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HELLFEST 2014: Jour 3
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L I V E R E P O R T
Year Of The Goat (Mainstage 2 - 10:30) (Lurk) Réveillé tôt comme chaque matin par le soleil, je suis déjà sur place à 10h30 et en profite donc pour assister au concert de Year Of The Goat. Je ne connaissais pas et découvre donc avec un certain plaisir leur musique à mi chemin entre rock et heavy, avec un chanteur favorisant un chant haut perché. Leur show était carré et même si l'on pourrait leur reprocher d'être un peu trop statiques sur scène, on sentait qu'ils étaient contents d'être ici et leur concert fut très agréable. Setlist de Year Of The Goat : 01. Angels' Necropolis Blues Pills (Mainstage 1 - 11:05) (Didier) Difficile de se lever le matin, après deux journées passées dans l'enfer de Clisson. On regrette un peu la pluie au final. La chaleur, et surtout la poussière, ajoutent une dimension à l'épreuve de force. Va falloir envisager des préparations sportives... Et encore, notre version quinquagénaire du Hellfest avec un vrai lit, une douche et des chiottes dans un charmant gîte des environs, c'est le luxe. En prenant mon petit déj, dehors, au calme, j'ai une petite pensée pour mes frères campeurs. Respect ! Bref, je bouscule tout le monde pour être prêt à l'heure, car en aucun cas je ne veux rater le set de Blues Pills que je dois interviewer l'après-midi. Nous arrivons largement à l'heure, trop forts, ce qui me permet d'entendre la fin de Year Of the Goat, qui avait l'air pas mal du tout. Sur la scène, Dorian et ses deux acolytes Corry et Zack prennent place. Même si Corry a coupé ses cheveux, on est clairement dans un trip hippie. Ils attaquent l'intro de High Class Woman, de leur premier album à venir. Car oui, ils sont sur la Mainstage 1, et n'ont pas encore d'album sorti. Pas mal ! Elin, la chanteuse, arrive vêtue d'une robe noire. Elle a des cheveux longs, blonds, et elle passe son temps à se les enlever de la figure. Ils ont l'air tous un peu crispés et ne bougent pas beaucoup. Elin sourit et semble bluffée par la foule déjà impressionnante massée devant eux, le charme opère. Au premier rang, des jeunes crient "à poil", un classique qui fait sourire Dorian, le jeune (dix-huit ans !) guitariste qui est français, et de Bretagne même. D'autres l'interpellent, il leur fait signe. C'est des potes de lycée me confirmera t-il plus tard, c'est sympa de voir un pote de lycée sur la Mainstage du Hellfest quand même ! Leur set est carré, leur son excellent (ils jouent pourtant sur le backline du MainStage 1). Elin s'empare d'un tambourin dans les breaks instrumentaux. Les solos de Dorian sont géniaux, la voix d'Elin époustouflante, leur énergie fait plaisir, la foule apprécie. Je suis scotché par l'intro de Devil Man, que pourtant je connais, quelle voix !! Dommage que la balance des Scorpion Child, vienne foutre la grouille sur des passages calmes. Pas glop. A la fin de leur set, trop court bien sûr, Elin, aux anges, cherche à faire une photo de la foule, mais elle n'a pas de poche à sa robe, et donc pas de téléphone. Finalement ils y arrivent, elle est sur leur facebook, quelle foule ! Je vous le dis, ces p'tits jeunes iront loin...
Scorpion Child (Mainstage 2 - 11:40) (Didier) Encore sous le choc Blues Pills, je me déplace juste à côté pour assister au set de Scorpion Child, qui reste dans un trip assez vintage. J'avais pu chroniquer leur premier et unique album et avais bien apprécié ce combo texan. Le fait de passer derrière Blues Pills ne va certainement pas avantager le groupe qui peine un peu à faire décoller l'ambiance. Le chanteur n'a pas la classe (ni la plastique) d'Elin, c'est certain, en plus sa tenue texan-années-70 et sa gestuelle frôlent la caricature. Bref, même en reconnaissant les pourtant excellents morceaux que j'ai entendu sur leur album, j'ai aussi du mal à m'éclater. Leur bassiste a une façon étrange de tenir son instrument, presque vertical, il assure quand même tout comme le guitariste qui balance riffs et solos sur sa LesPaul custom. Aryn Jonathan Black, le chanteur, tout en déhanchés et en tambourinades, classique dans le rock 70s, a un sacré charisme car il finira par nous avoir et nous faire entrer dans son trip. Finalement, ils nous livrent un lot de leurs compos accrocheuses, pas forcément aidées par un son juste passable. Un peu décevant quand même, en 2011, dans le même style, The Answer avait mis le feu.
01. Secret Spot Obliteration (The Altar - 12:15) (Mythos) Lofofora (Mainstage 1 - 12:15) (Lurk) Lofofora est l'un des groupes que j'attendais avec fébrilité, et j'étais frustré d'avance qu'ils n'aient qu'une seule petite demi-heure de set. Reuno le fera bien entendu remarquer, "vous savez, on vient jouer une demi-heure pour dire qu'on est passé". Mais puisque le show devait être court, il fut intense et les tubes (passés et à venir) s'enchaînèrent, ne laissant pas de répit aux slammeurs et autres pogos. L'intervention de Maxime Musqua du petit journal (pour un reportage qui ne fut même pas composé que de fesses à l'air, c'est suffisamment rare pour être remarqué) aura été plutôt hilarante. Il est clair que la foule présente pour Lofofora lui aura donné beaucoup d'amour, mais encore plus au groupe ! Setlist de Lofofora : 01. L'oeuf Zodiac (The Valley - 12:50) (Didier) Je ne connaissais rien de ce groupe allemand de stoner qui démarre dans The Valley. Le souci avec le stoner, c'est que même si j'apprécie le style je les mélange tous un peu. Pourtant là je suis scotché. Le son est excellent et les compositions délivrées par le groupe franchement originales et bien chantées. La section rythmique est de grand classe, ça groove un max sous la tente, la foule dodeline en appréciant, certains dansent. Le chanteur guitariste est un excellent frontman qui gère bien le groupe et capte l'attention sur la scène. Son bassiste est une bête, et on prend un réel pied à suivre son jeu tant il semble totalement dedans. On a droit à une reprise de Neil Young (Cortez The Killer) qui fait sont petit effet parmi les papis de l'audience (dont moi). Les morceaux sont souvent longs, changeants, et quand ils terminent leur set de quarante minutes, on se dit qu'on aurait bien pris du rab. A suivre attentivement...
Setlist Zodiac : In Solitude (Mainstage 2 - 12:50) (Mythos) Crédits photos: Florent Mr Crash B. de Magik Shooting Setlist d’In Solitude : Ulcerate (The Altar - 13:35) (Mythos) 01. Await Rescission The Bones (The Warzone - 13:35) (Lurk) Direction la Warzone pour le concert de The Bones. Une écoute préalable a éveillé ma curiosité et c'est donc sans attente particulière que je me rends à ce concert. The Bones, c'est du punk rock moderne qui libère une belle pêche sur scène, le frontman bouge bien et met l'ambiance, aidé par des titres accrocheurs. Une bonne découverte live ! Setlist de The Bones : 01. Screwed, Blued and Tattooed Powerwolf (Mainstage 2 - 14:20) (Mythos) Setlist de Powerwolf : Dordeduh (The Temple - 14:20) (Lurk) Après The Bones, changement d'ambiance et direction The Temple pour voir Dordeduh. Le concert à déjà commencé quand j'arrive, alors je m'assois dans le fond, profite de la fraîcheur relative de la tente et m'immerge pleinement dans la musique du groupe, qui tient du mystique. Le son n'aura malheureusement pas été de très bonne qualité et on perçoit principalement les basses, cependant il reste possible de s'imprégner un minimum des ambiances développées, qui auraient pu être très prenantes. Ce n'est pas le genre de concert auquel je suis habitué mais j'ai beaucoup apprécié, et je n'hésiterai pas à recommencer dans de meilleures conditions. Setlist de Dordeduh : 01. Dojanã Tagada Jones (The Warzone - 15:10) (Fimbultyr, Lurk) Retour devant la Warzone avec pour objectif Tagada Jones. Un bouchon aux airs insurmontables se présente à l'entrée du petit champ, mais j'arrive quand même avant le début du concert. La foule est venue en masse pour soutenir les keupons et j'ai eu des échos de "plus grosse affluence du week-end sur la Warzone". Je ne garantis rien puisque c'est la dernière fois que j'y allais, mais l'espace était clairement trop petit ! Et que dire, si ce n'est que Tagada Jones est à la hauteur de sa réputation ? Les mecs sont des bêtes de scène, on a l'impression d'entendre l'album. Ma vision de très loin ne me donne pas d'idée précise de leur présence scénique, mais on sent qu'ils sont à l'aise. Le public réagit au quart de tour et le son est bon. Tous les ingrédients sont réunis pour un excellent concert, et la recette a été suivie au poil. Un régal auditif. Setlist de Tagada Jones : 01. De L'Amour Et Du Sang Angra (Mainstage 2 - 16:00) (Didier) Je suis fan de la première heure de Angra. Je les avais vus deux fois pour Holyland à Marseille et ces concerts, à l'époque avec André Matos, sont restés gravés dans ma mémoire. Depuis, je l'avoue, j'ai lâché le groupe et pas été très attentif. Je n'ai pu m'empêcher de me précipiter devant le MainStage 2 pour les voir. On ne se refait pas. Aïe, ça part mal, car le son est super crados dans les premières minutes. Un gros son pourave dans les basses (grosse caisses ?) vient parasiter tout le reste. Heureusement les choses rentrent dans l'ordre et on peu profiter de ce Angra 2014. Autour de la paire de guitaristes Rafael/Kiko toujours en forme, on remarque la massive basse six cordes de Felipe, la vache, faut des mains de géants pour manipuler ce truc !! On remarque aussi un jeune batteur, nouveau dans le groupe, qui fait un sacré bon boulot. Enfin, difficile de ne pas le remarquer, c'est bien le transalpin Fabio Leone (de Rhapsody of Fire) qui est au mic, et qui je dois l'avouer m'a franchement convaincu. Aussi à l'aise dans le vieux matériel d'André que dans le récent d'Edu, Fabio assure le show. L'énergie est au rendez-vous et l'enthousiasme du groupe gagne la foule. Fabio emballe tout le monde et fait participer la foule. Il faut aussi dire que leur setlist spécial festival a de quoi séduire. Nothing to Say est un morceau atomique, que j'adore. Je ne suis pas le seul. Ils terminent par un medley qui fait rugir la foule. Bravo ! La prestation du groupe m'a donné envie de me replonger dans leur œuvre, et j'attends avec impatience la prochaine galette avec Fabio. Pendant le set d'Angra, un camion citerne placé à l'extérieur arrose la foule au karcher. C'est bon, les hardos se précipitent sous le brumisateur géant. L'eau sent un peu le traitement à vignes, mais bon, après trois jours de festoche, certains en avaient besoin et puis ça éloigne les moustiques. Setlist Angra : 01. Angels Cry Heretic (The Temple - 16:00) (Lurk) Après Tagada, je m'en suis retourné sous la double tente pour profiter de la fraîcheur et des concerts. C'est donc Heretic, remplaçant Urfaust au pied levé, qui joue sous The Temple. J'ai suivi cela d'un œil distrait mais le show était clairement assuré, devant une foule éparse. Malgré tout, cela rendait très bien à mes oreilles. Setlist de Heretic : 01. Hail the Beast Black Tusk (The Valley - 16:00) (philippec) J'ai rien de prévu pour l'instant, je me tourne comme souvent vers The Valley, le groupe qui doit y passer est Black Tusk, un groupe de Sludge originaire de Savannah comme Kylesa. Quand j'apprends ça, je me dis "qui sait, voici peut-être une bonne surprise ?" Black Tusk, qui se presente en trio, va avoir quelques soucis de son sur les premiers titres joués mais le groupe va vite surmonter ça. Nos trois Américains vont déployer une telle énergie que le public va vite s'enflammer, leur musique se rapproche de Baroness, ils ont aussi une spécificité, les trois musiciens se partagent le chant, à la manière de Mastodon. Hormis le partage du chant, ce ne sera pas vraiment une suprise mais le public présent retiendra le plaisir que le trio a eu de jouer sous The Valley et l'énergie qu'il aura dépensé pour nous satisfaire. Unleashed (The Altar - 16:55) (Lurk) Puisque j'étais dans les parages, j'ai aussitôt enchaîné avec Unleashed, qui remplit déjà plus la fosse devant The Altar. Là aussi c'est une bonne découverte live, avec un death metal que j'ai trouvé très efficace, une bonne présence sur scène et un public chaud. Ils sont fous ces Bretons ! Setlist de Unleashed : 01. Blood of Lies Alter Bridge (Mainstage 1 - 16:55) (Didier) Après Angra, j'effectue un pas chassé vers la droite pour suivre Alter Bridge. J'aime beaucoup ce groupe, le chant de Myles et leur dernier album en date, Fortress, m'a convaincu. Pourtant je suis obligé de reculer, le son est tellement fort, c'est abuser. Les basses sont bien trop poussées, je ne comprends pas et ça me gâche le plaisir. Pourtant, Myles et ses potes envoient la purée. Myles est très en voix. Dans la foule, c'est un peu amorphe, il faut dire que la chaleur est à son comble. Et justement c'est à ce moment que des pompiers commencent à arroser la foule à la grosse lance. Enfin ! Il aurait fallu arroser tous les soirs aussi pour prévenir la poussière, qui aura été le gros souci de ce Hellfest ensoleillé. En tout cas, c'est un peu la déception pour moi, Myles m'avait pourtant séduit en 2011 avec son groupe puis en 2012 avec Slash. Setlist Alterbridge : 01. Addicted to Pain Equilibrium (The Temple - 17:50) (Lurk) (Lurk) On ne change pas d'endroit, cette fois-ci c'est Equilibrium qui joue sous The Temple. Je les attendais mais un coup de barre monstrueux m'a obligé à me caler contre quelque chose, en l'occurrence les barrières de la console. J'ai donc profité passivement du concert. Encore une fois, il est difficile d'entendre la mélodie, d'autant plus pour quelqu'un ne connaissant pas les morceaux. C'est un comble juste à côté de la console ! Mais ce n'est pas cela qui empêche les musicos de se défouler sur scène, et les spectateurs d'en faire de même dans le pit. Décidemment, le folk est propice à foutre un joyeux bordel ! (Mythos) Retour sous la fraîcheur de The Temple pour les Vikings métalleux d’Equilibrium. Je connaissais le groupe de nom, évidemment, mais pas tellement les compos en elles-mêmes. Et ce fut finalement une bonne surprise ! Les Allemands ont balancé leur Metal puissant et agressif avec beaucoup d’humour et surtout beaucoup de joie. On sentait le chanteur et leader du groupe Robse vraiment très à l’aise sur la scène et très complice avec ses partenaires, balançant une bouteille d’eau sur la bassiste Jen Majura ou opérant quelques headbanging bien orchestrés avec Dom. Le public a lui aussi répondu bien présent puisque Equilibrium a eu le droit au premier circle pit de la journée sous The Temple et une dernière chanson en rappel ! Pour (re-)voir le show c’est par ici. Setlist de Equilibrium : 01. Was lange währt Annihilator (Mainstage 2 - 17:50) (Deicide) La bande à Jeff Waters, pionnier parmi les pionniers du thrash, nous rejoint avec une équipe assez renouvelée (je ne reconnais personne). En même temps, j’ai arrêté de les suivre depuis un album bien décevant, Refresh the Demon, en 1996. Bon, c’est pas tout jeune, ça n’a pas beaucoup évolué mais c’est efficace. Je surprends une troupe d’Allemands derrière nous qui connaissent les paroles de quasiment toutes les chansons. Ils chantent à quatre-cinq presque plus fort que le chanteur. Bon, moi qui attendait patiemment la chanson Stonewall qui m’a fait les connaître... Plusieurs fois, alors qu’ils annoncent la prochaine chanson en disant que celle-là elle a tout changé pour eux. Ouais ben non, encore planté. Bon, ça finit quand même avec Human Insecticide, une autre de mes chansons préférées aussi découverte sur une cassette démo... qui m’a fait aussi découvrir Sepultura et son Sarcastic Existence. Au final, plutôt sympa et convaincant même si je n’ai pas kiffé tout leur set. Crédits photos: Florent Mr Crash B. de Magik Shooting Setlist Annihilator : 01. Smear Campaign House Of Broken Promises (The Valley - 17:50) (philippec) Pas grand chose qui me tente à ce moment-là. Comme à mon habitude, je me tourne vers The valley où va se produire House Of Broken Promises dont font partie Miguel Cancino (batterie) et Arthur Seay (guitare / chant), tous deux membres d'Unida, le groupe de John Garcia qui, lui, se produira aussi sous The Valley mais pendant le set de Black Sabbath. Le chapiteau est plein quand le groupe monte sur scéne. A Miguel et Arthur se rajoute Joe Mora à la basse, Le trio va vite réveiller l'auditoire en balançant son Hard Rock Stoner bien énervé. Le volume est poussé au max mais le son est très bon. Arthur Seay à une voix qui tient la route et ils nous envoient de très bons soli, le coquin nous tire souvent la langue, le feeling entre le trio et le public passe bien, tout le monde prend du plaisir. Moment sympa, mais... Je trouve que cette année, on retouve beaucoup de groupes de ce style sous The Valley, et malgré leur bon set, je leur prèfère tout de même Mos Generator ou encore Zodiac. Vreid/Sognametal (The Temple - 19:45) (Fimbultyr) C'était en 2004. Terje Bakken, Valfar s'en est allé, emportant Windir dans la tombe. C'est donc avec émotion qu'est accueilli la résurrection exceptionnelle du groupe sous The Temple, ici au Hellfest. Accompagné par le frêre du défunt, Vegard, Vreid va donc principalement jouer ce soir des morceaux du repertoire de Windir, assaisonnés de compositions de Vreid. On a même la chance d'assister au morceau A profound power, de Ulcus. The Temple est rempli à ras bord, beaucoup sont venus pour voir du Sognametal. Tout s'imbrique parfaitement pour ce concert, même le retrait volontaire de Vegard pour les moments non-Windir, tout semble à sa place. Setlist Vreid : Arntor, A Warrior The Black Dahlia Murder (The Altar - 18:45) (Lurk) On reste sous la tente et on enchaîne avec The Black Dahlia Murder. Je ne connaissais pas les morceaux et ai trouvé l'ensemble un peu monotone, surtout le chanteur et ses growls. Mais il faut reconnaître une chose : ils ont déchaîné la foule et ont réussi à provoquer un double circle-pit autour des pilones, se transformant en un seul, énorme. L'ambiance pendant ce concert était électrique, très euphorisante. Setlist de The Black Dahlia Murder : 01. In Hell Is Where She Waits for Me Behemoth (Mainstage 2 - 19:50) (Deicide) Voici donc la bête, réincarnée, non travestie, revigorée. Behemoth en impose comme à son habitude. Décor, costume, maquillage, son soigné. Le show est très bien agencé. L’équipe est très bien rodée et joue bien de ses déplacements sur scène pour occuper le terrain. Nergal, le guitariste chanteur, est en forme vocalement. Alors c’est comme tout, on aime ou pas. Tous les tubes y passent : Conquer All, At The Left Hand Of God, The Satanist et bien d’autres. C’est du pur bonheur. On comprend facilement à l’affluence (peut être l’heure aussi) que Behemoth a son public. Le show prend fin un peu trop vite mais que c’était bon ! Crédits photos: Florent Mr Crash B. de Magik Shooting Setlist Behemoth : 01. Blow Your Trumpets Gabriel Dozer (The Valley - 19:45) (Didier, philippec) Retour sous la tente Valley pour une petite dose de fraîcheur et de stoner. Ce coup-ci on y retrouve Dozer. Leur stoner psychédélique est hyper efficace, un poil planant, super groovy. Le son est trop fort et la voix du chanteur est un peu trop cachée dans des tonnes de réverb, mais l'ambiance sous la tente, blindée, est excellente. Le bassiste nous atomise de sa grosse Rickenbacker et le guitariste chanteur assure tout le long du set. Ils se permettent un extrait des Doors, coolos. Les suédois sont ravis de l'accueil et remercient plusieurs fois. Dommage qu'ils se tournent souvent vers leurs amplis. No stress les mecs. En tout cas, je ne connaissais pas vraiment et j'ai bien apprécié. Setlist Dozer : 01. Feelgood Formula Soundgarden (Mainstage 1 - 20:50) (Deicide) Bon, ce Hellfest, avec Therapy?, MOD, Death to All m’aura conforté dans le sentiment que j’aime des vieux trucs (pas que…). Rajeuni de vingt ans, on a presque droit à un concert de Soundgarden tel que j’aurais aimé les voir. Bon, ça c’est à la précision près que le batteur d’origine n’était pas de la partie (dommage, il était bon). Chris Cornell et Kim Thayil, mes héros guitaristes de 1993-1995, sont très en forme… mais moins gesticulants qu’à l’époque. Putain, mais on n'a droit qu’à des tubes principalement issus des albums “Badmotorfinger” et “Superunknown” ! Rusty Cage, Outshined, Jesus Christ Pose (pas moyen de débander sur un tel rythme …), Black Hole Sun, Fell on Black Days, et tant d’autres. Le son est bon mais je dois dire que pour avoir vu des vieux concerts, on ne retrouve pas la même énergie. Chris est très assagi, presque détaché. bande de vieux ! A leur décharge, jouer en plein jour n’est pas le meilleur écrin pour la musique de Soundgarden, lourde et mélancolique par instants. Au final, j’en retire le plaisir d’avoir vu Soundgarden, même si ce n’est pas leur meilleure prestation. Setlist Soundgarden : 01. Searching With My Good Eye Closed Paradise Lost (The Altar - 20:50) (philippec) Je me faisais une joie de voir pour la première fois en live le groupe britannique Paradise Lost, et jusqu'à présent, depuis le début du weekend, les concerts que j'ai vu sous The Altar, de Loudlast en passant par Supuration, Septicflesh, Kataklysm ou même Benighted, j'en suis toujours ressorti ravi. Et bien cette fois-ci, ce ne fut pas le cas ! Le groupe commence son set assez mollement, en l'orientant vers une sorte de mélange bizarre entre cold wave et new wave façon Depeche Mode, j'avoue être surpris par les arrangements. Nick Holmes a pourtant la voix, mais pas l'humeur à donner plus, on le sent irrité même ! Après le troisième titre joué, les Challengers n'ont pas eu la consigne de faire sortir les photographes. Au quatrième, Nick commença un peu à s'enerver, étant dans le pit j'ai de suite compris que cela le gonflait, surtout que certains le flashaient. En sortant du pit, je fit passer le message à la sécu afin qu'il ne se fasse pas pourrir après le set, ces mecs sont tellement cool. Tout rentra dans l'ordre, Mister Holmes eut enfin le pit libre, mais c'est à ses oreillettes qu'il s'en prit. Apparemment, il a eu quelques soucis de retour et de son en général, celui-ci fut après celui de Maiden le plus pourri que j'ai entendu du weekend ! Enfin, je m'éclipse avant le dernier titre, déçu par l'attitude du groupe et de son frontman, qui n'a jamais su créer l'ambiance nécessaire pour faire basculer le public. Cela faisait pourtant six ans que les musiciens de Paradise Lost n'avaient pas foulé la terre clissonaise, on pouvait s'attendre à plus d’enthousiasme de leur part. Les impressions des gens à la sortie du set furent assez mitigées. En tout cas pour ma part, en restant poli, je me suis ennuyé ! Setlist Paradise Lost : 01. Intro (Persephone, de Dead Can Dance) Même s'il y a Emperor et Solstafir qui jouent au même moment, The Valley est pleine pour le passage de Spirit Caravan, il faut dire que ce groupe américain a en son sein une légende des styles Doom et Stoner, le nommé Scott "Wino" Weinrich, qui est aussi un habitué du Hellfest puisqu'il y a joué en 2012 avec ses deux groupes, Saint Vitus et The Obsessed. Wino, accompagné ce soir par Dave Sherman à la basse et Henry Vasquez (Saint Vitus) à la batterie (qui remplace Gary Isom), est en forme. La voix est là et comme toujours, il a la guitare alerte. Il assure autant sur le plan rythmique qu'en solo. Derrière lui, il a une rythmique de feu. Sherman martyrise sa basse comme un dingue et Vasquez va finir par exploser son kit avant la fin du set. Le trio enchaîne les titres. Sur l'heure de concert, je n'ai reconnu que Undone Mind, Fang, Dove-Tongued Aggressor, Powertime, Dreamwheel. Je n'ai pas réussi à avoir la setlst complète, pas grave... En tout cas, j'ai passé un excellent moment en compagnie de ces vieux routiers du metal, ils m'ont fait oublier l'épisode Paradise Lost. Les gens présents à ce concert ne me contrediront pas, Spirit Caravan nous a régalés ! Emperor (Mainstage 2 - 22:00) (Mythos) Si vous suivez mes chroniques de temps à autres, vous aurez sans doute compris que ma marotte c’est quand même un peu le Black Metal, alors inutile de vous dire que les grands d’Emperor je les attendais de pied ferme ! Et il fallait d’ailleurs se battre avec acharnement pour atteindre le devant de la scène et préserver la place si bien acquise. Tout cela est néanmoins loin d’être un hasard, le groupe n’a pas rejoué ensemble depuis un bail et ils fêtaient en ce jour béni du Hellfest les vingt ans du mythique et fondateur In The Nightside Eclipse, en témoigne aussi le nombre assez incroyable de metalleux arborant les tee-shirts du groupe. L’ambiance générale était à la communion passionnelle, le mec à ma droite me susurre que ça fait plus de vingt ans qu’il attend de voir les Norvégiens tandis qu’un minot derrière moi avait l’air de s’être préparé depuis longtemps à ce moment si particulier, avec son tee-shirt bien repassé et ses gants noirs de motard. La scène est quant à elle bien mise en valeur : un énorme poster d’un détail de la pochette de In The Nightside Eclipse (le cavalier de l’Apocalypse) trône derrière le batteur et les lumières bleues et violettes s’accordent elles aussi pour fêter le mythique album. Puis vient enfin la première chanson, Into The Infinity Of Thoughts, le son est parfait, violent et criard. Ihsahn est au rendez-vous, n’hésite pas à communiquer avec le public sans trop en rajouter. Ce qui frappe d’emblée c’est la maturité incroyable du groupe, fini les corpse paints et autres zouaveries, les membres d’Emperor ont l’air plus que sérieux et jouent leur musique avec efficacité et sans jamais donner dans le show burlesque d’autres groupes du genre. Il semble que même les éléments sont là pour fêter ce grand moment, car c’est bien pendant le show des Norvégiens que la nuit tombe, un début de concert éclairé qui vient se terminer dans la sombre luminosité de la lune avec le magnifique Inno A Satana. Dernier coup de cœur pour moi en ce dimanche en Enfer, un grand moment pour un grand festival. Crédits photos: Florent Mr Crash B. de Magik Shooting Setlist d’Emperor : Black Sabbath (Mainstage 1 - 23:10) (Didier) J'ai eu du mal à tenir jusqu'à ce concert. Je suis mort de fatigue, j'ai peur de m'endormir sur mon tabouret de camping. La troisième journée a été longue, riche en émotions et en rencontres. Le set de Emperor sur la Mainstage 2 m'a presque achevé. Je tiens juste parce que je ne veux pas rater Black Sabbath. Je les avais déjà vus aux US pour le Reunion Tour avec Pantera en première partie, c'était en 1999, le temps file... On les avait ratés en terre clissonaise en 2012, pour raisons médicales, alors on ne va pas craquer à quelques minutes du show. C'est parti ! Le son de Geezer Butler, est énorme. le bonhomme n'est pas très expansif, mais bon, il assure. Le son de Toni Iommi est tout aussi monstrueux, d'une lourdeur extrême et jouissive. Toni est tout aussi peu expansif. Pour la communion avec le public, il faudra repasser. Ils attaquent avec War Pigs, et on est de suite plongés dans l'ambiance messe noire. Sur l'écran géant, des images glauques défilent, appuyant un peu plus le thème déjà pas folichon de la chanson. Ca me file un coup de fouet, et le reste de la foule s'en donne à cœur joie. Ozzy a l'air toujours aussi fou. Il déambule de droite à gauche, on dirait un zombie dans sa démarche. Il balance des petits "coucou", décalés... étrange, après avoir bouffé des chauves-souris, le voilà qui se prend pour un coucou ! Sur son promontoire, le batteur, plus jeune, insuffle une bonne énergie. Il laissera les autres se reposer un bon moment pendant un solo efficace mais un peu long. Non, le seul souci de tout ça voyez-vous, c'est Ozzy lui-même. Il chante mal, ça n'est pas vraiment une grosse surprise, mais en plus il chante faux à plusieurs reprises, et ça, ça me gêne. Le pire, c'est que lui a l'air de ne pas du tout y prêter attention. Il a l'air totalement à côté de ses pompes. Coucou ! Bien sûr, on ne va pas râler, la setlist est monstrueuse, mettant l'accent sur les vieux Black Sabbath. Il joueront quand même deux titres de 13, leur dernier album, qui passent pas trop mal (Age Of Reason et God Is Dead). Coucou ! Bref c'est quand même les hymnes comme Iron Man ou Children of The Grave qui enflamment le public. Ils reviennent pour un rappel et terminent sur un Paranoid inoubliable. Coucou ! Le malheur, c'est qu'ils n'ont joué qu'une heure trente après avoir déjà commencé en retard et casé un long solo de batterie. C'est un peu limite et on reste sur notre faim... En parlant de faim, plus moyen de manger, tout est fermé ou presque. Je n'ai plus la force d'aller voir Opeth, pourtant sur ma liste, on se traîne jusqu'au gîte, pour se finir au quatre-quarts avec un p'tit coup de Muscadet. On appelle ça l'immersion culturelle... Setlist Black Sabbath: 01. War Pigs
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