Artiste/Groupe:

Ancient Rites

CD:

Laguz

Date de sortie:

Février 2015

Label:

Massacre Records

Style:

Metal extrême symphonique et épique

Chroniqueur:

Orion

Note:

16/20

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A l'origine formé en 1988, Ancient Rites a débuté sa carrière en oeuvrant dans le Black Metal sataniste.
Depuis l'excellent Dim Carcosa (2001), le groupe belge s'est orienté vers une musique épique, symphonique et même teintée de passages folk par moments. En fait, la dénomination Black Metal ne collait plus vraiment à la musique du groupe, même si la base musicale restait assez extrême. La thématique avait changé aussi, Gunther Theys, le leader du combo et responsable de tous les textes, puisant dorénavant son inspiration dans les livres d'Histoire.
En 2006 est paru Rubicon, dans la même veine musicale que Dim Carcosa, un album relatant des combats épiques à travers les âges. Et depuis ce dernier album, plus rien. Dommage pour tous ceux qui, comme moi, attendaient la suite de ces deux albums particulièrement réussis. D'autant que Ancient Rites est un groupe unique, ils sont à ma connaissance les seuls à oeuvrer dans ce style musical bien à eux.

C'est donc avec un réel plaisir que l'on a appris le retour d'Ancient Rites. Et neuf ans (!) après leur dernier opus, rien n'a changé. Déjà au niveau du line-up, on retrouve les mêmes protagonistes que sur Rubicon : Gunther Theys (chant), Erik Sprooten (guitare), Domingo Smets (guitare, basse, claviers) et Walter Van Cortenberg (batterie).

Musicalement, pas de surprise sur ce Laguz, on retrouve le Ancient Rites qui nous a éblouis sur les deux derniers albums en date. Un Ancient Rites qui maîtrise parfaitement un certain mélange des genres. Illustration dès le premier morceau, Carthago Delenda Est, qui fait suite à une intro piano, guitare sèche et orchestrations aux consonances orientales. Les arrangements symphoniques sont immédiatement aux avant-postes, peut-être même sont-ils encore plus marqués qu’avant. Le rythme est très rapide. Avec la voix de Gunther, agressive, qui récite plus qu’il ne chante, le groupe devrait ravir les amateurs de Metal Extrême autant que ceux qui apprécient les orchestrations et la mélodie.
Car les mélodies sont bien présentes grâce aux orchestrations et aux solos de guitare. Illustration parfaite sur le titre Van Gott Entfernt, avec ce petit piano jouant des notes virevoltantes avant que les violons ne se pointent, suivis par tout l’orchestre. La partie metal se met en branle, la mélodie est imprimée par l'orchestre. L'atmosphère est épique. Le tempo est une nouvelle fois très rapide. Et le solo, bien que rapide lui aussi, est assez aérien.
Le track by track est inutile, il n’y a pas une seule faute de goût. Les petites touches folk, peut-être plus légères que sur Dim Carcosa, ne sont toutefois pas oubliées (Legio V Alaudae, Frankenland).
Cela nous donne huit morceaux bien denses, entre orchestrations qui occupent bien l'espace et instruments metal qui impriment un tempo bien speed tout au long de l’album sauf sur le dernier titre, Fatum (III Fate/Noodlot). Un petit morceau bien teinté folk pour le coup, acoustique et orchestral, un peu comme le morceau Dim Carcosa qui concluait l'album du même nom.

Pas l’ombre d’une déception à l’écoute de ce nouvel album des Belges, neuf ans après Rubicon. L’album loupe le coup de cœur de peu car je trouve qu’il manque un peu de l’audace que l’on trouvait sur Dim Carcosa, au niveau des chœurs et des arrangements folk notamment. Ceci étant dit, le groupe n’a rien perdu de son inspiration et on espère juste qu’il ne faudra pas encore attendre une dizaine d’années avant de voir arriver l’album suivant.

 

Tracklist de Laguz :

01. Golden Path To Samarkand
02. Carthago Delenda Est
03. Under The Sign Of Lagoz
04. Van Gott Entfernt
05. Apostata (Imperator Fidelis)
06. Legio V Alaudae
07. Mind Unconquered
08. Umbra Sumus (We Are The Shadows)
09. Frankenland
10. Fatum (III Fate/Noodlot)