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Alice Cooper
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L I V E R E P O R T
Le dôme de Marseille était bien rempli. Pourtant le temps n’ était pas propice à sortir un hard rockeur de sa tanière. A 20h tapantes, les français de Black Rain rentrent en scène. Je ne les connais pas bien. Ils jouent un glam-rock proche des débuts de Mötley Crüe, Cinderella, LA Guns ou Poison. Au départ, on se dit qu'ils ont passé beaucoup de temps sur leurs coiffures années 80, mais au final ils nous balancent un bon hard rock musclé et bien rythmé, mené par un chant très aigu mais juste de Swan. Le chant rappelle un peu Tom Kieffer de Cinderella, les morceaux sont chantés en Anglais. Les solos du guitariste Max 2 sont difficiles à capter, c’est dommage, la sono ne permettra pas de les mettre mieux en valeur. On entendra à peine mieux le solo de Swan, qui assure aussi sa part de guitare. Heinrich (basse) et Iann (batterie) assurent un mur de son impressionnant derrière tout ça, sans broncher pour l’un, en se baladant pas mal derrière Swan pour l’ autre. Ils joueront un mix de leurs morceaux de l’album License to Thrill, mais aussi deux de leur album à paraître en février 2011 (Get A Gun et I Need A Doctor). Ils nous assènent aussi une reprise de WASP (Hellion). Leur set dure environ quarante minutes, sans temps mort. Le chanteur se siffle une bibine à notre santé et arrive même à bouger la fosse et faire chanter le public, sur des refrains super catchy. Bien joué les gars ! L’exercice n’était pourtant pas facile. A suivre… Setlist Black Rain Get a Gun
Les roadies s’activent et un énorme rideau de la tournée Theather of Death masque toute la scène. A 21h pétantes, le show d'Alice Cooper démarre. Et là, quelle gifle ! Je rappelle que le bougre fête ses 62 ans cette année. Son show s’apparente presque à une pièce de théâtre, où chaque morceau représente une scène de la pièce. Les décors se succèdent, guillotine, potence, poupée gonflable, oratoire, seringue géante, … Alice commet toutes sortes d’horreurs sur ses pauvres figurants, et se fait trucider lui-même quatre fois pendant le concert. Une fois guillotiné, une fois pendu, une fois piquousé et une dernière transpercé de pointes. Que du bonheur ! Côté musique, le niveau sonore est très élevé. Les morceaux se suivent, couvrant toutes les périodes de la longue carrière du bonhomme. Il commence et termine son concert par son hymne, School’s Out, à la grande joie du public. Il joue aussi des classiques comme I’m Eighteen, No More Mr Nice Guy, Poison, Billion Dollar Babies, I love the Dead ou Elected. Que dire ? On ne s’ennuie jamais pendant ce concert. Le show est ultra bien rodé, Alice balance des colliers de perles dans le public, puis des billets à son effigie (Billion Dollar Babies), une de ses cannes au début, et des ballons géants à la fin, qu’il transperce de son épée dès qu’il le peut. Il est poursuivi par un horrible Frankenstein, par une infirmière follasse, c’est clair qu'il y a de l’action. Quand il meurt et disparait de scène, les garçons (Keri Kelli et Damon Johnson aux guitares, Chuck Garric à la basse et Jimmy Degrasso à la batterie) en profitent pour assurer des parties instrumentales fort sympathiques. Alice sait s’entourer, c’est certain. Je trouve la batterie un poil trop fort, mais bon, je chipote. La setlist est sans grande surprise (quasiment la même que dans les grands festivals où il est passé récemment, Wacken, Hellfest), mais bon, ça le fait bien. Il présente ses musiciens et se présente lui-même quatre fois, trop marrant, en mimant à chaque fois les façons dont il est mort. La foule se marre, ce gars-là s'éclate, ça fait plaisir à voir. Il finira de charmer le public en brandissant un drapeau français, le résultat ne se fait pas attendre. Mais à 22h30 pile, c’est l’heure de coucher papi Alice, qui s'est bien donné, et pour nous de rentrer. Aucun regret, Alice Cooper a prouvé que sa réputation est méritée et sa carrière exemplaire. Setlist Alice Cooper
School's Out
Vous trouverez un superbe album photo de Florent B ici.
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