Artiste/Groupe:

Bad Wolves

CD:

Disobey

Date de sortie:

Septembre 2018

Label:

Eleven Seven Music

Style:

2018

Chroniqueur:

ced12

Note:

14.5/20

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Véritable phénomène médiatique dans la sphère Rock US au début de l'année 2018, il peut être intéressant de se repencher sur le premier album du groupe Bad Wolves maintenant que l'effet de mode entourant le combo américain est bien retombé, surtout alors que le groupe nous revient en cet automne 2019 avec un nouvel album. Pour rappel, Bad Wolves a été monté début 2017 à l'initiative de l'ancien batteur de Devildriver John Boecklin, rapidement rejoint par Tommy Vext (ex-Divine Heresy, ex-Snot) au chant, Doc Coyle (ex-God Forbid) et Chris Cain (ex-Bury Your Dead) aux guitares et du bassiste Kyle Konkiel (ex-Vimic). On ne sera pas surpris de savoir ce "groupe d'ex" managé par Zoltan Bathory (Five Finger Death Punch, FFDP pour les intimes) car musicalement, Bad Wolves est dans la continuité d'un FFDP voire même d'un Papa Roach, à savoir du bon gros rock US bien costaud, efficace, tout en restant catchy et accessible. Mais c'est surtout la reprise du fameux Zombie des Cranberries que Dolores O'Riordan devait enregistrer avec le groupe avant de tragiquement décéder. Coïncidence dramatique qui leur a offert bien malgré eux une exposition médiatique réelle, se retrouvant numéro un des ventes US. Très propre et droit dans ses bottes, le groupe a mis un point d'honneur à reverser aux enfants de l'inoubliable chanteuse des Cranberries se protégeant ainsi d'accusations malveillantes.

Passé ce début de carrière, écoutons un peu ce premier album. Evacuons le sujet d'entrée, la ballade Zombie est bel et bien présente dans la tracklist du disque mais inutile de développer sauf à rappeler que le morceau fonctionne toujours aussi bien un an et demi après avec ces guitares bien typées gros hard rock US. On peut critiquer mais il y a un vrai savoir-faire. C'est avec le percutant Officer Down que le disque commence et ça démarre bille en tête. Gros son, bien produit et on a parfois l'impression d'écouter FFDP, on retrouve d'ailleurs les mêmes thématiques (la guerre, sujet qui revient chez nos amis américains) mais le chanteur fait la différence, le morceau, bien groovy est une bien belle réussite. Franchement, ça attaque fort. Learn To Live, premier single historique du combo est doté d'un riff bien lourd, épais avant que ne déboule un bon refrain. Pas à dire, les Américains ont un vrai savoir-faire et me semblent moins caricaturaux que le groupe déjà trop cité par mes soins dans cette chronique. No Masters maintient bien le cap, bon refrain, solide. Citons encore un Toast To The Ghost réussi avec quelques belles parties de double mais le constat est clair : ce premier disque est plutôt bon, tient la distance et surtout, la formation a su éviter le piège du "groupe à single". On attendra désormais de voir les Américains à l'œuvre sur scène (attendu en première partie de la tornée en co-tête d'affiche de FFDP et Megadeth) et surtout la suite artistique que le groupe proposera. Comme expliqué en préambule, celle-ci arrivant très vite, nous serons vite fixés. 

 

 

Tracklist de Disobey :

01. Officer Down
02. Learn To Live
03. No Masters
04. Zombie
05. Run For Your Life
06. Remember When
07. Better The Devil
08. Jesus Slaves
09. Hear Me Now
10. Truth Or Dare
11. The Conversation
12. Shape Shifter
13. Toast To The Ghost

 

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