Artiste/Groupe:

Angelcide

CD:

Hunting Astral Prey

Date de sortie:

Février 2016

Label:

Indépendant

Style:

Blackened Death

Chroniqueur:

Mythos

Note:

15/20

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« Ô rage, ô désespoir »

Quel vacarme ! Le « tueur d’anges » ne fait pas dans la dentelle. Après de multiples démos et un album en 2009 nommé Twilight Carnage, Angelcide est de retour avec Hunting Astral Prey, un album de Black aux forts relents Death qui culmine aux quarante minutes (un exploit pour un truc aussi bourrin !).

C’est bourrin, c’est vrai, la première piste le confirme assez fermement. Mais ! Mais… Ce n’est évidemment pas que ça. La voix de Maelstrom (aux fourneaux aussi chez Abazagorath) est destructrice, elle pulvérise tout ce qui pouvait rester de soupe commerciale dans vos oreilles. Vous avez un problème avec votre voisin qui balance du Maître Gims à outrance ? Nettoyez l’espace en balançant un petit coup de Sadistic Astral Skullfuck, ça ne dure qu’une minute mais mon dieu, ce que ça défouraille sec !

La voix n’est pas le seul atout du groupe, les guitares mitraillent avec leur riffing satanique impeccable tandis que la batterie martèle sans sourciller. Ah, j’oubliai presque, le monsieur est seul aux commandes du projet, bien sûr. Ca aurait été moins drôle sinon !

Dans la catégorie des groupes de Black destructeur il y a des « bouzes » comme quelques petites pépites. A.H.P (one man band aussi) fait partie des premiers, tandis qu’Angelcide des seconds. En plus il faut reconnaître qu’il y a une part de complexité dans Hunting Astral Prey, qui se confirme au fil des écoutes et des pistes. Raped Celestial Body (qui a le mérite d’être clair quand au fait de tuer et/ou violer des anges) est en effet une piste vraiment bien construite où Maelstrom s’essaye à quelque chose de moins rapide, plus puissant et fédérateur.

Ma came, définitivement.

Et puis il y a Dark Matter, ovni parmi les ovnis, avec son bruitage électronique inquiétant qui se file sur plus de quinze minutes et sa petite accélération sur les deux dernières. On dirait que le bonhomme a voulu lancer un défi à ses auditeurs, un peu à la manière des vingt-quatre heures de « Nyan Cat » sur Youtube. Un véritable mystère cette piste, mais une expérience pas inintéressante.

De la rage au désespoir, Angelcide balade sa musique comme un ange tentant d’échapper à la fureur de Maelstrom. C’est violent, hurlant, parfois complexe mais toujours très juste.


Tracklist de Hunting Astral Prey :

01. Sadistic Astral Skullfuck
02. Lurker
03. Hunting Astral Prey
04. Grotesque Mass Of Tentacles And Eyes
05. Raped Celestial Body
06. Mauler
07. Dark Matter