Groupe:

Motocultor Festival - Dimanche

Date:

19 Août 2018

Lieu:

Saint Nolff

Chroniqueur:

Didier

13:20-14:00: Jinjer - Dave Mustage (Didier)
 
Le groupe débarque sur scène avec du retard, c’est assez rare au Motocultor pour être souligné. Tatiana a soigné son look et je parie que les mecs de la salle ont apprécié. En effet, elle est vêtue d’une combinaison intégrale noire en lycra du plus bel effet. Nous sommes calés sur notre plaque d’égout mais je pense à notre Philippe national qui ne doit pas en rater une dans le pit photo. Je ne suis pas trop fan de metalcore mais je dois avouer que je me laisse amadouer par la belle Tatiana et son orchestre. Elle nous rappelle qu’ils nous viennent d’Ukraine et je suis particulièrement impressionné par son bassiste Eugene qui semble être un adepte du tapping à plusieurs doigts sur le manche de sa basse cinq ou six cordes (je vois mal d’où je suis). C’est juste un peu dommage qu’on ne l’entende pas plus dans le mix. Le groupe est bien calé autour de sa leader qui fait tout pour faire bouger la foule. Et elle y arrive. Je suis surpris d’entendre assez souvent sa voix claire qui est plutôt sympa, je n’avais entendu que des titres à voix growlée. Ca restera un bon moment mais c'est quand même pas ma tasse de thé.
 
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Setlist Jinger :

Who's Gonna Be the One
Words of Wisdom
Sit Stay Roll Over
I Speak Astronomy
Just Another
Pisces
I Want It I'll Get It


 
14:55-15:40: Warbringer - Dave Mustage (Didier)
 
Warbringer c’est déjà plus dans mes cordes que Jinjer et ils attaquent leur show pied au plancher. Leur death/thrash est d’une efficacité redoutable, et j’avais déjà pu le constater lors de leur passage avec Havok, Gorod et Exmortus au Rat’s de Puget/Argens. John Kevill, le chanteur, est particulièrement remonté. Il harangue la foule entre chaque morceau, commande des circle pits ; la foule réagit au quart de tour. Les deux gratteux, Adam et Chase, alternent pour de bons gros solos typés thrash. Les Californiens ne révolutionnent pas le genre, mais ils ne sont pas non plus venus pour coller des timbres, et leur thrash ultra énergique nous a bien régalé.
 
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Setlist de Warbringer :
 
Silhouettes
Woe to the Vanquished
Remain Violent
Power Unsurpassed
Hunter-Seeker
Living Weapon
Living in a Whirlwind
Combat Shock
 

 

16:40-17:20 : Dead Bones Bunny - Dave Mustage (Auriane)
 
Pour se produire au Motocultor, Dead Bones Bunny a remporté un tremplin. Le groupe français détonne, par son esthétique et par sa musique. Les musiciens sont tous en costume, la cravate est de rigueur. Les chanteuses qui assurent les choeurs ont enfilé des robes rouges et noires. Mais la plus surprenante reste celle qui se fait appeler Bunny Bones, et qu'Aux Portes du Metal a interviewée après le concert. Elle porte un énorme masque en forme de crâne de lapin. Une combinaison moulante avec des os et une robe à pois complètent l'étonnant tableau - enfin, pas si étonnant vu le nom du groupe. Côté musique, les chanteuses sont flanquées du combo habituel batteur, chanteur, guitariste, mais aussi d'un contre-bassiste. Le groupe entend mixer metal et rockabilly. Le résultat est plutôt pas mal et le public réceptif. Surtout quand le contre-bassiste décide de se jeter dans la fosse avec son instrument, pour jouer au milieu d'un tourbillon de festivaliers et de poussières.
 
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Setlist de Dead Bones Bunny :
 
Intro
Not Wanted
Boogie in Mont-Souckey
Carot On Fire
Cowboys From Hell
Bang Bang
My Name is Dead Bones Bunny
Get Back To London
Rabbit's Legacy
How I met You Bunny
She Slays Dragons
The Team Bunny
Duck Tales (Picsou)
 
 
17:30-18:20: Stoned Jesus – Massey Ferguscene (Didier)
 
J’avoue que je ne connaissais pas du tout ce groupe venu lui aussi d’Ukraine, alors que dans la Massey Ferguscene, je vois pas mal de gens avec des t-shirts du groupe. C’est un trio de stoner très prolifique puisqu’il a déjà à son actif cinq albums en huit ans. Comme l’explique Igor (qui porte un t-shirt de Korn, choix étrange), explique que leur nouvel album, Pilgrims sort début septembre. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à nous en présenter un titre, Thessalia, pour la première fois en live (il y a même une vidéo de l’événement sur YouTube). En plus je l’ai trouvé particulièrement sympa. Igor a l’air ravi d’être présent au Motocultor, lors d’un break sans guitare, il n’hésite pas à sortir son téléphone et filmer la foule, ses camarades et lui-même. La vidéo est dispo sur leur page Facebook. Ils terminent par I'm The Mountain, leur morceau culte extrait de leur album Seven Thunders Roar. Une belle découverte en ce qui me concerne.
 
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Setlist de Stoned Jesus :
 
Rituals of the Sun
Electric Mistress
Thessalia
Black Woods
I'm the Mountain
 

19:25-20:15: Popa Chubby – Massey Ferguscene (Didier)

J’avais déjà pu assister à un concert de Popa Chubby, lors de son passage à Puget sur Argens en 2017. Il avait à l’époque, régalé avec un bon répertoire à base de classiques de Jimi Hendrix. J’étais assez étonné de voir Popa Chubby dans la programmation du Motocultor, mais je vois que le public a répondu présent, preuve, une fois de plus, que l’éclectisme dans les festivals, ça paye. Popa monte sur scène et je le trouve bien plus en forme, moins gros (si, si…), il se déplace d’ailleurs sans sa canne, même si son assistante (épouse ?) la lui a calée près de son ampli. Il s’installe dans son tabouret rembourré et tournant, et son technicien lui tend sa vieille Strat tout élimée. Ses deux musiciens (basse, batterie) ne sont pas les mêmes qu’en 2017. Je les trouve bien plus à l’aise que ceux de 2017. Le bassiste est impeccable, c’est le roi de la walking basse. Lui et le batteur ne quittent pas des yeux maître Popa, qui de temps en temps se tourne et envoie de bref signaux lors de ses longs solos. Popa a l’air très à l’aise, le son de sa guitare est impeccable, il nous fait une superbe interprétation de Hey Joe. Il parle peu, mais prend quand même le temps de remercier la France, selon lui le meilleur pays, et surtout un public qui l’a toujours soutenu. La grosse surprise de sa setlist, certainement pour faire plaisir au public du Motocultor, c’est une énormissime interprétation de War Pigs de Black Sabbath. Il est hyper bon dans le double rôle de Ozzy, et de Tommy Iommi, franchement bluffant. Il a quelques soucis avec une pédale qui oblige son technicien à intervenir en urgence dans ses pieds. Il termine son set, salue et sort de scène (toujours sans sa canne) sous les applaudissements nourris de la foule. Je suis encore épaté par le talent de Popa Chubby, qui a largement prouvé qu’il avait sa place dans un festival de metal.

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20:20-21:10 -Nashville Pussy - Dave Mustage (PhilippeC)

J’ai eu souvent la possibilité d’aller voir Nashville Pussy, que ce soit au hellfest ou près de chez moi mais pour une raison ou une autre, cela ne s’est pas fait. Donc j’avais à cœur de ne pas les louper ce soir. En fait, à cette heure-ci, une bonne partie du festival est venue voir les "foufounes de Nashville", la Dave Mustage est blindée, Blaine Cartwright (guitare, chant) a l’air en forme, avec Ben Thomas (batterie) et  les pulpeuses Ruyters Suys (guitare, chant) et Bonnie Bruitago (basse, chant), ils nous envoient une bonne décharge de Rock’n’Roll aux accents du sud. Le public est très réceptif et headbangue à se tordre la tête. Moi j’ai un peu plus de mal mais j’essaye de me laisser prendre au jeu. J’avoue que le jeu de scène de Ruyter est impressionnant, elle sait mettre en avant ses atouts pour faire monter la température. Son décolleté a fait fumer pas mal d’appareils dans le pit des photographes. Les cinquante minutes de show sont passées assez vite. Nashville Pussy a eu le mérite d’avoir donné du bon temps à un public de tous styles confondus, et la bonne humeur dégagé sur scène par ces quatre musiciens a été communicative. Une bonne récréation !

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21:20-22:10: Phil Campbell and The Bastard Sons - Massey Ferguscene (Didier)

Je n’avais pas noté Phil Campbell & The Bastard Sons dans mon planing, il ne m’avait pas convaincu quand je l’avais vu au Hellfest, mais à l’époque le groupe n’avait qu’un EP au compteur. Mais comme en parallèle on n'avait que l’option Dying Fetus, je suis resté. Un peu dehors au début puis, au fur et à mesure du set, je me suis rapproché, franchement emballé par ce que le groupe propose. Phil est assez discret, il ne parle quasiment pas, et quand il parle son accent gallois est épais et on ne capte pas tout. A ces côtés donc, ses trois fils Tod (guitare), Dane (batterie) et Tyla (basse), une preuve de plus que les chiens ne font pas des chats. Au micro, on trouve le chanteur Neil Starr qui assure plutôt bien au sein de cette ambiance carrément familiale. Phil nous demande de gueuler « Fuck  British Airways » en chœur. La raison de son courroux ? La compagnie aérienne a réussi à égarer des bagages au cours de leur voyage la veille en provenance d’Allemagne, dont notamment la basse de Tyla. Du coup ils remercient Heart Attack qui a prêté une basse de remplacement. Le groupe rend, bien sûr, hommage à Motörhead avec un certain nombre de reprises comme Rock Out, Going To Brazil, Born To Raise Hell et bien sûr Ace Of Spades repris en chœur par la foule. La plupart des autres morceaux proviennent de leur premier album The Age Of Absurdity sorti en 2018 avec en plus une petite surprise sous la forme de cette reprise de Hawkwind (chantée par Lemmy dans les années 70), Silvermachine et son petit côté psychédélique. Un très bon set que je n’attendais pas vraiment.

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Setlist de Phil Campbell and The Bastard Sons :

Big Mouth
Welcome to Hell
Rock Out
Going to Brazil
Freak Show
Born to Raise Hell
Get on your Knees
R.a.m.o.n.e.s
Ringleader
Dark Days
Silvermachine
Ace Of Spades
High Rule
 
22:15-23:10 : Les Tambours Du Bronx – Dave Mustage (Auriane)

Une demi-douzaine de gaillards torse-nu s'acharnent avec des batons sur des bidons en metal tagués. Derrière, Franky Costanza maltraite sa batterie et devant, Stef Buriez et Reuno caracolent furieusement. Mais la Dave Mustage a l'air de tenir le coup ! Les Tambours du bronx réveillent le public avec des rythmiques puissantes et hypnotiques. C'est la première fois que je les vois en concert. Pour avoir regardé pas mal de live, je suis un peu déçue. Je m'attendais à un show plus spectaculaire, avec des effets de lumières... Les tambours ne sont pas vraiment mis en valeur. Je ne suis pas vraiment "entrée dans la transe" non plus. J'ai apprécié le concert, sans plus. A ce moment-là, j'attends beaucoup de leur show avec Sepultura, prévu une heure plus tard.

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23:20-00:10: Municipal Waste - Supositor Stage (PhilippeC)

Après les Tambours du Bronx vus avec Aurianne,  je prends la direction de  la Supositor Stage pour y voir Municipal Waste. Le set commence  avec Breathe Grease, qui donne de suite le ton du concert. Devant, le public prend exemple sur un Tony Foresta monté sur ressort et jumpe à tout va. Suit Mind Eraser puis You're Cut Off. Le mec va dans tous les sens, dur de le shooter dans le pit, pit qui est envahi par des vagues de slammers. Le Thrash groovy de Municipal Waste est vraiment communicatif, ils vont nous jouer une vingtaine de titres tout aussi entraînants les uns que les autres. Tony nous fait son bout-en-train, il prend au pied de la lettre sa chanson Bourbon Discipline, on le sent un peu éméché mais il est marrant, et cela ne nuit pas à l’ambiance. Lui et ses compères  dans cette longue setlist, nous ont mis quelques brûlots qui vont leur servir à nous botter le cul tout le long du concert comme Thrashing's My Business... And Business Is Good, Poison the Preacher, The Inebriator, The Thrashin' of the Christ, Headbanger Face Rip, Black Ice, ou encore le titre final Born to Party. Après cette bonne branlée,  je m’en vais  voir Sepultura.
 
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Setlist de Municipal Waste :
 
Breathe Grease
Mind Eraser
You're Cut Off
Unleash the Bastards
Bourbon Discipline
Sadistic Magician
Beer Pressure
Thrashing's My Business... And Business Is Good
Wrong Answer
I Want to Kill the President
Black Ice
Poison the Preacher
Amateur Sketch
Slime & Punishment
The Thrashin' of the Christ
Dingy Situations
The Inebriator
Parole Violators
Terror Shark
Headbanger Face Rip
Born to Party
 
00:15-01:15 : Sepultura feat. Les Tambours Du Bronx (sur une chanson) – Dave Mustage (Auriane)

Oubliez le show Sepultura-Les Tambours du bronx, promis par la programmation et tant attendu par le public. Le groupe brésilien ne jouera qu'un morceau avec les percusionnistes. Il semblerait que la décision vienne de Sepultura, qui aurait prévenu les Tambours au dernier moment. Les festivaliers n'étaient pas au courant non plus... Passée cette petite déception, je tâche d'apprécier le concert, le dernier du festival. C'est la première fois que j'ai l'occasion de les voir. Derrick Green, au chant, se donne vraiment. Je ne ressens pourtant pas de synergie avec le public, très calme. C'est sûrement lié à la fatigue du dimanche soir. Pas facile de clore trois jours saturés de décibels, de houblon et de poussière !

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Setlist de Sepultura :
 
I Am the Enemy
Phantom Self
Kairos
Territory
Sworn Oath
Against
Choke
Machine Messiah
Desperate Cry
Refuse/Resist
Arise
Ratamahatta
Roots Bloody Roots (avec Les Tambours du Bronx)

 

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