L I V E R E P O R T

Suite de cette journée où les femmes sont mises à l'honneur en Belgique et pour laquelle des gens venus de partout ont fait le déplacement.

L'après-midi de ce samedi est déjà bien avancée lorsque le groupe Autrichien Visions Of Atlantis entre sur scène. Le line-up ayant changé tellement de fois, on ne sait plus qui était là au début du groupe, mais c'est surtout pour la nouvelle chanteuse que la curiosité est la plus grande. Maxi Nil, Grecque d'origine, a la lourde tache de remplacer Melissa Ferlaak. Et elle le fait plutôt bien. Le groupe jouera d'ailleurs en majorité des titres du dernier album, Trinity et annonce qu'un prochain album devrait bientôt voir le jour (Maxi Nil m'ayant confirmé la sortie pour février prochain). Revenons sur cette prestation, et ce concert qui tient tant au coeur de Mario qui affirme plusieurs fois être heureux de revenir sur le devant de la scène après trois ans de galère. Et le plaisir est partagé face à la qualité du set. Mario, qui communique bien avec le public, reste fidèle à lui même en ayant une présence un peu forte sur scène et une gestuelle qui n'était pas forcément des plus adaptées pour le metal symphonique du groupe. Quant à Maxi Nil, elle semblait avoir pris ses repères, aussi bien vocaux que scéniques et a enchanté les oreilles du public, réussissant à faire passer un peu d'émotion dans son chant.

Les Français du public vont être contents, enfin des Français sur scène avec Dylath Leen qui revient deux ans après son premier passage à Wieze. Le groupe sert son death metal et Kathy hurle de manière peu commune dans son micro, mais chante aussi en voix claire par moment. Tout le monde n'adhère pas à cet univers et pourtant, on ne peut que féliciter le groupe pour son professionnalisme. Des riffs percutants et un son puissant viennent bousculer la foule qui headbangue à tout va. Mais il faut avouer que quand ce n'est pas notre tasse de thé, on a du mal à se remémorer la musique et la prestation de Dylath Leen.

C'est ensuite au tour d'un des groupes les plus attendus de la journée de monter sur scène : Tristania. Dernière date du Rubicon Tour et donc dernière chance Européenne de découvrir ce que vaut Mariangela Demurtas sur scène. Et bien on peut le dire, la demoiselle assure vraiment bien sur scène ! Le groupe a beaucoup plus de place qu'à Paris et nous offre donc un set de qualité supérieure pour l'aspect visuel ! Mariangela est plus investie, bouge plus, va même jusqu'à headbanguer et reste sur scène même quand elle ne chante pas. Les autres membres semblent eux aussi plus à l'aise et occupent mieux la scène, ce qui fait plaisir à voir ! Une set-list bien rodée, avec de bons morceaux de Rubicon et les versions des anciennes chansons sont encore une fois assez bonnes, même si quelques faiblesses vocales se font entendre. Mais cela n'empêche pas le public de participer à ce concert et d'être ravi par la prestation du groupe qui permettra au MFVF de monter d'un cran au niveau de la qualité de la journée ! Cependant la frustration se fait sentir lorsque Tristania part de scène après moins d'une heure de show ! Le temps passe bien trop vite quand on est face à un groupe qui fait preuve de tant de talent !

Retour sur scène pour Krypteria. L'an dernier le groupe était déjà présent, mais le guitariste ayant une hernie, ils avaient joué moins de temps que prévu. Le décor, identique à celui de l'édition précédente, est planté. Le groupe arrive sous les acclamations du public (ils resteront d'ailleurs très tard à leur signing session, le monde affluant pour les rencontrer) et livre un show relativement semblable à celui qu'ils avaient servis il y a un an de cela. Les Allemands jouent beaucoup de titres du dernier album, My Fatal Kiss, faisant ressortir aussi sa faiblesse avec ces rythmes trop répétitifs et semblables. Mais cela n'empêche en rien le plaisir que l'on a à voir ce groupe se déchainer sur scène ! Ji-In Cho a toujours le sourire et une énergie très impressionnante et communicative. Un vrai régal pour les yeux de voir Krypteria aussi heureux d'être de retour au MFVF. La mise en scène est moins théâtrale, mais tout aussi appréciable et les cinquante minutes passent cette fois-ci aussi bien vite, ce qui est un gage de qualité !

C'est à l'avant dernier groupe de la soirée de montrer son nez sur la scène de l'Oktoberhallen. ReVamp, qui a sorti son premier album en mai dernier et a triomphé lors de sa tournée en première partie d'Epica, est acclamé par la foule ! On se rend alors compte que l'album qui n'était pas mauvais est encore bien meilleur sur scène et que ses qualités ressortent de plus belle ! Des mélodies vraiment taillées pour le live et qui prennent tous leur sens ce soir là ! Bien sûr Floor Jansen écrase tout le monde par son charisme et sa présence. Vocalement, il n'y a rien à lui reprocher : elle passe d'une voix lyrique à une voix plus grave voire hurlée, mélange les genres en faisant une jolie surprise en reprenant Puccini (O Mio Babbino Caro) bien qu'elle ne soit pas tout à fait dans le rythme avant d'enchainer sur Disdain dans laquelle elle chante de manière toute à fait agressive. Elle fera venir Simone Simons (Epica) sur scène pour un duo toute en réussite et en émotion sur Sweet Curse et fera peut-être la bêtise de nous interpréter I Lost Myself, une ballade qui n'était peut-être pas tout à fait à sa place ici. Bien évidemment, la jeune femme explique comment ReVamp est arrivé dans ce festival et à cette position : d'après l'organisateur, c'est elle, et elle ne peut qu'assurer. Et il ne s'y trompe pas ! ReVamp est la révélation scénique de la journée et Floor Jansen n'oublie pas ses fans de la première heure reprenant quelques morceaux d'After Forever. Un show carré, professionnel mais dans lequel on n'oublie pas l'émotion !

Vient enfin le dernier groupe de la soirée : Arch Enemy qui passe pour le groupe qui se moque un peu des fans : pas de signing session et une chanteuse absente pour les photoshoot avec les fans ayant gagné cette chance. Le groupe a sûrement voulu se concentrer sur sa prestation du soir et ce concert d'une heure trente qu'ils ont donné. Angela Gossow arrive sur scène, la salle s'embrase ! Le groupe dit être content de jouer ici, même si la voix est loin d'être féminine ! C'est vrai qu'Angela fait du death et non du lyrique ! Un show propre, carré et très professionnel est donné de voir au public avec beaucoup de solos très bien réalisés ! Piochant dans les divers albums qui font sa discographie, Arch Enemy livre une très bonne prestation au public qui ne semble pas souffrir de la fatigue accumulée lors de la journée de concert qui s'est écoulée. Malheureusement, pour raisons personnelles, je n'ai pu assister à l'intégralité de leur show et ne peux donc pas vous dire ce qu'il en a vraiment été tout au long de l'heure et demie que le groupe a joué !

Quoiqu'il en soit, malgré quelques soucis techniques dont des larsens pour plusieurs groupes, cette journée sera une réussite, permettant de bonnes découvertes et des confirmations et des consécrations ! Une journée plus que réussie qui annonce le meilleure pour la journée suivante !

Part I

Part III

Part IV

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