C H R O N I Q U E

Ouch ! Amis poètes passez votre chemin (quoique). Sarpanitum avait ouvert l'été Death d'une manière assez atomique (version roulements des chenilles du tank sur la gueule) et Aeon referme cette période ultra ensoleillée de l'année (Euphémisme ironique bien sûr...). Ce groupe qui ne sera jamais aussi célèbre que les Nile ou Deicide délivre avec Rise To Domination la première sensation Death de la rentrée.

D'ailleurs c'est de la bande à Glenn Benton qu'il est le plus proche : vocaux étouffés/étouffants, riffs satanistes/nihilistes, la mécanique se lance sur le ravageur "Helel Ben Shaghar" et ne connaît aucun repos jusque dans les dernières notes de "No One Escapes Us". Implacable, Aeon déroule, blast, écrase, frappe, déssoude, explose, étouffe, lacère, lamine et devient inévitablement le nouvel étouffe-chrétien officiel de notre grand-père à tous, j'ai nommé Satan.

Et écoutez donc le petit contre temps, savourez le ralentissement qui débouche sur un laminage en règle, prenez votre pied à déceler toutes les petites trouvailles, tous les petits détails qui font de ce disque un des disques de Death ultime. Bien sûr, il n'y a pas ici la fougue violente de Morbid Angel ou le côté (Oh oui inventons des mots !) extrêmistement Hard de Deicide mais ce disque est plus que bougrement bon : il est la synthèse de tout ce que le Death Moderne se doit de posséder. Un disque et un groupe qui gagnent à être connus et reconnus.