AC/DC

Artiste/Groupe

AC/DC

Livre

Let There Be Rock

Date de sortie

Novembre 2010

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Hellblazer

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

436 pages pour couvrir la vie du groupe culte, quand on pense aux 600 pages de The Dirt de Mötley Crue (ou 550 pages pour la bio d'Ozzy), c'est un peu court. Encore que cela dépend de ce que vous recherchez dans une bio...

Le sujet est traité de manière fluide par l'auteur (Susan Masino), amie américaine du groupe depuis 1977, qui reste globalement objective, même si elle verse parfois dans la "fanitude" limite béate (que les bios de RATM ou Rammstein poussent au paroxysme). L'auteur est journaliste de métier, cela se sent bien. Le déroulement temporel ne souffre pas trop d'effet accordéon (je veux dire par là : longueurs sur certaines époques et impasses sur d'autres), ce qui est agréable. La période couverte va des débuts à nos jours (Black Ice), aucun manque non plus de ce côté-là.

Le style de l'auteur est lui aussi fluide et plutôt agréable à lire, sans être renversant non plus, agrémenté de quelques pointes d'humour (dont l'impact est diminué par le manque de ponctuation adéquat, genre "!" ou "..."). Pour le style, je note 6,5/10.

Là où pêche selon moi l'ouvrage, par rapport aux bios excellentes et fouillées de Led Zeppelin, Metallica ou encore Jimi Hendrix, c'est sur les détails... qui manquent cruellement ! En effet, même au vu des points positifs précités, l'on a tout de même un arrière-goût de survol (plus encore sur la période Brian Johnson), avec beaucoup de passages qui listent sans plus d'information les dates et lieux de concerts (on a alors l'impression que l'auteur n'a pas eu prise sur l'info sur ces périodes-là et fait du remplissage). En effet, si les bios de certains groupes ne gagnent pas forcément à être enrichies de détails fouillés, celle d'un des plus grands groupes de l'histoire du rock gagnerait, elle, à en être truffée, et l'on verrait bien un pavé deux fois plus gros pour contenir le sujet.

Fort heureusement, l'auteur étant proche des membres, elle corrige avec bonheur pour nous certaines légendes et croyances déformées avec le temps. Ce qui est bien dommage, c'est qu'il pourrait y en avoir beaucoup plus. Car en fait elle profite de leurs passages live proche de son lieu de résidence (Wisconsin), pour les rencontrer (ces passages sont les pires... elle y narre comment ils se prennent dans les bras, ce qu'ils se racontent, etc...) De ce point de vue, l'auteur offre la vision d'une seule personne et non un récit global par une vue d'ensemble.

La seconde moitié du livre est limite décevante, même si certains passages sont intéressants... j'ai fini par le lire en travers, tellement le contenu final était trivial.

Ce livre se pose donc plus en reportage sur les australo-écossais que comme l'essai définitif que l'on choisirait en se disant "je n'en veux qu'un, c'est celui-là".

Loin d'être complètement décevant, il ne donne donc pas satisfaction à 100%... juste à 50%.

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