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Serenity + Visions of Atlantis + Souldrinker
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L I V E R E P O R T
C'était déjà le printemps le 28 mars 2013, mais avec le froid hivernal qui régnait et les quelques flocons de neige qui étaient tombés ce jour-là, peu de personnes se pressaient devant le Glaz'Art. Fort d'un grand succès lorsqu'ils avaient ouvert pour Delain en mai 2011, les membres de Serenity sont venus fouler le sol parisien et pour la première fois de leur carrière, en tête d'affiche. Il faut dire que le groupe a la promo de son nouvel opus, War of Ages à faire, même si en France, l'album sorti le 22 mars ne sera disponible que le 19 avril chez certains grands disquaires... Allez comprendre pourquoi. Cette date décalée est peut-être à l'origine du manque de fréquentation au Glaz'Art. Les deux premières parties n'étant pas non plus très reconnus ou demandés en France. En effet Souldrinker, groupe venu d'Allemagne n'a sorti qu'un EP et cela cette année. C'est peut-être encore un peu léger pour attirer les foules en masse. Pourtant le groupe n'est pas mauvais, du Heavy Thrash avec une chanteuse qui donne de la voix ! Rien de nouveau sous le soleil du Metal, mais c'est sympathique, avec une reprise d'un titre de Judas Priest (Nightcrawler) pour terminer le set. Le groupe souffrira d'un son pas très bon, avec un bassiste/chanteur que l'on n'entendra pas très bien, et des larsens comme s'il en pleuvait. Mais "l'originalité" de Souldrinker, c'est la personne qui se trouve derrière le micro, une femme. Iris Boanta n'a pas une voix à casser trois pattes à un canard, de plus la jeune femme est malade et pourtant, elle donne son maximum dans un registre où il est rare de voir une femme derrière le micro. Elle apporte un petit plus à la musique déjà bien pensée pour être efficace. Le groupe, alors qu'il ne s'adresse pas à sa cible première convainc le public par sa bonne humeur, sa musique énergique et sa chanteuse qui rappelle Doro par sa tenue et qui fait un bel effort pour parler français tout le long du set qui ne dure que trente minutes à peine. Un beau pari relevé ! Changements d'instruments sur la petite scène du Glaz'art et arrivée du second groupe de la soirée, Visions of Atlantis. Un groupe connu, mais classé "groupe de seconde zone" par certains. Il faut dire que l'histoire du groupe n'aide pas son ascension, puisqu'elle est plutôt chaotique. Quatre chanteuses, deux chanteurs (un troisième pour la tournée) et surtout, plus aucun membre du groupe originel. Pour la stabilité, on repassera. De plus, Visions of Atlantis n'a pas la prétention de faire un Metal très élaboré et fait quelque chose de simple, accessible, ce qui ne plait pas à tous. Les Parisiens avait pu se confronter à leurs titres lors de la dernière tournée de Rhapsody of Fire et, semble-t-il, n'avaient pas été totalement conquis par la prestation des Autrichiens et de la Grecque (aux dires de la demoiselle). Cette fois-ci, le public se montre assez réactif aux appels lancés par le groupe qui ne se présente pas sous son plus beau jour. En effet Mario Plank est absent (en ce qui le concerne, c'est peut-être un mal pour un bien...) et remplacé par Babis Nikou. Le batteur est un batteur de session et enfin le bassiste manque à l'appel (quand on parlait de stabilité). Cela n'empêche pas le groupe de jouer et donner son maximum. Maxi Nil souffrant d'une absence totale de retour est aidée par son compatriote par moment pour se repérer sur les morceaux. Les deux chanteurs ne s'en tirent pas trop mal, même s'il est difficile au début d'entendre la demoiselle. Le son n'est encore une fois pas optimal, et l'on entendra de nombreux larsens. Mais VoA ne montre pas sa gêne et enchaine douze titres, dont quelques-uns issus du dernier album, Ethera, qui ne convainc pas franchement. Sur scène, les titres passent et ne font pas tâche entre les titres de Trinity et Delta. Le groupe joue quarante-cinq minutes, un temps honnête, bien que sur la fin, la lassitude se fasse un peu sentir. Heureusement pour le public, Maxi sait communiquer, aller le chercher, et Babis semble à l'aise avec le groupe. Quant au claviériste, il donne aussi beaucoup d'énergie, allant jouer avec un robot sur scène, petite récréation pour nous tous, musiciens et public. C'est enfin au tour de la tête d'affiche attendue par les fans qui ne se sont pourtant pas bousculés au portillon. La scène est très dénudée, il faut dire que la place manque pour le groupe. Si Tristania se marchait dessus lors de ses deux passages dans la salle, Serenity n'est pas loin de le faire aussi. Le groupe veut se faire connaître en France, malgré un public assez restreint et on leur souhaite de parvenir à leurs fins. Commencer par une tournée en tête d'affiche en passant par Paris et Lyon, même dans des petites salles, semblent être une bonne stratégie, même s'il serait presque préférable pour Serenity de repasser par notre pays une deuxième fois en première partie, mais avec un groupe plus "important" que Delain. L'intégration de la Frenchie Clémentine Delauney dans les rangs du groupe n'a pas encore eu l'effet escompté en ce qui concerne la France, mais cela ne saurait tarder. S'il est une chose pour laquelle on peut remercier les trois groupes, c'est bien d'avoir fait le show malgré une réponse timide du public pour cette soirée (une centaine de personnes à vue d'oeil). Le fait qu'il n'y ait pas de très grands noms sur l'affiche n'a peut-être pas convaincu les foules de se déplacer, et bien mal leur en a pris, car c'est un concert de qualité auquel le public a assisté. 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