Therapy? c’est presque 30 ans d’histoire (ils les fêteront l’année prochaine) et 15 albums au compteur. Mais attention, cette carrière contient beaucoup de hauts (et très hauts) et quelques bas. Pour moi, c’est le groupe qui révolutionna pas mal de choses avec leur quatrième album, Troublegum (1994). Un album sans remplissage, avec une précision imparable, des riffs de malade et une production impeccable. Les membres fondateurs encore en place, Andy Cairns le guitariste chanteur acéré (maintenant âgé de 54 ans), Michael McKeegan un bassiste survitaminé et Fyfe Ewing (parti en 1996), un batteur imprévisible possédé (littéralement) par des références telles que Stewart Copeland (The Police). Bref, un album qui fait partie de mon top (j’en ai plein, mais que des bons).
Me voilà donc encore une fois à Paris mais dans une salle que je connais pas encore. La Maroquinerie, dans le 20ème, c’est une salle avec une capacité de 500 places (j’en doute un peu cependant car je trouve la salle plutôt petite).
Que c’est agréable de voir ces vétérans du rock alternatif metalleux en pleine forme ! Michael McKeegan (basse) est tout sourire dès l’entrée en matière. Andy Cairns entonne Wreck it Like Beckett la première chanson du dernier album Cleave (2018) mais pour moi ça ne le fait pas. C’est efficace mais un peu simple. Et ils enchainent avec une autre chanson du même album. J’ai sans doute un parti pris mais à part la magie de Troublegum… bon je ne finis pas ma phrase, vous savez où je vais avec. Mais, enfin, Die Laughing est entamée.
Avant le brûlot Kakistocracy, Andy Cairns lance un “Fuck the british government” suivi d’un “Fuck Donald Trump” et finit avec “It’s ok not to be ok”. Je vous invite à approfondir la signification de la kakistocratie qui est un système de gouvernement dirigé par les citoyens les pires, les moins qualifiés ou les moins scrupuleux. Ca résume bien certains régimes outre Atlantique, non ?
C’est au tour de Turn (je ne peux m’en empêcher avec mes jeux de mots, désolé) que je trouve magique avec son classique “Barging into the presence of god”.
Isolation marche bien en concert, c’est invariable ! J’ai mon passage à vide le temps que reviennent d’autres chansons que j’apprécie. Andy Cairns met l’ambiance et lance un “Build bridges not walls”, encore une attaque contre l’ami Donald. Et c’est parti, Andy déclenche (ah ah) Trigger Inside puis Screamager.
Michael McKeegan est sautillant comme à son habitude et déborde d’énergie positive. Il n’a pas changé (à part les cheveux) depuis Troublegum, c’est le zebulon sautillant qu’on voit sur les clips de cette époque.
Ce soir, il se trouve que ce bon 10 février est la date d’anniversaire de Neil Cooper (batterie). C’est pourquoi Andy Cairns nous intime l’ordre de scander “Neil, drum like a mother fucker”. Bon, ça c’est dit et c’est facile à répéter… C’est vraiment la fête aux “fuck this” ou “fuck that”… Eh c’est donc le tour à “James Joyce is fucking my sister” criée bien fort, répété par la foule. Ce sont des paroles qui, pour les connaisseurs, annoncent Potato Junkie, suivi par Stop It You're Killing Me qui vient clôturer le show…. avant le rappel.
Un truc que je n’ai pas bien compris dans le set est le moment où Andy Cairns crie “Security” pour faire intervenir les vigiles de la salle suite à la découverte d’un pickpocket dans les premiers rangs. Et ce n’est pas un vigile mais bien un roadie (seconde guitare sur certaines chansons) qui saute de scène et se jette sur le gars en question pour l’escorter en dehors de la salle.
Allez, passons. Le rappel est super fluide. Avant le rappel on a eu droit à 18 chansons (oui vous avez bien lu) et le rappel est constitué de 8 chansons ! Qui se sent volé ? Pour finir, c’est la brochette Nowhere, Knives et Success? Success Is Survival qui nous est assénée et vient boucler un set de plus d’une heure et demie.
Les papis du rock alternatif énervé se portent bien, allez les voir dès qu’ils reviennent dans le coin même si on peut déplorer peu de dates en France.
Setlist de Therapy? :
01. Wreck it Like Beckett 02. Expelled 03. Die Laughing 04. Nausea 05. Lonely, Cryin', Only 06. Kakistocracy 07. Turn 08. Callow 09. Isolation (Joy Division cover) 10. Opal Mantra 11. A Moment of Clarity 12. Diane (Hüsker Dü cover) 13. Trigger Inside 14. I Stand Alone 15. Screamager 16. Teethgrinder 17. Potato Junkie 18. Stop It You're Killing Me
Rappels :
19. Unbeliever 20. Church of Noise 21. Bad Mother 22. Crutch 23. Stories 24. Nowhere 25. Knives 26. Success? Success Is Survival
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