RUSH

Date et Lieu du concert

1er Août 2007
MountainView, Californie

Chroniqueur

Didier

L I V E R E P O R T

Et oui, j'en vois qui commence à râler, et je les comprends ceci dit, mais c'est bien la réalité. Après être allé voir Dream Theater il y a 4 jours (lire chronique ), je viens de sortir du concert de Rush (mon groupe préféré depuis 25 ans). Tout ça lors du même voyage d'affaire. Je suis assez content de moi, je dois le reconnaitre. Bref, la chronique à chaud avant d'aller dormir.

La tournee Snakes & Arrows 2007 de Rush s'arrêtait donc au Shoreline de MountainView, un amphithéâtre extérieur de 10000 places (au pif), absolument magnifique. C'est organisé à l'américaine, donc on peut se garer facilement, y a des toilettes partout et à manger (pas bon par contre), de nombreux enfants. Mes collègues pour l'occasion m'ont fait même la honte de trimballer 3 sièges pliants, mais en fait, on est pas les seuls (l'américain aime son confort). Nous nous retrouvons dans la queue pour rentrer, dans les 10 premiers et du coup malgré un non numéroté sur l'herbe, je me retrouve au premier rang de l'herbe, surélevé et juste derrière le dernier rang de sièges, sur un fauteuil pliant super confortable où il y'a même un emplacement pour une canette ! Trop fort, et le tout pour 30$ (dans les 20 Euros), elle n'est pas belle la vie ? Après avoir survécu à un Chicken BBQ Sandwich infâme, les lumières s'éteignent à 19h45 pétantes.

Un petit film humoristique défile où nos 3 compères jouent un petit rôle. Il y a 3 écrans derrière eux et 2 autres en hauteur. Les premiers accords de Limelight résonnent, la foule est déjà debout (et le restera). Je dois dire que le son est excellent, la voix claire comme de l'eau de roche. Je repense au son pas terrible de samedi dernier pour Dream Theater et me dis que c'est donc possible d'avoir un excellent son. Ils devraient prendre des leçons avec les ingénieurs de la troupe de Rush. Vient ensuite Digital Man. Alex joue sur une de ses vieilles Gibson LesPaul devant 3 Marshall 3 corps, Geddy une de ses vieilles Fender, ses amplis sont masqués par 3 fausses rôtisseries de poulets (étrange). Alex a mis des dinosaures sur et autour de ses amplis ainsi qu'autour de son set de pédales, c'est amusant. Geddy arbore un T-Shirt avec une moto et qui dit : "Don't ever stop doing wheelies", dont le trait d'humour m'échappe je l'avoue. Sur ce, et toujours avec un son irréprochable, ils entament l'intro d'Entre Nous, une 12 cordes acoustique posée sur un trépied.

Geddy chante, joue de la basse et utilise des pédales de synthé (et avec les oreilles il fait quoi ?) il est super souriant. Puis, première grosse attaque de chair de poule lorsque démarre le gros clavier de Mission (j'adore). Lors du solo de guitare, les écrans derrière forment une seule grosse image, c'est cool. Il y a au moins 6 caméras dont une au dessus d'eux. Arrive ensuite Freewill, puis un premier morceau du dernier album à savoir l'instrumental The Main Monkey Business. Alex alterne sa Gibson et une 12 cordes acoustique posée sur un pied. Apres un petit film rigolo dont l'humour m'échappe à nouveau, on a droit a The Larger Bowl, encore extrait de Snakes and Arrows. Ca rend super bien en live. Bons effets de lasers verts. Sur certains breaks de batterie, la caméra nous montre une vue de Neil du dessus, c'est sympa.

Arrive ensuite une série avec Secret Touch et Circumstances et son célèbre refrain en français ("plus ça change, plus c'est la même chose"). Vient ensuite ma deuxième chair de poule sur Between the Wheels, suberbe. Tiens, un mec à coté de moi se fait engueuler car c'est interdit de fumer (pourtant on est en extérieur, trop fort ces américains !). Ils terminent la première partie du concert par Dreamline. Geddy annonce 15mn de break et la lumière s'allume. Tout le monde va pisser, bouffer et acheter des t-shirts (t'inquiète webmestre j'ai un truc pour toi !).

Ca repart avec un petit film puis une série du dernier album avec : Far Cry ou on a droit à des petits feux d'artifices, Workin' Them Angels avec un solo de mandoline posée sur un pied, Armor and Sword avec une basse qui claque, une vraie merveille, Spindrift et The Way The Wind Blows. Tous ces morceaux ont un excellent rendu en live. Vient ensuite un Subdivision monstrueux, puis un bon vieux Natural Science et vieux mais génial Witch Hunt. Le morceau suivant est tout simplement fabuleux, c'est l'instrumental Malignant Narcissism du dernier album, quelles lignes de basse mes amis, le panard.

C'est alors le moment du solo de Neil dont la première moitié se passe sur son set normal, grand moment, puis tout à coup, l'estrade fait un 180 degrés et il fait une deuxième partie de solo avec une batterie complètement trafiquée à l'électronique. Etonnant et fascinant. Il finit par jouer sur un vieux morceau de Madison avec la vidéo qui va bien au dessus. Tout ça était suivi par 3 caméras, face, dessus et pieds. On n'en a pas perdu une miette. Petit moment de douceur ensuite avec le morceau acoustique de Alex à la 12 cordes, Hope extrait du dernier album aussi. On a droit ensuite à la reprise de Summertime Blues (d'Eddy Cochran) que je trouve bof, puis les inévitables The Spirit of Radio et Tom Sawyer, inévitables, certes mais mémorables. Le gros panard !

Ils nous font un petit au revoir mais reviennent 3mn plus tard pour un rappel qui commence avec One Little Victory encore du dernier CD. Alex a troqué sa LesPaul contre une autre Gibson demi-caisse blanche superbe. Puis Geddy troque sa Fender pour sa bonne vieille Rickenbecker de l'ancien temps et entame le merveilleux A Passage to Bangkok. Ils nous atomisent totalement par un dernier YYZ absolument somptueux. Il est 23h, c'est-à-dire qu'on a eu droit à 3h de concert et 15mn de break. Ce concert a été le 3eme de Rush que j'ai eu la chance de voir et un des meilleurs de ma vie. Alors on dit merci qui ? On dit merci HP (c'est mon employeur) de m'avoir payé cette viré en Californie. J'en connais d'autres qui vont devoir attendre encore bien longtemps avant de voir Rush... sniff.