Il y a des mecs qui savent démarrer un album en trombe. Azothyst est de cette trempe.

N’attendant rien de particulier après la lecture distraite d’un pitch assez peu informatif, j’ai tout de même eu la curiosité d’y jeter une oreille, attiré par la signature Vault Of Dried Bones. Et là, baffe directe : pas d’intro, on balance la sauce à toute vitesse sur un riff black/death du meilleur tonneau, un titre dynamique et varié, qui a aussi son moment plus doom absolument pas téléphoné, tout en sachant revenir rapidement à un up tempo aussi imposant que maîtrisé. La grande classe sur un premier titre, ce qui ne peut que donner envie d’écouter la suite.
En seconde plage, un psaume interlude qui fait le pont avec un autre morceau du même acabit que le premier. Le black/death est toujours incisif, varié et diablement précis. Et du gros riffing qui impose le respect. On reconnaît cette tendance moderne à la dissonance qui est bien dosée ici.
Nouvel interlude plus dark ambient et toujours pas de coupure entre les morceaux. Les deux derniers se suivent et se ressemblent un peu, toujours dans la même veine.

Au final, on est vraiment dans l’esprit d’autres groupes canadiens comme Adversarial (surtout lui), Dire Omen ou Paroxsihzem, avec cette même efficacité de riff et cette ambiance à couper au couteau.

Pour tout dire, j’étais tellement enthousiaste et inspiré que j’ai écrit cette chronique dans la foulée, en même temps que la première écoute décrite en début de parcours. Fait assez rare pour être signalé. Et bien entendu, quelques retouches après les écoutes suivantes, qui n’ont finalement fait que conforter mon opinion première sur cet EP.

Pas de folle originalité sur cette sortie, mais on accroche immédiatement. Ce qui veut dire qu’il est finalement réussi. Je saurai m’en contenter pour le moment, pas vous ?

Tracklist de Blood Of Dead God :

01. Rites Of Ascendancy
02. Fanes At The Engur
03. Bestial Blood Temple Of Ritual Predation
04. The Dead Reek Of The Abyss Beyond Light
05. Eradication Altar
06. Graveless Mass