L I V E R E P O R T

Outre le TribalFest en été, l'association Tribal Roch de Peymeinade organise un petit festival pour fêter Halloween un peu en avance. Comme pour le TribalFest, ils nous ont proposés d'être partenaire, en intégrant notre logo à leur affiche. Et comme pour le Tribal, Didier et PhilippeC, les locaux de l'étape, étaient là pour couvrir l'évènement avec Live report, photos et interviews des artistes de la soirée. Et quelle soirée puisque nous retrouvions, après les local bands, les Parisiens de Abinaya et les mythiques Vulcain, reformés en 2010 ! 

Eagle4 (le groupe de Marco, l’un des piliers de Tribal Roch) ouvre ce festival avec leur hard rock bien en place. J’apprécie moyennement le style du chant et des textes mais, comme pour leur prestation en ouverture de Pat MacManus (et leur fabuleuse reprise de Black Rose de Thin Lizzy), ils terminent là par une reprise endiablée de Highway Star de Deep Purple, où le chant est excellent. Comme quoi le chant en anglais, ça a aussi du bon...

Voilà le tour du groupe Parisien Abinaya. Les signes de puissance scénique que j’avais senti lors de l’écoute de leur dernier album sont palpables dès l’intro du titre Corps. André Santo à la basse et Nicolas Vielhomme (qui est mal voyant) à la batterie marquent d’entrée la salle de Peymeinade avec leur rythmique de plomb, la percussion n’étant pas en reste sur ce titre. Suit Char De Police qui part aussi sur les chapeaux de roue. Sur ces deux morceaux, Igor Achard se plaint des retours (une rengaine qui reviendra souvent dans la soirée). Une fois ces petits soucis réglés, Abinaya put enfin faire décoller la salle des Fêtes de Peymeinade et envoyer son public "Regarder Le Ciel en Homme Libre". Avec ces deux titres, on prend la mesure du talent des musiciens d’Abinaya sans tomber dans le pathos. Nicolas Vielhomme, malgré sa cécité, tape fort et juste sur ses futs, André, en vraie bête de scène, magnétise la gente féminine présente dans la salle, Nico Héraud lui aussi attire l’attention des fans en se jetant de la scène dans leurs bras. Le public, en connaisseur, répond favorablement à Enfant D’Orient qui est un morceau tenant à cœur à Igor, celui-ci clame son texte avec conviction et crache ses riffs comme un damné. Le groupe enchaîne avec Résiste ! mettant le feu à la salle avec une rythmique de plomb et des riffs diaboliques. Nico Héraud, sur ce titre, descend dans la salle pour un solo de percu avec les fans.
Pour ce set, Abinaya donne la priorité à l'album Corps avec six titres sur sept joués ce soir. Le dernier titre, Beauté Païenne, est une nouvelle composition qui capte toute l’énergie de la salle qui en redemande et oblige le groupe à reprendre Enfant d'Orient pour un rappel très intense.

Abinaya a frappé très fort, tout le monde est unanime sur la qualité de sa prestation et la puissance scénique dégagée. Ce soir, Nicolas Vielhomme, André Santo, Nicolas Héraud et Igor Achard, avec leur générosité et leur metal ethnique, ont su se mettre dans leurs poches le public de Peymeinade.
En tout cas, pour moi, hormis Vulcain, Abinaya a été le groupe de la soirée !

Setlist Abinaya:

Corps
Les Chars de Police
Regarder le Ciel
L'Homme Libre
Enfant d'Orient
Résiste !
Beauté Païenne (Nouveau titre)

Rappel : Enfant d'Orient

La tâche semblait rude pour les suivants, qui allaient devoir se sortir les tripes pour garder l'ambiance délirante déclenchée par Abinaya. Et bien j'avoue que Speed Rock Machine a bien tiré son épingle du jeu. Assurant un set carré, bien en place, et surtout bien aligné avec la suite, à savoir Vulcain. Cela part très fort avec une entrée en scène où Jean-Pa, le chanteur, fait joujou avec une tronçonneuse énorme. Je trouve ça un peu dangereux, vu qu'il y avait des gosses au pied de la scène et que la lame était franchement gigantesque, mais bref tout se passe bien et, dans des relents d'essence, le set se met en place. Ca envoie la purée, le chanteur est super à l'aise et balance un chant hard rock bien sympa, en plus le bougre assure aussi de bons morceaux d'harmonica, je trouve ça génial. A côté, ça assure super bien, autant à la basse avec Phil et sa grosse Fender, bien propre, qu'à la batterie (Rodo) super précise et qu'enfin à la guitare où je dois reconnaître que le jeu de Danny est impeccable, précis, rapide et avec un son de malade. Les titres s'enchaînent et la salle, qui s'est bien remplie, répond présent. C'est clair qu'ils avaient amené pas mal de public puisqu'ils sont de la ville voisine de Vence. Jean-Pa finit torse nu et Phil termine la soirée en cracheur de feu, tout aussi dangereux que la tronçonneuse du début, à seulement quelques centimètres des rideaux. La salle est chaude pour Vulcain, très chaude !

Setlist Speed Rock Machine

Intro
Be my Baby
Rock’n’Roll Man
Ange de l’Enfer
Retiens tes chiens
Martine
Illégal
Tu me donnes envie
J’en veux encore
Au black
Only Rock’n’Roll
Rebelle et Fier
Bye bye
 
La salle est bien remplie quand les frères Puzio et Marc Varez investissent la scène. Daniel utilise une bonne vieille Les Paul, son frère Vincent, assez imposant, manipule une mythique Rickenbaker en bois clair de toute beauté, son jeu rappelle beaucoup celui de Lemmy et le son de Motörhead. Le set part très fort avec le morceau Vulcain. C’est clair, ils ne sont pas venu pour faire du tourisme. La double grosse caisse de Marc est énorme, le son dans la salle très bon, contrairement à ce qu’il se passe sur la scène. Apparemment, Marc et Vincent se plaignent que les retours ne fonctionnent pas et qu’ils n’entendent rien (comme Igor pendant son set). Ils se plaindront pendant un bon moment et on verra la tension monter, et Vincent s’énerver. Finalement, la salle leur crie que pour elle c’est bon, ça calme un peu le jeu, et ils repartent de plus belle. Tous les grands moments de la grande époque défilent à la vitesse d’un TGV. Le Fils de Lucifer fait un tabac, tout comme Fuck the Police ou bien la version francisée de We Are The Road Crew de Motörhead. Pas une seconde de temps mort, les trois compères balancent la sauce comme si la scène de la salle des fêtes de Peymeinade était celle du HellFest, et c’est tant mieux pour nous. Le son reste bon tout le long du set et les lumières, toujours franchement faiblardes, rendent la tache difficile pour nous autres photographes. Ils terminent par un superbe Soldat, enchaîné sur le célèbre Rock And Roll Secours. Ce morceau file la patate. Ils semblent partis pour toute la nuit. Finalement non, ils reviennent pour un rappel avec La Digue du Cul, a cappella, et chantée avec le public qui se prête au jeu.
 
Encore une sacrée belle soirée, 100% française cette fois-ci, offerte par le staff TribalRoch de Peymeinade. Nous sommes heureux d’en avoir été les partenaires. Rendez vous pour le Metalloween 2011 !

Setlist Vulcain

Vulcain
L’Enfer
Blue Berry
Les Damnés
Pile ou Face
Derrière les Cartes
Le King
L’An 2000
En Retard
Ebony
Richard
Le Fils de Lucifer
We Are The Road Crew
Faire du Rock
Les Droits de l’Homme
Fuck The Police
Black Silex
Sur la Route
Soldat
Rock and Roll Secours

L'album photo de la soirée

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