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Hellfest 2012 Part 4 - Les concerts du dimanche
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L I V E R E P O R T
Abysse (Didier) Abysse est un groupe que nous avons chroniqué et avec qui nous avons échangé pas mal de mails. Je m'étais promis d'aller les voir, même leur horaire était un peu un challenge, ce dimanche matin après déjà deux grosses journées de Hellfest. Ils jouent dans la petite tente Valley, assez sombre et rétro-éclairée, ce qui ne rend pas la tâche facile pour faire des photos. Une petite foule de matinée est bel et bien présente. Parmi eux, des amis du groupe. A la fin du set je discute avec un petit groupe qui était venu les soutenir. Ils délivrent un bon set de leur metal instrumental, et ils sont visiblement contents d'être là. J'avais prévu de les interviewer mais ça n'a pas pu se faire, nous avons passé notre temps à nous rater et échanger des SMS avec Jérémie, le bassiste.
Setlist: Mastodon
VanDerBuyst (Didier) Je ne connaissais ce groupe que de réputation. Ils balancent, encore tôt ce dimanche, un super set de pur heavy metal. C'est un vrai power trio avec un excellent guitariste armé d'une Flying V et très expressif. Le chanteur assure une bonne grosse basse, le tout fait taper tu bien c'est bien sympa. La foule n'est pas énorme, c'est sûr, ça roupille encore un peu, mais ceux qui se sont déplacés apprécient le set. Efficacité est le mot qui qualifie VanderBuyst. A creuser.
Setlist: Black & Blue
Girlschool (Didier) On croyait avoir tout vu avec les papis du Hellfest mais aujourd'hui voilà que débarquent sur la Main Stage 1 les mamies du hard rock, et elles envoient du pâté. Leur son est excellent et leur set particulièrement bien choisi. Elles ont de sacrés restes les petites dames. La bassiste remporte le gros lot, en assurant un très bon chant sur les morceaux punkisants dont le génial et cultissime Emergency avec lequel elles terminent. A un moment donné, sa basse a un souci et elle bouge tellement que le gars du son a toute les peines du monde à rebrancher son câble. Elle remporte un franc succès. Moi je dis bravo, c'est pour des surprises comme ça que je viens au Hellfest finalement, plus que pour les têtes d'affiche. Elles rendent un hommage à Dio, touchant. Elles se sont faites belles. La touche féminine, c'est quelque chose, la bassiste est vêtue de rouge et noir et sa basse est assortie à sa tenue : la classe ! Je fais un tour par le pit photo, histoire de voir ces dames de plus près. Je rappelle que si vous êtes dans le sud-est de la France fin août, nos amis de l'association TribalRoch ont à l'affiche de leur TribalFest, les jolies minois de Crucified Barbara, mais aussi nos mamies préférées de Girlschool. Avec ce qu'on a vu ce soir, c'est un festival très féminin à ne rater sous aucun prétexte.
Setlist: Demolition
Alcest (Philippec) Ce dimanche sous The Valley, Alcest partait avant son set avec un handicap, car en live, il est difficile de reproduire le son cristallin qu'il a sur ces album. Mais Neige et ses compère font fit des problèmes de son... Car la musique !... Oui la musique, et bien quand elle est sincère et vient du coeur, elle sera toujours porteuse d'émotion. Le set fut court (quatres titres), mais très intense avec un final instrumental époustouflant sur le titre Écailles de lune - Part 1 ! Bravo! Grâce à sa sincérité, Alcest a su capter l'attention de son public et aussi apprivoiser de nouveaux fans. Setlist: Autre Temps
D-A-D (Didier) Je retente le pit photo pour D-A-D, et une fois en place, je m'aperçois que j'ai oublié la carte SD dans mon PC, dans la salle de presse. Arg ! Je ressors du pit, fonce récupérer ma carte et refais la queue pour retourner dans le pit pour le deuxième morceau de D-A-D. Quel boulet je fais ! Ce concert est une petite révélation pour moi. L'ambiance est énorme, les mecs ont mis le feu. Le chanteur essaye de parler en français, le bassiste est un véritable pitre qui alternera entre sa basse translucide à deux cordes roses ou celle à deux cordes jaunes. Dommage, mais on aura pas droit ni à la basse-fusée, ni à la basse-inversée. Ils ont aussi un très bon batteur bien mis en valeur par le chanteur. Il fera d'ailleurs un petit solo sympa. On aura quelques moment très groove pendant lequel ils font chanter le public. Faut dire que certains de leurs morceaux sont des tueries (Jihad, Sleeping My Days Away). J'adore le son vintage de sa Fender Jazz Master qui restitue le gros son de Sleeping My Days Away.
Setlist: A New Age Moving In
Monkey3 (Philippec) Lors de leur passage en 2010, Monkey3 m'avait laissé une bonne impression, donc j'avais hâte de retrouver le groupe sous The Valley. Aidé par un son énorme, le mélange de stoner et de musique expérimentale totalement instrumentale proposé par le groupe prend une autre dimension sur scène. Les images projetées en fond participent à rendre l’atmosphère de ce concert encore plus psychédélique et unique. Monkey3 nous a sorti un set grandiose... Impressionant par leur technique, les Helvètes enchaînent les titres sans dire un mot, mais cela n'empêche pas le public de savourer ce divin moment.
Setlist: Last Gamuzao
Black Label Society (Didier) Zakk et ses amis étaient déjà là au Hellfest l'année dernière. Je ne sais pas expliquer mais j'ai mieux aimé le set de cette année. Il joue aussi plus tôt et plus court que l'année dernière (il me semble). Zakk dégage une puissance énorme, la foule est massive, c'est vraiment un groupe qui attire les foules. Zakk fait son show avec ses accessoires habituels (coiffe d'indien, pied de micro en os et en crânes). Il bouge pas des masses de devant son micro, il n'est pas facile de le photographier. Son solo est aussi plus court que l'année dernière et c'est tant mieux. Le groupe assure un max derrière lui. Le Hellfest est sous le charme, Zakk le rend bien à la fin, il vient faire son salut en se frappant la poitrine des deux mains, tel un gorille. Il a chaud et doit s'essuyer le visage plusieurs fois. Il retire son blouson et le salue. On peut voir de multiple répliques du logo Black Label Society dans la foule. C'est sûr qu'il devait avoir sacrément chaud là-dessous.
Setlist: Crazy Horse
Walls of Jericho (Philippec) Déjà sur la Main Stage 2 lors de l'édition 2010, Walls of Jericho prouve encore une fois que sur scène, il est une machine de guerre. Dès les premieres vociférations d'une Miss Candace en mode furie, le public s'enflamme et enchaîne tour à tour des circle Pits géants, des bravehearts mémorables ainsi qu'une série de stage diving mettant Dédé et ses potes de la sécurité en transe !
Setlist: All Hail The Dead
Hatebreed (Jojo) Des années que j'attendais de voir le plus célèbre des groupes de hardcore, et c'est chose faite ! Bon sang, quelle puissance, quelle charisme de Jamey Jasta, quelle violence dans la musique de Hatebreed ! Le public, tout acquis à la cause du groupe, a formé plusieurs pits ici et là, et vas-y que ça mosh, et vas-y que ça jump, et vas-y que ça 2-steppe !! Une ambiance de feu dès l'ouverture du concert avec Never Let It Die, jusqu'à la fin avec Destroy Everything ! Un concert à la hauteur de la réputation du groupe, des moshers très violents entre eux (mais c'est aussi ça l'esprit du hardcore !), un show épique ! Il n'aura manqué que les cultissimes This Is Now et Everyone Bleeds Now pour rendre ce concert parfait... Mention TB pour Hatebreed ! Setlist: Never Let It Die Dying Fetus Aidé par un bon son, Dying Fetus nous propose un set carré et très pro, leur maîtrise technique n'empêche pas le public de ressentir un peu de groove dans leur Deathcore très pointu. En tout cas, le nombreux auditoire (l'Altar était plein) est ravi de la prestation des New-Yorkais... Votre serviteur lui aussi a été scotché par Dying Fetus et il espère les revoir bientôt !
Setlist: Praise the Lord (Opium of the Masses)
Blue Oyster Cult (Didier) Les anciens groupes ont aussi la côte au Hellfest. Beaucoup de spectateurs étaient là pour le culte de l'huître bleue. Faut dire que le groupe assure un max. Godzilla, Burnin' For You, Don't Fear The Reaper et bien d'autres tubes défilent les uns après les autres. Ce sont d'excellents guitaristes, et les plus jeunes membres du groupe, comme le pianiste guitariste ou le bassiste sont franchement très bons aussi. Leur son est excellent et ils jouent pas mal de longs morceaux avec de grandes parties instrumentales, et pas mal de solos de guitares tous très inspirés. On peut dire que le choix de l'organisation d'avoir amené ce genre de groupe au Hellfest a payé. Il faut continuer dans cette direction, c'est impératif.
Setlist: The Red & The Black
Pentagram (Philippec) Le mythique groupe de doom des années 80, Pentagram, rentre sur la scène de The Valley, le charisme du chanteur sorcier Bobby Liebling est impressionnant, il envoie ses incantations tels des sortilèges, la musique épaisse et lourde de Pentagram nous pénètre, nous sommes totalement envoûtés par le doom hypnotique du groupe. Au ordre et à la merci de Bobby et ses sbires, le public headbangue à se devisser la tête... Les vieux sorciers de l'ordre du Pentagram ont de la ressource, ils ont mis à genoux les milliers de fans venus les voir sous The Valley... Les titres Relentless et Dying World terminent ce fabuleux moment... Et après un Wartime destructeur en rappel, le public sort de l'hypnose enthousiaste et heureux... En espérant revoir un jour Pentagram ! Setlist: Death Row
Trivium (Didier) Nous assistons au set de Trivium sur la Main Stage 2, mais comme nous voulons garder notre bosse stratégique pour Mötley Crüe, nous sommes assez éloignés. Pourtant Trivium, dans un registre hardcore des plus saturé ce dimanche, remporte un très beau succès. Le chanteur, qui s'exprime dans un français plutôt pas mal pour un américain, explique que si ça continue le Hellfest va être le meilleur festival qu'ils aient fait, mieux que Rock Am Ring et Download. Faut dire que devant la scène, c'est l'enfer. Les circle pits géants s'enchaînent. Je trouve que leur son est très bon, rendant la même énergie que j'avais découverte sur leur dernier album. Les alternances de voix claires et hurlées me permettent d'apprécier ce groupe pourtant dans un style qui me convient rarement.
Setlist: In Waves
H20 (Jojo) Encore un concert sous la Warzone pour un groupe que je ne connaissais pas du tout, et qui aura été une bonne surprise ! De l'énergie positive, de la communication avec le public, de la bonne humeur, en somme du très bon hardcore, fidèle au genre ! Belle surprise également lorsque le chanteur invite son fils de cinq ans (!) sur scène ! Le gamin, tout d'habits-trop-larges vêtu, s'invite donc à la fête en poussant la chansonnette avec son père ! Au moins, son avenir est tout tracé ! Très bon concert de H20, du pur hardcore, du pur régal !! Mötley Crüe (Didier) Enorme ! La scène est assez sobre. Le micro de Nikki est accroché à un énorme hameçon qui pend du plafond, original. Sur le fond de scène, ils ont tendu un tissu en relief bizarre. Pas de banderole à leur nom. Je vois tout de suite qu'on n'aura pas droit à la batterie qui tourne, alors que pour le concert parisien ça sera le cas, dommage. Je trouve qu'ils auraient mérité un set un peu plus long. Vince à l'air très en forme. Il bouge de partout, fait chanter, sauter, crier, lever les bras, un vrai pro. Il joue aussi de la guitare que lui apportent ses deux choristes, bimbo, accessoiristes. Il en embrasse une sur la bouche mais l'autre tourne la tête au dernier moment. Même les stars prennent des râteaux ! Ils ont l'air assez complices avec Nikki, ça fait plaisir à voir, les haches de guerres semblent enterrées. Si vous avez lu, comme moi, les bouquins de Nikki, vous savez que ça n'a pas toujours été le cas. Tommi ressemble à un zombi, la figure peinte en blanc, et il a un micro oreille qui lui permet de nous parler entre les morceaux, enfin plutôt de balancer quelques grossièretés. Nikki boit de l'eau, ça fait aussi drôle pour ceux qui connaissent un peu son histoire. Il a l' air en grande forme aussi. Seul Micky, le guitariste, fait peine à voir. Il a toujours d'énormes difficultés à se déplacer, Ozzy marche mieux que lui, c'est dire ! Il s'appuie le dos contre ses retours de temps en temps. Il a l'air de pas mal souffrir (il souffre d'une maladie de la hanche). Côté setlist, c'est du très bon. Shout at the Devil, Girls, Girls Girls, un fabuleux Dr Feelgood, il me manque un petit Bastard ou Red Hot pour que ça soit parfait. En parlant de girls, les deux choristes, qui amènent aussi les guitares à Vince, sont deux filles très sexy, prenant régulièrement des poses suggestives. Ca ne gâte rien au spectacle. Dans la foule, c'est n'importe quoi. Un mec porte un pannonceau qui demande aux filles de montrer leurs seins, un autre porte une poupée gonflable sur le dos (je le vois souvent dans mon viseur), un mec se fait porter, le pantalon en bas des pieds (sympa), d'autres essayent de se faire porter par la foule sur des matelas pneumatiques et ça ne marche pas. Le spectacle est excellent, probablement le meilleur pour moi sur ces trois jours. Tommi vient jouer du piano sur un très bon Home Sweet Home, avec un piano couvert de morceaux de miroir. Il ouvre une bouteille de champagne avant. Ils nous remercient tous plusieurs fois, sauf Micky qui ne parle pas. Nikki rappelle que c'est la deuxième fois qu'ils viennent au Hellfest mais que celui là est monstrueux. Grand moment de communion avec le public sur Smoking In the Boys Room. La voix de Vince est parfaite. Nikki sort une grosse basse couleur bois, dont on arrive pas à capter ce que la forme est sensée reproduire. Un autre bon moment avec la foule est quand Vince nous demande de lever un bras, fermer le poing, lever l'autre bras, fermer le poing, et tourner le poing, comme un accélérateur de moto. Au même moment rugissent des moteurs de Harley, c'est syncho, c'est l'intro de Kickstart My Heart qui est l'un des meilleurs moments du concert, la foule exulte. Je vois que les roadies amènent quatre seaux suspects près du bord de la scène. J'avais raison, puisqu'à la fin, les musiciens balancent chacun un seau d'un liquide rouge vif sur les premiers rangs. Gare aux appareils photos !
Setlist: Wild Side
The Obsessed (Philippec) Si la veille j'ai raté St Vitus pour cause de chevauchement avec Machine Head, cette fois-ci je ne voulais pas manquer The Obsessed, le deuxième groupe du maître du doom Scott « Wino » Weinrich. The Obsessed joue sous une The Valley noire de monde. Envoûté par les riffs doomesques de Wino, l'auditoire est au septième ciel, il faut dire que, encore une fois, le son sous The Valley est parfait et cela facilite grandement la tache de Wino et ses deux potes... Les titres s'enchaînent pour finir sur Neatz Brigade... Après quelques minutes, The Obsessed revient pour achever son set et faire exploser de joie ses fans avec la reprise de Motorhead : Iron Horse/Born to Lose... J'ai un peu les boules en écrivant cette derniere phrase car j'ai raté le rappel, mais j'ai tout de même passé un bon moment de pur rock doomesque!
Setlist: Streetside
Slash (Didier) Difficile de jouer sur tous les tableaux dans ces festivals. Je tente le pit photo pour Slash, et ça marche. Au deuxième morceau, je me retrouve aux pieds de Slash et de Myles. Hallucinant ! Je shoote Slash un bon moment, il fait un solo juste devant mon nez, mon zoom est presque trop gros. Après ce moment fort, c'est un peu le souk, il me faut tout retraverser. La foule est dense devant la Main Stage 2. Slash a ses fans. Franchement son set est excellent. Il alterne les morceaux de Guns, avec Myles au chant, et les morceaux de ses deux albums solos, et ça marche très bien. Mieux qu'hier soir à mon goût. Slash et son guitariste rythmique rendent mieux que les trois guitaristes de Guns 'n' Roses. Côté voix, Myles n'est pas Axl, mais c'est tout aussi bien. Il peut faire la voix de Axl quand il le faut et pas si mal que ça (le sale caractère en moins). On entend donc, pour la deuxième fois du festival, Night Train, Welcome To The Jungle, il terminera par un Paradise City endiablé. Slash est vraiment un super gratteux, Axl n'y changera rien. Au vue des morceaux de Guns 'n' Roses joués au Hellfest, c'est 4-0 pour Slash.
Setlist: One Last Thrill
Arcturus (Philippec) Arcturus est un groupe de metal norvégien ayant d'abord produit un metal symphonique empreint de touches black metal, avant d'évoluer vers un style de metal plus avant-gardiste. Les thèmes abordé par le groupe sont avant tout le cosmos et le surnaturel. Après un split de quelques années, Arcturus a repris en 2011 les concerts. Et voilà donc Arcturus sur la scène d'un The Temple bondé. Les Norvégiens nous offrent un set assez théâtral, Vortex, le géant très charismatique, montre rapidement ses talents de chanteur, il a une voix polymorphique qui lui permet facilement de faire ce qu'il veut avec et, au bonheur de l'auditoire, il ne s'en prive pas. Le groupe jouera une setlist composée majoritairement de titres sortis de La Masquerade Infernale et Sideshow Symphonies, le dernier opus du groupe, mais ce n'est pas gênant car le public est ravi du spectacle proposé par Arcturus. Le groupe a vraiment donné du plaisir à ses fans. Comme pour beaucoup d'autres formations, Arcturus est à revoir dans d'autre circonstances... Mais très bonne prestation tout de même !
Setlist: Evacuation Code Deciphered
Madball (Jojo) BOUM ! La deuxième claque du festival après Napalm Death ! Un concert monstrueux, bourré d'intensité ! Freddy Madball était déchaîné, le public l'était tout autant, la communion était au top (en même temps, avec un chanteur qui descend dans le public pour que celui-ci chante, comment pouvait-il en être autrement ?). J'ai préféré ce concert à celui de Hatebreed (c'est dire!). Tellement pêchu, tellement dynamique, tellement puissant, tellement "cool", tellement authentique que c'en était foutrement génial ! Une heure de 2step, de jump et de mosh de la part de toute la fosse ! A la fin du concert je suis un homme vidé... mais heureux ! MADBALL ! MADBALL !
Setlist: Get Out
Ozzy & Friends (Didier) Pendant que la scène d'Ozzy est préparée, le technicien qui s'occupe du canon à mousse d'Ozzy le teste sur les premiers rangs. Ca marche bien ! Le premier rang qui attend Ozzy de pied ferme est entarté et peut le confirmer. A peine les lumières de Slash éteintes sur la Main Stage 2, le set d'Ozzy démarre. Hallucinant. Ca commence par un petit clip sur l'écran central, qui retrace la carrière du madman. La foule est déjà aux anges en revoyant certaines images cultes. Hélas la météo nous joue un sale tour, puisque dès les premiers riffs de Bark At The Moon, une pluie battante s'abat sur les festivaliers. Le problème est que, en plus, il y a un vent froid, dans la direction de la scène et donc il pleut aussi sur les musiciens. Ozzy, lui, commence par s'arroser avec une bouteille, puis avec un seau. Comme ça il est aussi mouillé que nous. Gus est en forme, il nous balance les solos de Randy Rhoads comme si c'était les siens, avec une aisance déconcertante. Il vient sous la pluie les jouer. Pour le pianiste c'est moins évident, il essuie les claviers en jouant... pas facile. On voit de l'eau qui gicle quand le batteur cogne sur ses fûts et ses cymbales. Pendant son solo, c'est du plus bel effet. Après un premier set avec son groupe, plus ou moins le même que l'année dernière, même si je trouve Ozzy plus en voix, Ozzy invite Slash et Geezer Butler à monter sur scène. Ils enchaînent des classiques de Black Sabbath : Iron Man, War Pigs, et N.I.B. Slash s'en mêle, côté solo, c'est génial. Malgré les trombes d'eau. De nombreuses personnes craquent et s'en vont, c'est franchement Rock'n'Roll comme conditions. Ozzy balance deux ou trois jets de mousse sur le premier rang. Mousse et pluie, ça doit être super, ça valait la peine d'attendre toute la journée. Ozzy est toujours la tête dans l'ombre, j'avais déjà remarqué ça l'année dernière. Il doit y avoir des consignes pour ne pas lui éclairer les yeux. Ozzy quitte la scène et nous laisse à son team. On a droit à un bon instrumental où Gus fait un solo, puis c'est le batteur. Ozzy laisse partir Geezer et Slash et invite Zakk. En grande forme le barbu. Il vient jouer Crazy Train, c'est une tuerie de plus, et il balance ses solos tueurs sous la pluie comme pour communier avec le public. Grand bonhomme. Petit rappel, et au final, on refait un petit Paranoid avec tous les invités. Gus + Slash + Zakk, la belle brochette de talent. Le set se termine avec trente minutes d'avance, peut-être les conditions sur scène, car tout est trempé.
Setlist: Bark at the Moon
On plie les gaules et on se casse, c'est apocalyptique dans le festival, j'ose à peine imaginer encore les conditions dans le camping. Deux nuits mouillées c'est beaucoup quand même, c'est beau la jeunesse !
Sunn O))) (Jojo) La peur est un sentiment bien peu présent dans le monde du metal... quelques groupes s'y sont essayé mais trop peu ont réussi (je pense notamment aux excellents Khanate). Sunn O))) est de ceux-là ! Si sur CD ce n'est pas le but recherché, il est indéniable que le live procure ce sentiment si ténébreux qu'est la peur ! Impossible ou presque d'apercevoir les deux silhouettes présentes sur scène, tant le brouillard qui les entoure, tantôt bleu tantôt vert, est épais. Ainsi, on ne sait pas qui produit cette musique, ou plutôt ces sons torturés qui varient toutes les dix secondes. Attila éructe quelques mots dans une atmosphère épaisse comme de l'encre, au-dessus de guitares complètement saturées mais légères, hypnotiques mais démentes. Sunn O))) : du grand art !
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