C H R O N I Q U E

Quand on pose un CD de Arch Enemy sur sa platine, on sait qu'on peut s’attendre à une bonne baffe de Death mélodique inspiré, que les guitares vont être à l'honneur et qu'on va se faire manger tout cru par le pitbull Angela Gossow.

Et bien avec ce dernier album en date du combo suédois, pas de surprise. Arch Enemy est fidèle à lui-même et fait... du Arch Enemy. Les frères Amott rivalisent d'harmonies et de solos mélodiques. Comme à leur habitude, ils se complètent habilement et sont la pièce maîtresse de la musique de ce groupe. La paire rythmique constituée de Sharlee D'Angelo à la basse (qui a un CV long comme le bras) et Daniel Erlandsson à la batterie fait un boulot irréprochable. Et Angela, toujours aussi vindicative, n'a décidément rien à envier à tous ses confrères masculins du genre. Saluons au passage la stabilité du line-up qui n’a pas bougé depuis dix ans. Quant à la production, elle est bien puissante et met le boulot des gratteux bien en valeur.

Pour rentrer un peu dans le détail de ce dernier opus, comme je l’ai dit précédemment, on est en terrain connu. Peut-être un peu trop, justement. L’intro est assez énorme (la vache, les guitaristes !) histoire de bien se mettre dans le bain et BOUM ! C'est parti pour près d'une heure d'agression sonore. Enfin, agression… je trouve le groupe de moins en moins agressif justement, hormis la voix d’Angela qui est toujours aussi hargneuse. Pas d’inquiétude toutefois, nous avons droit tout de même à de bonnes séances qui blastent comme il faut (Cult Of Chaos, Vengeance Is Mine) et ce n'est pas encore cette fois-ci que l'on entendra la belle voix d'Angela sur une ballade... Mais l’ensemble est tout de même moins ultime que, par exemple, Wages Of Sin, ou les albums de la période Johan Liiva (Stigmata et Burning Bridges).

Pour un peu de variété, on notera quelques petits synthés sur le refrain de Cruelty Without Beauty et sur Under Black Flags We March (mon titre préféré sur cet opus) signés Per Wiberg, le compère de Michaël Amott chez Spiritual Beggars, et quelques guitares acoustiques sur la fin de Through The Eyes Of A Raven.

Khaos Legions ne vient pas révolutionner le genre, encore moins la marque de fabrique du groupe et se contente de nous livrer une bonne mise à jour de ce que Arch Enemy sait faire de mieux. En gros, vous aimiez Arch Enemy ? Vous allez aimer ce nouvel album. Pour ma part, je ne sais pas… il manque un petit quelque chose pour me faire vibrer plus que ça. Bon album certes, mais pas excellent.

Pour l'édition limitée (dans un package format A5, svp), le groupe s'est fendu d'une poignée de reprises assez hétéroclites puisqu'on va de Europe (que le groupe a déjà repris il y a quelques années) à Discharge, en passant par Dream Evil et Kiss. Au sujet de cette dernière, le titre repris, The Oath, est bien sympathique car ce n'est pas un titre très connu du groupe (tiré de leur album le plus obscur, Music From The Elder) mais un titre que j’ai toujours trouvé excellent et Arch Enemy lui rend justice. Bref, quitte à se procurer cet album, autant investir dans cette édition limitée.

Tracklist de Khaos Legions :

1. Khaos Overture (Instrumental)
2. Yesterday Is Dead And Gone
3. Bloodstained Cross
4. Under Black Flags We March
5. No Gods No Masters
6. City Of The Dead
7. Through The Eyes Of A Raven
8. Cruelty Without Beauty
9. We Are A Godless Entity (Instrumental)
10. Cult Of Chaos
11. Thorns In My Flesh
12. Turn To Dust (Instrumental)
13. Vengeance Is Mine
14. Secrets

CD de l'édition limitée: 

 
1. Warning (cover de Discharge)
2. Wings of Tomorrow (cover de Europe)
3. The Oath (cover de Kiss)
4. The Book of Heavy Metal (cover de Dream Evil)

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !