, nous explique-t-elle.

Quelqu’un lui crie « bon anniversaire ». Elle rigole et confirme que ce soir c’est bien son anniversaire et qu’hier soir déjà ils le lui ont aussi fêté, mais que c’est vraiment ce soir le grand soir. Elle nous fait chanter sur quelques morceaux, taper des mains sur d’autres, puis elle et son guitariste disparaissent et nous laissent avec le duo basse/batterie.

L’intermède est plutôt sympa, avec un solo de basse accompagné de la batterie d’Antonin, puis un solo de ce dernier. Pas de doute, Laura a su s’entourer de musiciens talentueux. Elle revient et nous lance « je vous avais prévenus que vous étiez entre de bonnes mains ». Laura et son groupe sont très à l’aise, presque trop même, on se dit que le show est bien rodé mais qu'il laisse peu de place à la spontanéité tant tout est très pro. Elle assure vraiment avec ses guitares Bacchus imitation Gibson LesPaul, dont elle l’est l’ambassadrice.

Elle utilisera aussi une superbe Bacchus imitation Fender Stratocaster sur le dernier morceau du set. Elle a vraiment un gros son sur ses parties riffées, et un super toucher sur ses solos. Elle semble utiliser assez peu d’effets et manie quelquefois une wah-wah. Après un dernier solo endiablé pendant lequel elle joue depuis l’estrade du batteur, ils quittent la scène dans l’obscurité et sous les applaudissement de la salle.

Ils reviennent pour un rappel et Laura a troqué sa guitare pour un banjo. C’est assez original, mais si j’avais été un peu plus attentif lors de la sortie de son album, je me serais rappelé que le morceau Barefoot In The Countryside est un morceau avec du banjo. Son guitar-tech l’aide à se mettre en place et il profite de l’occasion pour lancer la salle dans un « Happy Birthday » bien suivi. Quand Laura joue seule, sur l’intro, on entend bien son banjo ; par contre quand les autres démarrent, elle est quasi inaudible, et c'est dommage. En tout cas, ce morceau nous a plongés dans une ambiance cajun, made in New Orleans bien sympathique. Au milieu du morceau, elle récupère sa guitare pour attaquer le solo. Elle termine par un dernier morceau bien pêchu et donne rendez-vous à tout le monde au stand merchandising.

Nous la retrouvons, en effet, au stand merchandising avec tout le groupe. Ils signent des CD, des affiches et elle fait de nombreuses photos avec des fans ravis. Certains la branchent sur le matériel qu’elle utilise, elle semble être passionnée par la guitare et les conversations vont bon train. J’ai passé une très bonne soirée et découvert une bien jolie ambassadrice du hard blues rock ‘n roll en France. Chapeau bas !

Setlist de Laura Cox Band :

Hard Blues Shot
Going Down
Too Nice For Rock N’Roll
Take Me Back Home
Bad Luck Blues
Morning Road
Good Ol’ Days
Foxy Lady
Here’s to War
Fire Fire
As I Am
The Australian Way
River
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Barefoot In The Countryside
If You Wanna To Get Loud (Come To The Show)