Porcupine Tree

Date

26-NOV-2009

Lieu

Lyon, Le Transbordeur

Chroniqueur

Didier

L I V E R E P O R T

Etant sur Grenoble pour le boulot la semaine ou Porcupine Tree passait au Transbordeur de Lyon (à amoins que ce soit le contraire :-), j’avais demandé à  notre responsable des relations labels (ça sonne bien ça), s’il était possible de faire quelque chose. La nouvelle tombe finalement quelques jours avant l’évènement : on a la possibilité d’interviewer Gavin Harrison le batteur, une invitation et un pass-photo ! La totale quoi. Un grand merci donc à Ostianne et à Christine (de Roadrunner) pour tout ça.

J’embringue dans mon aventure 2 potes du boulot (dont un est accessoirement aussi mon chef depuis des années). Ils me déposent quelques minutes en retard (gros trafic sur Lyon le soir) mais je connais déjà les lieux (depuis l'interview d'Opeth) et file directement à la bonne porte, et me retrouve quelques minutes plus tard dans une salle de réunion avec Gavin, fort sympathique (et enrhumé). Après l’interview je retrouve mes collègues dans la queue dehors. Y’a foule ce soir au Transbordeur (1500 personnes). La soirée est sold out. Un gars traine en rachetant des places 10 ou 15 euros aux gens en disant que ça  va pas être facile à revendre et qu’il prend "des risques". Tu parles Charles, il les revend ensuite 35 ou 40, en disant que c’est sold out et introuvable. Il essaye de nous racheter une place en trop, il nous dit avoir déjà fait ça une dizaine de fois ce soir (250 Euros gagnés en moins d’une heure ! rien à foutre de la musique par contre, il n'entrera même pas au concert, juste là pour le fric - beurk !). Nous revendons notre place en trop, au prix acheté et entrons.

Dedans c’est bondé, la première partie a déjà commencé. Plutôt expérimentale
le truc. C’est The Stickmen, un projet du célèbre bassiste Tony Levin (Peter Gabriel, Liquid Tension Experiment, King Crimson, et des centaines d’autres). Il est accompagné de Michael Bernier et du batteur Pat Mastelotto de King CrimsonTony et Michael jouent du Stick Chapman , sorte d’instrument entre guitare et cithare, mais qui se joue en taping(voir article complémentaire en Français), ). Ce soir ils utilisent des sticks a 12 cordes (cordes les plus basses au centre). C’est étrange et étonnant de les regarder jouer. Ils ont l’ air de s’éclater. La foule est dubitative. Sur une reprise de Tchaïkovsky c’est quasi insupportable, mais après ça, ils remettent un peu de rythme et ça devient bien meilleur, plus groovy, sympa. Ils font un bon final avec une chanson bizarre sur la soupe.

Il est temps pour moi de me faufiler dans le pit (la zone devant la barrière de sécurité, juste devant la scène). C’est ma première fois dans cette zone et c’est très impressionnant. Les autres photographes ont un matos de malade, le mien parait bien ridicule. Je remarque en attendant le rack de basses de Colin, impressionnant, et amusant, un pauvre technicien qui passe l’aspirateur sur la scène, entièrement moquettée, car il faut se rappeler que Steven Wilson se ballade toujours pieds nus sur scène.

Le groupe débarque enfin, on remarque de suite l’ajout d’un guitariste supplémentaire pour la tournée. C’est encore  John Wesley, un guitariste, chanteur, compositeur Américain. Je dis encore, car il a déjà participé aux tournées de In Absentia et Deadwing. Il est aussi connu pour son travail avec Fish, White Lion et son travail en solo (5 albums déjà). Il faut reconnaitre que son apport est important tant au niveau guitare (rythmique quand Steven et en solo et solo sur plusieurs autres morceaux où Steven est à l’acoustique) que au niveau chant puisqu’il fait beaucoup de chœurs derrière Steven. Comme me l’avait expliqué Gavin, ils commencent donc par les 55mn de The Incident. Et comme l’ambiance est sombrissime, la lumière qui va avec est assez faible aussi, du coup les 12mn qui nous sont octroyées dans le pit ne me permettent pas de faire grand chose au niveau photo. Quand on se fait virer, j’ai du mal à trouver un endroit où je vois quelque chose, faut jouer des coudes, la foule est compacte. C’est pas facile d’être petit. Finalement j’arrive à trouver une petite marche. The Incident est joué à merveille. Steven passe rapidement de sa guitare acoustique, à son électrique puis à son piano. Un vrai maestro, bien aidé par son assistant de scène. La video est omniprésente dans le set. Elle étaye la musique. C’est souvent sombre, en noir et blanc, mais tout à fait synchro avec la musique. Le final de la video de la gamine qui se balade sur les rails du train fait presque sursauter sous le choc. Ca rend super bien. Le son est très fort, le contraste entre les moments planants et les riffs heavy est vraiment très impressionnant (rappelez vous les explications de Gavin, ils aiment les contrastes et ça se sent).

Quand ils finissent le morceau fleuve, ils font un break de 10mn. Un gros chronomètre est affiché sur l’écran géant. Ils reviennent pile à l’heure pour une deuxième partie, de morceaux des albums précédents. Ca réveille enfin la foule après cette première heure plutôt calme.

Ils reviennent pour un rappel et terminent après 2 bonnes heures par un Trains endiablé.

Franchement, ce fut un superbe concert. Tous les musiciens ont été excellents individuellement et le groupe Porcupine Tree nous prouve qu’il est devenu un acteur majeur de la scène metal progressive. Espérons que cette date bien remplie les fera revenir plus largement en France dans un avenir proche.

Set List

Occam's Razor
The Blind House
Great Expectations
Kneel and Disconnect
Drawing the Line
The Incident
Your Unpleasant Family
The Yellow Windows of the Evening Train
Time Flies
Degree Zero of Liberty
Octane Twisted
The Séance
Circle of Manias
I Drive the Hearse
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The Start of Something Beautiful
Russia on Ice (only first half )
Anesthetize (Part 2: "The Pills I'm Taking")
Stars Die
Way Out of Here
Normal
Bonnie the Cat
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The Sound of Muzak
Trains