L I V E R E P O R T

Ce soir, c'est au Glaz'Art que ça se passe, pour fêter le retour de Pestilence sur le sol français.

Ancient Ascendant débute la soirée devant une foule que l'on pourrait qualifier d'immense. En effet, sur les cinq cents et quelques places du Glaz'Art, au moins soixante-dix personnes ont répondu à l'appel pour l'instant...

Mais cela ne refroidit en rien les Anglois, qui se défoncent pour nous livrer leur Death saupoudré d'une touche de Brutal. Le son plus que correct permet d'apprécier pleinement le concert, qui se tient principalement pour défendre le dernier et récent opus du groupe, Echoes ans Cinder, qui avait été très bien reçu. Le public applaudit poliment entre les morceaux, mais ne se fatigue même pas à suivre les injonctions d'Alex Butler (Chant). Dix ans d'existence n'ont toujours pas suffi pour qu'Ancient Ascendant trouve véritablement la bonne recette, il leur manque ce charisme et cette touche d'originalité qui fait le succès.

C'est au tour des Bordelais de Seth de venir nous mettre à l'épreuve de leur Black. Pourquoi du black sur cette affiche pourriez-vous me dire? On s'en fout, vous répondrais-je. Seth, munis de leurs cartouchières et corpse paint habituels, apportent la guerre avec eux. Ils sont eux aussi là pour défendre leur dernière sortie, The Howling Spirit.
C'est Saint Vincent, de Blacklodge, qui assure le chant en remplacement de Black Messiah. Au niveau du son, ça s'est gâté. Il est devenu véritablement brouillon et on a un peu de mal à saisir qui fait quoi, et c'est dommage car certains plans où les guitaristes Heimoth et Cyriex font dans la violence perdent de leur intérêt pour devenir un fouillis terrible. C'est dommage, parce que ça aurait pu donner quelque chose de bien, avec un son de meilleure qualité, et aussi un petit effort de composition sur les transitions entre les plans apocalyptiques et ceux plus ambient.

Ca n'empêche pas le public, moi compris, de prendre son pied, et on peut observer à quel point le groupe est proche de son public. (Si peu nombreux soit il). Après avoir pris congé de nous, on peut maintenant attendre Pestilence.

Lorsque les Hollandais arrivent, il y a toujours tout au plus cent personnes dans la salle. Est-ce à cause de leurs dernières sorties qui ont moins convaincu ? Les Parisiens ont-ils juste la flemme ? La faute au concert de Korn (hum) le même soir au Zénith ?
Toujours est-il que nous sommes là, et on va profiter.

C'est avec Obsideo que le groupe décide d'ouvrir les hostilités. On sera littéralement nourris de ce que le groupe à produit après leur reformation en 2008 : treize morceaux sur dix-sept viennent de resurrection macabre, Doctrine et Obsideo. Au moins, on ne peut pas leur reprocher de ne pas assumer leur direction musicale.
Malheureusement, le son est toujours aussi pourri, et les deux fois huit cordes de Mameli et Uterwikj écrasent le son des autres, notamment la basse de Georg Maier qu'on entend à peine.

Une fois que toutes ces choses désagréables ont été dites, rendons aux petits Hollandais ce qui appartient aux petits Hollandais : Leur technique proprement monstrueuse, leur maitrise impeccable des instruments, et la rage furieuse qui se dégage de leur jeu.
Choisir de représenter leurs derniers albums plus que les anciens est un choix qui leur appartient et qui n'est légitimement pas criticable, bien que je sois persuadé que la présence de plus de vieux morceaux eut été appréciée.

Lorsque l'on finit par se quitter sur Twisted truth, qui aura disposé d'un son quasi parfait, au bout d'une bonne heure de set, on retiendra malgré les soucis de son un concert puissant et agréable, et on est heureux d'avoir pu voir ces vieux routiers du milieu qui passent plus que rarement en France.

Setlist Pestilence :

Obsideo
Neuro Dissonance
Echoes of Death
Displaced
Prophetic Revelations
Horror Detox
Amgod
Laniatus
Devouring Frenzy
Soul Search
Necro Morph
Hate Suicide
Super Conscious
Sinister

Rappel :
Aura Negative
Resurrection Macabre
Twisted Truth

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