Adimiron

Artiste/Groupe

Adimiron

CD

Timelapse

Date de sortie

Novembre 2014

Label

Scarlet Records

Style

Death Metal Progressif

Chroniqueur

dominique

Note dominique

13/20

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C H R O N I Q U E

Une dizaine d’années après avoir produit leur premier album, les romains d’Adimiron sortent ce mois un quatrième opus intitulé Timelapse. Enracinés dans un terreau death metal, les cinq italiens poursuivent cependant leur mutation vers une approche plus progressive de la musique. Une approche qui n’est malheureusement pas encore mise totalement en valeur ; la faute à une tendance trop appuyée de mettre au-dessus des lignes musicales la voix et les chants d’Andrea Spinelli. Le monsieur fait certes un bon boulot, mais il le fait définitivement au détriment des qualités musicales et mélodiques des autres membres du groupe. Dommage.

Sur la bonne voie

Il n’empêche qu’Adimiron est, selon moi, sur la bonne voie. Si les titres d’ouverture (Collateral) et de fin (Ayahuasca) sont plus mesurés, donc plus abordables et donc plus facilement appréciables, pas mal d’autres titres (Liar's Paradox, Redemption, State Of Persistence) offrent une seconde partie de morceau très intéressante. Deux à trois minutes par titre durant lesquelles les instruments peuvent enfin trouver leur place et montrer leur valeur. Comme mentionné ci-dessus, Timelapse s’ouvre et se clôt sur deux bons titres bien marqués progressifs qui, en plus, offrent une vision de la belle ouverture d’esprit du groupe. Sur Collateral et Ayahuasca, le côté death reste sous-jacent. La rythmique progressive est donc plus audible ce qui permet d’entendre (enfin) le travail de Maurizio Villeato à la basse sur Ayahuasca. Pendant death aux deux titres précités, The Burning of Methuselah et The Furnace Creek eux ne laissent presque aucune place au prog. Ces morceaux très (trop) répétitifs, plus extrêmes et temporisés par le blast beat Federico Maragoni offrent peu ou pas d’intérêt. Les quatre titres State Of Persistence, The Giant And The Cow, Timelapse et Liar's Paradox suivent une intensité et une brutalité croissante. Construits sur une même trame, chacun donne cependant un petit quelque chose à l’auditeur. State Of Persistence est intéressant, très progressif, haché et assez bien structuré. Dans The Giant And The Cow, le contraste entre le chant lent et l’intensité dynamique offerte par la batterie est stimulant. Le titre éponyme travaille d’autres expérimentations avec des voix totalement synthétiques et un apport électro plus important. La belle seconde partie de Liar's Paradox laisse plus de place à la créativité musicale via les guitares de Alessandro Castelli et de Thomas Aurizzi ainsi que la batterie plus travaillée de Federico Maragoni. De quoi me faire regretter le côté death extrême utilisé au début du titre. Finalement, il est important de noter le travail fait sur Redemption. Le son plus clair du titre apporte de la légèreté. Même la voix semble avoir des tonalités (gutturales) moins sombre. C’est assez extrême dans la structure et assez progressif dans les mélodies. Dans ce titre aussi, on aurait aimé avoir encore un peu plus de place pour les instruments, tant la seconde moitié du titre est réjouissante. 

Je vous le dit, Timelapse est un album intéressant, surtout si on le considère comme un axe de développement pour Adimiron.

 

Tracklist de Timelapse :

01. Collateral
02. State Of Persistence
03. The Giant And The Cow
04. Timelapse
05. Liar's Paradox
06. The Burning Of Methuselah
07. Redemption
08. The Furnace Creek
09. Ayahuasca

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