1349

Artiste/Groupe

1349

Album

Revelations Of The Black Flame

Date de sortie

Juin 2009

Style

Black Métal

Chroniqueur

Damien

Note Damien

18/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Et voici revenir les black metalleux de 1349, quelques temps après un très gros Hellfire qui avait fait beaucoup de dégats parmi les oreilles les plus chastes de la musique saturée par laquelle nous jurons tous.

Aujourd'hui, Revelations Of The Black Flames prend possession dans un long hurlement qui ouvre le pesant Invocation. Rires malsains, atmosphère quasi doom, oui, le groupe a réussit a nous surprendre et a nous prendre a revers en proposant du lourd là où nous attendions du furieux. Soit, va pour le lourd alors. Serpentine Sibilance rappelle fortement Morbid Angel, avec un petit arrière goût de Celtic Frost version Monotheist (mon dieu mon dieu quel album ! quoi il a déjà trois ans ?). La production a changée, elle est plus crade, plus sourde, moins alerte, elle colle parfaitement a ce black indécis et décidemment plus sombre que l'obscurité elle même.
Horns nous emmène directement dans une bulle de sons à la Sunn O)), totalement opaque et traversée de grognements et de bruits étranges qui font parfaitement peur. Si vous aimez la musique facile vous savez déjà que vous pouvez passer votre chemin. Mais au bout de trois titres, nous avons envie de plus. Et putain que ça vient ! Riff bancal, prod sale, Maggot Fetus...Teeth Like Thorns balaye la bulle de noir avec des lampées de feu ravageuses. Le riff et le rythme sont parmi les plus étranges et les plus addictifs qu'on ait entendu ces dernières années. La batterie vous étouffera avec ses blasts apocalyptiques dont l'impact est renforcé par l'impression de crasse omniprésente.
Le chant est parfaitement là où il doit être, précis, vindicatif et intégré comme l'un des cavaliers de l'apocalypse. Pas le temps de souffler qu'une nouvelle bulle nous enferme. Nommée Misanthropy, elle commence au piano et revient grignoter des morceaux de grande faucheuse, se plaçant dans son sillon et laminant ceux qui restent. Et hop la bulle éclate et on se retrouve dans le sinistre Uncreation. Les vociférations se font écorchées, rappelant les parrains du Black Metal nordique (Maniac et Attila Csihar en tête). Ouaip, Ravn est en forme. La guitare devient folle, tournoie dans tout les sens, la réalité n'est plus depuis longtemps mais l'enfer est de plus en plus précis devant nous. La troisième bulle, aussi la plus ouverte, est une reprise de Deep Purple, nom que nous ne pouvions décemment pas attendre ici. Une belle reprise très sucrée et-nan je plaisante, un bon morceau de noirceur dont on aurait presque voulu qu'il aille jusqu'au bout -car interrompu avant la partie principale de l'original- mais le groupe ne serait pas resté dans son propos. Solitude est une petite hallucination, a coup de guitare acoustique, posée sur une ambiance indus du meilleur effet. Un avant goût de fin du monde ? Il y a de celà. At The Gate... clôt ce voyage a coup de semonces terrifiants, avec du chant déclamé a l'envers (non ? vous êtes sur ?), une saturation et une réverberation étourdissantes. Et aux pieds de cette septième minute nous revoici sur Terre.

1349 a changé ? Pas exactement, le groupe a voulu faire un album personnel. Si ils ont ça dans leur tête alors les serial killers et autres psychopathes en tout genres sont des petits joueurs. Si vous lisez des avis négatifs contre cet album, c'est compréhensible. Totalement opaque, terriblement sombre, il vous faudra devenir l'espace d'une écoute un psychopathe complet pour ressentir l'effet produit par ce Revelations Of The Black Flame. Les fans de Black ne le trouverons pas assez extrême ? On s'en fout. 1349 a présenté sa version des faits. Moi, je dis amen. Âmes sensibles, s'abstenir.