Adamus Exul

Artiste/Groupe

Adamus Exul

CD

Arsenic Idols

Date de sortie

Mars 2014

Label

Aeternitas Tenebrarum Musicae Fundamentum

Style

Black Metal Orthodoxe

Chroniqueur

Azagtoth

Note Azagtoth

14/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

J’avoue que je connais assez mal la scène black metal australienne, qui regorge certainement de talentueux artistes, ou du moins très prolifiques à l’image de l’infatigable Drowning The Light ; quelques labels spécialisés également, Dark Adversary et Séance notamment (le prochain Erebus Enthroned sort sur ce dernier).

Pour en venir à Adamus Exul, trio mais quintet en studio apparemment, c’est leur deuxième album, le premier sorti sur un label ; label qui n’est pas australien mais italien en l’occurrence, puisqu’il s’agit d’ATMF, éminent pourvoyeur de combos atmosphériques et occultes (la clique latiniste Arcana Coelestia, Absentia Lunae, Locus Mortis entre autres).

A quoi a-t-on affaire ? A du black brutalo-orthodoxe qui aurait pu aussi bien être de Suède ou de Norvège, avec une production claire et nette qui met volontiers les parties de batterie en avant. Le rendu est donc véloce et brutal, mais il y a un talent de composition indéniable qui permet de faire passer la pilule sans problème sur des titres à rallonge (deux titres à onze minutes).
J’ai d’ailleurs jeté mon dévolu sur The Devastation Archives, un morceau au début très violent mais tout aussi efficace sur son riff orthodoxe secondé par une ligne de basse enrichissant la mélodie ; ils introduisent de nombreuses variations de tempo et riffs avec des plans suffisamment longs pour ne pas susciter l’ennui. Et le piano de saloon sinistre pour conclure est la petite touche d’originalité qui conclut bien l’affaire ; c’est le batteur, Shade, qui s’en est chargé.
Même commentaire pour l’autre morceau de onze minutes, Isolation Wounds, dans lequel ce sont des passages de violon/violoncelle qui apportent une singularité.
Malgré ces ajouts qui tiennent de l’audace, ils m’ont paru plutôt à propos tout en évitant de sonner pompeux comme peuvent l’être certains arrangements orchestraux. Le riffing de guitare garde toujours une place centrale dans l’histoire.

Au final, j’ai bien aimé ce disque, calqué sur ce qui se fait de mieux dans le style en Scandinavie en y ajoutant une tendance à pondre des compos plutôt inspirées dont la longueur est le plus souvent justifiée et quelques éléments un peu originaux qui ne font pas tache dans le décor.

Tracklist d’Arsenic Idols :

01. Discordant Rebirth
02. Arsenic Idols
03. Veins Ov Drought
04. The Devastation Archives
05. Redux : The Separatist Movement
06. Isolation Wounds (Absolution Obsolete)
07. Artistic Extinction: Innovation via Desecration

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !