Groupe:

Septicflesh + Inquisition + Odious

Date:

18 Janvier 2018

Lieu:

Toulouse

Chroniqueur:

Deicide5000

Une affiche black/dark metal comme il en faudrait un peu plus et c’est encore SPM Prod, les Toulousains qui déménagent et nous concoctent de bien belles affiches soit au Metronum, soit au Bikini.

Une soirée sympa au Metronum marquée sous l’angle de la confrérie d’Aux Portes du Metal où j’ai pu faire connaissance d’Hourkach qui venait directement de son pays basque. Bordeaux rencontre Anglet à Toulouse. En même temps, ce concert a bien drainé car j’ai croisé des gens de Biarritz (pays basque aussi) et même de Perpignan (faut en vouloir aussi).

Odious

Alors, on commence par louper les trois premières chansons donc dommage pour les photos dans le pit… Hourkach et son pote m’ont offert plusieurs bières que le frigo géant (sa voiture) a permis de conserver à température. Pas grand chose à dire sur cette formation qui interagit bien avec le public mais qui ne fait pas dans l’originalité. Le chanteur a une voix façon Shagrath (Dimmu Borgir) mais la comparaison s’arrête là.



Inquisition

Bon, je vais me fâcher avec plusieurs potes mais tant pis. Inquisition, groupe colombien formé en 1988, c’est l’histoire d’un mec, Dagon, à la gratte, qui chante et couine métalliquement, et qui a un copain derrière, Incubus, qui bourrine le blast à sa mémé. Ils sont deux couverts de maquillage pas spécialement artistique.

Ils ne sont que deux, bravo. S’ils étaient quatre, pas dit que ce soit deux fois mieux mais chapeau les mecs pour tenir une foule de convertis en haleine pendant une heure de set.

Mes potes, dont Hourkach, vénèrent la voix qu’ils qualifient d’unique. “Y a rien qui lui ressemble”, ce à quoi je réponds farceur “oui d’accord, mais c’est comme quoi du coup ?”. La voix est bizarre, robotique, reptilienne, pas passionnante. Bon, ils sont bien sympathiques et se démènent bien. Je me marre du style de batterie d’Incubus que je trouve chiant (désolé mais Kerim "Krimh" Lechner de Septicflesh était le seul batteur décent de la soirée, et il est plus que décent).


Ils sont fiers de ce qu’ils font : “We play old school black metal the way it should be done”. Pas modeste quand même. Le public est conquis, comme je dis souvent, il en faut pour tous.


Septicflesh

Les frères Antoniou (Christos à la gratte et Spiros au chant et à la basse) vont nous démonter la tête ce soir. Il y a du lourd et dès l’entracte, le son change d’impact avec une batterie super distincte et un grain de gratte percutant.

Je suis avant tout fan de cette formation qui a su se renouveler. Je n’aimais pas trop Septic Flesh d’avant la reformation en 2007. Depuis que c’est Septicflesh (le changement de nom est à peine notable, non ?), je trouve ça grandiose et ça a remplacé dans mon scope Dimmu Borgir qui a nettement baissé dans la qualité et originalité de ses dernières sorties (mais ça, ce n'est que mon avis).



C’est la première fois que je vais voir Septicflesh en concert. Dès 21h40, la lugubre intro de Portrait of a Headless Man glace le sang et c’est bientôt qu’on entend le premier “Come on Toulouse” de la soirée. 
Le guitariste Sotiris Vayenas, pas toujours dispo pour les tournées, est remplacé par un gratteux de tournée. Peu importe, les autres acteurs principaux sont là. Entre l’ultra-présent Spiros et le créateur des paroles Christos, Kerim "Krimh" Lechner a fait sa place en tant que batteur sans complètement faire oublier Fotis Benardo. Le son est massif, après faut aimer les passages symphoniques sur bande. Le groupe assène ses compos ultra maîtrisées.

Plusieurs personnes, dont Hourkach encore une fois, reprochent au chanteur de dire trop souvent “my friends” en s’adressant au public. On a en effet souvent très souvent droit à “Are you ready my friends?” ou encore “Are you ready to destroy my friends?”. Pour moi, Spiros Antoniou joue très bien son rôle de frontman. Après tout, je préfère un gars qui engage la discussion avec son public, même si cela se fait au prix d’un vocabulaire peu étendu. Côté performance, il est plus chanteur et showman que bassiste car il en joue très peu….et sur une corde !

Kerim "Krimh" Lechner est super efficace. J’adore son style et ses interprétations. Il a un vrai jeu de scène, est physique mais subtil, bref une belle machine.

Le jeu de scène est rôdé même s’il est plutôt statique, pas d’inversions de position des guitaristes de part et d’autre. Spiros Antoniou est très démonstratif et joue de sa voix pour lancer l’enrôlement de la foule dans tous les programmes minceur (activités fitness inclues), slam, etc. Cependant, Toulouse est timide ce soir, pas de slam, pas de crowd surfing, juste quelques mouvements de pogo et pas de circle pit. Le son est énorme et le choix des compos excellent. J’ai adoré la setlist qui fait la part belle au dernier album Codex Omega avec cinq chansons sur onze. Les albums récents sont également honorés : Communion, Titan, The Great Mass.  En clair, rien de l’époque Septic Flesh….

Sympa aussi, leur façon d’aménager, tel un Metallica, leurs propres chansons sans les dénaturer, sachant les faire durer pour mieux rallier le public à sa cause.

Bon, j’ai tellement aimé que je me suis acheté (je les avais déjà en download légal, Aux Portes du Metal oblige) les deux derniers albums en version bonus digipack pour Codex Omega (le dernier qui leur restait sur le coup) et normale pour Titan.



Setlist de Septicflesh :

01. Portrait of a Headless Man
02. The Vampire From Nazareth
03. Martyr
04. Prototype
05. Pyramid God
06. Enemy of Truth
07. Communion
08. Prometheus
09. Dante’s Inferno
10. Anubis
11. Dark Art