Artiste/Groupe:

Ayreon

CD:

The Source

Date de sortie:

Avril 2017

Label:

Mascot Records

Style:

Metal Progressif

Chroniqueur:

Florentc

Note:

16/20

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Il aura cette fois fallu seulement trois ans à l'inusable Arjen Lucassen pour écrire un nouvel album d'Ayreon. Seulement, car entre temps il a créé un autre projet sorti il y a deux ans, The Gentle Storm. On le sait, l'homme n'est jamais à court d'idées prolifiques et c'est tant mieux, car il faut bien l'avouer, on est rarement déçu par les productions du bonhomme. Encore une fois, un casting cinq étoiles accompagne la nouvelle offrande. Et comme toujours, on y trouve des habitués, ou tout du moins ayant chantés sur au moins un album du Monsieur (James LaBrie, Simone Simons, Michael Mills, Floor Jansen, Hansi Kürsch, Tommy Karevik et Russell Allen) et des petits nouveaux (Tommy Rogers, Tobias Sammet, Michael Eriksen, Nils K.Rue et Zaher Zorgati). Niveau instruments, nous ne sommes pas en reste avec par exemple Paul Gilbert à la guitare ou encore Mark Kelly aux claviers. 

C'est donc presque comme d'habitude un double album qui nous est offert, sauf que cette fois-ci, on revient à un schéma plus classique, plus standard au niveau des titres. Dix sept titres pour une heure trente de musique, voilà qui sera plus facile à digérer que les quarante deux titres de The Theory Of Everything !
The Day That The World Breaks Down est le premier titre à avoir été dévoilé par Lucassen (et le titre d'ouverture). Un choix logique et cohérent dans la mesure où il s'agit du seul titre sur lequel tous les protagonistes s'expriment. Au moins, en un titre, nous avons un bon aperçu de ce qui nous attend. D'autant plus que c'est le titre le plus complexe et le plus long de l'opus. On reconnait d'emblée à mille kilomètres la patte Ayreon et ses claviers futuristes. J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans ce titre, même en étant habitué aux travaux du Monsieur. Mais la magie opère une nouvelle fois, en multipliant les ambiances et thèmes différents, dans lesquels chaque intervenant trouve sa place sans marcher sur son voisin. 

Musicalement on retrouve vraiment ce qui a fait le succès du projet, avec beaucoup d'instruments à vents et de cordes. Sea Of Machines en est l'exemple type, assez facile d'accès, il aurait pu se trouver sur The Human Equation sans que ça ne choque personne. Everybody Dies est bien déjanté et théâtral, à la manière d'un Devin Townsend (il aurait pu poser sa voix sur ce titre facilement), avec de beaux duels de chants et un léger relent de Queen. Cet album recèle de véritables pépites qui feront date ! Déjà All That Was, tout en légèreté celtique, agréable au possible sans tomber dans la guimauve. D'autant plus qu'elle est suivie de Run! Apocalypse Run!, le titre certainement le plus axé power metal, une véritable réussite sur toute la ligne, au refrain prenant, avec un air à la Aina ! Excellent. Le premier CD s'achève sur une bonne impression. Les fans du projet ne peuvent pas être déçus. 

Mais le meilleur est à venir, car, à mon avis, le deuxième est encore plus abouti. Aquatic Race est une tuerie, encore une fois, le fantôme de Queen n'est pas très loin, le refrain est prenant et la montée en puissance jouissive. Deathcry Of A Race envoie bien également, avec ses sonorités orientales et l'apport magique de Zaher, pour avoir quelques secondes à peine plus tard une mélodie classique et celte, sans que ça ne choque, c'est ça la beauté de la composition ! C'est un vrai mélange des genres et ce titre en est un parfait exemple de réussite. Bay Of Dreams est en revanche très calme et apaisant, quand Planet Y Is Alive mettra tout le monde d'accord. Un des meilleurs titres de Ayreon à mon goût. Toute la magie de Ayreon y est, et Hansi Kürsch y est étincelant (comme d'habitude). Un petit air de Star One sur les parties planantes (c'est d'ailleurs un constat sur tout l'album, très porté sur la science fiction) et le tour est joué.

Sans tout décortiquer, Arjen Lucassen nous offre une nouvelle fois un bien bon album. Tous les invités sans exception sont utilisés à bon escient et aucun ne prend plus de place que l'autre. Musicalement, pas de surprises, le prog futuriste mêlant habilement différents genres (classique, folk notamment) arrive encore à nous emballer sans jamais lasser. Aucun déchet sur ce The Source qui fera le bonheur des fans, à coup sûr !


Tracklist de The Source :

CD1 :

01. The Day That The World Breaks Down
02. Sea Of Machines
03. Everybody Dies
04. Star Of Sirrah
05. All That Was
06. Run! Apocalypse! Run!
07. Condemned To Live

CD2 :

01. Aquatic Race
02. The Dream Dissolves
03. Deathcry Of A Race
04. Into The Ocean
05. Bay Of Dreams
06. Planet Y Is Alive!
07. The Source Will Flow
08. Journey To Forever
09. The Human Compulsion
10. March Of The Machines