Fall Of Summer Festival

Date

05 Septembre 2014

Lieu

Torcy

Chroniqueur

Azagtoth

L I V E R E P O R T

Annoncé comme le festival extrême de la rentrée, le Fall Of Summer en est ici à sa toute première édition et propose deux jours avec une programmation plutôt variée.

Nous nous situons à une trentaine de kilomètres à l’Est de Paris, à Torcy (77), au milieu de trois cent cinquante hectares d’espaces verts (entre un golf et le bord du lac Torcy).
Le lieu comporte deux scènes jouant en alternance, Blackwaters et Sanctuary, séparées par une petite colline ; ce qui s’avère très pratique, avec sa configuration style amphithéâtre.

Je n’ai pas pu me pointer avant 19h (ben ouais, y en a qui travaillent…), ce qui fait que j’ai raté le passage de Bölzer, à mon grand regret.

C’est donc avec Exumer que j’ai vu en premier sur la grande scène (Blackwaters), sous un ciel nuageux mais pas menaçant. Les inconditionnels du speed/thrash connaissent sûrement ce groupe avec son classique Possessed By Fire (1986), qui livre ici un set énergique avec un petit wall of death et pas mal de circle pits dans l’assemblée. Ils annoncent que c’est leur dernière date de l’année en France.



Setlist d'Exumer :

01. Winds Of Death
02. Journey To Oblivion
03. The Weakest Limb
04. Fallen Saint
05. Vermin Of The Sky
06. A Mortal In Black
07. A New Morality
08. I Dare You
09. Xiron Darkstar
10. Fire & Damnation
11. Possessed By Fire

On passe ensuite à l’autre scène (Sanctuary), de l’autre côté de la colline, avec un Rotting Christ qui ne m’a pas spécialement convaincu. Malgré le charisme évident de Sakis Tolis, je trouve que les nouveaux morceaux sont super mous et que leur côté très sophistiqué n’est pas bien retranscrit en live. Il n’y a que l’unique extrait de Thy Mighty Contract qui m’ait interpellé.




Aura Noir
prend le relais de l’autre côté de la colline.
Carl-Michael Eide, Ole Jørgen Moe, Rune Eriksen -alias Aggressor, Apollyon et Blasphemer- ce sont quand même trois légendes vivantes du black norvégien qui se tiennent devant nous, accompagnés du batteur d’Obliteration.
Un set black/thrash finalement très rock n’roll attitude, qui en fera headbanger plus d’un sous le soleil couchant.



Setlist d'Aura Noir
:

01. Upon The Dark Throne
02. Hell's Fire
03. Fighting For Hell
04. Deep Tracts Of Hell
05. Shadows Of Death
06. Snake
07. Abbadon
08. Hades Rise
09. South American Death
10. The Stalker
11. Condor
12. Black Metal Jaw
13. Iron Night/Torment Storm
14. Conqueror



Borknagar entame la nuit de vendredi. Le groupe n’a pas joué en France depuis très longtemps et on retrouve avec plaisir cette bande de vikings corpulents et festifs, l’imposant ICS Vortex manifestant un entrain et une énergie qui font plaisir à voir. Je ne sais pas si c’est sa voix qui porte particulièrement, mais elle m’a semblé surmixée tout au long du set. Fort heureusement, il chante juste et aussi bien que sur disque.



Le groupe le plus attendu de la soirée déboule après une intro tonitruante, Cronos fait une entrée copieusement acclamée et débute par… Black Metal ! Une véritable euphorie dans l’audience, on dirait que certains festivaliers ne sont venus que pour cet instant précis.
Malgré l’aura de Cronos, le guitariste à la moustache soignée et le batteur au torse velu ne déméritent pas pour autant et apportent également beaucoup à la qualité de la prestation de Venom, chacun possédant un jeu de scène propre.
Même si des titres comme Warhead ne m’ont jamais vraiment transporté, je dois admettre que ça fait quelque chose de voir de telles légendes sur scène.
Cronos assure en tant que frontman et s’est permis de dire un peu de mal du public du Hellfest, jugé mou en comparaison.





Setlist de Venom
:

01. Black Metal
02. Hammerhead
03. Bloodlust
04. Buried Alive
05. Antechrist
06. Hail Satanas
07. Pedal To The Metal
08. Resurrection
09. The Evil One
10. Welcome To Hell
11. Leave Me In Hell
12. Warhead
13. Fallen Angel
14. In League With Satan
15. Witching Hour



Impaled Nazarene poursuit la soirée, avec un set violent mais assez linéaire (comme les albums du groupe, on ne se refait pas) et statique. Ils ont joué quelques vieux titres, de leur premier EP et des deux premiers albums notamment, qui sonnent vraiment bien et font plaisir à entendre.



Carcass joue ensuite sur la grande scène, avec un décor assez sobre composé de la couverture du dernier album en fond et de deux écrans sur les côtés qui diffusent une série d’images gore habituelles chez eux.
Un set excellent, intégrant pas mal de compos mélodiques, mais aussi quelques morceaux grind au cours desquels Bill Steer prend le micro.
Un son exceptionnel, un Jeff Walker assez volubile qui balance (gentiment) tour à tour sur le Hellfest et Dave Mustaine. Quel frontman, vraiment !



Setlist de Carcass :

01. Buried Dreams
02. Incarnated Solvent Abuse
03. Cadaver Pouch Conveyor System
04. Noncompliance To ASTM F 899-12 Standard / This Mortal Coil
05. Reek Of Putrefaction
06. The Granulating Dark Satanic Mills
07. Genital Grinder / Exhume To Consume
08. Captive Bolt Pistol
09. Corporal Jigsore Quandary
10. Ruptured In Purulence / Heartwork / A Congealed Clot Of Blood



On termine la soirée en beauté, avec un petit groupe de jeunes suédois remarqués avec leur premier album éponyme, Vampire. Du death/thrash sauvage, des musiciens survoltés avec notamment un chanteur dégingandé qui ne tient pas en place. Excellent pour éviter le coup de barre de deux heures du mat’.

Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum !