Déjà vingt ans pour le festival Music En Brousse, c’est pas rien. Du beau monde est passé par là comme Sidilarsen, Membrane, Second Rate et bien d’autres.
Que nous a réservé Music En Brousse pour cette vingtième année ?
Arrivé sur les lieux aux alentours de 18h30, en même temps que les tout premiers arrivants qui se font rares à cette heure ci. Cela nous permet de découvrir le site, de se rafraîchir avec une bonne bière artisanale et de constater que le festival porte bien son nom avec des endroits où vingt bons centimètres d’herbes recouvrent le sol. Le festival a eu la bonne idée d’inviter quelques autres artistes qui exercent leurs passions et/ou métier devant nous comme cette fresque qui prend vie au fur et à mesure des heures passées, ou alors cet autre artiste qui dessine sur du bois. Mais revenons à la musique.

FDC :

FDC démarre la journée et malheureusement pour eux, il n’y a pour l’instant qu’une poignée de personnes pour apprécier leur set punk rock.
On appréciera leur énergie communicative sur scène et cette reprise du chant destiné à Éric Cantona lorsqu’il évoluait à Manchester United : « ouh ah, ouh ah Cantona ! ». Le groupe prend un réel plaisir sur scène, musicalement on est donc dans l’esprit punk, les compos sont assez courtes, énergiques, parfaites pour cette belle journée d’été ensoleillée au moment de la prestation du groupe. Le maigre public se prend au jeu et, petit à petit, se rassemble devant la scène pour applaudir le groupe. Une entrée en matière tout à fait satisfaisante.

 Electric Worry :

Lorsque Electric Worry démarre son show, le public se fait un peu plus nombreux. Le trio nous fait visiter ses deux EP sorti en 2013 et 2015, du bon stoner rock à l’ancienne. On sent tout de suite que Electric Worry maîtrise bien plus l’exercice scénique que FDC. L’interaction avec le public est bonne, couplée avec un bon son. On passe un bon moment à écouter le groupe. Le trio se démène, le batteur est en forme, la voix grave et rocailleuse du chanteur accompagne à merveille la musique d'Electric Worry qui oscille donc entre le stoner et le rock à l’ancienne. Le chanteur communique intelligemment et avec humour avec le public. Là aussi c’est une bonne prestation, Electric Worry porte bien son nom car un orage pointe le bout de son nez et des éclairs se font apercevoir au loin, pour un concert électrique donc. Une belle découverte, j’espère revoir bientôt le groupe en studio pour en découvrir davantage.

Les Tambours Du Bronx :

Le temps continue de se dégrader à quelques minutes de l’arrivée sur scène des Tambours Du Bronx, les nuages noirs envahissent le site, le vent souffle à tel point que le backdrop géant au nom du groupe qui recouvre le fond de la scène derrière le batteur se soulève avec le vent et recouvre la batterie ; les équipes décident donc de l’attacher. C’est dans cette ambiance apocalyptique que Les Tambours Du Bronx arrivent sur scène. La pluie commence à tomber mais ne freine en rien l’enthousiasme du public qui, cette fois-ci, est arrivé en nombre et s’amasse devant la scène. Le groupe commence par Mirage Éternel, une entrée en matière énergique et convaincante. On comprend rapidement que Reuno ne sera pas là ce soir, mais Stéphane Buriez et Renato Di Folco sont là pour assurer le chant. Le duo sera même présent sur quasi tous les morceaux, chantant tour à tour, les deux à la fois, l’entente est parfaite. LTDB enchaîne ensuite par deux autres excellents morceaux de l’excellent dernier album. Malgré la pluie qui est bien présente, l’ambiance reste survoltée par le public qui est vraiment réjoui de voir le groupe, ça se voit. Et comme le dira Stéphane Buriez : "c’est pas un orage qui va nous arrêter ! Et qui va vous arrêter !"

Arrêter non, mais tout de même perturber un peu l’ensemble, notamment au niveau du son, le fort vent fait balancer les enceintes attachées de chaque côté de la scène et cela a une incidence sur le son qui n’est pas exceptionnel. Mais rien de méchant, on prend tout de même un max de plaisir et le groupe aussi. Renato remercie chaleureusement le public et n’oublie de dire que les Tambours du Bronx c’est avant tout les dix mecs aux percussions derrière leurs bidons. Il a bien raison mais on peut tout de même constater que le groupe a vraiment eu une sacrée bonne idée de « transformer » le groupe en y apportant un batteur, un guitariste et un bassiste et donc plusieurs chanteurs, leur musique en est que plus percutante, puissante, et leur dernier album une vraie réussite sur toute la ligne.
Le fameux medley Sepultura est toujours aussi réjouissant pour les aficionados du groupe, Territory, Roots Bloody Roots et Refuse Resist vont s’enchaîner et on se dit que le groupe n’a pas collaboré pour rien avec les Brésiliens pour un fabuleux concert à Rio tant LTDB a sa place dans la musique de Sepultura et se l’approprie à merveille. Stéphane Buriez et Renato Di Folco communiquent beaucoup avec le public, l’ambiance est excellente. La reprise de Prodigy, The Day Is My Enemy, est parfaitement exécutée, même si Apolline Magnet qui est au chant sur cette reprise présente sur l’album n’est pas là. C’est donc Renato qui se colle au chant et le résultat est bon. Le groupe nous calera Not Requiem et la reprise de Rob Zombie Dragula pour finir. Bravo aux Tambours Du Bronx qui, à nouveau, nous ont balancé un set solide et percutant.

Setlist Les Tambours Du Bronx :

01. Mirage Eternel
02. Never Dead
03. Delirium Demain
04. Medley Sepultura : Territory, Roots Bloody Roots, Refuse/Resist
05. L'un Des Notres
06. Noir
07. Pray
08. Jour De Colère
09. Jungle Jazz
10. The Day Is My Enemy (Prodigy cover)
11. Le Mal
12. Tainted With Anger
13. Divine Disease
14. New Day
15. Le Festin
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16. Not Requiem
17. Dragula

Malheureusement je n’ai pas vu la prestation de Horskh, mais je peux vous dire que Renato a posté un message sur le Facebook des Tambours pour remercier l’organisation de Music En Brousse et dit également qu’il a fait une superbe découverte avec Horskh et qu’il a kiffé grave leur concert.

Music En Brousse ferme déjà ses portes pour cette date, belle journée avec des découvertes avec FDC et Electric Worry et la valeur sûre Les Tambours Du Bronx qui ont assuré un bon show. Vivement la vingt-et-unième édition.