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Black Country Communion
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L I V E R E P O R T
Vu la qualité exceptionnelle du deuxième album de Black Country Communion 2, quel fan de bon vieux hard-rock n'aurait pas été impatient de voir ce super groupe sur scène en France ? Unique passage parisien, le 19 juillet 2011, dans la salle du Bataclan. Organiser un concert à Paris le 19 juillet (date à laquelle il n'y a plus un Parisien sur la capitale) et afficher la place à cinquante-cinq euros étaient un peu risqué. Constat fait en passant devant la salle à 19h. Là où les Slash ou Within Temptation créent de véritables bouchons humains sur le Boulevard Voltaire, une heure avant le concert, les portes sont déjà ouvertes et il n'y a pas un chat... ou plutôt pas un métalleux. Vingt minutes avant le début du concert, le rez-de-chaussée du Bataclan est à moitié vide et le premier étage est condamné, certainement réservé aux guests VIP. Le public présent, aux alentours des 35-45 ans, arbore les t-shirts de Chickenfoot ou de Led Zep. C'est parti. Glenn Hughes débarque avec sa basse et son look de cinquantenaire teint et a gravement la pêche. C'est d'ailleurs lui seul qui jouera le rôle de leader et d'exciteur de foule au cours de ce concert, les autres étant beaucoup plus discrets. Joe Bonamassa débarque, sobre, en costume avec lunettes et casquette. Derek est aux claviers, très (trop ?) discret et Jason s'assied aux fûts. Le show démarre sur des morceaux du premier album Black Country suivi de One Last Soul. Le son est très très bon. Sur The Battle for Hadrian's Wall, Joe débarque avec une superbe guitare double manche. Excellent morceau tiré du dernier album. La set-list est vraiment bien équilibrée entre les deux albums. Les moments forts seront indiscutablement la ballade Song Of Yesterday, rappelant un peu le When A Blind Man Cries de Deep Purple. Le solo de Bonamassa est prodigieux, quel feeling ! (déjà qu'il l'était sur la version album). L'excellent Cold, dédié par Glenn Hughes à tous ceux qui nous ont quittés, est superbe. Mais globalement, tout ça manque d'ambiance, est-ce dû à une salle pas suffisamment pleine ? A un public trop âgé ? A des musiciens, mis à part Glenn Hughes, qui ne sont clairement pas des bêtes de scène ? La question est ouverte... Le public est-il ce soir surtout venu pour Bonamassa ? C'est à se demander car lorsque Joe balance The Ballad Of John Henry, une lueur d'ambiance et de pêche vient réveiller le public. Un morceau qui semble recueillir plus d'intérêt de la part du public que les propres compos de BCC. Ce soir, nous n'aurons pas droit à de longs solos de basse, de guitare, de clavier ou de batterie. Seul Derek dispose de quelques minutes pour un solo de clavier et il faut l'avouer, il nous offre un court solo qui n'a pas grand intérêt. Quelques minutes de rappels et le groupe reviendra pour deux titres : Man In the Middle, extrait du dernier album, puis la soirée se concluera sur une monstrueuse reprise du Burn de Deep Purple, où enfin le public se déchaînera. C'est déjà terminé, 1h30 pile, pas de second rappel. Alors oui, ces mecs sont excellents, les deux albums de BCC sont supers, notamment le dernier mais le côté pécunier n'aurait-il pas gagné le groupe ? Car si on fait le bilan : pas de première partie, cinquante-cinq euros la place, trente euros le t-shirt, un concert d'1h30 précise, des musiciens (mis à part Glenn) qui ne semblent pas prendre un panard fou à jouer... je suis habité par un doute. On aurait apprécié un Smokestack Woman, d'avantage de reprises, plus d'entrain de la part de Bonamassa et de Derek Sherinian.
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