L I V E R E P O R T

Dernier jour pour cette cuvée 2013 du Wacken, la fatigue est déjà bien présente. Une bonne nuit de sommeil (ironie) et ça repart en fanfare avec Alestorm pour mettre de bonne humeur et bien se mettre en jambe ! Leur Pirate Metal convient à merveille à l'ambiance du Wacken et d'un festival metal en général. Un véritable best of sera joué ce jour là : Wolves of the Sea, Keelhauled, Nancy The Tavern Wench, ou encore Captain Morgan's Revenge, autant de chansons à boire qui font de ce concert une bonne petite fête.

Direction Die Apokaliptischen Reiter maintenant, le groupe déjanté Allemand remet le couvert au Wacken (ils font partie des habitués des lieux) une fois de plus, mais cette fois ci le son est vraiment catastrophique, et même en connaissant par coeur la plupart des titres, il est bien compliqué de reconnaître quel titre est joué, c'est dire ! Les basses font vibrer le sol et le son est beaucoup trop fort. Les guitares sont inaudibles et le pauvre Fuchs chante mais on ne l'entend pas. Je pars avant la fin, bien m'en a pris, car après une journée de canicule le Wacken se prend maintenant un déluge mémorable qui verra bon nombre de festivaliers se réfugier dans les tentes ou autres abris divers. Un KO technique de ma part en plus et au final je loupe successivement Sonata Arctica et Anthrax.

Après moult réflexions, je décide d'abandonner Alice Cooper (vu en 2010 ici même) au profit de Candlemass, groupe que j'affectionne mais que je n'ai jamais vu. Je peux enfin dire que j'ai vu ces légendes du Doom, même si le concert donné ce soir-là ne restera pas dans les mémoires, dans la mienne en tout cas. Rien à redire, ça joue, Mats Leven toujours au top, mais le tout manquait de peps. Certes, c'est le style qui veut ça, mais j'ai eu du mal à accrocher à l'intégralité du show. Ce n'est qu'un avis personnel, car encore une fois niveau qualité des zicos c'est toujours du haut niveau. Le groupe finissant avant Alice Cooper, j'ai pu assister à la fin du spectacle (car il s'agit bien d'un spectacle lorsqu'on parle du bonhomme) pour les deux derniers titres, et non des moindres. Poison a enflammé le public comme d'habitude, et School's Out a fait son petit effet avec en interlude la reprise de Another Brick in the Wall.

Me voilà idéalement placé pour LE gros morceau de cette journée, et même de cette cuvée, j'ai nommé Nightwish. Si le groupe est tant attendu c'est qu'il va se produire avec sa nouvelle chanteuse, à savoir Floor Jansen, qui n'a plus rien à prouver depuis toutes ces années. Reste à savoir comment elle va s'approprier les chansons du groupe. D'entrée la couleur est annoncée, les Finlandais vont enregistrer le concert de ce soir en vue d'un dvd/blu-ray (date de sortie annoncée au 29 novembre). Ca ne peut qu'être bon. Le groupe arrive sur scène avec l'intro bien connu Crimson Tide et débute le concert sur Dark Chest Of Wonders. Et là c'est du lourd. Des lights monstrueux, un très bon son et une Floor très à son aise. Comme prévu la setlist est essentiellement basée sur les trois derniers opus, il est toujours regrettable de ne plus trouver trace d'un seul titre de Oceanborn par exemple. Seul titre issu de Wishmaster, She's My Sin sera une bonne surprise. Pour le reste, le groupe use et abuse d'effets pyrotechniques, d'écrans géants, on sent les moyens derrière ! L'apport du "sixième membre" Troy Donockley est toujours appréciable, et permet par exemple de transformer Nemo et de jouer magnifiquement I Want My Tears Back et Last of the Wilds. La performance de Floor Jansen ne souffre d'aucune critique, sa puissance vocale est bien mise en valeur, écoutez Ever Dream pour vous en convaincre. Elle aura fait totalement oublier la pauvre Annette, qui, qu'on le veuille ou non, ne court pas dans la même catégorie ! Le concert se termine sur Last Ride of the Day, avec un final monumental, pyrotechnie, feux d'artifice sur scène et au dessus de la scène, franchement ce soir Nightwish a mis les petits plats dans les grands. Mais la soirée n'est pas encore finie, dans quinze petites minutes commence le concert du Lingua Mortis Orchestra.

Lingua Mortis Orchestra (qui vient de sortir LMO) n'est autre que le projet orchestral initié par Rage, mais sous un nom différent. Après les avoir vu en 2010 sous le nom de Rage feat. Lingua Mortis Orchestra, cette année c'est l'inverse. Enfin au final c'est un petit peu la même chose, sauf que là c'est une formation officielle on va dire, avec en plus de l'orchestre et du groupe, une chanteuse et un chanteur (qui n'est autre que Henning Basse, chanteur de Metalium et Sons Of Seasons). Tout ça pour rendre le concert le plus théâtral possible. Déjà sur album c'est une réussite, mais sur scène il y a toujours cette prouesse de marier classique et électrique. Chose qu'une nouvelle fois le groupe réussit. L'entrée se fait sur Cleansed By Fire, titre d'ouverture du nouvel album de la formation et déjà bien connu des fans. Trois autres titres de cet album seront présentés ce soir : Lament, Scapegoat et Witches' Judge, avec à chaque fois la classe. Bien sûr, le repertoire de Rage complète la setlist, ainsi les biens connus From the Cradle to the Grave, Empty Hollow et Straight To Hell finiront le travail. Même s'il est toujours difficile de contenter tout le monde avec un set plutôt court (une heure ça passe vite), c'est une bien belle soirée que nous ont offert Peavy Wagner et ses amis.

Et voilà donc le dernier groupe de ce Wacken, Subway To Sally ! Si un bon paquet de metalleux sont déjà en train de plier bagages, il en reste pas moins une bonne poignée prêts à rester jusqu' à la dernière note du dernier concert, et j'en fais partie. Surtout que Subway To Sally est un groupe bien connu en Allemagne. Pour ceux qui ne connaissent pas la formation, ils jouent un metal médiéval, très en vogue Outre-Rhin. Et sur scène la musique de ces petits troubadours se transforme. Beaucoup d'effets pyrotechniques, de lumière, le chanteur qui crache du feu, c'est à chaque fois une belle mise en scène que propose le groupe. Rien que d'entendre des titres tels que Carrickfergus ou Sag dem Teufel, bien festifs font de ce dernier concert une franche réussite, qui cloture de fort belle manière ce Wacken.

Le bilan de ce Wacken 2013 est très positif. Des groupes en forme, toujours de bonne humeur, bien dans l'esprit vacances. Je n'ai pas vu de groupes jouer sans envie, ni partir de la scène sans saluer le public. Et concernant l'ambiance même du festival, c'est toujours du bonheur en barre. On repart crevé et sur les rotules, bien content de rentrer au bercail et pouvoir se coucher dans un vrai lit et se reposer, mais deux jours plus tard on a déjà envie d'y retourner !

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