MARILYN MANSON

Date et Lieu du concert

5 Juin 2007
Palais Omnisport de Paris Bercy, Paris

Chroniqueur

FX

L I V E R E P O R T

Ce qui est agréable quand on va à un concert du révérend, c'est qu'on sait que le spectacle a bien sur lieu sur scène d'une part, mais également dans le public, car chaque concert semble être un concours du plus bel hommage rendu à Marilyn Manson, tout y passe : fripes gothiques, maquillage plus ou moins macabre, et aussi pour certains, tatouages, j'ai une pensée toute particulière pour une jeune fille avec de multiples tatouages à l'effigie de Manson sur le dos. Impressionnant !

C'est à P.M.T. que revient l'honneur de chauffer la salle, j'avais déjà eu l'occasion de voir ce groupe suisse lors de l'ouverture de Korn à Toulon il y a 2 ans, et il semblerait que le groupe se soit quelque peu assagi d'un point de vue musical. La plupart des morceaux étant moins violents et bien plus élaborés, mais cette évolution est sans aucun doute bénéfique, l'impression finale étant meilleure que par le passé. Peut-être que ce combo pourra se faire remarquer par son final avec l'excellent medley-cover "Song 2 / I'm Broken" de Blur et Pantera.

Le public n'aura pas trop à attendre que les lumières s'éteignent à nouveau pour Marilyn Manson, et apres un prologue interminable, le révérend apparaît avec un micro possédant une immense lame de couteau, pour interpréter le morceau phare de son dernier album "If I was Your Vampire". Il y a toujours ce petit frémissement lorsqu'arrive sur scène un front man aussi imposant que Marilyn Manson, avec son jeu de scène si particulier qui est tout aussi gracieux que morbide.

Après cette entame, le groupe enchaîne rapidement les classiques "Disposable Teens", "Irresponsible Hate Anthem", "mObscene" et l'inusable "Sweet Dreams". Apres un tel panel de titres, le public est aux anges, et la fosse est déchainée. Malgré la qualité de son dernier album les craintes escomptées sur le passage des nouveaux titres s'avèrent fondées, les titres en mid-tempo de "Eat me, Drink me" faisant dans l'ensemble retomber légèrement l'ambiance. Mais le révérend ne s'en laisse pas compter en enchainant une multitude de poses, plus obscènes les unes que les autres.

Une nouveauté pour cette tournée : il semblerait que Marilyn Manson ait décidé de focaliser plus ses concerts sur la musique que sur le visuel, pas de décors grandiloquents, pas de danseuses, juste Marilyn et ses musiciens avec quelques bougies et un écran géant.

La fin du concert aura en tout cas ravi les puristes avec "Great Big White World" qui est décidément un titre d'une puissance rare en live, bien que celui-ci soit peu agressif, surtout comparé à "The Fight Song" et "The Beautiful People". Le public sera gratifié de deux mini rappels, avec en premier lieu "The Love Song", excellente surprise car l'interprétation de cet excellent titre était inattendue, et en second lieu le morceau titre du dernier album.

Manson s'en va ensuite comme à son habitude comme un voleur, en laissant le public sous la classique pluie de confettis. A défaut d'être forcement exceptionnel et original, le concert n'en était pas moins excellent, en tout cas meilleur que ce que j'ai pu voir lors de la tournée pour "Golden Age of Grotesque". Manson a décidé que la musique était prioritaire à toutes les autres formes d'art dans lesquelles il souhaitait s'exprimer, et on ne peut que s'en réjouir.