L I V E R E P O R T

J'ai eu la chance de me trouver sur Grenoble pour le boulot le soir où Marillion faisait halte au Transbordeur de Lyon. J'en vois déjà qui rigolent et me traitent de pistonné: oui c'est vrai, mais c'était génial alors j'assume. Marillion, faut dire, reste un des mes groupes favoris déjà vu 5 fois dont 3 avec Fish (encore maquillé à l'époque) et 2 avec Steve H (mais le dernier pour la tournée de Season's End - donc y' un sacré baille). Et ca commençait plutôt mal, mauvais temps, difficultés à se garer, bref j'ai raté la moitié de la première partie, Demians, qui pourtant avait l'air excellente. Je salue au passage Ostianne pour son travail, qui m'a permis de récupérer une invit à l'entrée (alors que j'aurais payé deux fois ma place pour les voir mais bon...). La salle est bien pleine mais le concert n'est pas sold out. Nicolas Chapel et ses 2 acolytes de Demians (Antoine Pohu - basse et Gael Hallier - batterie, les claviers pré-enregistrés font sacrément défaut) finissent leur set et nous disent aurevoir. J'ai pas réussi à récupérer sa setlist. A 9h pile débarque Steve H et sa bande, tout sourires. Et là c'est le début de 2 heures et quelques de pure bonheur. Le dernier double album est à l'honneur, avec pas moins de neuf morceaux interprétés. Et là c'est le choc, car j'avoue ne pas avoir super accroché au dernier album. mais en live tout prend une autre dimension. Et j'apprécie le CD d'autant plus maintenant. Comme quoi ! Par exemple "This Train Is My Life" dégage une émotion incroyable, chair de poule garantie (après moins de 3mn de concert c'est pas courant).

J'ai bien apprécié aussi l'écran derrière le groupe qui illustre fort intelligemment les chansons ("Woke up" ou bien "Out of This World" sur la mort du pilote Anglais de bateau à réaction - grand moment d'émotion encore). Les musiciens assurent un max, avec un son nickel, pas besoin de bouchons d'oreilles, le public écoute, prostré. Pete est souriant et ne lâche pas sa basse une seconde, Mark est décontracté derrière ses claviers, il se trompera même 2 fois. Ian est invisible derrière ses cymbales et Steve Rothery n'a pas dû s'écarter de plus de 1 mètre de son coin. Il est tout de même souriant et vit totalement ses soli somptueux. Un grand moment encore sur les enchainements de "Beautiful" et "Fantastic Place", on reste totalement scotché. La prestation de Steve est hallucinante. Il chante magistralement bien, il anime la scène, c'est un vrai bonheur ce gars la. Il nous parle un peu Français, il se marre. Quelqu'un dans la foule crie "We are glad to see you". Il répond "We are glad to see you too" et ajoute immédiatement "Obviously your English is better than my French" et il se marre encore avant d'attaquer l'intro suivante sur son piano. Sur certains morceaux il utilise des guitares, toutes avec des look extravagants, et il avoue en souriant qu'il priviligie, en quelque sorte, le style au contenu.

Parfois aussi il utilise un espèce de clavier en forme de batte de cricket (j'ai pas réussi à identifier le son par contre). Bref un vrai frontman et sa voix est vraiment merveilleuse. Il se grimera aussi en vieillard il me semble pour "Invisible Man" où sa prestation sera incroyable.

Trois morceaux de "Marbles" seront magistralement interprétés (Fantastic Place, Invisible Man et un fabuleux Neverland lors du premier rappel). On a aussi droit à deux morceaux de "Brave" (Mad et The Great Escape) et deux de "Afraid of Sunlight" (Beautiful et Out of This World). Au deuxième rappel, grosse surprise, à la demande du public, Steve entame les premiers accords de Easter sur son piano, Steve Rothery n'a pas l'air ravit mais s'y colle alors que Mark Kelly se plante carrément. Ils recommencent et nous gratifient d'un moment i.n.o.u.b.l.i.a.b.l.e, non prévu dans la setlist (voir ci-joint). Ce morceau est vraiment une petite bombe: des larmes dans les yeux de tous dans la salle.

On termine avec un Happiness is the Road, extrait du dernier album, particulièrement réussi, où à la fin, Steve H fait chanter la salle à tue-tête, "Happiness is the Road", et ils quittent tous la scène en saluant, le public continuant à chanter le refrain en choeur. C'est beau purée de purée !



"Happiness Is The Road", "Happiness Is The Road", "Happiness Is The Road", "Happiness Is The Road"...

C'est fini, mais que d'émotions. La route du bonheur, ce soir là, passait par Lyon, et j'y étais!





PS: Et pour ceux qui rigolaient au début et qui maintenant pleurent, sachez que les enregistrements des concerts de la tournée sont disponibles sur leur site deux jours à peine après la date, pour environ 8 Euros. Avec Booklet et pochette à imprimer. Classos non?