Artiste/Groupe:

Ace Frehley

CD:

Origins Vol. 1

Date de sortie:

Avril 2016

Label:

Steamhammer / SPV

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Et c'est au tour du légendaire guitariste de Kiss, Ace Frehley, de nous proposer son album de reprises...
Pour ce premier volume (vu le titre de l'album, on suppose qu'il y en aura un second), Space Ace a voulu rendre hommage à ses influences (parmi les plus évidentes : Jimi Hendrix, Jimmy Page, Eric Clapton, Keith Richards, Paul Kossoff) avec, sur quelques titres, le renfort de guitaristes qui ont toujours cité Ace comme étant l'une de leurs influences : Slash, John 5 et Mike Mc Cready. Une façon de faire le lien entre les différentes générations de six-cordistes.

On connaît le talent du bonhomme à proposer des reprises bien gaulés (New York Groove sur son premier album solo, 2000 Man sur Dynasty, Fox On The Run sur Anomaly ou The Joker sur son dernier album). Alors quand il s’agit pour lui de proposer un album uniquement constitué de reprises, le fan du guitariste de l’espace peut déjà commencer à se lécher les babines.
Evidemment, vu la provenance des titres d'origine et vu le style de celui qui les reprend, il règne sur cet album un fort parfum seventies.
Que dire des interprétations présentes sur ce disque ? Le Ace est dans son élément et ça se sent. Sa guitare virevolte de solo en solo, sa voix se fond très bien sur chaque titre. Il se fait plaisir, c'est une évidence. Et du coup, nous aussi, on prend plaisir à écouter ces versions de morceaux qui font partie de l'Histoire du Rock et du Hard Rock. Frehley pose son empreinte sur chaque titre, parfois aidé d’un invité. Par exemple, Emerald de Thin Lizzy est l’occasion d’offrir un beau duel de solos entre Ace et Slash. Pour la reprise de Wild Thing (des Troggs mais reprise en son temps par Jimi Hendrix), il a invité Lita Ford à partager les vocaux.
Je suis assez surpris par contre par le chant sur deux morceaux où je pense que ce n’est pas Ace qui chante. Par exemple, si c’est lui qui imite Robert Plant sur Bring It On Home, chapeau car il nous avait caché ce talent. On reconnaît son timbre de voix au début et à la fin du titre mais pour le reste… Apparemment (mais ce n’est pas précisé dans la bio fournie donc j’utilise le conditionnel), ce serait son batteur Scot Coogan qui interprèterait ce morceau, ce qui semble plus vraisemblable. Ce serait également lui sur le refrain de White Room (en tout cas, ce n’est pas Ace là non plus).
Alors, passons à la question existentielle de la plus haute importance : est-ce que le guitariste de l’espace a coupé tous les ponts avec Kiss ? Pas vraiment, non, si l'on considère que trois des reprises de cet album sont des titres de Kiss et qu'il a invité Paul Stanley pour chanter sur un morceau (Fire And Water de Free). Les relations ne seraient donc pas aussi froides que veulent nous le faire croire certains médias... A propos de ces titres, peut-on vraiment considérer Cold Gin et Parasite comme des reprises dans la mesure où c'est lui qui les a composés ? Par contre, c’est lui qui les chante cette fois-ci (c’était Gene Simmons à l’origine) et il a invité des guitaristes pour jouer sur ces morceaux : John 5 (Rob Zombie) sur Parasite et Mike Mc Cready (Pearl Jam) sur Cold Gin. Cela donne à ces deux titres un coup de jeune par le jeu des deux guitaristes, qui apportent chacun d’eux à ces morceaux ultra connus de tous les fans de Kiss leur propre style.
Le seul morceau de Kiss que l’on pourra considérer vraiment comme une reprise (et il est même étonnant de la trouver là puisque c'est un morceau du Kiss des années 80) est Rock And Roll Hell, de l'album Creatures Of The Night, album où justement Frehley est crédité mais sur lequel il n'a pas joué (c'était en fait Vinnie Vincent). Une revanche ? En tout cas, Ace se l’approprie joliment en balançant un solo de son cru, plus long que le solo original, et un autre sur le final également.

Ace Frehley nous propose un album de reprises bien sympathique, à défaut d’être véritablement indispensable (comme c’est souvent le cas pour les albums de ce genre). On prend du bon temps à son écoute, c’est finalement le principal. Il devrait satisfaire les fans du guitariste.

 

Tracklist de Origins Vol. 1 :

01. White Room (original by Cream)
02. Street Fighting Man (original by The Rolling Stones)
03. Spanish Castle Magic (original by Jimi Hendrix, feat. John 5)
04. Fire and Water (original by Free, feat. Paul Stanley)
05. Emerald (original by Thin Lizzy, feat. Slash)
06. Bring It On Home (original by Led Zeppelin)
07. Wild Thing (original by The Troggs, feat. Lita Ford)
08. Parasite (Kiss, feat. John 5)
09. Magic Carpet Ride (original by Steppenwolf)
10. Cold Gin (Kiss, feat. Mike McCready)
11. Till The End Of The Day (original by The Kinks)
12. Rock N Roll Hell (Kiss)